dimanche 12 juillet 2020

« L’art subtil de s'en foutre » de Mark Manson




5 07 On retrouve les mêmes options en chaque système, la structure psychologique et ses trois parties : le ça (l’inconscient), le moi(les rôles ou le vrai moi), le je(observateur neutre), le génome avec sa part malléable(épigénétique) et fixe(génétique) l’hérédité qui ne peut pas être éliminée mais dont on peut se détacher. Les gènes fixes comme la couleur de peau, des yeux, des cheveux, et les maladies potentielles qu’on n’est pas obligé d’avoir si on lâche les conditionnements et croyances qui les activent et nourrissent. Puis en lien avec ses trois "points de vue" ou façon d'appréhender les stimuli et leurs réponses, des réactions en chaine à tous les niveaux, dans la façon de traiter ces infos via les nerfs. Là encore, deux systèmes de traitement de l'info qui impactent fortement l'ensemble; le nerf vague ou voie du milieu et le jeu entre système sympathique et parasympathique qui rétablissent l'équilibre selon la dualité conflictuelle, le système de survie.

J’écoute le livre audio intitulé « l’art subtil de s’en foutre » en ce moment et même si la façon de lire du lecteur me dérange parce qu’il donne un ton qui me semble exagéré, ce qui est dit me parle pas mal.

Je suis allée au jardin plus tôt que d’habitude et au réveil, le mental était serein. Remarque il n’y a pas eu de déclencheur susceptible d’éveiller le programme survie ou le signal « danger » puisque je n’ai pas entendu les voisins rentrer. J’ai été réveillée à 3h du matin par l’envie d'aller aux toilettes et je me réjouis de m’endormir plus facilement qu’avant. 
La viande ne me manque pas et je continue d’observer comment le corps physique le prend. Il semble apprécier puisque je suis beaucoup plus calme, ne manque pas d’énergie et mon transit intestinal est régulier.

J’essaie de comprendre comment et pourquoi l’inconscient enregistre ou mémorise certaines chansons entendues dans la journée et qui jouent en boucle après. Ceci dit, c'est une question en l'air et l'intérêt premier est de donner au mental l'envie de persévérer, de continuer d’observer les mécanismes de la psyché et la respiration ventrale, ses effets sur les corps. 


Si je parle d’être allée au jardin plus tôt que d’habitude c’est par rapport à la situation, les chiens dangereux et le chat qui me suit partout. Du coup, je suis obligée de surveiller si les fauves sont sortis ou non pour aller au jardin. Même si j’utilise parfois cette situation pour accueillir la peur, la colère, le stress que cette situation déclenche, ce matin, j’ai décidé d’y aller et de m’en foutre, du moins de ne pas en tenir compte. Il n’y a rien de plus chiant que de se sentir contraint par l’extérieur mais on oublie que tout dépend de notre vision, de la façon dont on appréhende les choses. 

Il ne s’agit pas de fuir la peur mais plutôt d’agir selon l’élan du moment et de faire avec ce qui se présente dans l‘instant, au fur et à mesure. Je n’ignore pas le risque mais je ne bloque pas par la peur comme je l’ai souvent fait. En effet, la stratégie majeure utilisée par mon système de survie a souvent été l'évitement ou la fuite.
Par exemple l’idée d’avoir des enfants a été balayée par le fait que ça représentait pour moi une trop grande responsabilité et selon le comportement et le discours de ma mère, une charge qui te prive de tout. 
Je résume parce que c’est plus complexe que cela et plus mitigé mais la croyance s’est formée à partir de cette idée et cette association enfant=charge, privation de liberté donc la stratégie choisie à l’adolescence : l’évitement : "je n’aurais pas d’enfant". 

Quand je dis que ça représentait pour moi en fait c’est la conclusion que j’en ai tirée à partir de l’expérience de ma mère et de ses propres affirmations, conclusions. L’exemple type de la croyance et du conditionnement qui se forment à partir des expériences, conclusions, croyances des parents et qui sont validées par la conscience de l’enfant immature et inexpérimenté. Mais tout de même capable de percevoir la cohérence entre ce que dit sa mère et son ressenti, son comportement. Et comme elle était plus lucide et responsable que mon père, enfin comme elle était cohérente, l'enfant que j'étais la croyait.




Je viens de mettre la pipette du véto au chat en espérant d’une part qu’il la supporte, que ça ne lui crée pas d’allergie et que ça fonctionne enfin. Apparemment elle fait effet parce qu’il se gratte pas mal. Reste à voir si ça lui fait une pelade et si je trouve des traces, des œufs et des points noirs, du sang séché sur la serviette où il se couche. 

J’ai hâte de pouvoir le laisser rentrer dans la maison parce que comme il vieilli, ça serait cool qu’il se sente en sécurité dedans et qu’il puisse se reposer totalement. Je ne suis pas pressée de mettre une litière même si je pense que je devrais en arriver là un jour ou l’autre. 
Le fait qu’il me suive partout me dérange parce que ça me limite dans le sens où je suis obligée de surveiller rapport aux chiens. Une surveillance qui peut être soit un flicage de l'extérieur ou de l'intérieur, soit un accueil de ce qui émerge en soi. Et ça fait toute la différence parce qu'on accueille les peurs, les remarques du mental et l'état d'être s'en ressent grandement. Finalement faire face à ses peurs c'est juste en prendre conscience et lâcher. 
J’ai eu un sentiment de dégoût de moi-même à me sentir sans pitié quand il pleuvait et que je l’empêchais de rentrer. 
J’ai laissé sortir tous les sentiments comme la culpabilité, l’idée que je ne sais pas aimer ou mal, que l’autre est un poids, bref, j’ai laissé le mental exprimer les pensées de l’enfant dont la plupart sont issues de réflexions suite à des remarques de ma sœur, de ma mère. 

Des pensées issues aussi du recul puisque les amis que j’aie eu sont tous décédés au point que j’ai fini par me demander si je ne portais pas la poisse, si j’avais le droit d’avoir des amis, des soutiens, d’être aimée. Mais en fait j'ai interprété ces expériences à partir des croyances de l'enfance et de l'identification à la victime, ce qui les a validé. 

On se fait toutes sortes de films, de croyances, de préjugés et bien évidemment ce sont des scenarii catastrophiques. Mais cette fonction du mental est utile et même nécessaire à l’évolution parce qu'il peut tout capter et projeter, le plus sage comme le plus réactionnaire. 
Il semble que le cerveau ait besoin de stimulation, de négativité et même de souffrance, pour créer, innover, de problèmes pour réfléchir et trouver des solutions. Je dis "il semble" parce que ça reste une vision duelle et un peu trop "mécanique" des choses.

Sans aller dans les extrêmes on peut constater que lorsqu’on évolue vraiment, lorsqu’on prend conscience de quelque chose c’est parce qu’on a été amené à aller en profondeur, à laisser s’exprimer tout ce qui nous pesait, puis à lâcher prise.
On croit que l’évolution vient de la souffrance et du fait qu’on se batte pour vivre comme lorsqu’on est malade mais ça me parait plus subtil, simple et complexe à la fois. 

Ce n’est pas en se battant qu’on gagne mais au contraire en abandonnant la lutte que l’énergie de vie peut alors circuler librement parce qu’on ne s’accroche plus à rien. 
La douleur nous amène à nous poser, à nous tourner vers l’intérieur et à se remettre en question mais la guérison ne vient pas par le mental ou disons que ça n’est pas parce qu’il pose un diagnostic et trouve le remède en conséquence que la guérison survient, c’est le fait de finir par lâcher qui nous amène à guérir. 

Lorsqu’on croit avoir et le bon diagnostic et le bon remède, ça crée un sentiment de confiance, d’espérance qui nous élève vibratoirement parce qu’on cesse de se poser des questions, on se relâche mentalement et physiquement, physiologiquement. 




Même si ça peut sembler une différence subtile ou infime, c’est énorme parce que ça montre comment nous fonctionnons vraiment et comment le corps s’autorégule en permanence. 
Cela veut dire que l’absence de contrôle mental, la confiance, les émotions positives ou  pour le moins le fait de ne pas nourrir de pensées négatives, morbides, aide le corps physique à retrouver l’équilibre. 

Une image vient de temps en temps lorsque je réfléchis à la façon dont je progresse et comment en changeant l’approche, la vision, l’attitude mentale, le résultat est totalement différent. Même si ça crée de l’impatience et des frustrations parce que le changement dans la matière arrive en dernier, au rythme du corps physique et de ses cycles particuliers, cette image vient me conforter dans cette approche d’accueil. 
C’est celle du point proche du centre d’un cercle qu’on déplace d’un millimètre. Si on trace une ligne depuis le point initial disons A  et si on fait la même chose avec le point B, celui qui est à un millimètre de distance du point A, l’écart entre les deux points au bout des lignes extérieures est énorme.
Même si je n'ai écouté que la moitié de ce long livre audio, je le partage. Non seulement parce que le discours est en cohérence avec ma vision actuelle des choses mais aussi parce que le langage utilisé est spontané. 
C'est clair que la façon de s'exprimer est en lien avec le milieu, mais le côté spontané des jurons par exemple en révèle l'authenticité, la sincérité de ce qui est ressenti dans l'instant. Et dans le désir de transparence, de suivre l'élan spontané ça colle tout à fait. 

On ne se rend pas compte à quel point on est conditionné et quand on peut utiliser le langage familier sans se sentir gêné, à mon sens, on  est sur la bonne voie. Celle de l'authenticité qui permet d'accueillir honnêtement les émotions. Puis quand le corps émotionnel est plus stable, le langage change aussi, s'adapte ou devient moins impulsif.

« L’art subtil de s'en foutre » de Mark Manson livre audio 5h33


https://www.youtube.com/watch?v=zjIEJeP05ik
J'ai choisi les photos du chat pour illustrer le thème de cet article parce que les chats sont des maitres en la matière. Mais si on les observe bien, on constate que leur corps est relaxé mais la vigilance demeure tout de même et elle et même accrue. Une vigilance qui met les sens en éveil tout comme lorsqu'on s'abandonne mentalement et physiquement...

Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr  Photos privées ©Lydia Féliz