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07 Aujourd’hui, levée à 5h30 du matin, en regardant le ciel couvert, je me dis
que la journée risque d’être longue. Déjà, l’orage d’hier après midi qui a
rafraichi un peu l’atmosphère, fait ressortir l’humidité de l’appart et ça ne
va pas aller en s’améliorant puisqu’il continue de pleuvoir. Je me rassure en
me sentant en paix à l’intérieur et comme la connaissance de soi, l’ouverture
et l’accueil de ce qui se manifeste en soi amènent une expansion de conscience,
je ne suis pas inquiète pour la suite de la journée.
D’autant que chaque jour
est nouveau si on se détache des pensées compulsives et automatiques. Je ne me
fais plus de souci quand je n’ai envie de rien parce que c’est clair que le
fait de changer de mode de fonctionnement amène des changements jusque dans la
matière. Et comme c’est puissant, comme ça demande de l’énergie au corps pour
s’aligner aux nouvelles fréquences, je lui offre ce farniente avec joie.
J’essaie de reconnaitre ses besoins à travers les signes, symptômes, sans pour
autant interdire les envies qui sont davantage générées par le mental. Les
signes comme la soif et encore là, je me rends compte que je ne sais pas trop
les reconnaitre et que je le fais parce que je pense à boire.
Je me contente d’observer et de suivre l’élan du moment. Juste
observer sans cogiter ou chercher à comprendre, à savoir. La compréhension
vient en son temps quand tous les facteurs de reconnaissance sont réunis.
J’ai
arrêté l’écoute des capsules de Lulumineuse assez rapidement puisque je veux
savoir par moi-même, par l’expérimentation. Même si je pense qu’on partage le
même point de vue au sujet des lois universelles et de la façon de s’ouvrir à
soi m’aime comme elle l’écrit, la part importante du processus est précisément
que cela permet de cultiver l’amour en soi.
La compréhension intellectuelle est
nécessaire mais la connaissance intime de soi passe par le ressenti et c’est la
simultanéité des perceptions qui ouvre la conscience. C’est aussi parce qu’à
mon sens s’incarner dans un corps est une expérience unique et c’est l’intimité
de la relation entre les différents aspects de soi qui permet de découvrir
l’être multidimensionnel que nous sommes. D’ailleurs, en ce moment lorsque je
commence à penser à ce que font les autres, je demande au mental s’il est
frustré, s’il manque de quelque chose, s’il s’ennuie ou s’il à quelque chose à
me dire.
C’est
de ce genre de relation avec le mental dont je parlais il y a quelques jours.
Les médecins psychiatres parlent de schizophrénie ou de multiples personnalités
comme d’une maladie mais en réalité c’est un fait, nous sommes nombreux à
l’intérieur.
Ne serait-ce parce que nous sommes nés d’un père et d’une mère et
parce que nous sommes le fruit de générations successives.
Notre arbre
généalogique est le portrait de cette multiplicité où chacun de nos ancêtres
nous a légué une part de lui-même et quand son esprit, sa personnalité a été
marquée, c’est aussi son énergie qui nous entoure et nous meut de l’intérieur.
On ne peut provoquer ces rencontres mais on peut déjà être ouvert à recevoir, à
être à l’écoute simplement en repérant le type d’émotion qui s’exprime en nous
avec violence.
Et c’est quelque chose d’utile à réaliser si on veut être
pleinement soi-même, cultiver la paix et se sentir intègre.
Reconnaitre ce que
nous sommes aujourd’hui en lâchant ce que nous ne sommes pas vraiment sans pour
autant nier ce qui nous compose. Nous pouvons choisir de ne pas répéter les
mêmes schémas douloureux ou limitants, de ne pas réagir selon le mode
conflictuel, ou au moins d’apprendre à s’en détacher. Juste parce que notre
qualité de vie dépend de ce qu’on vibre et ça, c’est le choix qui nous incombe
de savoir ce qu’on veut rayonner. Il ne s’agit pas de rayonner la lumière dans
le sens d’opposé à l’ombre mais de porter la conscience sur ce qui est caché,
ce qui ne nous correspond plus, ce qui n’est pas aligné à notre désir de paix,
d’unité, d’harmonie et d’équilibre.
La dualité nous permet de reconnaitre ce
qui nous plait et ce qui nous déplait, ce qui nous réjouit ou pas…elle nous
permet de nous situer, de savoir ce qu’on veut vibrer, ce qui pour nous a de la
valeur, ce qui constitue nos besoins existentiels et améliore notre état
d’être, notre qualité de vie. On apprend à lâcher des croyances qui ne font
plus sens et à se détacher de conditionnements qui nous semblent injustes.
Quand
on est enfant et qu’on nous dit que le père Noël n’existe pas, on est
désillusionné mais d’un autre côté on se sent grandir en conscience. On est
content de connaitre la vérité à ce sujet et ça pallie les déceptions
éventuelles. On se sent plus proche "des grands" et on est content lorsqu’on nous
donne de nouvelles responsabilités quand elles témoignent de notre évolution.
Évidemment quand c’est donné par besoin, par manque de maturité ou pour palier
les carences des adultes, c’est perçu comme une injustice, un poids. Je pense
ici au ménage ou au fait de prendre soin de son corps physique. Les parents
souvent stressés par leurs responsabilités délèguent ces tâches à leurs enfants
de façon très maladroite parce qu’en général c’est tout le poids de leur
stress, des croyances basés sur la peur du jugement extérieur qui les motive.
Ils
sont contents quand les enfants peuvent devenir autonomes mais ça s’inscrit
dans une série de conditionnements reçus de leurs parents. C’est toujours le
manque de conscience et de présence qui nuit aux relations qu’elles soient
intérieures ou extérieures.
En ce sens apprendre à interagir avec le mental,
l’émotionnel et le physique est important et enrichissant parce qu’on va
constater la bonne volonté de chacun d’eux et s'émerveiller de leurs capacités.
C’est clair que lorsqu’on se sent
manipulé de l’intérieur, c’est notre perspective qui est limitée ou qui se base
sur la dualité conflictuelle mais quand on se place en observateur neutre, la
vision change peu à peu. Les pulsions et les gestes compulsifs sont autant
instinctifs qu’inspirés. Ils émanent autant de la sagesse du corps physique qui
sait ce qui est nécessaire à l’équilibre général selon le degré de conscience
de la personne, selon sa capacité à aborder les mondes intérieurs avec plus ou
moins de facilité, de résistance, que de notre patrimoine génétique qui
représente le potentiel actif ou latent.
Ce patrimoine est régit de façon
inconsciente la plupart du temps et comme rien n’est séparé, comme
l’intelligence des systèmes vitaux le démontre, la conscience participe à toute
forme de manifestation interne.
On ne peut séparer l’instinct de l’intuition
qui semblent émaner de sources différentes mais c’est une vision issue de la
dualité conflictuelle.
Si
on veut pouvoir comprendre quelque chose il faut commencer par y porter un
regard neuf et donc neutre, le plus objectif possible.
Même la vision des
hindous plus complète a besoin d’être délivrée de ces icônes, de ces figures
religieuses. Je ne connais pas bien la médecine chinoise mais elle semble plus
proche de la réalité de la multidimensionnalité des individus. Elle tient
compte des énergies, des circuits que celle-ci emprunte dans le corps physique
mais je ne suis pas certaine qu’elle se soit actualisée avec les connaissances
scientifiques, psychologiques actuelles. Puis vouloir généraliser c’est prendre
le risque de nier le caractère unique de chacun, la complexité d’un être.
L’image que Magali, via le groupe Miriadan, fait de l’individu est beaucoup
plus élargie mais là encore, le lien avec les connaissances scientifiques est
absent. Deepak Chopra réunit les connaissances des religions orientales et
celles de la science mais là encore, c’est encore trop marqué par les
croyances.En tous cas pour moi. Mais ce qui est intéressant, c'est d'apprendre à s'ouvrir et à savoir par soi-même parce qu'alors, pas besoin de connaissances théoriques pour comprendre qui nous sommes, c'est une découverte permanente.
Je
pense à la mémoire parce qu’avec du recul, je me rends compte que les pensées
du matin qui reviennent sur la veille et font la liste de tout ce qui n’a pas été
comme je l’aurais voulu, ne sont plus si déterminantes.
Simplement parce que je
demande au mental de se souvenir que chaque jour est nouveau ou du moins que si
on veut commencer la journée de façon positive, ouverte, ressasser les trucs
chiants ou négatifs de la veille n’est pas la meilleure option.
D’ailleurs,
c’est ce mode répétitif qui nous maintient dans le passé, le cercle vicieux de
la négativité et défini le genre de journée qu’on va passer.
Il ne s’agit pas
de nier la réalité, de fuir les sensations ou les pensées négatives mais juste
de choisir l’attitude qu’on veut adopter et donc la vibration qu’on veut
porter, mettre en évidence ou honorer.
On ne se rend pas compte combien nos
pensées influencent à la fois notre vision des choses et notre état d’être. Le
caractère répétitif de ce genre de pensées et le fait de s’y attacher donne
naturellement la sensation de tourner en rond, d’être prisonnier de
l’inconscient voire des énergies dites négatives, d’être manipulé et impuissant
alors qu’en fait on crée en permanence notre qualité de vie.
Et selon ce qu’on
vibre, on verra l’extérieur avec les mêmes lunettes, on entrera en résonance
avec le même type d’énergies.
Là encore, pas étonnant de se sentir déprimé ou
coincé dans une spirale descendante lorsqu’on rumine ce qui ne va pas. Et si on
observe ces pensées négatives on verra qu’elles sont issues du mode binaire
automatique et impersonnel.
Prendre
conscience de ça et revenir à la respiration ventrale ou la détente musculaire,
c’est comme faire un reset de ces pensées. Puis elles nous révèlent quelque
chose d’important, déjà que nous ne sommes pas ces pensées, et comme nous
pouvons les entendre, cela veut dire que nous sommes davantage "ce qui écoute".
Et ce qui écoute le fait sans jugement, sans accusation, sans émotion sans pour
autant être insensible.
La sensibilité est aussi souvent perçue comme une forme
de vulnérabilité mais elle témoigne de la capacité d’écoute, de la capacité de
percevoir au-delà de la forme.
Tout comme la mémoire qui peut autant être positive
que négative, la sensibilité peut être perçue comme un bien ou comme un mal.
Quand nous sommes empathiques et que nous ressentons les énergies ambiantes,
les émotions des autres avec force, c’est parce que ça éveille quelque chose de
puissamment enfoui en nous-même.
On peut se sentir comme une éponge
émotionnelle et finir par vouloir s’isoler en se disant que quelque chose en
nous n’est pas adapté mais c’est notre vision des choses qui est faussée.
La
mémoire peut faire remonter à la surface autant de bonnes que de mauvaises
choses mais dans l’accueil elle aura toujours quelque chose de précieux à nous
apporter.
Déjà nous montrer une des fonctions du mental qui est utile et qui
peut nous servir à apprendre, comprendre et nous situer. Quand on apprend à
lâcher les pensées de jugement et les préjugés, les croyances, à s’ouvrir à
l’enfant en soi, on sait que le processus est valide ou qu’on se libère du
passé traumatique lorsque des bons souvenirs refont surface.
Uh
que ça me gave, chaque fois que j’écris avec enthousiasme et certitude; la vie
me donne l’occasion de vérifier ce que j’avance. C’est déjà pas mal que je ne
le vois plus comme une épreuve ou même un piège. C’est clair qu’on a du pouvoir
ou disons que le vivant est géré par des lois cosmiques, universelles et que
nous sommes créateurs mais ça passe par les filtres, dans un ordre spécifique
et surtout nous ne sommes pas le seul ou la seule personne à créer.
Nous
pouvons maitriser peu de choses mais ce peu détermine le reste, la qualité
d’être et la façon dont nous allons percevoir le monde et interagir avec lui.
Le
pourcentage de création volontaire, en accord avec ce qu’on veut vraiment est
proportionnel à notre degré de conscience.
Puis il y a les limites de l’espace
temps qui régissent la matière, le corps physique, ses cycles d’évolution
naturelle qu’on ne peut modifier comme la croissance.
Même si on peut
influencer grandement le vieillissement, accélérer la croissance par des
hormones, et même changer de sexe, ça reste du domaine de l’apprenti sorcier et
on ne mesure les conséquences de ces manipulations que très tard, trop tard.
Il
est question de trouver l’équilibre et le juste milieu en toutes choses et en
ce sens, la meilleure façon de le faire, c’est d’apprendre à revenir au centre,
au point de neutralité et à suivre le courant interne. On voit bien que
lorsqu’on veut contrôler les choses, les pensées, les émotions, les pulsions,
on ne fait qu’augmenter le stress, cultiver les frustrations, et l’explosion,
l’implosion, en sera le résultat final.
Apprendre à souffler, à revenir à la
détente est primordial et cela entraine des réactions en chaine à tous les
niveaux, mental, émotionnel, viscéral, et bien sûr vibratoire.
Tout m’invite à
davantage de souplesse, de flexibilité pour développer la faculté d’adaptation
et cela va être de plus en plus nécessaire.
Si
vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure
et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain
divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr Photos : Gilles Desnos