mardi 7 juillet 2020

« Apprendre à s'aimer est à la fois le chemin et la réalisation de l'être »





28 06 Aller au-delà de la vision duelle permet de s’ouvrir sur tout un univers intérieur. Nous sommes habitués par conditionnement à reproduire les mêmes schémas de pensées fondés sur l’idée de séparation, d’isolement, qui nous font considérer l’autre, l’inconnu, comme un danger potentiel, un ennemi dont il faut se méfier et contre lequel il faut se défendre. 
Pour savoir s’il est un ennemi ou un ami, nous utilisons le mode binaire, le jugement qui se fonde sur la comparaison et qui consiste à classer dans des cases « bon » et « mauvais », les personnes, les objets, les situations, tout ce qui nous entoure mais aussi et surtout les pensées et les émotions.

Ce mode de perception n’est pas mauvais en soi et il a permis à l’humanité de perdurer jusqu’à aujourd’hui mais dans quelles conditions. Il permet au mental de savoir ce qui est bon pour lui et ce qui ne l’est pas. Le seul problème c’est que ce mode de perception est encombré de toutes sortes de préjugés transmis par nos parents, nos ancêtres, nos contemporains et la société, le monde en général.
Puis nous avons donné le contrôle au mental puisque c’est la partie de l’individu qui est capable de réfléchir, de raisonner et de choisir.

Dans ce mode de fonctionnement, le mental est considéré comme supérieur au corps physique et au corps émotionnel qu’il est invité à contrôler.
Mais la réalité rattrape la volonté parce qu’elle nous montre l’illusion de pouvoir contrôler l’inconscient, les pensées, les émotions et le corps physique.
Cette façon de gérer les mondes intérieurs génère beaucoup de stress, de pression et finalement amène à vivre des frustrations, des tensions et l’issue est toujours la mort. 
Celle du corps physique qui s’use à rétablir tant bien que mal l’équilibre et l’harmonie par ce conflit permanent qu’engendre la volonté de contrôle mental sur la vie, le vivant en soi. 

La sphère du mental est vaste, subtile, éthérée, et ce qui apparait à la conscience est limité, on ne voit pas la partie immergée de l’iceberg. On perçoit la condensation générée par la lutte entre l’inconscient et la conscience humaine et celle générée par le contrôle des émotions dites négatives.


Si on observe la structure du cerveau humain, on voit que la partie la plus ancienne est le tronc cérébral qui gère l’instinct de survie. Il est puissant au niveau énergétique et par la force de l’habitude, par l’utilisation séculaire de ces modes de pensées, les circuits neuronaux empruntés sont comme des autoroutes où les pensées circulent à la vitesse de la lumière sans rencontrer d’obstacle.
L’émergence de ces pensées conditionnées, automatiques, et les réactions en chaine qui s’ensuivent sont quasiment simultanées et ultra rapide dans leur exécution au point qu’on n’en a pas conscience.

Ce mode de fonctionnement basé sur la survie est aussi inscrit dans nos gènes et ils se nourrissent, s’alimentent mutuellement.
Les stratégies développées au fil des siècles se sont affinées et ont été actualisées par les expériences, les prises de conscience qu’elles ont amenées mais on n’a jamais vraiment remis en cause le système lui-même.
Si on observe ce mode de fonctionnement on voit que les stratégies visent toujours à refouler ce qui est perçu comme négatif, à répondre à la peur par la fuite, l’évitement ou la paralysie. 




Les dangers ont changé, on n’a plus à faire à des fauves, des prédateurs, des animaux sauvages mais à de nouveaux ennemis qui changent au fil du temps, des modes, des besoins d’élites qui dominent les masses. 
Par ce système binaire qui apporte des réponses aux angoisses existentielles par l’évitement, la fuite ou le déni de notre ressenti, des visions spontanées, nous avons crée des ennemis de plus en plus pernicieux, minuscules, invisibles.
Dans ce mode de fonctionnement, où l’autre, la matière, l’inconnu, la maladie, la mort, sont perçus comme des dangers contre lesquels il faut se protéger, on projette ce qu’on est, ce qu’on porte, vers l’extérieur.

Ainsi tout comme on pense que le mental doit contrôler le corps physique, les pensées et émotions négatives, les désirs compulsifs, on croit qu’il faut des chefs, des armées, des policiers pour maintenir l’ordre dans la société. 
On pense que le contrôle est nécessaire et que la paix en dépend. Toutes les institutions sont l’expression de toutes les stratégies de contrôle intérieur. On pense qu’il faut dresser les enfants, les formater et élaborer un système qui mettent les meilleurs en valeur parce qu’ils seront la future élite nécessaire à l’ordre social. On crée d’emblée une hiérarchie, des inégalités où le mode de sélection se limite au quotient intellectuel, à l’image, à la performance sportive, où règne encore la loi du plus fort, du plus rusé, du plus beau.

On peut classer les catégories sociales en 2 groupes, il y a l’élite intellectuelle, sportive, artistique, les marginaux rebelles respectés pour leur ruse, leur capacité à dominer et à faire rêver les masses, parmi lesquels se situent les politiciens, ce groupe qui constitue les dominants puis les masses formatées, obéissantes, dociles, dominées.
Puis il existe trois stratégies principales ; la victime qui représente la grande part des dominés, les bourreaux et sauveurs qui eux sont les dominants.

Ces trois stratégies sont l’expression du système de survie ou les trois réponses instinctives face à l’inconnu, au danger, à la peur sont l’agression, la fuite ou la sidération/paralysie.
Selon l’âge, la situation du moment, l’ambiance générale, la conscience et l’inconscient collectifs, le rôle endossé n’est pas le même. 
On peut passer sa vie en étant identifié au rôle principal de victime mais selon les circonstances, selon celui avec qui on interagit, on endossera les deux autres rôles sans même s’en rendre compte. Et si on en est conscient, c’est contre soi-même qu’on se retournera en s’empoisonnant par la culpabilité.

En général, c’est le corps physique qui « reçoit les coups » parce qu’il est affecté par le mode de fonctionnement guerrier qui le tue à petit feu et parce qu’il est la manifestation dans la matière de ce qui est vécu au niveau subtil.
L’observation neutre permet de voir comment ce mode de fonctionnement se met en place et ses effets sur les corps subtils et physique.

Le fait qu’on ne puisse pas contrôler l’émergence des pensées en révèle le caractère automatique et inconscient mais aussi la puissance et l’illusion de la lutte.
En reconnaissant que les préjugés sont des conditionnements et qu’ils émanent du mode de survie, on va vouloir lutter contre eux et on pense qu’on va réussir à changer en utilisant toujours la même stratégie de lutte.

Reconnaitre et lâcher ce mode de perception binaire n’invalide pas ce système mais il permet de cultiver le discernement et prépare à agir de la même façon avec les émotions. Elles sont perçues, tout comme les pensées dites négatives émanant du système de survie, comme des messagers, des indicateurs qui nous appellent à revenir à l’observation neutre, à la libre expression et à l’ouverture. 




C’est cette ouverture qui permet la réception claire d’idée et la fluidité des énergies, des émotions qui peuvent produire des images symboliques.
Les pensées et les émotions dites négatives nous renseignent sur nos besoins non nourris, sur le fait que nous soyons en mode lutte, contrôle et qu’en lâchant nous pouvons revenir à la paix, la cohérence intérieure.
Le mental et l’émotionnel s’associent pour former des images percutantes qui ouvrent la conscience sur d’autres réalités plus subtiles et tangibles.

Ainsi on comprend que le corps physique nous parle au travers des symptômes et qu’il a juste besoin de souplesse, de détente, de fluidité, d’écoute, d’attention.
Son langage est simple et ne demande pas une compréhension mentale compliquée malgré la complexité de ses modes de fonctionnement.
Le mental ouvert ou qui cesse de lutter, de vouloir contrôler peut recevoir la compréhension claire du besoin physique du moment.

Mais le besoin primaire pour que l’énergie, l’info, circulent librement, c’est la détente qui se caractérise par le relâchement musculaire, la respiration ventrale. Lorsqu’on lâche les pensées, les émotions sans s’y attacher, on est connecté directement à l’intelligence intuitive, sensorielle, simultanée des corps subtils et physique. 
On appelle cela la sagesse du cœur parce qu’il a deux mode de fonctionnement et parce qu’il fonctionne au mieux lorsque l’énergie, le sang, empruntent la voix du milieu, celle de l’abandon, de la fluidité, de l’absence de résistance, de lutte.

Il porte littéralement la sagesse de la voie du milieu, la voie du bien-être, de l’épanouissement qu’offre la paix intérieure. La paix simultanée dans le mental, l’émotionnel, le corps relaxé. 
L’émotionnel est le pont entre le mental et le physique, l’indicateur, le générateur d’énergie. Il porte l’énergie de vie, du désir et dans la fluidité, par l’eau, les messages de paix, de joie, il favorise la régénération cellulaire.

En apprenant à reconnaitre les besoins du corps physique au travers des émotions et la reconnaissance des signes physiques, on se rend compte qu’il n’a pas autant de besoins qu’on le pense. La plupart de ce qu’on pense être nécessaire au bien-être physique est plutôt un besoin du mental. Mais c’est clair que les deux étant liés, les besoins du mental nourris affectent l’état du corps physique même s’ils sont superficiels ou non vitaux. 

Le corps physique a besoin d’énergie, de détente, de paix mentale et d’équilibre psycho-émotionnel. L’énergie se trouve principalement dans l’eau puisque la régénération cellulaire en dépend et les aliments n’apparaissent pas aussi nécessaires qu’on le pense.

On peut constater combien le fait de cogiter nous vide énergétiquement, comment la lutte, le contrôle, nous épuisent et à contrario quand on est détendu mentalement, confiant, motivé par ce qu’on fait combien d’énergie nous avons. 
Quand le mental et le corps physique sont alignés, coordonnés, quand ils agissent de concert en suivant un désir spontané qui donne de l’enthousiasme à agir, on perd la notion du temps, on ne ressent pas de faim, pas de fatigue.
Ce constat nous montre à la fois la puissance de l’alignement intérieur et la force du désir qui est suivi, nourrit et qui par le fait s’auto alimente.

Le corps physique ne juge pas en termes de bien ou de mal mais il s’adapte avec plus ou moins de facilité pour maintenir l’équilibre interne.
L’émotionnel ne juge pas non plus, il a besoin de fluidité, de liberté et de s’extérioriser pour être dans son plein potentiel créatif.
C’est au niveau mental que les choses sont plus complexes et que le mode de jugement s’exerce. 
Mais c’est aussi là qu’on peut agir, choisir, comprendre et exprimer ce que nous portons. 

On peut dire que le mental a la faculté de choisir parce qu’il peut voir et comprendre.
Il est celui qui peut traduire les désirs en mots et en actes, mais il est tellement formaté, conditionné et limité lorsqu’il croit devoir contrôler les pensées, les émotions et le corps physique, qu’il ne peut pas capter l’énergie de vie brute ou pure. Elle se perd dans les schémas de pensée duelle, conflictuelle et les interprétations faussées par tous les filtres des croyances et conditionnements. 




On pense que le fait de lâcher les jugements est un processus qui n’est pas aussi nécessaire mais en l’expérimentant, on constate comment l’ouverture et la réceptivité s’en trouvent augmentées parce qu’on entre alors dans une autre dimension beaucoup plus vaste, riche, épanouissante. Les visions se succèdent et on n’a même pas besoin de comprendre intellectuellement parce que tout est donné par les images symboliques qui parlent d’elles-mêmes. 

L’interaction avec les corps subtils prépare à interagir avec les aspects internes, les mémoires ancestrales, le monde subtil des êtres qui ont passé le voile et on comprend mieux ainsi que rien n’est séparé, que nous ne sommes jamais seuls. 
Plus je m’ouvre aux mondes, aux énergies, internes et aux aspects de la personnalité qui font écho aux ancêtres et plus l’idée de solitude, de séparation, deviennent obsolètes. 

Mais je ne provoque rien, je me contente de ne pas rejeter ce qui se présente. Que ce soient des visions, des rencontres, des idées, des aspects de la personnalité, je ne bloque rien mais je ne m’y attache pas non plus. J’utilise le même processus de lâcher prise, d’accueil et de sélection qu’avec les pensées et les émotions.

J’ai parlé à la petite Lydia hier soir suite à un différent avec ma sœur qui m’a amenée à accueillir ce que ça suscitait. La blessure de rejet est apparue une fois de plus et au lieu de me dire « encore, je pensais que c’était réglé » comme j’avais tendance à le faire avant, j’ai embrassée cette enfant et les larmes qui ont coulé m’ont fait le plus grand bien. 
Puis je me suis habillée pour aller au jardin de façon spontanée, non pas pour fuir mais parce que le désir, l’élan spontané m’a portée. Et j’ai eu la joie de cueillir les premiers haricots verts. 
Si je raconte ça alors que ça semble insignifiant et personnel, c’est pour le processus qui est sous-jacent. C’est toujours le même : trouble psycho-émotionnel ou stimulus extérieur, observation détachée, accueil des émotions ; communion et désir de passer à l’action.
Ici, il y a ouverture, accueil, fluidité énergétique, nouveau désir.

Le passé n’est pas occulté mais amené à la conscience, au cœur, puis un désir nouveau émerge au présent. Pouvoir accueillir le passé et ne plus le considérer comme un poids c’est aussi se réconcilier avec le présent et élargir son champs de conscience. 

La colère que j’aie longtemps eue envers l’âme quand je pensais à son choix d’incarnation sachant combien le vécu d’un enfant le marque à vie, s’estompe à mesure que j’accueille les émotions refoulées de la petite Lydia. Puis des images ou des idées me viennent à propos des guides, la façon dont j’ai rejeté aussi leur présence à cause des blessures d’enfance. Comme je décollais mentalement, sortais de mon corps pour ne pas ressentir le stress, c’est normal que je ne garde aucun souvenir ou que je ne sache pas où allais le mental. Il n’y avait pas d’images, de rencontres, juste du silence ou l’absence de conscience. D’une part comme je n’étais plus dans le corps, je ne pouvais pas ressentir ni voir et bien que je continuais d’exister, ces moments n’ont pas pu être nourris d’images. 

Cependant, la mémoire fonctionnait puisque je me souviens d’avant, après et du moment où je décollais où je sortais de mon corps. De même que le corps physique a enregistré la violence, les odeurs, et je me souviens aussi qu’il pleurait puisqu’une fois je suis revenue dans mon corps qui était en larmes. 
Ces phénomènes de sortie du corps, et les souvenirs que j’en garde mentalement me permettent de mieux comprendre le fonctionnement du mental, ses potentiels. 
De savoir que la mémoire est autant inconsciente mentalement que sensorielle et que les symptômes physiques peuvent en être l’expression, l’appel à faire la paix en profondeur avec le passé, les ressentiments, les émotions refoulées.

Le fait que je puisse voir cela de près est énorme en soi parce que j’aie longtemps fuit tout ceci. Ce genre de réminiscence me donne l’occasion de retrouver plus de lien autant avec l’enfant en moi qu’avec les corps subtils et de cultiver l’amour à l’intérieur, en profondeur, de guérir les blessures et d’en voir, d’en goûter le potentiel sous-jacent. 

Ce potentiel d’amour qui rend obsolète le manque affectif, qui donne la force de l’unité et qui permet de développer la créativité, les qualités intrinsèques à l’enfant. 
En apprenant à aimer les corps subtils et physique par l’observation et la compréhension, je prends de plus en plus conscience qu’ils sont les guides terrestres et qu’ils sont inspirés par les guides célestes. 
Il n’est pas nécessaire de les voir pour savoir qu’ils sont présents parce que c’est aussi une des caractéristiques de la dualité qui permet de savoir que chaque aspect à son pendant sur d’autres sphères ou dimensions. 

Et je préfère ne pas les figurer puisqu’à mon sens, ce sont des énergies raffinées, des amalgames de fréquences en lien avec ce qu’on est en essence. 
Puis tout comme les aspects "images" des ancêtres en soi au vécu traumatisant sont des guides qui peuvent être perçus comme des mauvais esprits si on est identifié aux pensées conflictuelles, aux pensées automatiques de jugement. 




Notre centre porte en son sein toutes sortes de fréquences, d’énergies en cohérence, en harmonie, qui nous insufflent des idées, nous aident à comprendre, à persévérer.
Mais comme nous luttons contre les émotions dites négatives, nous ne pouvons pas percevoir ces aspects internes lumineux ou plus éclairés parce que nous restons accrochés aux pensées duelles, au mode de survie, au mode binaire. 

En apprenant à lâcher ces pensées de jugement, on va être plus ouvert et apte à entendre la voix de la sagesse, celle qui est remplie de compassion et de douceur, qui est lucide et claire.  
Je continue de parler aux corps physique, mental et émotionnel en leur demandant leur aide afin de mieux les connaitre, les comprendre, les aimer et je reçois des réponses. 

Ceci dit c’est un processus intime et personnel qui ne peut pas être le même pour tout le monde mais nous sommes dotés d’une conscience, d’un cœur, construits structurellement de la même façon et c’est pour cette raison que je partage ce vécu intérieur. 

Chaque individu est unique et le chemin parcouru en est la manifestation concrète. 
Si je parle beaucoup de se détacher des préjugés, des conditionnements c’est justement parce qu’ils permettent, par effet contraste, de révéler l’individu, le moi profond, cohérent et sage. Dans l’ouverture et le détachement on perçoit tous les aspects de l’être, cette multitude où chacun a un rôle important à jouer. Ce qui est remarquable, c’est de pouvoir être conscient de ces aspects multiples qui se révèlent à travers la dualité. Ce faisant ça aide à accepter ce contexte parce qu’il n’est plus perçu comme un problème mais comme un outil de connaissance, de reconnaissance et de connexion.
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Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr  Photos privées ©Lydia Féliz