mardi 30 juin 2020

« Projection de conscience » & « Dans la peau des animaux » Laila Del Monte




27 06 Un phénomène naturel que vivent autant les humains que les animaux. 
Il peut nous projeter dans le passé, les souvenirs, dans le futur via l’imaginaire lui-même relié à nos expériences passées et même à des mémoires ancestrales. 
C’est en regardant ce reportage que j’aie pris conscience un peu plus de ce processus mental ou disons plutôt psycho-émotionnel que les animaux vivent aussi. 
Le fait de pouvoir former des images mentales, de les projeter sur l’écran du mental avec les émotions associées, est partagé par les animaux et les humains. Évidemment ça veut dire aussi que les animaux sont doués d’intelligence, de sentiments, d’émotions, qu’ils sont dotés d'une conscience et conscients d’eux-mêmes.

Tout cela me conforte dans l’idée que nous sommes très proches comme en témoigne notre patrimoine génétique dont nous partageons 98% des mêmes codes avec les grands singes. C’est donc une question de degré de conscience et pas de hiérarchie. 
Ce qui nous distingue des animaux finalement c’est le langage mais même ici, c’est une question de point de vue parce que les animaux disposent aussi d’une certaine forme de langage, ils interagissent autant entre individus de la même espèce qu’avec les autres. Et comme le langage est une succession de sons, les cris, les sifflements, les ronflements en font partie et ça n'est pas parce qu'on n'en comprend pas le sens que ça ne veut rien dire. De même, le bébé émet des sons que sa mère apprend à reconnaitre ce qui lui permet de développer son intuition, le langage au-delà du verbe.
D’autre part, on reconnait de plus en plus le langage non-verbal et le sens de certaines postures, de certaines attitudes physiques qui renseignent sur les intentions dissimulés volontairement ou inconsciemment.
Il y a donc indubitablement différentes formes de communication. 
Et que dire des vibrations, des ondes cérébrales, émises par le cerveau, par le cœur beaucoup plus puissant dans ce domaine. 
On sait aussi que nous percevons de façon inconsciente, les phéromones, les hormones que nous sécrétons. Cela est reconnu dans les relations amoureuses et au travers des animaux qui sont capables de détecter la peur mais aussi certaines maladies chez les humains.


Tout comme les animaux, nous projetons des images associées à des émotions vers l’extérieur et c’est ce qui est perçu par les animaux et des humains qui ont la capacité d’être en empathie, de percevoir au-delà des apparences, par le ressenti.

Là encore, ça n’est pas une question de pouvoir, de privilège ou d’exception parce que ce sont des potentiels plus ou moins développés que nous partageons tous.
Il s’agit de fonctions naturelles qui sont liées à la structure même de l’être.
Puis nous sommes si souvent en mode inconscient, identifiés aux pensées automatiques que ça brouille l'écoute, la capacité de percevoir et fausse l'interprétation des signes.

La notion de pouvoir n’a pas le même sens selon le point de vue, selon le degré de conscience et les déductions qui découlent de l’expérience. Mais c’est un vaste sujet qui n’est pas mon propos ici.

C’est clair qu’on n’est pas conscient de la majorité des pensées qui nous traversent ni de la façon dont fonctionnent les mécanismes psycho-émotionnels mais je rejoins le point de vue de Laila Del Monte lorsqu’elle dit que chacune de nos pensées est projetée sur l’écran du mental. Qu’on en soit conscient ou pas, c'est un fait qu'on peut constater lorsqu’on lit un roman où les mots éveillent spontanément en nous des images. Elles se forment selon notre mémoire, notre référentiel personnel, selon les croyances, les conditionnements qu’on a validés.
Le phénomène des rêves en est l’expression, il est le témoin de cette fonction des corps subtils. Tout comme il est dit dans la bible et même si on peut douter de la crédibilité ou de la véracité de ce qui est écrit dedans, « au commencement était le verbe et le verbe s’est fait chair ». 
Sans faire appel à ces références, on peut juste observer ce qui se passe en soi et constater que chaque chose qui existe a d’abord été conçue dans l’imaginaire, est issue d’une idée. Cela nous demande de nous faire une image et celle-ci se forme selon le désir suscité par l’idée. 




Là encore, on peut voir que le mental et l’émotionnel fonctionnent en binôme et que toute création commence donc à l’intérieur. L’exemple le plus parlant c’est la construction d’un bâtiment ou même d’un objet qui demande d’abord d’élaborer un plan, de former une image, en figurant les perspectives, et en détaillant chaque pièce, l’ordre et la façon de construire, de fabriquer. Ce que j’aimais lorsque je concevais des modèles de sacs en cuir, c’était cette partie où je devais imaginer et créer un modèle. Cela demandait de concevoir la forme d’abord en deux dimension, un volume à plat. Ce n’était pas toujours facile mais en créant le modèle sur papier c’était plus aisé de vérifier l’exactitude des mesures et de visualiser les choses.

Nos gènes contiennent beaucoup d’informations relatives à nos ancêtres, à leur vécu et j’ai bien l’impression que cela explique pourquoi l’idée de réincarnation est validée par beaucoup de gens.
De mon point de vue, ce qu’on appelle "vie antérieure" est la mémoire du vécu marquant de nos ancêtres qui reste imprimé parce que l’événement a été intense émotionnellement. Je sais par expérience combien un trauma peut rester ancré dans la mémoire, sur des plans subtils, sensoriels, tels que les odeurs et cela me conforte dans cette vision des choses.

En ce moment, des symptômes physiques me ramènent à l’idée de cette transmission génétique et me font penser à cette visite en 2012 de personnages qu’à l’époque je considérais comme des vies antérieures. Maintenant, je me dis que c’était plutôt la projection de ce que je porte génétiquement. 
Ce qui m’a frappé, c’est que je me reconnaissais en partie dans chacun d’eux ou que je trouvais des similitudes de caractère, des points communs. On sait qu’on porte les caractéristiques de nos parents dans un certain pourcentage qui eux-mêmes les détiennent de leurs parents…

Selon la dualité, chaque chose est autant positive que négative ou il y a du bon et du mauvais en tout, ce qui crée un équilibre. On peut constater en soi qu’un défaut est aussi une qualité ou un potentiel mal exploité par le fait qu’il soit exagéré.
Par exemple, le souci de perfection peut amener autant à bloquer, à ne pas agir par peur de mal faire qu’à chercher l’excellence, à vouloir évoluer sans cesse.
Ainsi, lorsqu’un aspect de soi est exagéré il l’est parce que la peur qui le sous-tend, est intense. Et elle l’est très souvent parce qu’elle éveille la mémoire de façon tout aussi intense.   

Les chocs émotionnels qui ne peuvent être exprimés dans l’instant, marquent profondément la mémoire et engendre des réactions en chaine à tous les niveaux. Ils déterminent des façons d’appréhender la vie, de réagir par instinct de survie selon des programmes spécifiques eux-mêmes liés au bagage génétique.

Ce que j’essaie ici de comprendre et de m'expliquer, c’est l’impact des émotions refoulées sur la formation de la personnalité, des modes de pensées, des comportements et à travers cela, le potentiel psycho-émotionnel.
Puis selon notre structure, selon notre patrimoine génétique, la différence entre ce qu’on puise dans la mémoire génétique et ce qu’on reçoit de la conscience Une.

D’un côté on réagit de façon inconsciente selon ce que porte la mémoire la plus vive, intense et donc souvent traumatique et de l’autre lorsqu’on est en mode ouvert et conscient, ce qu’on reçoit d’un autre aspect de soi plus évolué ou expérimenté, plus conscient.
Rien n’est séparé en nous non plus parce que la mémoire contient autant d’aspects nécessaires, vitaux même, que de bagages lourds à porter mais selon la dualité, ces bagages sont aussi remplis de trésors.

De mon point de vue il n’est pas nécessaire de chercher ce que nos ancêtres ont vécu puisque c’est inscrit dans notre mémoire et ça ressort nécessairement à travers des traits de la personnalité actuelle, des comportements excessifs ou des peurs sans fondements mais aussi par des images spontanées, des "rencontres", des projections psycho-émotionnelles.

Chercher à le comprendre mentalement est risqué parce qu’on peut se perdre dans les interprétations puisqu’il se réfère aux croyances qui sont souvent proches des superstitions mais on peut apprendre à être en mode réceptif, ouvert, afin justement d’interagir avec ces projections. Et c’est aussi indispensable de savoir prendre du recul sur les émotions associées à ces mémoires parce que là encore, on peut se sentir submergé, dépassé, confus. 




28 06 C’est clair que nous utilisons des stratégies de survie en mode inconscient continuellement et aussi en mode conscient puisqu’on peut choisir aussi quelle attitude adopter vis-à-vis de ces réactions incontrôlables. Et très souvent, elles sont utiles voire vitales.

Apprendre à se détacher des réactions internes, simplement en devenant conscient de ça et en choisissant de ne plus les suivre, permet d’entendre plus clairement la voix de la sagesse en soi. Juste en reconnaissant que ce qui se vit à l’intérieur ne sert pas notre désir de paix et que l’extérieur est un déclencheur, on peut apprendre à cultiver la paix, à pacifier la relation aux corps mental, émotionnel et physique.

C’est ce que j’apprends à faire et c’est clair que ça n’est pas toujours évident mais en sachant que les réactions impulsives, les émotions et les ressentis sont des messages, des occasions de pacifier les aspects internes en souffrance,  que c’est aussi une occasion de libérer la mémoire des traumas de l’enfance ou des ancêtres, ça change totalement l’approche. 
Le ressenti permet de détecter précisément où nous en sommes, de constater le lien entre le malaise et les pensées du moment. Il nous permet de revenir au présent et d’être conscient de ce qui se dit en soi. 
On va constater que lorsqu’on est en mode accusation ou jugement, de façon automatique, cela veut dire que le mental tente de répondre à une peur ; cette réponse automatique émane à la fois du cerveau reptilien, de ce réflexe conditionné quasiment mécanique que de la mémoire ancestrale et de celle de notre vécu, de notre enfance. Puisque c’est dans cette période qu’on valide les croyances et conditionnements de notre entourage par mimétisme. 

Lorsque ces croyances et conditionnements nous semblent justes, nous ne les remettons pas en question puisqu’en plus ils nous apportent l’agrément, la reconnaissance parentale. Mais quand celles-ci sont injustes, quand le comportement des parents est contradictoire avec le discours, quand il est violent, on va rejeter ces schémas de pensée en bloc très souvent. Et on réagira généralement en mode rébellion contre toute forme d’autorité. 
Ce qui n’est pas non plus si mauvais sauf qu’on reste enfermé dans d’autres conditionnements et qu’on fonctionne en mode réactionnaire. 

Là encore, prendre conscience de cela en apprenant à observer objectivement, ce qui demande aussi à ne pas s’attacher aux émotions associées, va aider à passer du mode réactionnaire au mode sélectif.   
On va apprendre à choisir les pensées qu’on ne veut plus nourrir et à reconnaitre les besoins non assouvis, le degré de manque selon l’intensité de l’émotion qui le révèle. 

Je m’amuse à trouver de nouvelles stratégies en accord avec le mental pour casser les réactions en chaine par le détachement en trouvant des mots clefs pour faciliter le retour à soi, à la présence/conscience. Et cette connivence avec le mental libère de toute idée négative à son sujet, rend plus intime et ludique cette relation indispensable dans l'incarnation.

Parler à ses corps subtils peut sembler insensé mais c’est en expérimentant, en utilisant les outils de la linéarité, la comparaison entre le passé et le présent dans la façon de réagir, le mode duel et comparatif outil du mental, le mode interrogatif, le mode répétitif, le mode sélectif, tous ces systèmes qui ont élaborés des schémas de pensées, des comportements, par mimétisme que peu à peu on reprend les rênes de sa vie. 




Simplement parce que tout commence à l’intérieur, entre le mental et l’émotionnel, la sensation qui est interprétée en mode inconscient par association d’idées elles-mêmes générées par la mémoire. 
Apprendre à reconnaitre et lâcher ces schémas de pensées, amène a davantage de conscience, de présence, de liberté et de compréhension. 
Davantage de complétude aussi parce qu’on retrouve des potentiels qui sont aussi dans nos gènes, des talents, des capacités et par-dessus tout on se comprend de mieux en mieux. Et ça, c'est cultiver concrètement l'amour en soi, se sentir bien dans sa tête, dans son corps qui est aussi perçu comme un partenaire extraordinaire d'intelligence, de créativité, de faculté d'adaptation...

La science a permis de montrer l’invalidité de croyances plus proches de la superstition que de la réalité et elle continue de le faire. Même lorsqu’elle se heurte à ses limites liées au fait qu’elle ne rassemble pas les connaissances, lorsqu’elle manque de cohérence ou quand elle ne veut pas reconnaitre qu’elle ne peut pas tout expliquer, elle ramène en cela, chacun à ses propres mondes, à sa responsabilité et à la connaissance intime de soi.

Une autre idée qui me vient au sujet des projections psycho-émotionnelles, c’est au sujet de l’humour, de ce qui nous fait rire parce qu’on retrouve ce même processus. 
On rit quand l’humoriste nous raconte une situation qui suscite une image comique et c’est précisément l’image qui nous amène à rire. 
La façon dont elle apparait dépend des références culturelles communes qui font qu’on rit en même temps spontanément.

Il y a les projections spontanées qui viennent de la mémoire, des croyances, de la culture, des conditionnements, du mental conscient et de l’inconscient et il y a celles qui émergent aussi de façon spontanée et qui apparaissent comme une évidence. 

Ce genre de vision est complète mais ne suscite pas d’émotion vive et son caractère symbolique fait aussi appel à la mémoire, aux codes du langage, aux références et interprétations liées à l’expérience. 
Elle réunit des connaissances et sa façon d’apparaitre comme une évidence semble liée au fait qu’il y ait cohérence entre le mental/émotionnel et la conscience. 

C’est sûr que ça n’est pas facile à expliquer parce qu’à mesure que je comprends mieux ce qu’est un humain, je découvre des facettes inexplorées et cela me conforte dans l’idée de la conscience Une dont nous sommes non seulement tous issus mais aussi partie intégrante. 

L’idée de la sphère ou du soleil rayonnant semble la symbolique la plus proche de cette conscience Une. Dans l’incarnation, nous sommes les particules les plus éloignées du centre, celles qui sont passées au travers des énergies lourdes de la survie, qui ont traversé l’atmosphère des conditionnements, des croyances, oubliant ainsi leur provenance, leur reliance éternelle à la source, à ce centre, dont on retrouve l’image, la fréquence, l’essence au centre de notre être. 

En prenant du recul sur les marées qui font remonter à la surface les mémoires ancestrales, nous pouvons retrouver l’aspect lumineux de ces êtres et enrichir nos mondes intérieurs de leurs expériences/connaissances. Même leurs extravagances ou défauts ont participé à l'élaboration de ce que nous sommes aujourd'hui.
Lorsqu’on accueille les émotions refoulées, celles de notre enfance qui font écho à celles de ces ancêtres, c’est le passé qui s’en trouve libéré, allégé, en même temps que notre présent. Les brumes des égrégores de souffrances se dissipent, les énergies de l’unité, de la paix, prennent de l’ampleur et la conscience collective s’en trouve aussi allégée. 
Une nouvelle voie plus pacifique et lumineuse se trace, formée par toutes les consciences qui s’éveillent à leur source intérieure et peut aider chacun à trouver sa propre lumière avec plus d’aisance. 
« Dans la peau des animaux » Laila Del Monte



Je ne suis pas tombée sur cette vidéo par hasard non plus, et cette idée de soleil; symbole de la conscience Une, revient aussi par rapport aux rayons qui figurent bien à la fois la projection de conscience et la reliance permanente avec le centre ou la connexion à la source. 
Là encore, figurer cette idée avec des mots semble trop limité et d’ailleurs j’ai de plus en plus envie de dessiner, d’essayer d’exprimer ce ressenti, cette vision, au travers de formes géométriques. Remarque, la nature et les fleurs en particulier portent en elles l'image de ce soleil qui rayonne. 
La planète entière est la manifestation de la conscience Une tout autant que celle d'un individu parce qu'on y retrouve tout. Ce qui montre la richesse, la diversité et l'immensité de cette conscience Une. La mer où chaque fleuve vient se jeter, la condensation qui crée les nuages, la pluie, est l'expression des émotions, leur façon de se transformer dès lors qu'on les autorise à s'exprimer. Et tout comme l'eau est l'élément vital à la vie, les émotions, les eaux intérieures sont aussi essentielles. Le soleil qui rayonne sur toute vie et l'association des deux qui crée le vivant, sont la manifestation de la conscience Une et de l'âme, de son mouvement cyclique. Et par extension le mental et l'émotionnel en chacun...et bien sûr la terre qui accueille ces forces tout comme le corps physique le fait. Les éléments qu'on retrouve dans le cosmos, les étoiles, les rotations, les satellites des planètes ont aussi une influence et une relation avec la planète, le soleil. Ils figurent aussi les mondes subtils, les lois universelles...
 
Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr  Photos: Annie Meurant