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06 Il semble que le sujet du moment soit celui de l’observation des aspects
sombres de la personnalité. Prendre conscience des schémas qui nous agissent
psycho-émotionnellement permet de s’en détacher mais ça demande de les entendre
et d’accueillir les émotions correspondantes pour pouvoir non seulement
retrouver la paix, la stabilité, la confiance mais aussi pour mieux se
connaitre.
Connaitre nos ressources, nos limites, afin de les transcender, afin
qu’elles s’équilibrent sur le plan énergétique et que la dynamique qui permet
de passer à l’action juste soit activée.
Reconnaitre que les aspects de la
personnalité ne sont pas ce que nous sommes en essence mais qu’ils ont des
messages à nous délivrer, change déjà la perspective et nous apprend à y voir
plus clair. A moins craindre nos émotions, nos pensées dites négatives parce
qu’on se rend compte que leurs messages sont importants. Autant parce qu’ils
révèlent nos besoins que parce qu’en accueillant l’émotion correspondante, nous
avons alors l’énergie de suivre la direction donnée.
Bien
souvent nous nous sentons perdus et limités parce que nous connaissons
seulement des aspects de nous-mêmes qui sont valorisés par la société, par nos
propres systèmes de croyances.
Quand on veut choisir un métier dans la vie, on
a tendance à chercher nos forces, nos préférences et à les mettre en évidence
pour les exploiter mais on ne tient pas compte de nos faiblesses ou trop peu
parce qu’on les voit comme des handicaps.
On se prive à la fois d’une part de
soi mais aussi de l’équilibre intérieur nécessaire au mouvement cohérent,
aligné à notre désir profond.
Manque d’équilibre, de connaissance profonde de
soi, manque de transparence et de sincérité qui amènent à ne pas savoir qui on
est et à s’attacher à ces aspects internes qui ne sont que des personnages, des
archétypes. Enfin qui sont des figures permettant de nous connaitre justement par le principe de dualité, par effet contraire, attraction/répulsion
L’enfant
victime a selon les mécanismes de survie, trois façons de réagir impulsivement,
automatiquement. Face à une menace réelle ou supposée, c’est soit l’agression,
le combat, soit la fuite, soit la sidération.
Ce sont des réactions de base qui
vont créer un personnage et des stratégies adaptées à son moi, qui se formera
peu à peu à mesure que la conscience se développera.
En observant les pensées
et réactions qui sont les miennes, il apparait que j’ai élaboré ma personnalité
selon la réponse « sidération ». Faire le mort face à un prédateur
peut être salvateur mais lorsqu’il s’agit d’une menace imaginaire, cette
stratégie va rendre impuissant, incapable d’agir.
L’image que la victime se
construit mentalement est élaborée de façon semi-automatique selon ses plus
grandes peurs et la façon d’y faire face, soit de les combattre, les refouler,
les fuir ou les nier.
On retrouve là encore, le même type de réponses face aux
émotions ce qui révèle le mécanisme à l’œuvre.
Lorsqu’elle a souffert
physiquement et psychologiquement, lorsqu’elle a dû taire ses émotions, elle
connait la douleur de la souffrance tant physique que psychique.
Elle va
considérer le corps comme un objet de souffrance et les émotions comme des dangers,
des objets indésirables. L’instinct de survie va pousser à la recherche
d’équilibre afin de stabiliser l’ensemble. Une sorte de besoin de réparation
qui passe par la quête insatiable de plaisir. Mais le principe sous-jacent est le même, le personnage de victime est nourri par l'idée que le problème vient de l'extérieur, du coupable.
Selon les associations d’idées
qui forment l’image mentale de soi, le rôle principal sera joué et fondé sur la
comparaison. Selon la façon de percevoir le traumatisme, et la façon d’y
réagir, la victime forgera sa personnalité par le principe de dualité. Si elle
ne veut pas porter le poids de la culpabilité que le bourreau a tendance à
projeter sur elle, elle s’interdira tout comportement violent, négatif et même
les pensées et les émotions de même type.
Elle
s’imagine qu’en ayant un comportement coupable même pour quelque chose
d’insignifiant, elle sera d’emblée étiquetée, considérée comme un bourreau.
Entre
le mécanisme psychique qui consiste à fuir le corps physique lors d’une
douleur, d’un choc émotionnel ou même d’une anticipation négative, et la
recherche de plaisir, on comprend mieux pourquoi et comment naissent les
addictions aux psychotropes.
Tant
qu’on ne fait pas face à nos émotions, à nos pensées dites négatives, on va
rejouer les mêmes rôles, réactions, schémas de pensée. Le moindre pas de
travers sera considéré comme une faute grave selon le mode de pensée duel où la
personne montre d’elle ce qu’elle juge être le meilleur.
Si je généralise ces
schémas c’est pour montrer le caractère automatique et impersonnel des rôles
mais c’est évident que chacun a sa propre histoire et sa façon particulière
d’utiliser et d’accommoder ces stratégies qui en plus évoluent au fil du temps
mais on peut tout de même noter des similitudes.
Devenir conscient de ces
mécanismes aide à s’en détacher mais ça demande une reconnaissance de base de
cette essence originelle et de l’observateur neutre en soi.
J’ai écouté
quelques vidéos de Bob Proctor et j’ai apprécié de voir qu’on en arrive aux
mêmes conclusions. En plus, je réfléchissais à la façon de simplifier par
croquis ces processus pour mieux les intégrer et les partager et quand j’ai vu
qu’il utilisait ce mode de communication, j’ai remercié la vie pour cette belle
synchronicité. J’avais déjà vu des titres de ces vidéos sans m’y intéresser
parce qu’il parlait de richesse matérielle et bien que ce soit important de
pouvoir subvenir à ses besoins physiques, j’avais davantage besoin de
comprendre comment je fonctionne.
Et c’est aussi ce que j’apprécie chez lui,
c’est qu’il explique que la connaissance est le moyen de changer, d’évoluer.
C’est une certitude encore faut-il savoir de quoi on parle, de quelle
connaissance il s’agit. Et comme il est question dans ces vidéos de
connaissance de soi, ça me va tout à fait.
Qu'est-ce
que l'attitude ? | Bob Proctor
La
situation de "l’invasion" de puces et ce que ça engendre m’amène à faire face aux
réactions internes, aux aspects indésirables ou rejetés de la personnalité. Là encore,
selon le mode duel qui range dans les cases "bon" ou "mauvais", "gentil" ou "méchant",
ces aspects n’avaient pas le droit de s’exprimer. Je les niais, les refoulais
ce qui avait pour effet de bloquer l’énergie, les émotions en lien avec eux et
d’entretenir les schémas de survie, les réponses apportées et l’état de
sidération, de paralysie.
Je parle d’invasion mais en fait, il suffit que j’en
vois une seule pour que je me mette à paniquer et comme leur prolifération est
normale en temps de chaleur, comme il y a beaucoup de chats ici et comme nous
avons eu la visite de sangliers qui en sont farcis, tout cela est naturel/logique.
Déjà,
revenir à cette vision, c’est sortir du schéma, « la vie est contre moi,
les mauvaises énergies m’attaquent » ou toute pensée fondée sur l’idée de
bien/mal. On voit alors que c’est un mécanisme d’apprentissage.
Ces pensées de
victime mettent en évidence mes réactions à la fois définies par l’image de soi
élaborée sur le rejet du négatif et les stratégies utilisées en conséquence.
Le
fait que je sur réagisse est déjà très révélateur. Derrière cela, il y a la
peur d’être jugée, celle d’être rejetée et le sentiment d’impuissance face à
une situation tout de même gérable. Mais comme le chat vieilli comme il est
allergique aux antipuces chimiques et comme ceux d’origine végétale ne font pas
effet, ça rend la situation difficile.
C’est marrant comment cette phrase peut
s’appliquer à l’image que certains aspects internes ont de ce que je suis.
Le
cycle de vie et la prolifération des puces montrent par effet miroir les
processus psychiques de l’instinct de survie. Comment les pensées sont en
gestation et attendent de la chaleur, de l’énergie, un déclencheur pour éclore.
En l’occurrence, ce sont les émotions dites négatives qui permettent à ces
pensées refoulées de se montrer.
Cela me renvoie à l’attention portée sur le corps
physique qui par la détente favorise la libre circulation de l’énergie, la détente/équilibre mental et émotionnelle.
Dès que
je sens quelque chose sur le corps, je regarde si une puce est là mais en fait,
c’est plutôt l’occasion de revenir à la détente physique régulièrement qui est
suggéré ici.
Parce que si je cherche une
puce, c’est comme si je focalisais sur le problème, sur les pensées, comme si
je ravivais tous les circuits de ces systèmes enregistrés dans le subconscient.
Je n’ai pas vraiment compris la différence entre subconscient et inconscient
parce que ça n’est pas clair sur le net. On trouve autant de définitions que de
personnes qui en parlent et elles changent selon la fonction de celles-ci. Là
encore, ça me ramène à l’idée que le contexte est important, qu’on ne peut pas
le séparer des faits et que du coup ça relativise la notion de vérité qui est
très subjective.
Il apparait tout de même que le terme d’inconscient ait été
adopté par Freud pour se démarquer de ceux qui ont abordé de thème auparavant,
comme pour s’approprier le sujet et que celui de subconscient soit plutôt
utilisé par les américains qui se réfèrent à d’autres scientifiques.
Ce
qui est mis en évidence ici, c’est que l’intensité ou l’ampleur de la
contrariété importe peu ou du moins ça n’est pas vraiment ce qui compte mais
plutôt la force de résistance à la situation et les mécanismes à l’œuvre.
C’est
en tous cas ce qui ressort de l’écoute des voix intérieures, enfin ce que j’en
retire parce que finalement je peux voir le caractère exagéré de la réaction, les
mécanismes automatiques qui s’enclenchent et sentir la frustration que génère
le fait de ne pas arriver à contrôler les pensées automatiques, récurrentes.
Ici, ce qui ressort c’est l’importance de la capacité à calmer l’ensemble pour
prendre du recul et constater qu’au présent tout va relativement bien.
Quand je
ne vois que l’aspect négatif d’une situation c’est parce que je suis encore
identifiée aux pensées qui émergent spontanément de l’inconscient comme des
programmes en roue libre. C'est par le fait de vouloir lutter contre elles que cette identification perdure.
En prenant un peu de recul déjà je vois que ça n’est
pas si terrible puis je commence à percevoir les aspects positifs. Une fois que
je peux voir les deux côtés de la situation, en revenant uniquement au présent,
à ce qui est dans l’instant, le détachement s’effectue et je peux même en rire.
Puis à nouveau penser que c’est par la répétition du processus que la maitrise
s’acquiert.
Dès lors, l’idée que ces programmes cessent un jour de s’activer n’a
plus tant d’importance. Parce que c’est souvent ce qui revient, est-ce qu’un
jour ça arrêtera de s’activer ? Là, c’est l’impatience et le doute qui se
manifestent et quand je le reconnais et lâche, ça revient au calme.
Il y aura
toujours des déclencheurs, des contrariétés et le bien-être dépend du degré
d’acceptation de ces phénomènes, la reconnaissance de l’aspect dynamique,
initiatique du processus.
Mais il ne s’agit pas de vouloir anticiper les choses
ou faire des raccourcis par exemple en revenant au calme soit par des cachets
soit par le divertissement. Ceci dit si on est dans cette situation, vouloir changer en force ne fera qu'amplifier les mécanismes internes et l'identification aux rôles, aux pensées de désir de contrôle...
Le truc c’est d’apprendre à revenir à la détente
physique qui entraine un calme psycho-émotionnel permettant de percevoir
au-delà du jeu de la dualité, de comprendre ce qui est utile dans le moment.
Soit pour passer à l’action, soit pour imprimer cette nouvelle approche soit pour
comprendre nos besoins, valeurs essentielles. Et bien souvent le tout en même
temps.
Parce qu’avec le recul on voit que les anciennes stratégies sont
perfectionnées mais il s’agit encore d’une forme de contrôle, de résistance. Là
encore, lutter contre ça revient à vouloir lutter contre des mécanismes parce
que les voix qui expriment cela sont l’équivalent de robots qui ne font
qu’exprimer des schémas de pensées bien souvent impersonnels.
C’est plutôt les
processus et mécanismes qu’il est bon de comprendre afin de pouvoir s’en
détacher et d’accéder à la voix de la sagesse qui elle saura transmettre ce
qu’il faut en tirer. Parce qu’on connait nos besoins essentiels mais on ne les
nourrit pas vraiment en conscience, on fait la plupart du temps les choses par automatismes,
par habitude, par contrainte, par peur.
Si
vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure
et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain
divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr Photos privées ©Lydia Féliz