16 04 Ce matin, réveillée par la sensation de toucher quelque chose d’humide au dessus de ma tête, j'ai été obligée de me lever malgré qu'il faisait encore nuit.
Ce n’est pas la première fois que le chat se
lâche sur mon lit mais au bout de trois fois, en l'espace de six mois, ma
réaction a considérablement évoluée.
La
première fois, je me suis sentie trahie, dégoûtée, en colère et je l’aurais
explosé tellement ça m’a vexée. Je lui disais des trucs du style « je ne
suis pas ta chose, tu n’as pas à marquer ton territoire »…la vision
animale ou terrestre, matérielle de la situation qui déjà était un message en
soi puisque cette phrase est l’expression des croyances depuis l’enfance où je
me percevais comme un objet puisque les autres me traitaient de cette
façon.
Je
dis vexée et parle de trahison parce que je constate les différentes formes de
soutien qu’il m’apporte tant au niveau affectif qu’énergétique mais aussi en
tant que miroir vibratoire. Et dans cette perspective qui tient compte de
l’aspect invisible, énergétique, la notion de trahison prend aussi sa place
mais elle est encore perçue par l'angle de la dualité, des croyances
inconscientes enfin qui deviennent de plus en plus visibles.
Là
aussi, il y aurait beaucoup à dire au sujet de la reconnaissance des blessures
en soi, du fait que ça peut nous maintenir dans le mental, le flicage de notre
comportement et de celui des autres...l'étiquette est toujours réductrice
La
deuxième fois que c’est arrivé, j’étais moins en colère et j’ai essayé de
comprendre mais sans trop me prendre la tête puisque je constate que la
compréhension/vision élargie vient après l'expression des émotions et leur
équilibre naturel.
Quelques
idées venaient en lien avec l’énergie, avec l’envie d’aller aux toilettes et la
sensation que je m’étais tellement retenue que sa réaction était davantage
comme un cri d’alarme, une façon de me réveiller en urgence. Puis l’idée qu’il
m’avait peut-être évité un avc ou quelque chose de ce genre est aussi venue
d’un coup. Non pas comme un "euréka" mais plutôt comme une
possibilité. Je fais des apnées du sommeil et j’ai eu des problèmes de
circulation sanguine donc c'est probable.
Comme
je ne tiens plus trop compte des interprétations puisque j’aie une perspective
encore limitée des facteurs déterminant l’état de santé, je me contente
d'observer et de noter les idées qui me semblent pertinentes. Limitée par le
fait déjà que les énergies soient invisibles donc ça rend l'interprétation aléatoire mais perceptibles quand même par leur effets
sur le corps physique.
Puis
c’est clair que selon le positionnement intérieur, la vision peut changer
diamétralement alors autant juste observer sans tirer des conclusions hâtives
d’autant plus que ce qui ressort surtout de ces deux expériences c’est qu’elles
ont fait émerger spontanément des modes de pensée de victime et les émotions
associées. Et apparemment cette blessure de trahison est mise en évidence.
Il
s’agit là de la projection du mal-être interne et des croyances qui nourrissent
le rôle de victime.
Ce qu’on exprime spontanément est toujours la vérité de nos croyances, l’expression de la peur canalisées au travers des croyances, de la psyché. Ou traité de façon inconsciente ce qui a généré des croyances qui valident et entretiennent autant les croyances que le mode de traitement automatique ou de survie.
Ces
derniers jours, je sens comme une lutte et encore ça n’est pas tout à fait le
mot, mais comme si des forces, des égrégores s’affrontaient autant en moi qu'à
l'extérieur. C’est clair que la majorité des gens qui se tournent vers la
spiritualité le font parce que leur réalité est pourrie ou parce qu’elle ne
correspond pas à leurs attentes. Et en ce moment tout remonte à la surface.
Jusqu’aux élites qui consultent des voyantes, chacun cherche à obtenir du
pouvoir sur lui-même et sur les autres.
Quand
une situation nous dérange, on va chercher un responsable, un coupable, plutôt
que de se tourner vers l’intérieur et se laisser enseigner, guider. Ceci dit,
ce premier réflexe observé permet de savoir où on en est, par quel angle on
aborde les choses et à quel rôle on s'identifie.
Le
nombre croissant de gens qui affirment être médium témoigne à la fois de cet
intérêt grandissant pour les mondes invisibles, de ce besoin de compréhension,
de sécurité et de pouvoir et de la capacité de chacun à canaliser. On le fait
tout le temps, sans s'en rendre compte et dans l'observation neutre, on va
constater que le mental capte toutes sortes d'infos, de pensées, de voix, dont celle
de la sagesse, des "guides"...nos émotions aussi sont l'expression de
la façon dont on traite les infos reçues.
La
conscience collective qui dans l’ensemble a un faible pouvoir d’achat a
longtemps cru et croit encore que son bonheur serait dans la richesse
matérielle via un ticket gagnant du loto. La situation actuelle démonte un peu
ces croyances puisque face à la peur de la mort, tout le monde est sur un pied
d’égalité. Et même s’il peut y avoir une différence de traitement dans la
médication, la façon de vivre ce confinement dans la promiscuité ou dans une
maison de campagne, face à la peur, ces paramètres extérieurs ne changent pas
grand-chose au fond.
Ce
qui change vraiment, c’est la façon d’aborder une peur, soit en luttant contre
elle, soit en la laissant s’exprimer, en ayant conscience que c’est à la fois
une info, une énergie et que nous sommes davantage la conscience qui observe
que ces mouvements internes superficiels.
Cette
capacité à prendre du recul est en chacun, qu’on soit spirituel ou pas, tout
simplement parce que nous sommes amour, paix, unité, puissance de vie, en
essence, canal de l'énergie tout autant récepteur qu'émetteur. Et pour que
cette paix soit perçue, voulue, ressentie, il est nécessaire de faire
l'expérience du contraire.
La
vie nous amène tous à nous interroger, à chercher un sens à ce qu’on appelle
"épreuve" et très souvent, ceux qui sont guérisseurs, médiums ou même
psychologues ont eu à vivre des choses difficiles qui les ont obligé à
réfléchir, à chercher. Autant pour calmer les angoisses existentielles que pour
répondre à un sentiment très ancré que la vie ne se limite pas à ce qu’on voit.
Et c'est clair qu'un mental tourmenté, ses effets dans le corps, la vision du
monde, amènent à prendre conscience qu'il existe une autre dimension plus
subtile mais néanmoins puissante.
Un
choc émotionnel amène à se poser et à faire face aux profondeurs mais pour cela
il faut que les émotions s’expriment, que la vague se calme, que le jugement et
surtout l’auto-jugement soit un mode de perception invalidé soit parce que tous
nos repères sont bouleversés et qu’on lâche prise presque naturellement soit
parce qu’on ne veut plus lutter.
La
dépression est souvent un moyen de faire face à nos plus grandes peurs et
questions existentielles mais comme souvent on va aller voir un toubib pour
qu’il nous prescrive des médocs, on passe à côté de l’opportunité de se
connaitre en profondeur et de trouver nos propres ressources.
Dans
un sens c'est un réflexe de survie naturel et il n'y a pas de jugement ici pas
plus que vis à vis de ceux qui consomment des drogues, de l'alcool.
Souvent
je me dis que mon addiction est à la fois un élément qui me permet de lâcher
les jugements, d'intégrer plus d'amour en lâchant les critiques,
l'auto-jugement non seulement envers moi-même mais aussi vis à vis des autres.
Tout
comme l’arbre nous le montre, plus on plonge nos racines en profondeurs et plus
on peut s’élever vers les hauteurs, question d’équilibre et de nature,
élémentairement parlant tout autant que vibratoirement.
Nous
savons que nous sommes autant constitués de poussière d’étoile que d’éléments
terrestres et c’est à mon sens ce qui nous relie à la fois au ciel et à la
terre. Vibratoirement, par l’effet résonance et génétiquement ou physiquement
par cette constitution similaire où on retrouve chaque règne en l’humain.
L’incident
de la nuit passée (le réveil brutal par un bruit fracassant) m’a été raconté
par le voisin d’en haut et bien que ma confiance à son égard ait été ébranlée,
je me garde de tirer des conclusions hâtives là encore. Je me contente
d’apprécier qu’on ne soit plus en mode conflictuel, qu’on puisse tout
simplement se parler. Il m’a dit qu’un meuble était tombé alors qu’ils
dormaient et qu’il avait vu une boule blanche sur le chemin en face.
Plutôt
que de lui donner mon point de vue au sujet des énergies, je me suis contentée
de lui donner l’adresse du blog. Bien qu’il pouvait y avoir accès via un autre
jeune voisin à qui je l’avais donné un jour où il était venu vers moi en
panique, lui donner ce lien qui contient ce que j’aie offert de plus précieux
au monde, à mon sens, est davantage une façon de marquer ma foi quand au fait
que nous soyons UN. Je ne parle pas ici de la banalité de mon quotidien
mais de la façon dont celui-ci devient magique lorsqu’on cultive l’amour, l’écoute
et la paix en soi.
Là
encore je parle de foi par pudeur parce que c’est davantage un acte de
reconnaissance, d’amour de ma part, qu’une volonté de transmettre des
"secrets ésotériques".
Je
sais d’une part que chacun souffre +ou - du manque d’amour ou de reconnaissance
puisque tous les rôles sont fondés sur ce besoin "supposé", je sais
aussi que c’est la vie qui enseigne et que la sagesse se révèle à tous via le
cœur, ou dans un abandon total à ce qui est, que c’est de cette façon que
chacun peut savoir par lui-même et ainsi devenir autonome déjà affectivement. Qu’en
étant autonome mentalement,
émotionnellement il l’est par conséquent, énergétiquement, vibratoirement.
Le
rôle de sauveur est autant motivé par la reconnaissance du "divin en
soi" et là encore le terme peut prêter à confusion mais disons plutôt la
reconnaissance de cet amour lumière intérieur, de cette conscience qui observe
sans juger, que par l’élan spontané à contribuer.
Bien
sûr cela est traité derrière un masque selon des mécanismes inconscients mais
le voir et laisser la sagesse interne, l’amour que nous sommes, désactiver peu
à peu ces circuits neuronaux en révèle l’essence, l’intention et l’élan vital
qui motive toute action.
De
plus, le rôle du sauveur est endossé quand on a conscience de la puissance de
l’amour ou quand on en ressent la force d’instinct, par intuition et très
souvent après avoir endossé le rôle de victime.
Le
besoin de reconnaissance en chacun fait qu’on va agir pour plaire, pour être
aimé et on va trouver insupportable le fait d’être jugé. Tout cela est légitime
d’un certain point de vue sauf que ça nous oblige à trahir notre vraie nature,
notre vrai moi et ça nous coupe du pouvoir de l’amour, de sa sagesse.
Pas
totalement non plus évidemment parce que la vie nous place aussi dans des
situations qui permettent d’en connaitre la valeur et l’ampleur.
Les
relations filiales sont celles qui sont les plus proches de l’amour sans conditions
de manière viscérale et dans leur forme d’expression souvent fusionnelle.
Là
encore, l’excès va amener, par effet balancier, autant de colère et de
frustrations dans une relation fusionnelle qui révèle aussi son caractère
enfermant, limitant. Rien n’est mauvais en soi puisqu’on apprend toujours
au travers des rôles mais l’attachement ou l’identification à ces rôles nous
prive de la connaissance intérieure, de reconnaitre que nous sommes guidés et
potentiellement souverains.
Là
encore, envisager les mondes invisibles en termes de bien/mal, de
paradis/enfer, faire appel aux égrégores, aux anges, nous rend vulnérable dans
le sens où le même effet de balancier va se faire sentir.
On
sait généralement mal percevoir nos propres énergies, notre propre ressenti et
par conséquent on peine à l’expliquer, à se l’expliquer. On va essayer de
trouver des réponses auprès des gens qui disent mieux connaitre mais là encore,
notre intention va entrer en résonance avec des gens en besoin de
reconnaissance.
Depuis
la mode new-âge, ceux qui étaient rejetés ou regardés de travers pour leurs
dons, leur différence, sont plébiscités, valorisés, mais ça reste une forme de
reconnaissance superficielle qui suscite autant d’admiration que de jalousie,
de critiques et de violence que d’envie.
Je
constate que l’article que j’aie publié il y a quelques années titré « le
manuscrit de Marie Madeleine » est encore beaucoup lu. Parfois, je me dis
que je vais l’enlever parce que finalement il attire des gens en quête de
pouvoir, des apprentis sorciers, mais d’un autre côté, je me dis que chacun
arrive à la reconnaissance de l’être de mil et une façons.
C’est
aussi pour cela qu’il y a autant de formes d’interprétation de l’énergie, des
mondes invisibles, de la loi d’attraction, des êtres de l’invisible…
Le
même phénomène est derrière la majorité des démarches qui poussent les gens à
chercher, 1: le besoin de réponse, la quête de sens, 2: le besoin d'amour et de
pouvoir puis le contexte actuel: le mal-être grandissant face à un monde de
plus en plus fou.
Il
y a un équilibre entre l’offre et la demande et chacun peut trouver la personne
qui entre en résonance avec sa vision des choses du moment, ses besoins, sa
propre vibration.
Dans
une dynamique duelle, les rencontres avec les médiums auront autant d’intérêt
pour connaitre, approcher les mondes subtils, apprendre à faire confiance à ce
qu'on ressent..., qu’elles amèneront à être déçu à un moment ou à un autre.
Tout comme avec la loi d’attraction mal comprise, au premier échec, on mettra
de côté ces théories auxquelles on ne croira plus juste parce qu'on sera déçu,
parce que les résultats escomptés ne seront pas obtenus.
Les
croyances ont un impact fort mais celles qu’on adopte en conscience à l’âge
adulte ou à l’adolescence n’ont pas la même intensité, profondeur, efficacité,
que celles qui dirigent nos vies de façon inconsciente, automatique.
Cette
fois-ci, ma réaction en voyant que le chat avait pissé juste au-dessus de ma
tête m’a montré que même si durant la nuit, il se passe des choses parfois
chaotiques puisqu’on équilibre nos énergies par le phénomène de projection
psycho-émotionnelle, puisqu’on voyage dans l’astral où on rencontre aussi bien
des humains en résonance que des aspects de soi plus élevés en fréquence, je ne
réagis plus aussi violemment.
C’est
aussi là où je peux mesurer mon degré de libération/détachement, d’équilibre
psycho-émotionnel et même si je pressens des choses qui peuvent se passer sur
le plan vibratoire, je ne m’embarque pas dans ce domaine. J'apprends à observer
le plus objectivement possible.
A
mon sens, devenir de plus en plus conscient de ce qu’on est, de ce qu’on porte,
de ce qu’on vibre et savoir ce qu’on veut cultiver en soi a beaucoup plus
d’impact sur notre être, notre réalité quotidienne que n’importe quelle
manipulation énergétique, sorcellerie, volonté d’alchimiser les énergies. Là
encore, c’est une question d’intention et de l’endroit depuis lequel on fait
appel aux énergies.
Ce
phénomène de transcendance et d’alchimisation se réalise non pas par notre volonté
mais par ce retour au centre, à la paix du cœur. La paix du cœur étant un état
naturel qui est clair lorsque les pensées de jugement, d’accusation, les vagues
émotionnelles ont été exprimées sans qu’on s’y attache.
C’est
là notre réel pouvoir, celui de l’amour qui transcende, guérit et ça demande
juste de lâcher l’identification aux rôles, de tomber les masques, d’être
honnête avec soi, avec tous les aspects de soi.
Le
mental reçoit des milliards d’infos et en apprenant à se détacher de chacune d’elles,
qu’elles soient positives ou négatives, peu à peu on apprend à reconnaitre la
voix de la sagesse intérieure. Tant qu’on croit que le mental peut avoir du
pouvoir sur les émotions, sur les énergies, par sa seule volonté, on a une
vision très limitée et pas suffisamment claire pour percevoir la voix de
l’amour pur, de la sagesse innée.
Les
mouvements idéologiques sont comme les religions, des entités, des égrégores
gérés par les lois d'attraction/répulsion, nourries par une énergie spécifique
appartenant au monde duel et on peut voir où ça mène les populations de se fier
à une autorité extérieure.
La
haine trouve son expression dans le racisme, le sexisme, et des mouvements
extrémistes vegans, écolos, de gauche ou de droite, des mouvements religieux
qui justifient de massacrer les infidèles, les impies, les mécréants, ceux qui
ne croient pas comme eux.
Ce
qui d’emblée peut sembler juste ne l’est pas toujours et surtout pas lorsque
c’est poussé à l’extrême. La volonté d’éradiquer les méchants, de faire
disparaitre les égrégores du mal, de chasser les démons, et même de se protéger
des forces dites négatives procède de la violence, du rejet, d’une vision
duelle et d’un besoin de guérison qui n’arrange absolument rien.
Ce
n’est pas en tuant les méchants qu’on trouvera la paix en soi, que l’amour
pourra fleurir. Tout comme ça n’est pas en tuant un criminel qu’on fera
ressusciter sa victime.
La
peine de mort n’a jamais empêché les crimes. Plus on veut faire le bien et plus
on a tendance à devenir rigide, inflexible, autoritaire. Là encore l’effet
balancier nous montre qu’on ne résout rien par la violence, le déni ou la
fuite.
Je
reviens sur l’épisode "pipi de chat" parce que j’aie eu quelques
signes annonciateurs de déséquilibre interne justement par effet miroir puisque
je ne pouvais pas approcher le chat qui reculait et plissait même les yeux. Je
ne me suis pas affolée pour autant parce que depuis quelques temps, j’observe
ses réactions, la façon dont il se comporte et quelles énergies ou vibration,
quelles pensées, sont les miennes à ce moment précis.
A
chaque fois que je suis en confit interne, en lutte, dans le jugement, la
colère non exprimée ou trop nourrie, il est distant, refuse d’entrer. Et quand
je reviens à la respiration ventrale, au calme, son comportement change.
Je
ne cherche pas non plus à en faire une théorie, une vérité applicable à tous
mais plutôt à apprendre à percevoir les vibrations au travers des interactions.
De plus, il est plus aisé pour moi de me fier aux réactions d’un animal puisque
le langage ou le mental n’interfère pas, c’est du pur ressenti, de
l'authenticité.
Depuis
pas mal de temps, j’ai la sensation du rôle équilibrant des animaux de
compagnie. Que ce soit parce qu’ils nous permettent de faire circuler l’amour dans
l'échange, ou parce qu’avec eux, on est soi-même, il y a certainement des
effets bénéfiques dans cette relation aux animaux.
Souvent
je me dis que cet amour avec le chat est bien au-delà de la matière, de la
simple affection mais c’est surtout parce que je peux être moi-même, naturelle,
spontanée, sans craindre le jugement.
Puis
l’indépendance des chats est aussi exemplaire, elle m’apprend à respecter
l’autre dans ce qu’il est, sans chercher à le changer, à l’enfermer par peur.
Même si je le fais quand les chiens sont dehors…
C’est
assez marrant aussi qu’une idée spontanée soit venue régulièrement ces derniers
temps ou plutôt une image symbolique assortie d’une idée, c’est celle des
sorcières avec leurs chats noirs. Ou encore la façon dont les égyptiens
considéraient les chats.
On
peut voir cela comme une connaissance intuitive, ésotérique, des énergies, puis
pour les sorcières, un symbole fort puisque le chat noir est associé aux
superstitions, aux croyances induites par l’église qui craignait le pouvoir de
création féminin. Et celui de l’intuition qui est lié à la sensibilité
féminine, d’une part parce que les femmes ont "le droit" d’exprimer
leurs émotions et parce que nous sommes en contact direct avec notre cœur, nos
sentiments.
Et
dans la relation homme/femme nous avons dû cultiver d’autres aspects de soi
pour contrer la violence ou la domination masculine.
Ceci
dit, la domination de l’autre par la séduction, le "chantage au
sexe", la petite voix flatteuse, n’est qu’une forme de contre pouvoir qui
ne résout rien sinon qu’il engendre des frustrations et le désir de vengeance
chez l’homme conscient d’être manipulé.
Se
savoir dominé par quelqu’un qui utilise nos faiblesses, nos failles, amènera à
plus de fermeture, de dureté, de lutte.
Ce
pouvoir de donner la vie intrigue autant les hommes qu’il suscite des craintes.
Cette sensibilité par la connexion à ses sentiments permet de cultiver l’aspect
intuitif. Et par-dessus tout, cette faculté de donner la vie, de la porter en
soi, qui connecte aux mondes de l’âme, de l’énergie, à l’amour pur, à l’énergie
de création dans son aspect le plus puissant, déconcerte l’homme.
Pourtant,
l’homme a aussi la faculté de se connecter à son âme, à ses sentiments, pour
peu qu’il reconnaisse et lâche les conditionnements liés à son genre.
Il
a un fort atout cependant, c’est celui d’être plutôt franc, sans chichi, assez
pragmatique. C’est aussi pour toutes ces raisons que je me suis souvent sentie
plus proche des hommes que des femmes mais peu à peu, à mesure que je restaure
l’amour pur avec l’enfant intérieur et par conséquent nettoie les liens
toxiques avec ma mère, ça change, il y a un équilibre qui s’installe. Autant à
l’intérieur que dans ma relation aux femmes en général.
Et
là encore les jeunes d’en haut m’ont donné l’occasion de réfléchir là-dessus
puisque depuis pas mal de temps, je sais que dans une relation de couple, quand
ça pète, les deux sont responsables, c’est 50/50. Quand ils se prenaient la
tête même si ma première réaction était perçue sous l’angle de la victime qui
s’identifie et prend partie pour la femme, je revenais vite à la raison, à
cette connaissance innée.
D’ailleurs
c’est un peu le constat qu’on peut faire généralement lorsqu’il y a une dispute
entre des enfants. On pense que c’est celui qui frappe qui a commencé mais
souvent, il ne fait que réagir à une violence plus sournoise exprimée à travers
des paroles blessantes.
La
violence verbale, psychologique, est souvent plus douloureuse que des coups
parce qu’elle touche l’individu dans ses profondeurs.
Je
reviens sur un fait étonnant dans l’incident avec le chat, c’est que d’habitude
l’odeur de pisse de chat me dégoûte et c’est très fort alors que là, ça ne sent
presque rien.
Bon
je ne suis pas au bout de ma compréhension et d’ailleurs ça n’est pas si
important, ce qui compte pour moi, c’est les réactions que j’aie eues.
Depuis
l’enfance, quand mon sommeil était perturbé par l’extérieur, j’explosais
littéralement parce que ça ravivait les scènes et les sentiments de la victime
impuissante agressée par l’extérieur. Dans cette spontanéité pure sans que le
mental ait eu le temps de traiter la réaction réflexe, je pouvais mesurer
l’état de l‘enfant en moi, savoir si les blessures étaient encore génératrices
de stratégies inconscientes.
Le
fait de ne pas avoir réagit violemment même si la première fois je n’avais
heureusement pas fait retomber ma colère sur le chat autrement qu’en le mettant
dehors, sinon je serais encore en train de culpabiliser, cette non réaction de
ce matin me conforte dans ma vision de l’amour et de sa puissance.
Cette
expérience me conforte aussi dans l’idée que les animaux tout comme les enfants
perçoivent nos énergies et les expriment. Je ne suis pas encore tout à fait
sure de ça, mais ça semble être une piste probable.
Je
sais par expérience et je crois que la psychologie le confirme, que l’enfant
est une éponge émotionnelle, qu’il ne fait pas la différence entre ses propres
émotions, énergies, et celles de ses parents.
Ce
qui expliquerait les coups de gueule de l’enfant d’en haut par moments
puisqu’il semble réagir quand quelqu’un rentre chez lui. Après, ça peut aussi
être la perte d’attention de ses parents qui fait qu’il crie pour qu’on s’occupe
de lui mais je pense qu’il y a aussi une dimension énergétique, émotionnelle…
Là
aussi, par effet miroir ou vibratoire, le fait que ces cris ne viennent plus me
déchirer les entrailles est aussi encourageant. J’ai commencé par percevoir
cette situation sous l’angle de la victime en craignant que cet enfant soi
maltraité puis par l’angle du sauveur qui veut aider.
Mis
à part cesser de juger, ce qui revient à envoyer des ondes conflictuelles et
admettre que chacun est responsable de lui-même puis partager mon journal, je
ne peux rien faire de plus si ce n’est de me souvenir que chaque réaction entre
en résonance avec les mondes intérieurs et m’amène à les sonder.
En
tous cas, j’ai beaucoup apprécié le silence de ces dernières 24h.
17 04 Tout
au long de la journée d'hier, par moments, je demandais à l’enfant en moi ce qu’il
ressentait par cette blessure de trahison et j’ai été étonnée que ça ne soit
pas douloureux. J’ai tendance à me faire des films, à appréhender, à anticiper
et à voir les choses sous l’angle démesuré de la peur traitée par le mental au
travers justement de ces projections. Ce qui rend difficile l’accès aux
blessures parce que ça crée une résistance sur la résistance, une peur de la
peur.
Ce
qui m’a frappé, c’est de voir à quel point c’est simple d’accéder aux
blessures, aux croyances qui en ont découlé par le dialogue avec l’enfant en
soi. Il suffit juste d’être honnête ou sincère.
Ce qui est compliqué par manque d'habitude, c’est de
prendre conscience que l’enfant en soi a besoin d’écoute. De considérer l’extérieur,
les situations comme autant d’occasion de s’ouvrir, de se tourner vers cet
enfant et d’écouter ce qu’il a à dire, de le laisser pleurer, être en colère
mais aussi dire ces besoins, ses incompréhensions.
Et même quand on sait ou
quand on adhère à ces théories, comme beaucoup de stratégies ont été élaborées
sans qu’on en ait conscience pour ne pas accéder à ces ressentis, ces pensées, on
peut facilement passer à côté.
Les questions ouvertes sont très bien pour
écouter l’enfant en soi.
J’ai
eu beaucoup d’indices qui auraient pu m’amener à me tourner vers cet aspect
intérieur innocent, mais il fallait des éléments déclencheurs pour vivre,
extérioriser les émotions et quelque chose qui m’oblige à me poser.
Des indices
physiques comme la constipation, problèmes de digestion, nausée, des indices vibratoires comme des problèmes
avec la machine, avec le programme électronique et les réactions du chat qui me
fuyait par moments. Des indices psychologiques parce que je n'arrêtais pas de cogiter(la longueur de ce texte en témoigne), je n’avais aucune
motivation pas même envie de faire de la
pâtisserie, jusqu'à cet incident de pipi de chat qui m'a obligé à me poser, juste à me poser, à écouter en moi.
Mais entre l'habitude d'être dans le déni, trop dans la tête et celle de me disperser par les divertissements pas évident de revenir à l'écoute. Ou à l'intérieur parce que ce que je viens d'énumérer sont des stratégies qui consistent à rester en surface.
Ceci dit la chose très positive ici c'est que comme la peur de la peur est un leurre, celle de souffrir en accédant aux blessures d'enfance est aussi une illusion.
Seul l'ego peut prendre une claque dans ce regard intérieur transparent et encore pas vraiment puisque la tendresse qui s'installe concrètement en soi dans cette observation neutre, facilite l'écoute et l'accueil.
J'ai su sans aucun doute que le processus d'accueil était complété lorsque mon transit intestinal est redevenu normal et quand l'appétit est revenu. Cela veut dire que l'info, l'énergie de tendresse est parvenue jusque dans la matière.
Mais pour que le mental ait une vision claire des choses à savoir juste cette nécessité de revenir à l'écoute intérieure, il a fallu plus de 24h. Et ce n'est pas faute d'en parler ici, lol. Puis il y a aussi eu l'hésitation à publier tout ça parce que l'idée d'avoir à faire face à la blessure d'humiliation a émergé aussi. Mais bon je parlerais des blessures une autre fois vu la longueur de ce texte...
Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter
l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr Photos privées