25
03 J’éprouve encore le besoin d’écrire et toujours ces vertiges flippants mais
au moins, je ne résiste plus face au geste compulsif de prendre un bout de
cachet. Du coup, la sensation a été furtive non pas à cause du cachet seulement mais
parce que je n’ai pas bloqué l’énergie par des jugements. Et comme le soleil
est à nouveau visible même s’il y a encore des trainées, je vais aller étaler
le linge en accueillant les peurs générées par cette vision.
C’est clair que
les manipulations sont nombreuses autant en soi que dans le monde puisque
celui-ci est en mode prédation. On attribue à la nature des intentions, on
projette et on interprète ces modes de fonctionnement, selon les nôtres.
Pourtant, chaque jour elle nous enseigne des lois fondamentales.
Elle nous
montre sa capacité d’équilibrer les forces, les éléments, de manifester la vie
et de lui permettre de s’inscrire dans un cycle de renouvellement perpétuel.
Elle est capable de faire cohabiter dans la paix, l’épanouissement, des règnes,
des éléments, des êtres, complètements différents. Le tout dans une symphonie de couleurs, de sons, de formes, de textures en parfaite harmonie, la terre est une artiste incomparable!
Il
se passe la même chose dans le corps physique et je ne doute plus du tout du
fait qu’ils soient connectés en permanence.
Que la séparation est une illusion
et que le corps, l’âme, la terre, le ciel…soient intimement liés.
C’est notre
sentiment d’indignité (issu des croyances fondées sur la notion de mérite, punition/récompense) qui nous empêche de croire qu’on a un accès direct à l’âme
et le fait qu’on croit que tout est séparé. Cette illusion apparait comme une
vérité tant qu’on est attaché au mode binaire, à la vision duelle des choses.
Ce
corps physique hautement intelligent et perfectionné maintient l’harmonie et
l’équilibre entre tous les systèmes, les forces, les éléments, les cellules,
les organes, les atomes, la cohérence entre les différent systèmes nerveux...
Il
peut accueillir l’énergie de vie et l’équilibrer de façon à ce qu’on puisse
agir, manifester, créer, penser, ressentir.
Malgré tout, on peine à lui faire
confiance, on intervient dans cet équilibre précaire par notre ignorance et par
besoin de contrôle. Tout comme le font (essaient de le faire) les "scientifiques" sur la planète et on voit les résultats...
Parfois,
je dis au chat qu’il a de la chance de ne pas penser puis je me dis, qu’est-ce
que tu en sais ? Et est-ce vraiment une chance ?
Nos
certitudes fondées sur du vent finalement, nous enferment dans une vision
rétrécie et narcissique de la réalité. Que cette vision soit égocentrée c’est
normal puisque nous percevons le monde depuis notre être mais ce qui est
limitant et problématique, c’est que nous pensons avoir raison pour l’ensemble.
Nous jugeons au travers de la vision binaire qui suppose que ce qui est bien de
notre point de vue, l’est pour les autres. Or plus on juge et plus on active
les résistances internes, le mode de prédation, les stratégies guerrières, plus
l’auto-jugement nous revient en pleine face avec l’effet pervers de la
culpabilité.
Je l’ai dit plusieurs fois parce que je le ressens à chaque fois
que je résiste à ce qui se manifeste à l’intérieur, la peur et la culpabilité
sont des poisons pour le mental, le corps.
Cela ne veut pas dire qu’il faille
cautionner les pires horreurs ou même les petites mesquineries quotidiennes
mais c’est plutôt une invitation à s’observer dans la transparence. Ce qui ramène invariablement à l'humilité, une des fréquences de la manifestation/vibration de l'amour inconditionnel.
J’ai
eu plusieurs fois l’occasion de réagir au bruit des voisins d’en haut et de
constater les réactions de jugement qui émergent automatiquement puis en
sourdine et parfois suffisamment fortement pour que j’arrête de nourrir les
pensées critiques, une voix qui me
ramenait à la raison du cœur.
Ou à la voix de l’amour qui ne juge pas, qui permet
à chacun d’être ce qu’il est, de manifester ce qu’il est. Simplement parce que
l’amour "sait" que la sagesse ne s’acquiert que par l’expérience individuelle.
Les
jugements sont des façons basiques d’interpréter la réalité et de conforter
l’individu dans son positionnement mais on peut argumenter le contraire avec
autant d’assurance, avec une impression de vérité, de cohérence.
Un
soir, alors que le bruit en haut devenait insupportable, autant parce que
c’était fort que parce que ça mettait en évidence un inconfort personnel, je
suis montée en colère.
J’ai été estomaquée de voir que la voisine m’ouvrait la
porte, pétard au bec, fumée largement partagée à son enfant de 4 ans tout près
puisqu’il est encore relié par le cordon ombilical ou toujours "collé à ses jupes".
La première impression a
été celle de l’inconscience manifestée et l’image de la recommandation donnée
sur mon carnet de santé (dans les années 60) de ne pas mettre d’alcool dans le biberon des enfants.
C’était tellement ahurissant que je n’ai pas pu argumenter d’autant plus que
j’aie juste retenu une bribe de phrase prononcée par cette jeune mère où il
était question de "respecter son enfant".
Je
nageais en plein délire, j’étais face à l’inconscience de cette mère qui était
convaincue de respecter son enfant et ça m’a fait beaucoup réfléchir. Dans le
sens d’observer ce que ça suscitait en moi. Mais une phrase revenait
régulièrement : "qu’est-ce que tu sais de sa vie, de ce qu’elle a dans son
cœur, de sa propre sagesse et guidance ?"
D’un
côté, je me disais que j’avais raison, que si j’en faisais part aux autres, aux
voisins, à ma mère, il serait d’accord avec ce point de vue et serait
scandalisés par l’attitude de cette mère mais dans le fond, je sentais que
quelque chose n’était pas juste.
Déjà parce que le fait de chercher
l’approbation extérieure est une stratégie de l’ego qui a besoin d’avoir
raison, d’être validé et parce que la voix de l’amour ou de la permissivité
continuait de me parler doucement.
De temps en temps, j’entendais des phrases
telles que « chacun est guidé, chacun est doté d’une âme, inspiré dans ces
choix », « tu ne sais pas ce que c’est qu’être mère »,
« reviens à l’intérieur », « occupe toi de tes affaires »,
« regarde la poutre dans ton œil plutôt que la paille dans l’œil du
voisin… », « Qui es-tu pour juger ? », et finalement, « Quels
jugements intérieurs te font si mal ? » Ceux qui sont relatifs à mes
gestes compulsifs jugés comme autodestructeurs. On en revient encore à la même
chose.
Autant
de paroles qui me ramenaient à une forme d’humilité sincère. Non seulement
parce que chacun est responsable de lui-même mais aussi et surtout parce que
notre vision est unique, valable pour soi, même si elle peut être partagée par
d’autres individus.
Puis en revenant à la réalité, à ma propre expérience, je
revenais à l’évidence que ce que je sais aujourd’hui est le fruit de plus de 54
ans de vécu.
Mes certitudes aujourd’hui ne sont pas celles que j’avais à 20
ans. Même si depuis l’enfance je reconnais la valeur de l’amour, c’est en
vivant des expériences souvent fondées sur le manque, l’idée du manque, que
j’en ai pris de plus en plus conscience.
Je vais au jardin, l’invitation est
trop forte et là encore, je peux voir comment le fait d’avoir été contrainte à
rester à l’intérieur à cause du temps pourri, donne toute son importance, sa
valeur à cette journée ensoleillée. L'effet dynamique de la dualité se montre ici...
J’ai
encore la sensation d’être sur un fil tel un funambule qui risque de basculer à
tout moment !Je clique sur le lien du site de Lulumineuse: http://www.lulumineuse.com/
"Patience ! Il est temps de se permettre de
prendre une pause pour laisser toutes les répercussions envoyées récemment par
vos efforts, se mettre en place sur le plan physique et relationnel. Votre
centre de créativité est très actif en ce moment, mais il peine à se marier
dans l'action juste. Chaque pas doit être mesuré dans le rythme que vous
suggère votre Moi profond, y compris quand il vous demande de vous poser un
moment.
L'on me montre une femme qui attend un bébé, elle est dans une patience
déployée qui génère de grands rayons d'accomplissement. Elle donne de son temps
à la vie car, si aucune action matérielle ou physique n'est visible, tout est
bien en train de se voir concrétiser. L'aboutissement de nos projets englobe
notre patience et notre respect de ce grand maître incarné qu'est le temps.
Comme de compter sur les grandes énergies du soleil pour faire éclore une
graine récemment semée. Tout va germer, prendre son sens. C'est le moment
d'observer. " Lulumineuse
Je
partage ce tirage (qu'on trouve en bas de la page d'accueil sur le site de Lulumineuse) parce que ça fait écho à ce
que j’entends et voie régulièrement.
Quand je dis que j’entends, c’est parce
que c’est formulé en mot :
« patience » et quand je parle de voir, ce sont des images qui
m’interpellent comme les graines que j’aie mise en terre hier et dont il serait
inutile d’espérer les voir germer dès aujourd’hui.
Une autre phrase est venue,
« on ne tire pas sur la tige d’une fleur pour qu’elle pousse plus
vite »
Puis au sujet des épandages aériens, ce qui revient souvent c’est
l’état de la nature, la profusion de bourgeons, de fleurs. Cette année, c’est
époustouflant et le prunier qui ne donnait pas de fleurs depuis que je suis ici
a fini par fleurir de partout.
Je rigolais en me demandant s’il m’avait entendu
ou plutôt s’il avait senti mon intention de le ratiboiser. Ce qui l’a sauvé,
c’est qu’il donne une ombre bénéfique en été et j’avais prévu de le faire
tailler par le voisin qui me l’avait proposé. Finalement avec la situation
actuelle, il est resté tel quel et ça n’est pas plus mal. Là encore, on croit
être juste, raisonné mais on n’a qu’une vision très limitée des choses.
Les
leçons de la situation générale sont les mêmes : "qu’est-ce que je veux
nourrir ?"
"Sur quoi je focalise mon attention ?"; "Est-ce que je nourris
la peur en la niant, en me focalisant sur les infos autant celles qui sont
anxiogènes que celles qui dénoncent, contredisent les premières ou est-ce
que je cultive la confiance, l’amour inconditionnel : le non jugement?"
C’est à chacun de se poser la question (ou pas) et de choisir, il est là notre
réel pouvoir. On croit que savoir que nous sommes divins ou connectés à
l’âme…nous élève au-dessus de la masse, des troubles, nous préserve…mais chacun
n’est-il pas une expression de l’amour, de la conscience Une ?
C’est
un point de vue accessible à tous au-delà et à travers les conditionnements. Je
vais siester malgré le beau soleil juste parce que l’envie se manifeste…
Que
je survive ou pas à cette vague de peur, il restera une chose positive, c’est
la façon dont on s’est rapprochées avec ma mère. Même si ce rapprochement
entraine de nouvelles peurs comme celle de la perdre, j’ai pu au moins lui
exprimer mon amour. Pas avec des mots mais par une attention accrue à son état
de santé, un soutien dans son désir de changer de vie, une écoute plus
attentive. En bref, je ne lui confie plus trop mes pensées de victime, je ne me
plains plus auprès d’elle et ça, c’est beaucoup !
Et
si je ne le fais plus c’est parce que je parle directement à l’âme ou aux
aspects internes dont le point de vue est élargit. Après tout, il n’y a pas de
séparation et je reçois des réponses. Je sais que ça vient de ces aspects
internes parce que ça parle de non jugement, d’unité, de paix.
Puis
au sujet de mes réactions vis-à-vis des voisins, par moments, je me rappelle
que j’avais tendance à fumer de l’herbe lorsque je voulais me défaire de l’addiction
aux opiacés, comme pour lâcher la dépendance par paliers, ne pas cultiver la
sensation de manque par la compensation.
C’est vrai que l’herbe aide à ne pas
focaliser sur quelque chose et lorsqu’on veut se débarrasser d’une addiction,
on fait face à nos plus grandes peurs, à ce qu’on a glissé sous le tapis et ça
peut être très effrayant. Autant parce qu’on ne sait pas comment les aborder
que parce qu’elles sont intenses. Le fait de ne pas pouvoir s'accrocher à des pensées de peur évite de la nourrir. C'est une stratégie de survie pas si bête finalement.
Puis comme cet enfant a été opéré plusieurs
fois depuis sa naissance et donc traité avec des antidouleurs puissants, il a
été ou est encore dépendant.
Je n’élabore pas plus là-dessus mais cette seule
image/concept m’a aidée à relativiser mon jugement mais je crois que l’idée la
plus efficace dans l’abandon du jugement, c’est le fait que la relation mère
enfant est très spéciale, viscérale, essentielle, primordiale, connectée depuis
les sphères de l’âme jusque dans la matière, le ventre/cœur…je le constate dans
la relation avec ma mère où on vit très souvent les mêmes états aux mêmes moments,
jusqu’à nos repas qui sont les mêmes.
Il
y a un lien d’amour qui va bien au-delà des sentiments et une des conséquences
positives de la situation, c’est que j’apprends à dire à ma mère, ce que je
ressens à son égard. Je ne lui dis pas que je l’aime spécialement mais je la
contacte plus souvent, la rassure quand je le peux déjà en n’étant plus dans le
rôle de victime, disons que je n’ajoute pas à ses craintes à mon égard.
J’ai eu
l’occasion de faire face à la peur de la perdre et j’ai pu lui dire
spontanément, sincèrement, sans en faire des caisses, sans verser dans la
tragédie.
Une tendresse très spéciale renait entre nous deux et c’est
énorme parce que j’ai trainé beaucoup de colère à son égard pendant longtemps.
Je ne comprenais pas qu’elle ait pu laisser 3 enfants dans les mains d’un homme
immature et dangereux et je restais bloqué là-dessus. Une part de moi trouvait
qu’elle avait fait de son mieux sincèrement mais une autre était très en
colère.
Puis la vie, l’accueil des pensées émotions de victime, la vision au
sujet de l’amour…m’ont amené à relativiser. Là encore je suis passée par
plusieurs étapes mais c’est surtout en décidant de cesser de lutter contre ses
sentiments contradictoires à l’intérieur, en cessant de nier ou de cautionner les moments de colère à son égard, que j’ai
le plus évolué. Ou que ma vision/ressenti ont changé.
La vie prévoit de
permettre aux enfants de pacifier les relations à leurs parents en le devenant
eux-mêmes et c’est bien foutu mais comme je n’ai pas eu d’enfant, par choix déterminé,
parce que le ‘plan’ de l’âme était particulier, c’est par l’accueil de l’enfant
en moi que j’ai commencé à prendre la responsabilité de mes ressentis,
croyances…
Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter
l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr Photos privées