Comme je l'ai écrit au début de ce texte, il a été rédigé le 9 février. Je me sens poussée à le publier aujourd'hui sans savoir pourquoi mais je ne me pose même pas la question, je me contente de suivre cet élan enthousiaste. Vivre en se laissant guider par la joie, le désir, l'enthousiasme à agir est une façon de redonner au quotidien son caractère magique, surprenant et léger. C'est retrouver la joie d'être, la confiance en la vie tout en apprenant à ressentir les vibrations, à reconnaitre la voix des âmes terrestre et céleste qui nous composent, nous guident. En republiant le texte au sujet des chakras, je me suis réjouie d'être à l'étape où ce qui me semblait intuitivement vrai et maintenant une réalité physique, vécue dans la chair...
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02 Les
blessures d’enfance sont douloureuses en elles-mêmes et par le fait de les
vivre dans l’isolement, de ne pas pouvoir exprimer ce qu’on ressent sur le
moment les rend encore plus difficiles à vivre. D’autre part comme l’enfant est
incapable de verbaliser, de comprendre ce qui se passe même s’il ressent un
profond mal-être, même s’il peut savoir que ce qu’il vit est injuste, des
mécanismes internes de survie vont se mettre en place. D’une part parce que le
fait de ne pas exprimer ce qu’on ressent de douloureux est enseigné aux enfants
ou au moins à ceux de ma génération (60-70) et d’autre part, parce que l’enfant abusé
est sous la domination du parent agresseur.
L’agresseur menace et fait porter
sa culpabilité sur la victime. L’autre parent est aussi perçu comme coupable ou
injuste puisqu’il ne fait rien pour changer la situation, puisqu’il reste sourd
aux tentatives d’expression de l’enfant en souffrance.
Même si ce que j’exprime
ici est le constat de ma propre expérience, il semble que ce soit général. Et c'est logique puisque nous sommes tous dirigés par l'inconscient ou le mode de survie issu du tronc cérébral. Notre structure est commune tout comme les stratégies de survie, de fuite, d'agression ou de sidération face à ce qui est perçu comme un danger.
Les
blessures d’enfance peuvent être désignées parce qu’elles sont universelles. Ce
qui est singulier, c’est la façon dont on va utiliser les stratégies de survie,
comment on va développer de plus en plus de stratégies de déni, de refoulement,
d’évitement, à mesure qu'on évolue, qu'on est en mesure de faire nos propres choix. Et par dessus tout ce qui diffère, c'est la façon de réagir à ce genre de vécu, le fait de devenir conscient des mécanismes ou pas, le fait de s'identifier ou non aux rôles, au personnage qui s'élabore au fil du temps par réaction. Savoir reconnaitre les aspects positifs de l'expérience, au-delà de la vision duelle ou se sentir impuissant, piégé dans un corps, dans la tête, dans le sentiment d'injustice, le désir de vengeance. Quand je parle de reconnaitre les aspects positifs, cela ne se fait pas en une seule prise de conscience mais par étapes successives et à chaque fois, on comprend un peu mieux les rôles, les stratégies qui visent à nier les blessures, la façon dont notre vibration modèle notre vision, notre quotidien, nos comportements...
On peut trouver un point commun à la majorité des enfants qui ont été victime d'abus, de violence, dans le fait de nier la
douleur et regrouper en différentes réactions communes ces stratégies qui sont
automatiques et ancestrales.
Elles sont portées de générations en générations
et émanent toutes du cerveau reptilien qui au fil des siècles a conditionné les
humains.
Elles sont de plus en plus sophistiquées mais la base demeure la même
tout comme son lieu d’exercice. C’est notre côté animal, celui qui gère autant
les stratégies de survie qu’une part importante de l’intuition et les fonctions
vitales du corps physique.
Le mental s’est aussi beaucoup développé participant
à l’élaboration des stratégies qui ont été décidées consciemment. Dans un monde
où la règle par consensus ou parce que cela correspond justement à la façon
dont chacun gère ses blessures, ses émotions, où donc les réflexes conditionnés
visent à dominer, à contrôler, chacun a élaboré des stratégies conscientes afin
de survivre.
Tant qu’on croyait qu’il nous fallait lutter pour exister, dominer
pour se faire entendre, gagner son pain en fournissant des efforts, tant qu’on
croyait qu’il nous fallait mériter l’amour, les stratégies avaient un caractère
vital.
Devenir conscients de nos modes de fonctionnement lorsqu’on se
positionne en observateur neutre démontre tout cela, comment nous avons élaboré
et développé des stratégies de plus en plus pointues. Au point qu’on se
distingue des animaux en supposant que notre capacité justement à développer
des stratégies de survie ou des technologies ultra-perfectionnées pour nous
faciliter la vie, font de nous des êtres supérieurs.
Seulement en observant les
animaux, on constate qu’ils sont aussi capables de développer des techniques
intelligentes tout comme on constate qu’ils sont dotés d’une sensibilité,
capable de vivre des émotions.
Ce qui veut dire que ce sentiment de supériorité
ne tient plus la route ou du moins qu’il ne peut plus se fonder sur cette
capacité du mental d’autant que nous avons très peu développé l’intuition
ou l’instinct contrairement à nos frères génétiquement parlant.
Ce
constat ne vise pas à minimiser l’intelligence humaine mais cela peut nous
montrer que celle-ci ne se limite pas au quotient intellectuel ou à la faculté
de développer des stratégies de survie qui émanent pour la plupart du cerveau reptilien et se
développent de façon consciente à partir de celles adoptées à notre insu dans
l’enfance. Une part d’entre elles est automatique et l’autre est volontaire,
consciente mais finalement elles sont réactionnaires et leur origine est
commune.
Guérir les blessures d’enfance se fait toujours de la même façon, c’est par la
conscience et l’amour que cela se réalise. Ou l’amour et la lumière, le fait de
prendre conscience des schémas de survie qui eux-mêmes tentent d’éloigner le
ressenti douloureux, les émotions dites négatives. On reconnait donc les
blessures cachées au travers des stratégies qui définissent nos schémas de
pensée automatique et les comportements qui en découlent.
L’effet miroir est
aussi un moyen de connaitre ces blessures parce que lorsqu’on réagit à un
évènement extérieur c’est évident que cela éveille quelque chose en soi sinon
nous serions indifférent ou peu en réaction.
C’est cela, cette réaction souvent
démesurée qui va révéler la douleur interne, la stratégie d’évitement, le
masque qu’on porte et les qualités qu’on a développées dans ces processus
conscients et inconscients.
On va remonter à la source dans l’observation
neutre et pouvoir lâcher l’identification à ce qui relève de l’automatisme, du
conditionnement, ce qui a été activé de façon inconsciente selon l’instinct de
survie. On va peu à peu reconnaitre les stratégies et savoir quand elles se
déclenchent, en quelles circonstances, ce qui nous permettra de nous en
détacher.
On saura ce qu’on n’est pas puisqu’on verra que la majorité de nos
schémas de pensée, de nos croyances sont inculquées de façon automatique et
sont impersonnelles, ce sont des conditionnements, juste des mécanismes. Sans
violence, sans chercher à les limiter, à les contrôler ou à les nier, juste en
posant la conscience neutre sur ces schémas, réactions en chaine. Et c'est cette faculté à prendre du recul sur les pensées, les émotions, le vécu qui révèle en soi la conscience neutre ou ce que j'appelais le divin en soi ou d'autres, le soi supérieur.
Dès qu’on
juge, qu'on accuse ou qu’on tente de contrôler nos pensées, on retombe dans les vieux schémas
de survie, de lutte, de rejet et donc dans l’inconscience, l’automatisme ou
réflexe conditionné.
L’attention
neutre portée sur ce que nous pensons libère le mental du besoin de contrôle.
C’est à la fois un grand soulagement pour lui mais cela entraine nécessairement
des peurs. C’est alors l’occasion d’accueillir les émotions réactions qui vont
s’enclencher naturellement.
Et c’est une bonne chose puisqu’on va apprendre à
s’ouvrir à ces sensations qu’on refusait de ressentir. Et c'est ce refus, ce rejet, qui
a nourri les stratégies inconscientes, les croyances invalidantes, la sensation de division, de trouble, de confusion, qui a fait perdurer la posture de victime et adopter le masque de la rigidité. Comme si le fait d'afficher une image apparemment stable nous donnait la sensation d'être adulte juste parce qu'on croit pouvoir contrôler les émotions indéfiniment.
Dans l’observation neutre des pensées, la confiance vis-à-vis
du mental s’installe peu à peu. Comme il est reconnu, aimé, il lâche prise plus
facilement et on développe le discernement. Cette ouverture permet d’accueillir
plus facilement les émotions et de reconnaitre le lien entre la pensée et l’émotion.
Ces deux formes d’expression et de perception fonctionnent par association et
cela révèle aussi l’aspect féminin et masculin interne capable de s’unir ou du
moins comment ils sont complémentaires.
On comprend mieux le lien entre la
façon dont le mental tente de contrôler les émotions et comment les femmes sont
traitées en ce monde. Tout comme on voit la correspondance entre la façon dont
on traite tout ce qui est vulnérable, sensible, considéré comme inférieur,
moins intelligent, moins calculateur…
On
peut aussi voir comment le fait que de plus en plus de gens prennent conscience
du divin intérieur, de l’enfant blessé en soi, des comportements induits par
les stratégies…amène la conscience collective à se mettre en mouvement.
La
blessure d’injustice a été fortement mise en avant dans le mouvement des gilets
jaunes et cela m’a amenée à reconnaitre et lâcher tout ce qui concerne cette
blessure, des stratégies jusqu’à la douleur originelle, jusqu’aux émotions
refoulées.
Ceci dit, je continue de réagir et j’ai pendant un an crié ma
colère, pleuré ma tristesse, exprimé les frustrations, les peurs, que le mental
perçoit et transmet. Disons qu’il se fait l’interprète de l’enfant en soi, des
stratégies inconscientes et des émotions associées. Le lâcher prise, le fait de
pouvoir exprimer ces émotions sans ressentir de culpabilité, du moins sans m’y
attacher à peu à peu changé le regard, la vibration et la relation corps âme
esprit ou la relation entre la conscience neutre, le mental, l’émotionnel et le
corps physique.
Le
rôle de victime auquel je m’identifiais a été perçu dans son mode de
fonctionnement tant au niveau des pensées que des stratégies ou de la façon
d’utiliser le pouvoir du mental et de l’émotionnel associés.
Derrière cela, il
y a tout un potentiel et la compréhension des fonctions, des rôles de chacun des
corps dans le processus créatif. Le pouvoir de la pensée, donc des croyances et
la stratégie qui consiste à projeter son mal-être, ses peurs vers l’extérieur
révèle la façon dont l’énergie s’assemble et se projette vers l’extérieur.
Cette observation permet de comprendre par l’expérience directe, les lois
universelles, la loi d’attraction, la façon dont l’énergie fonctionne, comment
la pensée associée à l’émotion qui a été étiquetée, colorée, qui est portée par
des croyances et conditionnement, crée non seulement mais comment cela
conditionne la vision en se projetant dans l’éther.
Lorsqu’on projette son
mal-être ou ses peurs sur les autres non seulement ça ne soulage pas
durablement mais en plus on va culpabiliser si on est identifié au rôle de
victime et si on est conscient de cela. Parce que lorsqu'on est identifié au rôle de victime, on juge beaucoup les autres, on a une vision très binaire et on s'interdit d'être injuste. Si c'est le cas, on est envahit par la culpabilité parce qu'alors, on s'identifie au bourreau. Ce qui a pour effet non seulement de maintenir l'individu dans les vieux schémas du triangle de Karpman et donc de nourrir le drame, d'avoir une vision extrémiste mais aussi de nous maintenir dans les vibrations lourdes.
On voit aussi dans ce processus autant
la puissance négative ou invalidante de la culpabilité qui nous maintient dans
le triangle dramatique que son potentiel.
La culpabilité est un sentiment qui
peut nous amener à prendre conscience de nos pensées ou comportements injustes,
erronés ou non aligné à notre désir conscient de paix, d’amour, de respect
mutuel. Le potentiel ou aspect positif de ce sentiment, c'est d'élargir sa conscience, de revenir au centre, de pouvoir se remettre en question, de reconnaitre à travers les schémas de pensées inconscients, les valeurs qui nous sont chères et le pouvoir de la vibration.
Ce sentiment de culpabilité amène généralement à se juger, à se condamner,
il nourrit le déni de soi, le manque d’amour véritable ou le fait qu’on s’aime
de façon conditionnée. On s’aime si on agit de façon appropriée ou de la façon
dont on veut paraitre.
Ceci est en lien avec l’image, la représentation qu’on
se fait de soi, l’image qu’on veut donner aux autres ; Là encore, l’estime
de soi se fonde sur les apparences et les attentes et reste du domaine de
l’idéal or l’amour véritable se fonde sur l’être, la connaissance, la
reconnaissance de soi, de ce que nous sommes profondément. Ce qui révèle autant
les blessures d’enfance que les stratégies visant à être aimé, à correspondre
aux attentes de nos parents. Là encore, les parents pensent réaliser leur rêve
au travers de leurs enfants, ils projettent leurs attentes déçues sur les enfants.
Sans se soucier de ce que sont les enfants, de leur nature profonde mais sous
prétexte qu’ils seraient plus mature, qu’ils sauraient mieux ce qui est bon
pour leur enfant, ils croient légitime de diriger, de manipuler leur enfant.
Il
y a derrière ça, la répétition de schémas inconscients qui amènent l’enfant à
vouloir se venger parce qu’il se dit qu’il subit parce qu’il est enfant mais
que lorsqu’il sera adulte, il décidera à son tour pour ses enfants.
On n’en
sort pas, c’est ce qui explique que la majorité des enfants abusés ou violentés
agissent de la même façon. Comme si les souffrances des parents pouvaient
s’effacer par cette façon de projeter son mal-être sur ses enfants, comme si la
guérison pouvait être le fruit de la vengeance.
11/02 En
ce moment, il semble que je sois amenée à faire face à la blessure de rejet. J’ai
eu l’occasion de ressentir, d’effleurer cette sensation mais le mental a tout
de suite argumenté en se positionnant en victime qui refuse de l’être. Ce qu’on
peut appeler la justification de choix qui semblent justes mais qui ne font
qu’éloigner de cette blessure originelle.
En gros, la stratégie vise à s’isoler
pour ne pas risquer d’être rejetée. Qu’est-ce que la blessure de rejet a
entrainé ? Un changement de façon d’être, il s’agissait de cacher la
vulnérabilité, la souffrance intérieure, d’apparaitre comme quelqu’un de fort,
insensible, capable de dominer. Rejet de ma vulnérabilité associée à de la
faiblesse, rejet de la naïveté à croire en l’amour, sauf dans le milieux des fumeurs de joints pendant la vague peace and love
acceptée dans le milieu de la défonce. Pas étonnant que je m'y sois accrochée et que la mode new-âge m'ait tant attirée.
En
continuant d’observer les mécanismes à l’œuvre on va aller jusqu’à la cause
première qui a fait qu’on a adopté telle ou telle stratégie. Ce n’est pas un
but en soi ni une recherche intellectuelle mais un cheminement qui permet de
mieux se connaitre, se comprendre et donc de mieux s’aimer.
On verra que chaque
stratégie a permis de développer un aspect de la personnalité, de révéler nos
valeurs profondes et à travers ces choix conscients ou non, on connaitra mieux le moi
véritable, celui qui se compose de nos valeurs primordiales, de notre essence,
du sens de notre vie, de cette incarnation et de la façon dont tout ceci se met
en mouvement. Ce qui donne la vibration particulière de notre âme. On saura mieux la
nature de notre âme, sa couleur, ses couleurs, ses notes, ses fréquences préférées, ce qui la meut, ce qui la
passionne, ce qui a motivé son désir d’incarnation simplement en exprimant
notre vraie nature, notre personnalité authentique et unique.
On peut appeler
cela la mission de vie, un mouvement déterminé par un choix d’incarnation qui
pose un thème à explorer en donnant la direction, le sens du mouvement. Une
hypothèse théorique à vérifier, un ensemble de désirs à incarner, un feedback
pour la conscience Une qui ainsi s’enrichit d’expérience, de connaissance de
façon profonde.
J’explore
donc en ce moment la blessure de rejet en sachant que pour toucher le cœur de
cette blessure, il faudra de la patience puisque les stratégies qui visaient à
la camoufler sont nombreuses et forment comme une succession de carapaces autour
du cœur, de l’expression de l’amour.
Mais c’est aussi cette plongée progressive
dans les profondeurs qui donne corps peu à peu au moi véritable qui en retirant
les couches que constituent les conditionnements et croyances, se révèle et
c'est là que se puise les ressources nécessaires à son expression authentique.
C’est en
cheminant que le cœur, que le corps physique se muscle, que la colonne
vertébrale se fortifie donnant la puissance nécessaire pour passer à l’action
et comme le corps émotionnel apporte le carburant qui permet la mise en
mouvement, l’accueil des émotions est la phase qui permet cela.
Elle apporte
non seulement les ressources par la reconnaissance des valeurs intrinsèques à
notre âme et au moi véritable mais l’équilibre de ce corps guérit le masculin
et le féminin intérieurs, relie les hémisphères du cerveau, les cerveaux du
cœur, de la tête et du ventre entre eux selon la vibration d’unité, de paix et
de joie. Ces valeurs qui sont celles de la source, de la manifestation du
vivant, de l’expression de la vie qui s’accompagnent de la liberté d’être, de
la joie d’exister, de la conscience d’être, une des milliards d’expression de
la source dont le caractère unique enrichit l’ensemble.
La
blessure d’injustice amène à s’interroger sur la pertinence du jugement, à
rechercher l’équilibre, la paix, à entamer le dialogue avec les aspects
de soi et la blessure de rejet qui figure le manque supposé d’amour amène à
trouver ou à cultiver l’amour en soi qui aura été amorcé par l’abandon de la
lutte, du jugement. Et cela semble logique dans un monde duel fondé sur le
paradoxe de l’humain et du divin contenus dans un individu. Où cette apparente
dualité révèle les contraires, leurs qualités et leur complémentarité.
Finalement on peut dire que les blessures d’enfance sont aussi des
révélatrices, chacune d’elle nous pousse à chercher à guérir et on découvre à
travers ce besoin de libération toutes les qualités de l’être.
Puis comme je
considère l’âme comme le mouvement de la conscience, tant que nous sommes
incarnés, la vie étant en mouvement, comme nous le sommes aussi, cela veut dire
que ce chemin est infini. Il n’y a pas de but à atteindre à proprement parler mais un
chemin qui amène à la reconnaissance de ce que nous sommes et comme nous sommes
un échantillon de l’univers, un fractale, chaque prise de conscience nous ouvre
sur cette immensité.
Au fil du chemin on découvre les fonctions des corps, leur
façon de percevoir, de s’exprimer, de fonctionner. On perçoit tout l’amour qui
est l’inspiration première de chacun d’eux. On se rend compte en effet, par
expérience que nous sommes l’amour incarné, amour dans le sens de mouvement,
d’ouverture, d'accueil, de don/réception ou d’échange, de partage.
On ne parle alors plus
de guérison mais de découverte. On constate que les blessures sont "guéries"
lorsqu’on en perçoit le caractère initiatique, lorsqu’il n’y a plus d'attachement aux réactions
de rejet ou de lutte à l’intérieur.
Ce qui ne veut pas dire qu’on devient
insensible mais comme la définition des mots change à mesure qu’on lâche ce qui
est de l’ordre des conditionnements et croyances, on est juste conscient d’être
vivant ou en accord avec ce qui advient, avec ce qui est, en symbiose avec le
courant de la vie.
J’ai déjà perçu ces choses par moments comme si j’avais eu
des éclairs de lucidité mais à mesure que je fais la paix avec les corps
mental, émotionnel et physique, cela devient une réalité tangible qui embrasse
autant la conscience humaine que la
réalité physique, matérielle.
Cette sensation que tout est parfait s’installe à
mesure que je lâche le contrôle. Et c’est très simple, il suffit de ne plus
rien se cacher, de reconnaitre ou de percevoir ce qui se passe à l’intérieur,
tout ce qui émet.
Être conscient autant des pensées émanant des croyances que
celles qui viennent de l’âme ou de l’intuition, de la sagesse accumulée aussi
au cours des siècles, c’est cela à mon sens s’éveiller. C’est juste devenir
conscient et ne pas lutter contre ce qui émerge, ce qui se passe en soi et
autour.
Le fait de le dire à haute voix ou de l’exprimer c’est déjà s’en
détacher puisqu’on transmet une idée, un ressenti qui ont été capté par le
mental émotionnel, il y a là un détachement qui n’est pas du rejet mais au
contraire de l’empathie, de l’amour pour la structure et les fonctions de
l’être.
Et cette compassion n’est même pas voulue, elle est naturelle, c’est
juste perçu comme une réalité parmi des milliers d’autres.
Si je considère
l’âme comme le mouvement de la conscience c’est qu’elle est perçue comme
l’aspect qui expérimente, ressent et stimule, initie le désir qui lui-même
pousse à l’action.
On peut constater comment le fait de rester bloqué dans les
mêmes schémas de pensée sclérose notre esprit, notre mental et nos émotions, on
tourne en rond et le corps finit par développer des maladies afin qu’on prenne
enfin conscience des blocages.
Avec le recul je me rends compte que le
mouvement est primordial dans toutes formes de guérison. Il permet de passer à
autre chose mentalement et physiquement si on peut accueillir l’émotion qui par
nature est mouvement.
La vie elle-même est en mouvement perpétuel, cyclique. On
peut constater comment le fait de vouloir figer la vie la dénature ou la tue.
Un peu comme une photo qui va donner l’image d’un objet sans exprimer son
caractère vivant, son aspect sensoriel, atomique, énergétique. L’énergie aussi
est mouvement par nature. Ainsi, croire qu’on est arrivé, qu’on est réalisé,
c’est affirmer qu’on est mort.
Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter
l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr Photos de Vanessa Chaigneau