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02 Autant hier a été une journée difficile parce que j’ai dû faire face aux
schémas internes mais aussi aux émotions associées, autant aujourd’hui, je suis
portée par la joie, l’enthousiasme et l’ouverture à de nouvelles données.
Faire
face aux stratégies, aux modes de fonctionnement du mental/inconscient sans s’y
identifier se réalise par la pratique. Cela demande de procéder par étape.
Apprendre seulement à observer la respiration, sans rien faire, sans chercher à
la modifier, demande de la pratique parce que naturellement, le mental va
vouloir interférer en contrôlant le flux respiratoire. Surtout si on
s’intéresse à la méditation que ce soit d’un point de vue spirituel ou
scientifique puisque la science a validé la pertinence de cet état de relaxation,
de détachement, d’immobilité, d’observation neutre.
C'est ce qui va aider à calmer le mental, à calmer le flux des pensées parce qu'on focalise alors l'attention sur le corps physique qu'on va juste apprendre à détendre par la respiration ventrale, sans forcer.
Une image me vient à ce sujet, celle du souffle souvent associé au divin mais que je considère davantage comme un aspect de l'âme; mouvement de la conscience.
Le fait de laisser ce souffle pénétrer les entrailles, lieu de recherche d'équilibre permanent au niveau microbien, amène la paix et c'est comme si la lumière venait éclairer les mémoires ancestrales de lutte liée à l'instinct de survie. Comme si la bête qui sommeille en soi, recevait de l'attention.
On appelle cela la pleine
conscience avec un peu de prétention puisque c’est clair qu’on n’est seulement conscient
de la pointe de l’iceberg et on va élargir son champs de vision, sa conscience, peu à peu, en plongeant dans les profondeurs, en prenant conscience des préjugés, conditionnements ancestraux, familiaux...
C’est ce qui est passionnant puisque c’est infini, mais
c’est aussi ce qui peut décourager ou amener à croire qu’on tourne en rond. Là,
on a l’occasion de prendre conscience de la valeur du lâcher prise, de
constater que nous tentons de contrôler la vie en nous au travers de la vision
binaire. Une pensée vient comme une évidence ou un soutien lors de ces vagues psycho-émotionnelles: "le juge ment". Là encore, il ne s'agit pas de lutter contre les préjugés mais juste de s'en détacher parce qu'on voit combien ils sont limités et faussés.
Devenir conscient de ce qui nous meut, de ce qui nous porte, nous
dirige, est un acte qui amène à une certaine humilité préparant à pouvoir se
détacher des croyances et conditionnement au niveau de l'émotionnel, des mémoires.
Les prises de consciences viennent
par petites touches, par images symboliques qui se déclenchent à partir d’un
mot, d’une sensation.
Par exemple l’idée de la relation entre le corps physique
et l’univers, le lien entre le microscopique et le macroscopique qui sont pour
moi une évidence et dont je mesure peu à peu les effets, les conséquences.
Ou encore l’idée de la bombe atomique, ou de la puissance de l’énergie qui habite
chacun, cette puissance de vie qui selon la façon de la canaliser va produire
des réactions en chaine différentes. On associe l’énergie à la chaleur et elle est générée
par le mouvement.
Si j’ai bien compris, l’énergie atomique est produite par la
fission d’atome d’uranium et là encore, on peut voir qu’il y a deux façons de
porter la vie en soi, c’est soit par la division, la lutte, la réaction, soit dans l’harmonie, l'action porté par la joie depuis l'espace intérieur de paix.
Les
deux modes de fonctionnement créent de l’énergie, de la chaleur, qui permettent
le mouvement mais leur mode opératoire, l'effet sur les corps, est diamétralement opposé même si ces
deux modes permettent de perdurer.
En observant les choses de façon objective,
on peut voir que l’énergie se dégage de cet éclatement qui suppose la
destruction et ce constat permet de considérer la division et la mort sous un
autre angle.
Le mouvement est essentiel à la vie, à la vitalité et ce système
qui fait que la mort ou la destruction ont un aspect pertinent dans
l’expression de la vie.
Dans l’observation neutre de ce qui se vit en soi, on
constate que le changement est synonyme de mort pour le mental parce que dans
sa vision dramatique des choses, il éprouve un sentiment de perte, une peur
même lorsqu’il s’agit de choisir.
Souvent, je me révolte contre le fait qu’il
faille détruire pour vivre mais en fait, ma vision est faussée parce que je
vois aussi que cela permet non seulement la survie mais que ça participe à
l’évolution.
Par exemple pour le fait de me chauffer avec du bois, j’étais
soulagée de brûler des morceaux complètement mort, mais en fait, il y avait des
êtres vivant dedans, des fourmis. On va me dire que ça n’est rien ou que ces
petites choses insignifiantes ne devraient pas amener de culpabilité mais le
ressenti interne était horrible lorsque j’ai vue que malgré que je prenais soin
de vérifier qu’il n’y en avait plus dedans avant de le mettre dans le feu, j’ai
vu courir une dizaine de ces insectes.
La vision a été impossible à soutenir et
je me suis posée pour accueillir ce qui émergeait. Peu à peu, le calme est
revenu m’amenant à considérer les choses autrement. Depuis l’espace serein
intérieur, les choses apparaissent encore comme faisant partie d’un cycle où
rien ne meurt vraiment mais où tout se transforme. Le fait d’avoir mis de la
cendre dans les pots de fleurs et de voir l’effet produit, comment cela les
avait boosté m’a aidé à accepter ce cycle.
C’est clair que du point de vue des
rôles victime, bourreau, sauveur, c’est insoutenable mais en se plaçant dans
l’ouverture, en laissant aller les réactions, les pensées ou plutôt les
préjugés, peu à peu ma vision s’est élargie. Déjà par le fait de constater que
ces pensées réactionnaires étaient en fait des préjugés, des pensées issues de
croyances, le calme mental et l’humilité ont remplacé la colère, le dégoût, le
sentiment d’injustice.
Ces pensées sont issues de croyances et les croyances
proviennent de l’ignorance de la réalité du vivant.
On voit en la nature, sa
façon d’être, ce système de prédation quelque chose de mauvais simplement parce
qu’on perçoit la mort comme une fin. Et surtout on y ajoute des intentions
humaines comme par exemple le fait de qualifier un prédateur de méchant.
Notre
vision des choses est souvent faussée par le filtre de nos blessures parce
qu’on considère les choses en mode binaire. Là encore, on projette notre
mal-être et nos peurs sur ce qui est. D’où l’importance d’apprendre à
accueillir les émotions afin d’avoir une vision plus objective des faits. Le mode de jugement binaire n'est pas non plus totalement négatif puisqu'il nous permet de faire des choix, de savoir ce qui nous porte, ce qui est juste. Mais souvent on lutte, on veut contrôler et on tombe dans les extrêmes. A ce propos, un adage populaire me vient : "qui veut faire l'ange fait la bête"
L’eau
est très liée aux émotions qui elles-mêmes par nature sont des expressions de
l’énergie en mouvement, savoir accueillir ces vagues d’énergie nous apprend la
flexibilité, la souplesse, l’ouverture d’esprit par l’effet de la dualité qui
révèle les deux faces de chaque choses. On constate que lorsqu’on reste enfermé
dans des concepts, des croyances, lorsqu’on tente de contrôler les émotions,
les pensées dites négatives, on se prive
d’un immense potentiel.
La nature de l'eau et sa façon de pouvoir se transformer en glace ou en vapeur nous en dit long sur les différents modes de traitement de l'émotion. La transformation en glace c'est l'effet de l'identification aux croyances qui maintient le mental dans les même schémas de pensée et au niveau émotionnel, cela se traduit par une cristallisation interne amenant à la maladie. En laissant le souffle pénétrer le ventre, le corps émotionnel qui se détend par la libre expression de l'émotion/énergie à laquelle on ne s'attache pas se trouve équilibré. Le feu de l'esprit et l'eau se rencontrent et cela crée de la vapeur, ce qui correspond à une vision plus objective et un regain de créativité. Bon c'est une vision un peu caricaturale de ce qui se vit à l'intérieur mais c'est ce qui me vient.
Si on compare la puissance atomique à l’extérieur, à
celle qui est en soi, puisque certaines fonctions nécessitent une transformation, un cycle mort/renaissance, on peut comprendre pourquoi l’instinct de survie est
nécessaire. Le drame c'est quand on agit de façon totalement inconsciente ou quand on cultive la culpabilité lorsqu'on réalise la portée de nos comportements automatiques.
On voit comment l’émergence d’une émotion forte parce que contenue
peut faire des ravages, pousser au crime, à la folie tellement sa puissance est
incontrôlable et intense, comment elle peut submerger l’individu, comment elle
peut empêcher tout raisonnement sensé et par les réactions en chaine, comment
elle peut créer des maladies.
Il y a là tout un potentiel créatif que nous
commençons à peine à percevoir. Nous sommes très loin de comprendre la
complexité du vivant, comment cette puissance de vie peut s’harmoniser en
chacun mais tout le monde peut faire l’expérience de l’accueil et constater
comment tout s’équilibre naturellement. On constate aussi qu’il y a deux façons
de maintenir la vie, l’énergie en soi, dans la lutte, la division ou dans
l’accueil et l’ouverture.
On voit aussi que ces deux modes de fonctionnement
ont des aspects "positifs" ou qu’ils sont régis par les mêmes forces d’équilibre
et d’harmonie.
On voit alors que le choix se pose entre action/réaction
inconscientes en mode survie ou ouverture, observation et accueil.
Ce qui
différencie les états d’être, la vision du monde et les perceptions, c’est une
question de degré de conscience. Apprendre à observer ce qui émerge en soi,
sans s’attacher aux pensées, aux émotions, nous révèle le processus créatif, la
façon dont chaque pensée est associée à une émotion, comment celles-ci se
projettent pour former des images, comment elles changent notre perception des
choses déjà, comment on peut se faire des films et interpréter des faits au
travers des croyances et des conditionnements. On peut voir comment nous
agissons par conditionnement la plupart du temps et le fait d’en devenir
conscient nous en éloigne. Évidemment si on ne lutte pas contre ces pensées,
croyances puisqu’alors, on leur donne de la valeur.
Oui je sais je me répète
encore mais on (je) ne prend pas bien conscience des conséquences de cela, on a
tendance à interpréter ce qui nous arrive par le biais de la culpabilité en
considérant que nous créons notre vie selon la vibration qu’on cultive.
On veut
toujours tout comprendre immédiatement alors que c’est par la pratique
régulière et constante qu’on se libère des conditionnements.
C’est une phase
nécessaire si on veut laisser la place à de nouvelles infos, idées, façons de voir. Elle permet d’acquérir
en même temps la sagesse, l’humilité, la permissivité nécessaire à la création
consciente.
C’est le chemin, le fait de l’emprunter qui nous permet d’acquérir
des connaissances et de le faire par l’expérience directe. C’est par le fait de
se mouvoir, d’être en mouvement qu’on avance autant physiquement
qu’intérieurement.
Quand
on parle de création consciente, on imagine qu’il s’agit de se faire plaisir,
de manifester ses rêves et c’est une part du processus importante mais on
oublie que nous ne sommes pas seuls sur terre. On voit beaucoup de vidéos qui
parlent de la loi d’attraction comme s’il s’agissait d’une formule magique que
le mental pourrait contrôler et même quand on tient compte des émotions ou qu’on
parle de l’intention, de la vibration, on ne tient pas compte des autres, de
l’environnement.
Et ce constat est l’expression de ce qui se vit à l’intérieur,
l’idée que le mental peut créer par le contrôle ou la visualisation est une
vision très limitée du processus créatif. On oublie l'essence que constitue l'émotionnel. Déjà parce que les pensées et les
émotions émergent spontanément et qu’on ne peut changer ce qu’on ne connait
pas, ce qui n’est pas accessible à la conscience. Ce qui veut dire qu’on doit
d’abord amener à la conscience ce qui est caché en soi.
Et dans ce qui est
caché, il y a des trésors de connaissance parce que nous portons en nos gènes à
la fois les conditionnements, les blessures, les croyances de nos ancêtres mais
aussi des perles de sagesse, des connaissances dans des domaines très variés ou les leçons tirées d'expérience.
Certains parlent de réincarnation ou de vies simultanées mais je vois plutôt ça
comme une forme de continuité à l’image de l’évolution des espèces ou comme si
la conscience s’incarnait en un corps à l’échelle cosmique où chacun serait dans un temps limité, une expression
particulière et éphémère de cette conscience Une. Comme un grand corps physique
composé de milliards de cellules où chaque individu incarnerait la
particularité de l’organe représenté par un peuple lui-même manifestation d’une
particularité géographique, géologique, psychique.
Cela peut sembler insensé
mais c’est une vision qui s’impose à moi régulièrement par images symboliques.
Ce qui veut dire que je ne crée pas cela mais le reçoit puis j’essaie
d’interpréter cette vision. C’est là où il est difficile d’être un "canal" parce
que l’interprétation passe nécessairement par le mental et comme il fonctionne
avec les mémoires, ça brouille à la fois la réception et l’émission.
On a
souvent tendance à interpréter directement et cela se réalise en allant puiser
dans les mémoires donc ça n’est jamais objectif parce qu'on puise dans les mémoires les plus intenses donc souvent traumatiques. Mais la mémoire contient aussi les notions de justesse, d'équité, la valeur de ce qui est bon, juste, de sorte que nous n'avons plus vraiment besoin de ce mode de jugement binaire puisque ces valeurs sont ancrées en nous. Ou disons que nous pouvons aller au-delà sans être trop déboussolé.
D’où encore l’importance de
"faire le vide", de lâcher les croyances et conditionnements. Mais là encore en
tenant compte des besoins légitimes du mental, de cohérence, de compréhension.
Reconnaitre cela, reconnaitre qu’on a besoin de balises, d’un cadre, d’une
structure de base suffisamment solide pour pouvoir comprendre, recevoir et
interpréter aide à comprendre comment fonctionne le mental.
C’est aussi une
façon de le/se respecter, de reconnaitre sa valeur, son mode de
fonctionnement tout en lui offrant de l’amour, cette écoute, cette ouverture
bienveillante, sans jugement arbitraire, cette attention particulière qui
permet à chacun de s’épanouir.
Dans cette observation neutre, on va constater tout
le potentiel de ce corps, ses capacités, et sa spontanéité va être perçue comme
de l’honnêteté, de l’intégrité, de l’authenticité.
Là aussi, cultiver la
relation bienveillante à soi révèle des dons tels que la capacité de synthèse,
d’analyse, d’observation.
Savoir que le mental est un capteur/émetteur d’info
est essentiel parce qu’alors on va comprendre qu’il peut capter des infos
émanant de partout puisque l’énergie, l’info ou lumière par nature n’a pas de
limites.
L’idée intuitive d’apprendre à observer, à écouter, à être attentif à
ce qui se dit, se vit en soi, devient de plus en plus pertinente et par la même
enthousiasmante.
Chaque fois qu’on reconnait qu’on est dans un schéma de pensée
émanant d’un conditionnement, d’une croyance, on s’ouvre et en accueillant
l’émotion associée, on crée un espace libre dans la psyché.
On apprend à
cultiver le discernement en abandonnant le jugement binaire, l’énergie circule
un peu plus librement en soi, les réactions en chaine suivent au niveau des
hormones, des connexions neuronales…
Cet espace vide ou libéré d’infos obsolètes
permet de recevoir de nouvelles infos et en même temps, le mental s’allège, se
purifie.
On comprend mieux ses fonctions originelles et originales de canal
tout comme le processus créatif au niveau vibratoire.
Ce processus qui associe
l’énergie de la pensée à celle de l’émotion qui lui est associé créant une
vibration spécifique, est essentiel. Puisque tout est lié, la pensée associée à
l’émotion, les sécrétions d’hormones qui s’ensuivent, les connexions
cellulaires, neuronales, atomiques, tout est alors modifié. Cela entraine
nécessairement des changements et comme le mental perçoit le changement comme
un danger, il y a des blocages qui s’activent aussi.
J’ai
eu l’occasion hier d’être confrontée à l’idée de la mort j’ai pu constater que
l’idée seule amenait des réactions internes au niveau émotionnel et que la
création d’image suivait ou en gros, je me suis fait un film, une fois de plus.
Ici, je peux voir
que le cerveau ne fait pas la différence entre la réalité et l’imagination ce
qui valide l’idée de la capacité des corps mental et émotionnel associés à
projeter des images, des concepts, à valider des théories…
C’est aussi ce qui
montre l’importance de l’attention, de la façon dont on nourrit notre imaginaire,
de la valeur énergétique ou de la façon dont la vibration peut être modifiée
selon ce sur quoi on porte l’attention.
Là encore, on aurait tendance à vouloir
se focaliser sur le positif justement pour influencer notre état d’être mais on
reste encore enfermé dans l’idée du mental tout puissant. On voit bien comment
le fait d’avoir délégué notre souveraineté à des technocrates nous a amené à
une forme de dictature où les élites sont coupées de la réalité du terrain.
Comment le fait de croire que la raison, la logique, peuvent suffire à gérer un
pays comme si c’était une entreprise, par des concepts, des idéologies, par des
statistiques et des stratégies marketing qui remplacent le dialogue par des
slogans, des concepts, des formules de communicants au langage proche de
publicitaires qui nous vendent des théories démagogiques et irréalistes.
Tant
qu’on reste identifié aux pensées et aux émotions qui leurs sont associées,
tant qu’on reste dans une vision binaire des choses, on ne fait que répéter les
mêmes schémas, les mêmes croyances avec la désagréable sensation d’être
manipulé autant de l’intérieur que par l’extérieur.
Plus on va lutter contre
nos pensées dites négatives, plus on va demeurer dans le déni de la réalité, de
celle de nos autres corps, de ce qui est logé dans l’inconscient, des
blessures, des mémoires. On ne peut pas non plus percevoir les autres
intelligences qui animent l’être tant qu’on reste en mode binaire. Tant qu’on
n’apprend pas à revenir à une vision neutre, détachée émotionnellement, on
occulte une grande part de ce nous sommes, on se prive de connaissance et
d’amour.
On
ne peut pas non plus vivre un total dépouillement des conditionnements et
croyances sans risquer de sombrer dans la folie, dans l’immensité du vide ou
dans la noirceur de ce qu’on avait occulté jusque là. Ces ombres sont une part
essentielles de notre être mais ça n’est pas le mental qui peut les effacer ou
les traiter. Il va capter celles qui sont les plus intenses et on risque de
sombrer dans la schizophrénie.
En apprenant à observer sans juger, sans
rejeter, sans exercer un quelconque contrôle, on va voir que nous sommes
traversés par toutes sortes de voix, de sensations et c’est là où la confiance
en la source intérieure s’installe peu à peu. Parce qu’on prend conscience de
l’importance de chaque corps, comment ils sont interconnectés et comment ils
s’harmonisent et s’alignent sur les pensées qu’on cultive à l’instant.
En
observant cela, on va peu à peu comprendre que le fait de voir et lâcher, de
prendre conscience dans le détachement, est un processus formidable parce qu’on
déconstruit tout en laissant la place à de nouvelles infos, à une nouvelle
vision des choses, à une vibration plus légère.
On ne se contente pas de lâcher un concept ou de détruire pour détruire
parce qu’on s’identifierait à l’apparent chaos engendré par le mouvement des
émotions, on s’ouvre à la nouveauté. On s’ouvre à accueillir plutôt que de
lutter contre ce qu’on a jugé négatif.
On prend conscience à la fois de notre
vulnérabilité par exemple quand on constate qu’on est influençable mais on y
voit aussi un aspect essentiel de l’être, la capacité de changer, de
transformer, la malléabilité du cerveau, des gènes, la capacité de régénération
des cellules.
Le changement qui faisait peur est alors perçu comme une part
essentielle du vivant, comme l’âme, le mouvement de la
conscience. Le mouvement enthousiaste ou la joie d’être que ressent l’enfant en
permanence mais qui s’étiole à mesure qu’il s’identifie aux croyances, qu’il
est formaté par celles-ci.
Je
parle d’enthousiasme mais je confonds souvent avec l’excitation et je vais me
poser pour juste respirer, laisser la respiration reprendre un court plus
souple, ample et ventral. Là encore, le seul fait d’en prendre conscience, de
le dire, de l’écrire, amène un peu plus de calme.
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02 En relisant avant publication, je me dis "encore un texte long" mais le sujet est si passionnant et la vision de plus de
plus élargie à mesure qu’on lâche l’identification au jugement, qu’il est
difficile de faire court. Pour en revenir au processus de détachement des conditionnements, je suis tombée sur cette conférence qui résume bien les choses du point de vue psychologique.
C'est clair que le système mental émotionnel est complexe mais en apprenant à observer, on se familiarise avec ces corps. On voit que d'apprendre à changer la vision qu'on a de ces corps est essentiel et c'est ce qu'offre l'observation neutre ou détachée. Et cela entraine des allers retours entre vision binaire et vision élargie où on voit que tout a sa raison d'être, son utilité...même cette vision binaire, même la mémoire, même les "erreurs", même les pensées émotions dites négatives...
On peut dire que ça secoue encore pas mal mais ce que je note, c'est que par cette approche, je change autant ma vision que ma façon d'appréhender les vagues émotionnelles.
Moins on oppose de résistance à ce qui émerge et plus ça se stabilise naturellement et rapidement. Je ne compte plus le nombre de fois où je tombe sur des chiffres miroir au moment précis où je m'apprête à suivre une idée inspirée ou qui émerge subitement créant de l’enthousiasme. Cela me conforte dans mon idée de faire "comme je le sens" dans l'instant.
"Que
faire des cons ?" Maxime Rovere | TEDxTours
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