dimanche 23 février 2020

« Observer les mouvements internes » & conférence : « Que faire des cons ? » Maxime Rovere






19 02 Autant hier a été une journée difficile parce que j’ai dû faire face aux schémas internes mais aussi aux émotions associées, autant aujourd’hui, je suis portée par la joie, l’enthousiasme et l’ouverture à de nouvelles données. 
Faire face aux stratégies, aux modes de fonctionnement du mental/inconscient sans s’y identifier se réalise par la pratique. Cela demande de procéder par étape. 
Apprendre seulement à observer la respiration, sans rien faire, sans chercher à la modifier, demande de la pratique parce que naturellement, le mental va vouloir interférer en contrôlant le flux respiratoire. Surtout si on s’intéresse à la méditation que ce soit d’un point de vue spirituel ou scientifique puisque la science a validé la pertinence de cet état de relaxation, de détachement, d’immobilité, d’observation neutre. 
C'est ce qui va aider à calmer le mental, à calmer le flux des pensées parce qu'on focalise alors l'attention sur le corps physique qu'on va juste apprendre à détendre par la respiration ventrale, sans forcer. 
Une image me vient à ce sujet, celle du souffle souvent associé au divin mais que je considère davantage comme un aspect de l'âme; mouvement de la conscience. 
Le fait de laisser ce souffle pénétrer les entrailles, lieu de recherche d'équilibre permanent au niveau microbien, amène la paix et c'est comme si la lumière venait éclairer les mémoires ancestrales de lutte liée à l'instinct de survie. Comme si la bête qui sommeille en soi, recevait de l'attention.
On appelle cela la pleine conscience avec un peu de prétention puisque c’est clair qu’on n’est seulement conscient de la pointe de l’iceberg et on va élargir son champs de vision, sa conscience, peu à peu, en plongeant dans les profondeurs, en  prenant conscience des préjugés, conditionnements ancestraux, familiaux... 


C’est ce qui est passionnant puisque c’est infini, mais c’est aussi ce qui peut décourager ou amener à croire qu’on tourne en rond. Là, on a l’occasion de prendre conscience de la valeur du lâcher prise, de constater que nous tentons de contrôler la vie en nous au travers de la vision binaire. Une pensée vient comme une évidence ou un soutien lors de ces vagues psycho-émotionnelles: "le juge ment". Là encore, il ne s'agit pas de lutter contre les préjugés mais juste de s'en détacher parce qu'on voit combien ils sont limités et faussés.

Devenir conscient de ce qui nous meut, de ce qui nous porte, nous dirige, est un acte qui amène à une certaine humilité préparant à pouvoir se détacher des croyances et conditionnement au niveau de l'émotionnel, des mémoires. 
Les prises de consciences viennent par petites touches, par images symboliques qui se déclenchent à partir d’un mot, d’une sensation. 
Par exemple l’idée de la relation entre le corps physique et l’univers, le lien entre le microscopique et le macroscopique qui sont pour moi une évidence et dont je mesure peu à peu les effets, les conséquences. 
Ou encore l’idée de la bombe atomique, ou de la puissance de l’énergie qui habite chacun, cette puissance de vie qui selon la façon de la canaliser va produire des réactions en chaine différentes. On associe l’énergie à la chaleur et elle est générée par le mouvement. 
Si j’ai bien compris, l’énergie atomique est produite par la fission d’atome d’uranium et là encore, on peut voir qu’il y a deux façons de porter la vie en soi, c’est soit par la division, la lutte, la réaction, soit dans l’harmonie, l'action porté par la joie depuis l'espace intérieur de paix. 
Les deux modes de fonctionnement créent de l’énergie, de la chaleur, qui permettent le mouvement mais leur mode opératoire, l'effet sur les corps, est diamétralement opposé même si ces deux modes permettent de perdurer. 
En observant les choses de façon objective, on peut voir que l’énergie se dégage de cet éclatement qui suppose la destruction et ce constat permet de considérer la division et la mort sous un autre angle. 
Le mouvement est essentiel à la vie, à la vitalité et ce système qui fait que la mort ou la destruction ont un aspect pertinent dans l’expression de la vie. 

Dans l’observation neutre de ce qui se vit en soi, on constate que le changement est synonyme de mort pour le mental parce que dans sa vision dramatique des choses, il éprouve un sentiment de perte, une peur même lorsqu’il s’agit de choisir. 
Souvent, je me révolte contre le fait qu’il faille détruire pour vivre mais en fait, ma vision est faussée parce que je vois aussi que cela permet non seulement la survie mais que ça participe à l’évolution. 
Par exemple pour le fait de me chauffer avec du bois, j’étais soulagée de brûler des morceaux complètement mort, mais en fait, il y avait des êtres vivant dedans, des fourmis. On va me dire que ça n’est rien ou que ces petites choses insignifiantes ne devraient pas amener de culpabilité mais le ressenti interne était horrible lorsque j’ai vue que malgré que je prenais soin de vérifier qu’il n’y en avait plus dedans avant de le mettre dans le feu, j’ai vu courir une dizaine de ces insectes. 
La vision a été impossible à soutenir et je me suis posée pour accueillir ce qui émergeait. Peu à peu, le calme est revenu m’amenant à considérer les choses autrement. Depuis l’espace serein intérieur, les choses apparaissent encore comme faisant partie d’un cycle où rien ne meurt vraiment mais où tout se transforme. Le fait d’avoir mis de la cendre dans les pots de fleurs et de voir l’effet produit, comment cela les avait boosté m’a aidé à accepter ce cycle. 




C’est clair que du point de vue des rôles victime, bourreau, sauveur, c’est insoutenable mais en se plaçant dans l’ouverture, en laissant aller les réactions, les pensées ou plutôt les préjugés, peu à peu ma vision s’est élargie. Déjà par le fait de constater que ces pensées réactionnaires étaient en fait des préjugés, des pensées issues de croyances, le calme mental et l’humilité ont remplacé la colère, le dégoût, le sentiment d’injustice. 
Ces pensées sont issues de croyances et les croyances proviennent de l’ignorance de la réalité du vivant. 
On voit en la nature, sa façon d’être, ce système de prédation quelque chose de mauvais simplement parce qu’on perçoit la mort comme une fin. Et surtout on y ajoute des intentions humaines comme par exemple le fait de qualifier un prédateur de méchant. 

Notre vision des choses est souvent faussée par le filtre de nos blessures parce qu’on considère les choses en mode binaire. Là encore, on projette notre mal-être et nos peurs sur ce qui est. D’où l’importance d’apprendre à accueillir les émotions afin d’avoir une vision plus objective des faits. Le mode de jugement binaire n'est pas non plus totalement négatif puisqu'il nous permet de faire des choix, de savoir ce qui nous porte, ce qui est juste. Mais souvent on  lutte, on veut contrôler et on tombe dans les extrêmes. A ce propos, un adage populaire me vient : "qui veut faire l'ange fait la bête"

L’eau est très liée aux émotions qui elles-mêmes par nature sont des expressions de l’énergie en mouvement, savoir accueillir ces vagues d’énergie nous apprend la flexibilité, la souplesse, l’ouverture d’esprit par l’effet de la dualité qui révèle les deux faces de chaque choses. On constate que lorsqu’on reste enfermé dans des concepts, des croyances, lorsqu’on tente de contrôler les émotions, les pensées dites négatives, on se prive d’un immense potentiel. 
La nature de l'eau et sa façon de pouvoir se transformer en glace ou en vapeur nous en dit long sur les différents modes de traitement de l'émotion. La transformation en glace c'est l'effet de l'identification aux croyances qui maintient le mental dans les même schémas de pensée et au niveau émotionnel, cela se traduit par une cristallisation interne amenant à la maladie. En laissant le souffle pénétrer le ventre, le corps émotionnel qui se détend par la libre expression de l'émotion/énergie à laquelle on ne s'attache pas se trouve équilibré. Le feu de l'esprit et l'eau se rencontrent et cela crée de la vapeur, ce qui correspond à une vision plus objective et un regain de créativité. Bon c'est une vision un peu caricaturale de ce qui se vit à l'intérieur mais c'est ce qui me vient. 

Si on compare la puissance atomique à l’extérieur, à celle qui est en soi, puisque certaines fonctions nécessitent une transformation, un cycle mort/renaissance, on peut comprendre pourquoi l’instinct de survie est nécessaire.  Le drame c'est quand on agit de façon totalement inconsciente ou quand on cultive la culpabilité lorsqu'on réalise la portée de nos comportements automatiques.
On voit comment l’émergence d’une émotion forte parce que contenue peut faire des ravages, pousser au crime, à la folie tellement sa puissance est incontrôlable et intense, comment elle peut submerger l’individu, comment elle peut empêcher tout raisonnement sensé et par les réactions en chaine, comment elle peut créer des maladies. 

Il y a là tout un potentiel créatif que nous commençons à peine à percevoir. Nous sommes très loin de comprendre la complexité du vivant, comment cette puissance de vie peut s’harmoniser en chacun mais tout le monde peut faire l’expérience de l’accueil et constater comment tout s’équilibre naturellement. On constate aussi qu’il y a deux façons de maintenir la vie, l’énergie en soi, dans la lutte, la division ou dans l’accueil et l’ouverture. 
On voit aussi que ces deux modes de fonctionnement ont des aspects "positifs" ou qu’ils sont régis par les mêmes forces d’équilibre et d’harmonie. 
On voit alors que le choix se pose entre action/réaction inconscientes en mode survie ou ouverture, observation et accueil. 




Ce qui différencie les états d’être, la vision du monde et les perceptions, c’est une question de degré de conscience. Apprendre à observer ce qui émerge en soi, sans s’attacher aux pensées, aux émotions, nous révèle le processus créatif, la façon dont chaque pensée est associée à une émotion, comment celles-ci se projettent pour former des images, comment elles changent notre perception des choses déjà, comment on peut se faire des films et interpréter des faits au travers des croyances et des conditionnements. On peut voir comment nous agissons par conditionnement la plupart du temps et le fait d’en devenir conscient nous en éloigne. Évidemment si on ne lutte pas contre ces pensées, croyances puisqu’alors, on leur donne de la valeur.

Oui je sais je me répète encore mais on (je) ne prend pas bien conscience des conséquences de cela, on a tendance à interpréter ce qui nous arrive par le biais de la culpabilité en considérant que nous créons notre vie selon la vibration qu’on cultive. 
On veut toujours tout comprendre immédiatement alors que c’est par la pratique régulière et constante qu’on se libère des conditionnements. 
C’est une phase nécessaire si on veut laisser la place à de nouvelles infos, idées, façons de voir. Elle permet d’acquérir en même temps la sagesse, l’humilité, la permissivité nécessaire à la création consciente. 
C’est le chemin, le fait de l’emprunter qui nous permet d’acquérir des connaissances et de le faire par l’expérience directe. C’est par le fait de se mouvoir, d’être en mouvement qu’on avance autant physiquement qu’intérieurement.

Quand on parle de création consciente, on imagine qu’il s’agit de se faire plaisir, de manifester ses rêves et c’est une part du processus importante mais on oublie que nous ne sommes pas seuls sur terre. On voit beaucoup de vidéos qui parlent de la loi d’attraction comme s’il s’agissait d’une formule magique que le mental pourrait contrôler et même quand on tient compte des émotions ou qu’on parle de l’intention, de la vibration, on ne tient pas compte des autres, de l’environnement. 
Et ce constat est l’expression de ce qui se vit à l’intérieur, l’idée que le mental peut créer par le contrôle ou la visualisation est une vision très limitée du processus créatif. On oublie l'essence que constitue l'émotionnel. Déjà parce que les pensées et les émotions émergent spontanément et qu’on ne peut changer ce qu’on ne connait pas, ce qui n’est pas accessible à la conscience. Ce qui veut dire qu’on doit d’abord amener à la conscience ce qui est caché en soi. 
Et dans ce qui est caché, il y a des trésors de connaissance parce que nous portons en nos gènes à la fois les conditionnements, les blessures, les croyances de nos ancêtres mais aussi des perles de sagesse, des connaissances dans des domaines très variés ou les leçons tirées d'expérience. 

Certains parlent de réincarnation ou de vies simultanées mais je vois plutôt ça comme une forme de continuité à l’image de l’évolution des espèces ou comme si la conscience s’incarnait en un corps à l’échelle cosmique où chacun  serait dans un temps limité, une expression particulière et éphémère de cette conscience Une. Comme un grand corps physique composé de milliards de cellules où chaque individu incarnerait la particularité de l’organe représenté par un peuple lui-même manifestation d’une particularité géographique, géologique, psychique. 

Cela peut sembler insensé mais c’est une vision qui s’impose à moi régulièrement par images symboliques. Ce qui veut dire que je ne crée pas cela mais le reçoit puis j’essaie d’interpréter cette vision. C’est là où il est difficile d’être un "canal" parce que l’interprétation passe nécessairement par le mental et comme il fonctionne avec les mémoires, ça brouille à la fois la réception et l’émission. 




On a souvent tendance à interpréter directement et cela se réalise en allant puiser dans les mémoires donc ça n’est jamais objectif parce qu'on puise dans les mémoires les plus intenses donc souvent traumatiques.  Mais la mémoire contient aussi les notions de justesse, d'équité, la valeur de ce qui est bon, juste, de sorte que nous n'avons plus vraiment besoin de ce mode de jugement binaire puisque ces valeurs sont ancrées en  nous. Ou disons que nous pouvons aller au-delà sans être trop déboussolé.

D’où encore l’importance de "faire le vide", de lâcher les croyances et conditionnements. Mais là encore en tenant compte des besoins légitimes du mental, de cohérence, de compréhension. Reconnaitre cela, reconnaitre qu’on a besoin de balises, d’un cadre, d’une structure de base suffisamment solide pour pouvoir comprendre, recevoir et interpréter aide à comprendre comment fonctionne le mental. 
C’est aussi une façon de le/se respecter, de reconnaitre sa valeur, son mode de fonctionnement tout en lui offrant de l’amour, cette écoute, cette ouverture bienveillante, sans jugement arbitraire, cette attention particulière qui permet à chacun de s’épanouir. 

Dans cette observation neutre, on va constater tout le potentiel de ce corps, ses capacités, et sa spontanéité va être perçue comme de l’honnêteté, de l’intégrité, de l’authenticité. 
Là aussi, cultiver la relation bienveillante à soi révèle des dons tels que la capacité de synthèse, d’analyse, d’observation.
Savoir que le mental est un capteur/émetteur d’info est essentiel parce qu’alors on va comprendre qu’il peut capter des infos émanant de partout puisque l’énergie, l’info ou lumière par nature n’a pas de limites. 

L’idée intuitive d’apprendre à observer, à écouter, à être attentif à ce qui se dit, se vit en soi, devient de plus en plus pertinente et par la même enthousiasmante. 
Chaque fois qu’on reconnait qu’on est dans un schéma de pensée émanant d’un conditionnement, d’une croyance, on s’ouvre et en accueillant l’émotion associée, on crée un espace libre dans la psyché. 
On apprend à cultiver le discernement en abandonnant le jugement binaire, l’énergie circule un peu plus librement en soi, les réactions en chaine suivent au niveau des hormones, des connexions neuronales…
Cet espace vide ou libéré d’infos obsolètes permet de recevoir de nouvelles infos et en même temps, le mental s’allège, se purifie. 
On comprend mieux ses fonctions originelles et originales de canal tout comme le processus créatif au niveau vibratoire. 
Ce processus qui associe l’énergie de la pensée à celle de l’émotion qui lui est associé créant une vibration spécifique, est essentiel. Puisque tout est lié, la pensée associée à l’émotion, les sécrétions d’hormones qui s’ensuivent, les connexions cellulaires, neuronales, atomiques, tout est alors modifié. Cela entraine nécessairement des changements et comme le mental perçoit le changement comme un danger, il y a des blocages qui s’activent aussi.  

J’ai eu l’occasion hier d’être confrontée à l’idée de la mort j’ai pu constater que l’idée seule amenait des réactions internes au niveau émotionnel et que la création d’image suivait ou en gros, je me suis fait un film, une fois de plus. 
Ici, je peux voir que le cerveau ne fait pas la différence entre la réalité et l’imagination ce qui valide l’idée de la capacité des corps mental et émotionnel associés à projeter des images, des concepts, à valider des théories…





C’est aussi ce qui montre l’importance de l’attention, de la façon dont on nourrit notre imaginaire, de la valeur énergétique ou de la façon dont la vibration peut être modifiée selon ce sur quoi on porte l’attention. 
Là encore, on aurait tendance à vouloir se focaliser sur le positif justement pour influencer notre état d’être mais on reste encore enfermé dans l’idée du mental tout puissant. On voit bien comment le fait d’avoir délégué notre souveraineté à des technocrates nous a amené à une forme de dictature où les élites sont coupées de la réalité du terrain. Comment le fait de croire que la raison, la logique, peuvent suffire à gérer un pays comme si c’était une entreprise, par des concepts, des idéologies, par des statistiques et des stratégies marketing qui remplacent le dialogue par des slogans, des concepts, des formules de communicants au langage proche de publicitaires qui nous vendent des théories démagogiques et irréalistes.

Tant qu’on reste identifié aux pensées et aux émotions qui leurs sont associées, tant qu’on reste dans une vision binaire des choses, on ne fait que répéter les mêmes schémas, les mêmes croyances avec la désagréable sensation d’être manipulé autant de l’intérieur que par l’extérieur. 
Plus on va lutter contre nos pensées dites négatives, plus on va demeurer dans le déni de la réalité, de celle de nos autres corps, de ce qui est logé dans l’inconscient, des blessures, des mémoires. On ne peut pas non plus percevoir les autres intelligences qui animent l’être tant qu’on reste en mode binaire. Tant qu’on n’apprend pas à revenir à une vision neutre, détachée émotionnellement, on occulte une grande part de ce nous sommes, on se prive de connaissance et d’amour.

On ne peut pas non plus vivre un total dépouillement des conditionnements et croyances sans risquer de sombrer dans la folie, dans l’immensité du vide ou dans la noirceur de ce qu’on avait occulté jusque là. Ces ombres sont une part essentielles de notre être mais ça n’est pas le mental qui peut les effacer ou les traiter. Il va capter celles qui sont les plus intenses et on risque de sombrer dans la schizophrénie. 
En apprenant à observer sans juger, sans rejeter, sans exercer un quelconque contrôle, on va voir que nous sommes traversés par toutes sortes de voix, de sensations et c’est là où la confiance en la source intérieure s’installe peu à peu. Parce qu’on prend conscience de l’importance de chaque corps, comment ils sont interconnectés et comment ils s’harmonisent et s’alignent sur les pensées qu’on cultive à l’instant. 

En observant cela, on va peu à peu comprendre que le fait de voir et lâcher, de prendre conscience dans le détachement, est un processus formidable parce qu’on déconstruit tout en laissant la place à de nouvelles infos, à une nouvelle vision des choses, à une vibration plus légère.  On ne se contente pas de lâcher un concept ou de détruire pour détruire parce qu’on s’identifierait à l’apparent chaos engendré par le mouvement des émotions, on s’ouvre à la nouveauté. On s’ouvre à accueillir plutôt que de lutter contre ce qu’on a jugé négatif. 
On prend conscience à la fois de notre vulnérabilité par exemple quand on constate qu’on est influençable mais on y voit aussi un aspect essentiel de l’être, la capacité de changer, de transformer, la malléabilité du cerveau, des gènes, la capacité de régénération des cellules. 

Le changement qui faisait peur est alors perçu comme une part essentielle du vivant, comme l’âme, le mouvement de la conscience. Le mouvement enthousiaste ou la joie d’être que ressent l’enfant en permanence mais qui s’étiole à mesure qu’il s’identifie aux croyances, qu’il est formaté par celles-ci.
Je parle d’enthousiasme mais je confonds souvent avec l’excitation et je vais me poser pour juste respirer, laisser la respiration reprendre un court plus souple, ample et ventral. Là encore, le seul fait d’en prendre conscience, de le dire, de l’écrire, amène un peu plus de calme. 




23 02 En relisant avant publication, je me dis "encore un texte long" mais le sujet est si passionnant et la vision de plus de plus élargie à mesure qu’on lâche l’identification au jugement, qu’il est difficile de faire court. Pour en revenir au processus de détachement des conditionnements, je suis tombée sur cette conférence qui résume bien les choses du point de vue psychologique.
C'est clair que le système mental émotionnel est complexe mais en apprenant à observer, on se familiarise avec ces corps. On voit que d'apprendre à changer la vision qu'on a de ces corps est essentiel et c'est ce qu'offre l'observation neutre ou détachée. Et cela entraine des allers retours entre vision binaire et vision élargie où on voit que tout a sa raison d'être, son utilité...même cette vision binaire, même la mémoire, même les "erreurs", même les pensées émotions dites négatives...
On peut dire que ça secoue encore pas mal mais ce que je note, c'est que par cette approche, je change autant ma vision que ma façon d'appréhender les vagues émotionnelles. 
Moins on oppose de résistance à ce qui émerge et plus ça se stabilise naturellement et rapidement. Je ne compte plus le nombre de fois où je tombe sur des chiffres miroir au moment précis où je m'apprête à suivre une idée inspirée ou qui émerge subitement créant de l’enthousiasme. Cela me conforte dans mon idée de faire "comme je le sens" dans l'instant.
"Que faire des cons ?" Maxime Rovere | TEDxTours


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