lundi 10 février 2020

« L’unité dans la diversité »




Plus j’apprends à observer ce que je suis et plus je prends conscience de la complexité de la constitution d’un être humain. Que ce soit le corps physique ou la psyché, les sensations, les mémoires, les énergies, la complexité règne à tous les étages et ce qui est prodigieux c’est de constater que tout cela peut vivre en harmonie. Et il apparait  de plus en plus comme une évidence que chaque point de vue, chaque façon d’appréhender le monde, est essentiel à la conscience Une.

On minimise l’intelligence du corps physique par ignorance mais en observant de plus près on constate combien nous sommes vraiment un univers entier composé de tout ce qui constitue la terre, le ciel, le soleil, les différents règnes, le cosmos et même le vide.
Nous sommes chacun un échantillon de notre univers, une fractale de cette immensité qui laisse à la fois un sentiment de grandeur et d’humilité. 
Ce qui peut sembler troublant en ce moment ou depuis la diffusion en masse des nouvelles technologies, c’est la diversité de points de vue qui s’expriment. 
La complexité de ce que nous sommes se manifeste dans sa diversité et on peut voir que les réseaux sociaux qui rassemblent des gens qui ont les mêmes affinités ou la même vision de la vie sont le reflet des mondes éthérés, de la loi d’attraction et de la façon dont l’énergie fonctionne, comment elle s’assemble selon la vibration, selon l’émotion. 

On parle de la conscience Une qui s’est éclatée en milliards d’individus, de créatures afin de se connaitre, de se reconnaitre et quand on considère le monde, sa diversité, autant par ses différents peuples que par sa faune, sa flore, ses éléments, on peut mesurer l’immensité de cette conscience dont nous sommes tous issus.
Chaque être, chaque créature, chaque création, a non seulement sa place sur cette terre mais participe à la cohésion de l’ensemble et c’est précisément sa singularité qui apporte un plus à la création, qui l’enrichit.

Chaque règne, chaque variété végétale, chaque espèce animale, chaque individu mais aussi chaque peuple, apporte à l’ensemble sa singularité en lien avec son histoire, son territoire, sa géologie témoin des siècles passés, l’emplacement planétaire, les influences liées au climat…la richesse du monde est dans cette diversité et au même titre qu’un individu se forge selon son enfance, son vécu, ses ancêtres, les stratégies adoptées dans l'enfance, l'abandon des croyances...un pays a sa propre vibration. 
Et ce, même au-delà des masques, conditionnements, croyances et jeux de rôles. 
La libération des conditionnements, croyances et masques, n’amène pas à une sorte d’uniformisation des individus. 

Il y a souvent une vision confuse chez ceux qui sont dans une démarche de développement personnel ou de quête spirituelle vis-à-vis de la notion d’unité qui ne veut pas dire de se fondre dans la masse ou de perdre son identité humaine. 

Nous sommes issus de la même conscience et tout comme il est vain de vouloir être pur esprit, penser qu’on doive se fondre dans une forme de mondialisation est à mon sens une vision faussée des choses. C’est une sorte de déni de la réalité concrète, matérielle. 
Bon nombre de personnes conscientes du caractère éphémère de la personne en arrivent à renier la biologie, la matière, les caractéristiques d’un individu, le quotidien, le corps physique, à mépriser les émotions et les stratégies inconscientes. 

On a tendance à diaboliser ceux qui parlent de souveraineté alors que cela veut dire "être maitre chez soi", décider de son destin commun. Au niveau individuel, on voit la même confusion concernant l’empathie qui ne demande pas de se fondre dans les souffrances des autres ou de s’oublier pour aider les autres. Il s’agit de savoir poser ses propres limites, d’apprendre à devenir responsable de ce qu’on vibre, de ce qu’on ressent, d’être maitre en sa propre demeure selon les choix qu’on effectue. 




La beauté de l’incarnation c’est justement de pouvoir incarner la conscience en ce corps, de pouvoir agir en conscience, selon sa nature complète, sans renier aucun de ses aspects. C’est l’occasion de vibrer sa couleur, sa note, ses fréquences particulières jusque dans la matière. L’occasion d’apporter à la conscience Une un point de vue particulier, par feedback.
Reconnaitre sa propre vibration, le caractère unique de ce que nous sommes, l’exprimer naturellement nous place non seulement dans le courant de la vie mais cela donne un sens, une direction et ça comble l’être et la création toute entière. 

Évidemment pour savoir qui nous sommes il faut reconnaitre ce que nous ne sommes pas, ce qui est de l’ordre de l’inconscience, de l’automatisme au niveau psychique et c’est le rôle du temps, de la dualité, du système binaire, des modes de pensées, des croyances, des stratégies de survie...que de nous révéler notre vraie nature, notre vrai moi.

Mais ça n’est pas tout puisque nous sommes un univers complet, notre vibration se composant à la fois de nos pensées, de celles que nous soutenons ou valorisons et des émotions qui leurs sont associées, lorsqu’on lâche l’identification aux pensées conditionnées, on découvre le rôle des émotions, leurs fréquences, leur texture.

On peut connaitre notre couleur, notre son, ce qui nous réjouit, par intuition, par expérience simplement en reconnaissant ce qui nous porte, ce qui nous fait vibrer. 
Il m’apparait de plus en plus que les trois corps physique, mental et émotionnel sont nos guides et en même temps les outils d’expression de notre singularité de notre unicité.

Ils sont nos guides dans le sens où ils nous indiquent nos valeurs, où ils nous obligent à revenir à la paix intérieure afin d’y trouver notre essence originelle ou cet espace vide et plein à la fois, afin de percevoir depuis la conscience neutre. 
Vide dans le sens d’incréé et plein dans le sens de potentiel. 
Lorsqu’on se place en ce centre, l’élan qui suit est en parfaite cohérence avec ce que nous sommes en essence et ce dont nos corps ont besoin dans l’instant pour vibrer cette essence, pour être en mouvement, porté par la joie.

Se placer en ce centre peut simplement signifier de revenir à la conscience, la présence et l’écoute de nos corps en prenant un léger recul. Juste être conscient de ce qui se manifeste en soi et entendre ce que le mental, l’émotionnel et le corps physique ont à nous dire.

A mon sens, la lumière est la conscience neutre qui montre les choses telles qu’elles sont dans l’instant et donc son rôle est d’éclairer, d’informer, de montrer ce qui est caché, ce qui a besoin d’attention. 
Une sensation, une émotion, une pensée, sont des informations tout comme un symptôme, une maladie qui nous informent d’un blocage énergétique et c’est en ce sens que je parle de guide. 
Comme c’est aussi de l’énergie et comme l’énergie répond aux lois d’attraction, de résonance, comme celle-ci n’a pas de limites, elle nous connecte aux énergies de même fréquences aussi bien dans les mondes éthériques que dans le passé ou le futur. 

Mais là encore, il n’est pas nécessaire de faire appel à des entités, des anges, des guides puisque la vie, nos corps et la sagesse de la conscience Une que le mental intuitif capte, se chargent de nous guider. La vie en nous prend soin d'elle-même. Lorsqu’on se positionne dans l’observation neutre, on perçoit avec lucidité, acuité et bienveillance l’être unique et unifié, que nous sommes.

Nous avons développé et valorisé le corps mental, la raison, en nous méfiant des émotions, des sensations et maintenant on peut dire qu’on accorde davantage d’attention à nos émotions, aux énergies, même si elles sont utilisées en mode contrôle. 
On connait la valeur de l’énergie et son potentiel et on peut faire le parallèle entre les énergies fossiles et les stratégies de survie qui continuent de mener nos comportements. Cela se traduit par l’esprit de compétition, les comportements prédateurs, la valorisation de soi par l’écrasement de l’autre, par la domination, l’esprit de vengeance et un état de stress permanent lié à la nécessité de contrôler une grande part de ce que nous sommes. On voit les effets pervers de ce mode de fonctionnement autant à l’échelle individuelle que planétaire. 
Le stress chez l’individu amène des maladies alors que les cellules sont programmées pour se régénérer continuellement et au niveau de la planète, on voit comment l’avidité détruit et pollue. Le parallèle semble fantaisiste mais pourtant, on voit les mêmes mode de comportement à l’œuvre, le besoin de contrôle, de domination nés de la peur, de l'ignorance de ce que sont ces émotions, ces énergies. 




La peur et la culpabilité mènent les masses et les élites utilisent ces émotions pour manipuler l’ensemble tout comme au niveau individuel, ces émotions incomprises ou refoulées modèlent les systèmes de croyances et les comportements. 
On peut voir qu’on nous sert régulièrement des infos qui suscitent les plus grandes craintes. On a eu droit à l’imminence de la troisième guerre mondiale puis à celle d’un krach boursier à la même échelle et maintenant le nouveau virus à la mode.

Du point de vue global et selon la dualité potentiellement révélatrice ou encore l’effet miroir, ça peut être l’occasion de faire face à ce que ces infos font résonner en nous tout comme ça peut éradiquer une grande part de la population mondiale. L’occasion de trouver à l’intérieur les ressources nécessaires à la cocréation consciente par la connaissance intime de soi justement en abandonnant toute forme de lutte, de contrôle. 

Il semble qu’on soit arrivé à un stade où les expériences individuelles sont reflétées ou vécues à l’échelle collective. Ce qui n’est pas étonnant étant donné qu’on peut savoir ce que chacun pense, vit, croit…par l’internet. 
Là encore, il semble que la conscience qui s’éveille et réalise (prends conscience) tant par la science et les découvertes au niveau de l’ADN, de la psyché, que de l’énergie, la réalité des interconnexions, au niveau collectif et à l'intérieur au niveau individuel, se manifeste au travers de cette technologie. 
Comme si elle était l’image en temps réel de l’évolution des consciences. 
L’éveil qui concerne autant les prises de conscience liées à ce que nous ne sommes pas qu’à ce que nous sommes foncièrement. 
Et encore je devrais plutôt dire qu’il s’agit d’avoir conscience de ce qui en nous est mouvement et de ce qui est stable. 
Le mouvement qui est autant bénéfique lorsqu’il s’agit d’être flexible, fluide, qu’il peut effrayer parce qu’il est incontrôlable et peut sembler nous engloutir. 
Tout comme la stabilité peut être une force quand il s’agit de se positionner en la conscience neutre et un handicap lorsqu’on s’enferme dans des croyances, lorsqu’on s’accroche à des certitudes ou comportements. 

On peut voir comment la nature sait harmoniser les éléments, les créatures et les règnes qui la composent tout comme notre corps physique en a la faculté. 
Et c’est ce qu’il fait à longueur de temps mais on l’a tellement considéré comme un simple mécanisme ou une machine qu’on ne se rend pas compte de son immense potentiel. 

Il n’est pas étonnant de voir que la science se félicite de pouvoir créer des robots de plus en plus perfectionnés malgré qu’elle n’ait toujours pas compris le phénomène de cicatrisation qui est pourtant un fait qui révèle l’intelligence exceptionnelle du corps humain. 
On a dissocié l’esprit du corps alors qu’ils n’ont jamais été séparés mais c’était certainement une étape nécessaire à l’évolution collective et individuelle. 
Le rêve d’empire, de mondialisation/domination des 1% de la population terrestre basé sur l’idée du profit peut paraitre bien cruel pour la majorité des gens qui croient subir cela mais là encore, chacun à titre individuel peut prendre conscience de son potentiel. 

En apprenant à accueillir les émotions, à se détacher ( sans les rejeter) des pensées automatiques, on retrouve son potentiel créatif, l’énergie pour passer à l’action en étant porté par la joie. On se libère ainsi peu à peu des rôles de victime, de bourreau et de sauveur. 
Même si cela demande patience et persévérance c’est une approche qui devient quasiment vitale parce que ça risque de secouer de plus en plus fort. C’est aussi à ce stade qu’on peut voir que l’instinct de survie peut être d’un grand secours parce qu’on ne passe pas du mode survie à être vivant, conscient, en un jour. Puis dans l'observation objective, on se rend compte que l'intuition et l'instinct de survie sont très liés.

Cela m’amène à faire davantage confiance au corps physique, à ses capacités d’harmonisation, de régénération, à prendre en considération ses messages qui passent par les sensations, les symptômes, les douleurs...
Je tendrais à penser que les symptômes physiques qui se manifestent de façon incohérente ou du moins qui varient du jour au lendemain sont une chance dans le sens où le mental n’a pas le temps de se focaliser dessus. Puis parfois, l'idée que ces symptômes peuvent être aussi des signes de guérison ou justement de mouvement intérieur, de rééquilibrage, d'harmonisation, apparait calmant le mental. 

Écouter le corps, tenir compte de ses messages ne veut pas dire de chercher à comprendre et résoudre intellectuellement la cause de la douleur, il s’agit simplement de prendre conscience de ce qui est sans chercher à lutter puis à se laisser guider par l’élan spontané du moment sans bloquer sur quoi que ce soit. C'est revenir à un état naturel de détente tant au niveau physique que mental/émotionnel.




Finalement, quand je prends un peu de recul sur ce que je vis, j’en arrive à me dire que tout est fait selon ce que je désire profondément. Comment être dans le moment présent, ou attentive à ce qui se passe à l’intérieur tout en étant dans le détachement ; en me laissant guider par le désir du moment, en laissant passer les pensées de jugement et les émotions associées. Et comme l’émergence des émotions ne peut pas se faire de façon artificielle ou programmée mentalement, ce sont les évènements extérieurs qui ont ce rôle de déclencheur. Reste à se rappeler de cela, du sens des mouvements extérieurs qui m’invitent à lâcher prise. Et qui sont finalement une bonne chose parce que le mouvement, c'est la vie, le signe d'une ouverture, d'un lâcher prise. 

Tout est fait pour que je puisse acquérir la maitrise, l’équilibre psycho-émotionnel, par les évènements, des situations extérieures qui m’amènent à faire face à mes peurs d’enfance, à la peur en général et à la culpabilité. 
En ce moment(fin janvier), c’est plutôt la culpabilité qui pointe son nez parce que dans ce désir de lâcher les jugements auxquels le rôle de victime est très attaché, je juge tout et n’importe quoi. J’accuse, je râle, je me plains, je critique jusqu’à ce que je revienne à la conscience neutre, au calme. 

A chaque fois, je me félicite d’acquérir plus de souplesse, de fluidité, de spontanéité et en même temps de ne plus me laisser autant embarquer par les émotions. 
Pour pouvoir accueillir une émotion, il faut qu’elle soit libre de se manifester et pour cela, il faut aussi que le mental soit libre de s’exprimer parce qu’ils fonctionnent en binôme. 
La compréhension des mécanismes psycho-émotionnels et inconscients s’affine ce qui m’aide à persévérer dans l’accueil des émotions. Puis à reconnaitre lorsqu’une émotion est bloquée au niveau du mental inconscient puisque ça se traduit justement par des pensées de jugement ou d’accusation. 

L’idée ici, ça n’est pas de savoir qui a tort ou raison lorsque j’émets des jugements mais plutôt de voir le mécanisme sous-jacent à savoir le blocage de l’émotion. 
Puis c’est là que j’entame le dialogue avec le mental en lui demandant de quoi il a peur ou ce qu’il pense d’une situation. De cette façon je me familiarise avec le mental et l’inconscient qui lâche la bride aux émotions qui se manifesteront plus facilement à la prochaine sollicitation. Plus facilement dans le sens où il n'y aura pas d'identification aux jugements, ou commentaires qui accompagnent l'émergence d'une émotion dite négative. 

C’est clair que le mental est passé maitre dans l’art du refoulement, du déni, du contrôle et même quand il est conscient des méfaits ou dégâts que ça peut causer, ça n’empêche pas les stratégies automatiques de se mettre en place. C’est là où il est important de le soutenir, de l’accueillir, de lui dire qu’il n’a pas à culpabiliser et encore moins à lutter contre ce qui émerge. De cette façon, par ce dialogue, je me place plus facilement en mode écoute et m’habitue à m’identifier davantage à l’observateur.

C’est vrai qu’au début, ça n’est pas facile de faire la part des choses, de savoir où je me situe mais par la pratique régulière, ça devient plus simple, évident. Dans ces moments là, je comprends mieux pourquoi l’effet cachet est encore nécessaire parce que même si ça me coupe de l’émergence directe de l‘émotion, ça m’aide à ne pas être trop confuse, à ne pas m’identifier au mental. Là encore, je me suis tellement attachée à lui que le détachement voulu n’est pas si évident. C’est aussi pour cela que je parle du corps physique comme d’une découverte, d’un territoire inexploré, méconnu et même méprisé pendant très longtemps.

Le redécouvrir par cette approche objective comme un enfant le fait, avec un esprit ouvert, rend l’expérience exceptionnelle avec tout ce que ça entraine de joie, de plaisir pour le mental qui aime tant comprendre, chercher, apprendre.
Puis à mesure que j’explore, je réalise de plus en plus que ces corps sont et ont toujours été unis, interdépendants.

L’idée qu’on se fait de soi-même est vraiment déterminante et là encore, cela montre à la fois la force du mental mais aussi celle de l’imaginaire. Cerveau droit et gauche fonctionnent aussi en binôme tout comme le mental et l’émotionnel et si on les distingue c’est pour mieux les connaitre mais l’un ne va pas sans l’autre. 
L’équilibre est toujours en nous quoiqu’on croie tout comme la paix parce que si ça n’était pas le cas, on ne pourrait pas s’écouter penser ou être conscient de soi.

Je reviens sur l’effet miroir qui permet de savoir ce qui en soi a besoin d’être vu parce qu’on a tous fait cette expérience de très bien voir l’autre, surtout ses défauts lorsqu’on est touché émotionnellement. Cela montre comment le mental se place en mode jugement lorsqu’il se sent touché, blessé. C’est une stratégie qui consiste à projeter son mal-être sur l’autre, stratégie que l’enfant reconnait lorsqu’il dit innocemment : « c’est celui qui le dit qui l’est » Puis ce même mental capable de  discernement quand on prend du recul lorsqu’on a accueilli l’émotion. On n’a vraiment rien à craindre à lâcher ce mode jugement parce qu’on peut alors s’ouvrir à la sagesse de la conscience objective, neutre, qui sait voir tous les aspects d’une situation avec justesse. 




On confond souvent jugement et discernement mais le jugement est une stratégie de fuite, de déni, de projection du mal-être vers l'extérieur, alors que le discernement, c’est la capacité à voir ce qui est, avec ouverture d’esprit, bienveillance et avec équité. 
Le jugement tout comme l’accusation, sont des stratégies d’évitement de la peur, de la peur d’être soi-même jugé ou rejeté. Et quand on accueille cette peur, on retrouve une vision objective des faits, on se rend compte qu’on s’est fait un film.
Cette capacité à se projeter est aussi une part importante dans le processus créatif mais on l’utilise contre soi même ou pour créer des scénarii « catastrophe » ou encore des films fondés sur un idéal qui nient complètement la réalité.

Ce qui est magique lorsqu’on se laisse guider par la joie, c’est qu’on n’a même pas besoin de se projeter, on agit dans l’instant tout en découvrant nos capacités inventives, créatives. Souvent avec du recul lorsque l’action est terminée mais ça donne un côté magique à l’action puisqu’il n’y a pas d’anticipation, pas de doute, pas d’attente. 
La joie fabriquée ou l’action faite en ce sens est souvent décevante parce qu’il suffit de peu de chose pour qu’on soit déçu. Parce que non seulement on ne maitrise pas nos corps mais on n’a pas d'impact direct sur les créations des autres, sur le temps, sur l’environnement…et heureusement.

Apprendre à faire confiance au corps physique, à accueillir et ainsi démystifier les émotions dites négatives nous permet de découvrir la vie sans craindre de sortir de notre routine qui n’est autre qu’une prison dorée. On croit être dans une zone de confort mais on est davantage dans la routine qui rend le quotidien chiant, répétitif et rébarbatif. 
C’est clair que le mental a besoin d’assurance mais plus on tente de contrôler l’émotion, l’énergie vitale, la vie en soi et donc le désir et plus on s’ennuie. On tue le temps au lieu de l’habiter pleinement et légèrement.

Quand on prend l’habitude d’écouter les pensées on s’identifie de plus en plus à celui qui écoute et on peut alors dialoguer avec le mental en ayant l’assurance qu’il a une existence à part entière, qu’il est un ami, un compagnon de voyage au même titre que le corps physique et que le corps émotionnel. 
Là encore, les distinguer c’est juste une façon de prendre conscience de ce que nous sommes sur un plan éphémère, mouvant et sur un plan plus vaste, plus paisible, plus sécurisant. 

Dans ce dialogue avec le mental, le physique et l’émotionnel, la confiance, la complicité et le sentiment d’unité remplacent le sentiment d’impuissance, la sensation d’être incomplet, en danger et isolé. L’idée d’un dieu extérieur, d’une forme de hiérarchie entre les corps disparaissent pour faire place au sentiment de complétude. 
On prend conscience que chaque aspect de soi, ceux qu’on qualifie d’inférieur ou encore ceux que j’appelle stratégie, les conditionnements, les croyances…chacun de ses aspects à sa raison d’être, son cadeau unique à offrir à l’ensemble. 

De ce point de vue, l’amour prend un sens beaucoup plus vaste et simple à la fois. Sa manifestation au travers de l’accueil, la conscience neutre qui observe ce qui est de façon objective et les effets que cela produit, apparait comme son expression la plus pure ou grandiose. 
J’ai écris cela au moment du brexit qui m’est apparu comme une victoire puisque la liberté et la capacité à choisir pour soi-même sont des valeurs qui me sont chères parce qu’elles sont nécessaires à la réalisation de soi. Quand un individu, un peuple, prennent conscience qu’ils sont manipulés et choisissent de recouvrer leur liberté, c’est toujours une occasion de se réjouir. 

Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr  Photos privées