Plus
j’apprends à observer ce que je suis et plus je prends conscience de la
complexité de la constitution d’un être humain. Que ce soit le corps physique
ou la psyché, les sensations, les mémoires, les énergies, la complexité règne à
tous les étages et ce qui est prodigieux c’est de constater que tout cela peut
vivre en harmonie. Et il apparait de
plus en plus comme une évidence que chaque point de vue, chaque façon d’appréhender
le monde, est essentiel à la conscience Une.
On
minimise l’intelligence du corps physique par ignorance mais en observant de
plus près on constate combien nous sommes vraiment un univers entier composé de
tout ce qui constitue la terre, le ciel, le soleil, les différents règnes, le
cosmos et même le vide.
Nous
sommes chacun un échantillon de notre univers, une fractale de cette immensité
qui laisse à la fois un sentiment de grandeur et d’humilité.
Ce qui peut
sembler troublant en ce moment ou depuis la diffusion en masse des nouvelles
technologies, c’est la diversité de points de vue qui s’expriment.
La
complexité de ce que nous sommes se manifeste dans sa diversité et on peut voir
que les réseaux sociaux qui rassemblent des gens qui ont les mêmes affinités ou
la même vision de la vie sont le reflet des mondes éthérés, de la loi
d’attraction et de la façon dont l’énergie fonctionne, comment elle s’assemble
selon la vibration, selon l’émotion.
On parle de la conscience Une qui s’est
éclatée en milliards d’individus, de créatures afin de se connaitre, de se
reconnaitre et quand on considère le monde, sa diversité, autant par ses
différents peuples que par sa faune, sa flore, ses éléments, on peut mesurer
l’immensité de cette conscience dont nous sommes tous issus.
Chaque
être, chaque créature, chaque création, a non seulement sa place sur cette
terre mais participe à la cohésion de l’ensemble et c’est précisément sa
singularité qui apporte un plus à la création, qui l’enrichit.
Chaque règne,
chaque variété végétale, chaque espèce animale, chaque individu mais aussi
chaque peuple, apporte à l’ensemble sa singularité en lien avec son histoire,
son territoire, sa géologie témoin des siècles passés, l’emplacement
planétaire, les influences liées au climat…la richesse du monde est dans cette
diversité et au même titre qu’un individu se forge selon son enfance, son vécu,
ses ancêtres, les stratégies adoptées dans l'enfance, l'abandon des croyances...un pays a sa propre vibration.
Et ce, même au-delà des masques,
conditionnements, croyances et jeux de rôles.
La libération des
conditionnements, croyances et masques, n’amène pas à une sorte
d’uniformisation des individus.
Il y a souvent une vision confuse chez ceux qui
sont dans une démarche de développement personnel ou de quête spirituelle vis-à-vis de la
notion d’unité qui ne veut pas dire de se fondre dans la masse ou de perdre son
identité humaine.
Nous sommes issus de la même conscience et tout comme il est
vain de vouloir être pur esprit, penser qu’on doive se fondre dans une forme de
mondialisation est à mon sens une vision faussée des choses. C’est une sorte de
déni de la réalité concrète, matérielle.
Bon nombre de personnes conscientes du
caractère éphémère de la personne en arrivent à renier la biologie, la matière,
les caractéristiques d’un individu, le quotidien, le corps physique, à mépriser
les émotions et les stratégies inconscientes.
On a tendance à diaboliser ceux
qui parlent de souveraineté alors que cela veut dire "être maitre chez soi",
décider de son destin commun. Au niveau individuel, on voit la même confusion
concernant l’empathie qui ne demande pas de se fondre dans les souffrances des
autres ou de s’oublier pour aider les autres. Il s’agit de savoir poser ses
propres limites, d’apprendre à devenir responsable de ce qu’on vibre, de ce
qu’on ressent, d’être maitre en sa propre demeure selon les choix qu’on
effectue.
La
beauté de l’incarnation c’est justement de pouvoir incarner la conscience en ce
corps, de pouvoir agir en conscience, selon sa nature complète, sans renier
aucun de ses aspects. C’est l’occasion de vibrer sa couleur, sa note, ses
fréquences particulières jusque dans la matière. L’occasion d’apporter à la
conscience Une un point de vue particulier, par feedback.
Reconnaitre
sa propre vibration, le caractère unique de ce que nous sommes, l’exprimer
naturellement nous place non seulement dans le courant de la vie mais cela
donne un sens, une direction et ça comble l’être et la création toute entière.
Évidemment pour savoir qui nous sommes il faut reconnaitre ce que nous ne
sommes pas, ce qui est de l’ordre de l’inconscience, de l’automatisme au niveau
psychique et c’est le rôle du temps, de la dualité, du système binaire, des modes de pensées, des croyances, des stratégies de survie...que de
nous révéler notre vraie nature, notre vrai moi.
Mais
ça n’est pas tout puisque nous sommes un univers complet, notre vibration se
composant à la fois de nos pensées, de celles que nous soutenons ou valorisons
et des émotions qui leurs sont associées, lorsqu’on lâche l’identification aux
pensées conditionnées, on découvre le rôle des émotions, leurs fréquences, leur
texture.
On
peut connaitre notre couleur, notre son, ce qui nous réjouit, par intuition,
par expérience simplement en reconnaissant ce qui nous porte, ce qui nous fait
vibrer.
Il m’apparait de plus en plus que les trois corps physique, mental et
émotionnel sont nos guides et en même temps les outils d’expression de notre
singularité de notre unicité.
Ils
sont nos guides dans le sens où ils nous indiquent nos valeurs, où ils nous
obligent à revenir à la paix intérieure afin d’y trouver notre essence
originelle ou cet espace vide et plein à la fois, afin de percevoir depuis la conscience neutre.
Vide dans le sens d’incréé et
plein dans le sens de potentiel.
Lorsqu’on se place en ce centre, l’élan qui
suit est en parfaite cohérence avec ce que nous sommes en essence et ce dont
nos corps ont besoin dans l’instant pour vibrer cette essence, pour être en
mouvement, porté par la joie.
Se
placer en ce centre peut simplement signifier de revenir à la conscience, la
présence et l’écoute de nos corps en prenant un léger recul. Juste être
conscient de ce qui se manifeste en soi et entendre ce que le mental,
l’émotionnel et le corps physique ont à nous dire.
A
mon sens, la lumière est la conscience neutre qui montre les choses telles
qu’elles sont dans l’instant et donc son rôle est d’éclairer, d’informer, de
montrer ce qui est caché, ce qui a besoin d’attention.
Une sensation, une émotion,
une pensée, sont des informations tout comme un symptôme, une maladie qui nous
informent d’un blocage énergétique et c’est en ce sens que je parle de guide.
Comme c’est aussi de l’énergie et comme l’énergie répond aux lois d’attraction,
de résonance, comme celle-ci n’a pas de limites, elle nous connecte aux
énergies de même fréquences aussi bien dans les mondes éthériques que dans le
passé ou le futur.
Mais là encore, il n’est pas nécessaire de faire appel à des
entités, des anges, des guides puisque la vie, nos corps et la sagesse de la
conscience Une que le mental intuitif capte, se chargent de nous guider. La vie en nous prend soin d'elle-même. Lorsqu’on se
positionne dans l’observation neutre, on perçoit avec lucidité, acuité et
bienveillance l’être unique et unifié, que nous sommes.
Nous
avons développé et valorisé le corps mental, la raison, en nous méfiant des
émotions, des sensations et maintenant on peut dire qu’on accorde davantage
d’attention à nos émotions, aux énergies, même si elles sont utilisées en mode
contrôle.
On connait la valeur de l’énergie et son potentiel et on peut faire
le parallèle entre les énergies fossiles et les stratégies de survie qui
continuent de mener nos comportements. Cela se traduit par l’esprit de
compétition, les comportements prédateurs, la valorisation de soi par
l’écrasement de l’autre, par la domination, l’esprit de vengeance et un état de
stress permanent lié à la nécessité de contrôler une grande part de ce que nous
sommes. On voit les effets pervers de ce mode de fonctionnement autant à
l’échelle individuelle que planétaire.
Le stress chez l’individu amène des
maladies alors que les cellules sont programmées pour se régénérer
continuellement et au niveau de la planète, on voit comment l’avidité détruit
et pollue. Le parallèle semble fantaisiste mais pourtant, on voit les mêmes mode de comportement à l’œuvre, le besoin de contrôle, de domination nés de la peur, de l'ignorance de ce que sont ces émotions, ces énergies.
La peur et la culpabilité mènent les masses et les élites utilisent
ces émotions pour manipuler l’ensemble tout comme au niveau individuel, ces
émotions incomprises ou refoulées modèlent les systèmes de croyances et les
comportements.
On peut voir qu’on nous sert régulièrement des infos qui
suscitent les plus grandes craintes. On a eu droit à l’imminence de la
troisième guerre mondiale puis à celle d’un krach boursier à la même échelle et
maintenant le nouveau virus à la mode.
Du
point de vue global et selon la dualité potentiellement révélatrice ou encore
l’effet miroir, ça peut être l’occasion de faire face à ce que ces infos font
résonner en nous tout comme ça peut éradiquer une grande part de la population
mondiale. L’occasion de trouver à l’intérieur les ressources nécessaires à la
cocréation consciente par la connaissance intime de soi justement en abandonnant toute forme de lutte, de contrôle.
Il
semble qu’on soit arrivé à un stade où les expériences individuelles sont
reflétées ou vécues à l’échelle collective. Ce qui n’est pas étonnant étant
donné qu’on peut savoir ce que chacun pense, vit, croit…par l’internet.
Là
encore, il semble que la conscience qui s’éveille et réalise (prends conscience) tant par la science
et les découvertes au niveau de l’ADN, de la psyché, que de l’énergie, la réalité des
interconnexions, au niveau collectif et à l'intérieur au niveau individuel, se manifeste
au travers de cette technologie.
Comme si elle était l’image en temps réel de
l’évolution des consciences.
L’éveil qui concerne autant les prises de
conscience liées à ce que nous ne sommes pas qu’à ce que nous sommes
foncièrement.
Et encore je devrais plutôt dire qu’il s’agit d’avoir conscience
de ce qui en nous est mouvement et de ce qui est stable.
Le mouvement qui est autant
bénéfique lorsqu’il s’agit d’être flexible, fluide, qu’il peut effrayer parce
qu’il est incontrôlable et peut sembler nous engloutir.
Tout comme la stabilité peut être une force quand il s’agit
de se positionner en la conscience neutre et un handicap lorsqu’on s’enferme
dans des croyances, lorsqu’on s’accroche à des certitudes ou comportements.
On
peut voir comment la nature sait harmoniser les éléments, les créatures et les
règnes qui la composent tout comme notre corps physique en a la faculté.
Et
c’est ce qu’il fait à longueur de temps mais on l’a tellement considéré comme
un simple mécanisme ou une machine qu’on ne se rend pas compte de son immense
potentiel.
Il n’est pas étonnant de voir que la science se félicite de pouvoir
créer des robots de plus en plus perfectionnés malgré qu’elle n’ait toujours
pas compris le phénomène de cicatrisation qui est pourtant un fait qui révèle
l’intelligence exceptionnelle du corps humain.
On a dissocié l’esprit du corps
alors qu’ils n’ont jamais été séparés mais c’était certainement une étape
nécessaire à l’évolution collective et individuelle.
Le rêve d’empire, de
mondialisation/domination des 1% de la population terrestre basé sur l’idée du profit peut
paraitre bien cruel pour la majorité des gens qui croient subir cela mais là
encore, chacun à titre individuel peut prendre conscience de son potentiel.
En
apprenant à accueillir les émotions, à se détacher ( sans les rejeter) des pensées automatiques, on
retrouve son potentiel créatif, l’énergie pour passer à l’action en étant porté
par la joie. On se libère ainsi peu à peu des rôles de victime, de bourreau et
de sauveur.
Même si cela demande patience et persévérance c’est une approche
qui devient quasiment vitale parce que ça risque de secouer de plus en plus
fort. C’est aussi à ce stade qu’on peut voir que l’instinct de survie peut être
d’un grand secours parce qu’on ne passe pas du mode survie à être vivant,
conscient, en un jour. Puis dans l'observation objective, on se rend compte que l'intuition et l'instinct de survie sont très liés.
Cela
m’amène à faire davantage confiance au corps physique, à ses capacités
d’harmonisation, de régénération, à prendre en considération ses messages qui
passent par les sensations, les symptômes, les douleurs...
Je
tendrais à penser que les symptômes physiques qui se manifestent de façon
incohérente ou du moins qui varient du jour au lendemain sont une chance dans
le sens où le mental n’a pas le temps de se focaliser dessus. Puis parfois, l'idée que ces symptômes peuvent être aussi des signes de guérison ou justement de mouvement intérieur, de rééquilibrage, d'harmonisation, apparait calmant le mental.
Écouter le corps,
tenir compte de ses messages ne veut pas dire de chercher à comprendre et résoudre
intellectuellement la cause de la douleur, il s’agit simplement de prendre
conscience de ce qui est sans chercher à lutter puis à se laisser guider par l’élan
spontané du moment sans bloquer sur quoi que ce soit. C'est revenir à un état naturel de détente tant au niveau physique que mental/émotionnel.
Finalement,
quand je prends un peu de recul sur ce que je vis, j’en arrive à me dire que
tout est fait selon ce que je désire profondément. Comment être dans le moment
présent, ou attentive à ce qui se passe à l’intérieur tout en étant dans le
détachement ; en me laissant guider par le désir du moment, en laissant
passer les pensées de jugement et les émotions associées. Et comme l’émergence
des émotions ne peut pas se faire de façon artificielle ou programmée mentalement,
ce sont les évènements extérieurs qui ont ce rôle de déclencheur. Reste à se
rappeler de cela, du sens des mouvements extérieurs qui m’invitent à lâcher
prise. Et qui sont finalement une bonne chose parce que le mouvement, c'est la vie, le signe d'une ouverture, d'un lâcher prise.
Tout
est fait pour que je puisse acquérir la maitrise, l’équilibre
psycho-émotionnel, par les évènements, des situations extérieures qui m’amènent
à faire face à mes peurs d’enfance, à la peur en général et à la culpabilité.
En
ce moment(fin janvier), c’est plutôt la culpabilité qui pointe son nez parce que dans ce
désir de lâcher les jugements auxquels le rôle de victime est très attaché, je
juge tout et n’importe quoi. J’accuse, je râle, je me plains, je critique
jusqu’à ce que je revienne à la conscience neutre, au calme.
A chaque fois, je
me félicite d’acquérir plus de souplesse, de fluidité, de spontanéité et en
même temps de ne plus me laisser autant embarquer par les émotions.
Pour
pouvoir accueillir une émotion, il faut qu’elle soit libre de se manifester et
pour cela, il faut aussi que le mental soit libre de s’exprimer parce qu’ils
fonctionnent en binôme.
La compréhension des mécanismes psycho-émotionnels et
inconscients s’affine ce qui m’aide à persévérer dans l’accueil des émotions.
Puis à reconnaitre lorsqu’une émotion est bloquée au niveau du mental
inconscient puisque ça se traduit justement par des pensées de jugement ou
d’accusation.
L’idée ici, ça n’est pas de savoir qui a tort ou raison lorsque
j’émets des jugements mais plutôt de voir le mécanisme sous-jacent à savoir le
blocage de l’émotion.
Puis c’est là que j’entame le dialogue avec le mental en
lui demandant de quoi il a peur ou ce qu’il pense d’une situation. De cette
façon je me familiarise avec le mental et l’inconscient qui lâche la bride aux
émotions qui se manifesteront plus facilement à la prochaine sollicitation.
Plus facilement dans le sens où il n'y aura pas d'identification aux jugements, ou commentaires qui accompagnent l'émergence d'une émotion dite négative.
C’est clair que le mental est passé maitre dans l’art du refoulement, du déni,
du contrôle et même quand il est conscient des méfaits ou dégâts que ça peut
causer, ça n’empêche pas les stratégies automatiques de se mettre en place.
C’est là où il est important de le soutenir, de l’accueillir, de lui dire qu’il
n’a pas à culpabiliser et encore moins à lutter contre ce qui émerge. De cette
façon, par ce dialogue, je me place plus facilement en mode écoute et m’habitue
à m’identifier davantage à l’observateur.
C’est
vrai qu’au début, ça n’est pas facile de faire la part des choses, de savoir où
je me situe mais par la pratique régulière, ça devient plus simple, évident.
Dans ces moments là, je comprends mieux pourquoi l’effet cachet est encore
nécessaire parce que même si ça me coupe de l’émergence directe de l‘émotion,
ça m’aide à ne pas être trop confuse, à ne pas m’identifier au mental. Là
encore, je me suis tellement attachée à lui que le détachement voulu n’est pas
si évident. C’est aussi pour cela que je parle du corps physique comme d’une
découverte, d’un territoire inexploré, méconnu et même méprisé pendant très
longtemps.
Le
redécouvrir par cette approche objective comme un enfant le fait, avec un esprit
ouvert, rend l’expérience exceptionnelle avec tout ce que ça entraine de joie,
de plaisir pour le mental qui aime tant comprendre, chercher, apprendre.
Puis
à mesure que j’explore, je réalise de plus en plus que ces corps sont et ont
toujours été unis, interdépendants.
L’idée
qu’on se fait de soi-même est vraiment déterminante et là encore, cela montre à
la fois la force du mental mais aussi celle de l’imaginaire. Cerveau droit et
gauche fonctionnent aussi en binôme tout comme le mental et l’émotionnel et si
on les distingue c’est pour mieux les connaitre mais l’un ne va pas sans
l’autre.
L’équilibre est toujours en nous quoiqu’on croie tout comme la paix
parce que si ça n’était pas le cas, on ne pourrait pas s’écouter penser ou être
conscient de soi.
Je
reviens sur l’effet miroir qui permet de savoir ce qui en soi a besoin d’être
vu parce qu’on a tous fait cette expérience de très bien voir l’autre, surtout
ses défauts lorsqu’on est touché émotionnellement. Cela montre comment le
mental se place en mode jugement lorsqu’il se sent touché, blessé. C’est une
stratégie qui consiste à projeter son mal-être sur l’autre, stratégie que l’enfant
reconnait lorsqu’il dit innocemment : « c’est celui qui le dit qui
l’est » Puis ce même mental capable de discernement quand on prend du recul lorsqu’on
a accueilli l’émotion. On n’a vraiment rien à craindre à lâcher ce mode
jugement parce qu’on peut alors s’ouvrir à la sagesse de la conscience
objective, neutre, qui sait voir tous les aspects d’une situation avec
justesse.
On
confond souvent jugement et discernement mais le jugement est une stratégie de
fuite, de déni, de projection du mal-être vers l'extérieur, alors que le discernement, c’est la capacité à voir ce qui est,
avec ouverture d’esprit, bienveillance et avec équité.
Le jugement tout comme
l’accusation, sont des stratégies d’évitement de la peur, de la peur d’être
soi-même jugé ou rejeté. Et quand on accueille cette peur, on retrouve une
vision objective des faits, on se rend compte qu’on s’est fait un film.
Cette
capacité à se projeter est aussi une part importante dans le processus créatif
mais on l’utilise contre soi même ou pour créer des scénarii
« catastrophe » ou encore des films fondés sur un idéal qui nient
complètement la réalité.
Ce
qui est magique lorsqu’on se laisse guider par la joie, c’est qu’on n’a même
pas besoin de se projeter, on agit dans l’instant tout en découvrant nos
capacités inventives, créatives. Souvent avec du recul lorsque l’action est
terminée mais ça donne un côté magique à l’action puisqu’il n’y a pas
d’anticipation, pas de doute, pas d’attente.
La joie fabriquée ou l’action
faite en ce sens est souvent décevante parce qu’il suffit de peu de chose pour
qu’on soit déçu. Parce que non seulement on ne maitrise pas nos corps mais on
n’a pas d'impact direct sur les créations des autres, sur le temps, sur
l’environnement…et heureusement.
Apprendre
à faire confiance au corps physique, à accueillir et ainsi démystifier les
émotions dites négatives nous permet de découvrir la vie sans craindre de
sortir de notre routine qui n’est autre qu’une prison dorée. On croit être dans
une zone de confort mais on est davantage dans la routine qui rend le quotidien
chiant, répétitif et rébarbatif.
C’est clair que le mental a besoin d’assurance
mais plus on tente de contrôler l’émotion, l’énergie vitale, la vie en soi et
donc le désir et plus on s’ennuie. On tue le temps au lieu de l’habiter
pleinement et légèrement.
Quand
on prend l’habitude d’écouter les pensées on s’identifie de plus en plus à
celui qui écoute et on peut alors dialoguer avec le mental en ayant l’assurance
qu’il a une existence à part entière, qu’il est un ami, un compagnon de voyage
au même titre que le corps physique et que le corps émotionnel.
Là encore, les
distinguer c’est juste une façon de prendre conscience de ce que nous sommes
sur un plan éphémère, mouvant et sur un plan plus vaste, plus paisible, plus
sécurisant.
Dans ce dialogue avec le mental, le physique et l’émotionnel, la
confiance, la complicité et le sentiment d’unité remplacent le sentiment
d’impuissance, la sensation d’être incomplet, en danger et isolé. L’idée d’un
dieu extérieur, d’une forme de hiérarchie entre les corps disparaissent pour
faire place au sentiment de complétude.
On prend conscience que chaque aspect
de soi, ceux qu’on qualifie d’inférieur ou encore ceux que j’appelle stratégie,
les conditionnements, les croyances…chacun de ses aspects à sa raison d’être,
son cadeau unique à offrir à l’ensemble.
De ce point de vue, l’amour prend un
sens beaucoup plus vaste et simple à la fois. Sa manifestation au travers de l’accueil,
la conscience neutre qui observe ce qui est de façon objective et les effets
que cela produit, apparait comme son expression la plus pure ou grandiose.
J’ai
écris cela au moment du brexit qui m’est apparu comme une victoire puisque la
liberté et la capacité à choisir pour soi-même sont des valeurs qui me sont
chères parce qu’elles sont nécessaires à la réalisation de soi. Quand un
individu, un peuple, prennent conscience qu’ils sont manipulés et choisissent
de recouvrer leur liberté, c’est toujours une occasion de se réjouir.
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l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr Photos privées