jeudi 6 février 2020

« Divine Matière »




Je me décide enfin à publier ce que j’ai écrit au moment des fêtes sans trouver le temps ou le goût de le partager. Il y a sûrement autant de peur d’être jugée que de manque de temps puisque c’est tous les deux jours à peu près que je dois faire face à des vagues émotionnelles intenses et donc que je suis amenée à me centrer. Et comme l'apprentissage de cet accueil demande de la pratique, ça reste d'actualité.
Habituellement, j’écris et publie le même jour, dans un même élan mais, en me relisant, quelques jours après avoir écris, j’ai trouvé que j’enfonçais des portes ouvertes ou que je me répétais encore et encore. Mais peu importe les éventuels critiques puisque l’envie se manifeste maintenant, je la suis.
Je découvre avec émerveillement l’intelligence du corps physique. Son intelligence est extraordinaire si on observe comment il peut maintenir la vie, harmoniser autant de dimensions, de systèmes, de cellules, d’organes, d’atomes, de flux, de rythmes, de neurones, d'intelligences, de ‘cerveaux’, de programmes, de stratégies, de modes de fonctionnements, de mouvements, d’énergies, sans même que nous en ayons conscience, sans même que nous le voulions. Et même lorsqu’on est suicidaire, lorsque le mental n’en peut plus, l’élan de vie continue de porter le corps physique. 

Il y a de quoi avoir le vertige face à cette intelligence qui orchestre l’ensemble et se rendre à l’évidence que le mieux que nous puissions faire, c’est d’apprendre à lui faire totalement confiance. C’est clair que le mental est un des amis de cette équipe au sol mais comme nous nous identifions à lui ou plutôt à ces pensées émanant des croyances, des conditionnements qui forment une personnalité finalement impersonnelle, on complique l’œuvre de ce corps capable de maintenir la vie en nous, de s’autoréguler.

Par ce constat, dans l’observation neutre de ce qui se vit en soi, il devient évident que l’accueil, l’abandon de la lutte, le silence et le calme, la détente, représentent un soutien favorable au bien-être de l’ensemble des corps. 
Si je les distingue les uns des autres, c’est pour mieux connaitre chacune de leurs particularités, fonctions, mode de perception et langage. 
Et pour reconnaitre et pacifier les nombreuses voix internes souvent contradictoires. 

Parce qu’il est aussi évident qu’ils fonctionnent toujours en association et dans l’équilibre. Je me suis tellement attachée au mental au mépris du corps physique, privilégiant le monde des pensées, de l’idéal, de l'imaginaire, du raisonnement et de l’intuition que je suis passée à côté de cette réalité, de l’intelligence infinie du corps physique. 
Il faut dire que je n’avais pas d’autre alternative que de fuir ce corps tant la réalité quotidienne de l’enfance était insupportable et en ce sens, je ne me blâme pas. 
Non seulement je trouve cela logique mais je découvre aussi combien les stratégies de survie gérées par l’inconscient et par le corps physique, ont été nécessaires. 

Cette façon de vivre dans une bulle psychique, loin des émotions, des sensations trop intenses, m’a aussi permis de développer l’intuition, la connexion à la source, à l’âme et même si ça restait « aérien », j’ai appris à faire confiance à ces aspects invisibles de soi. J’ai appris à dialoguer intérieurement avec le mental, avec l’âme, à les interroger et à recevoir des réponses, à cultiver l’amour dans ces relations intérieures, à comprendre et surtout à rester en vie par le fait de cultiver la joie, même par la  recherche du plaisir et le goût permanent d’apprendre.

Cette nouvelle approche qui consiste à juste observer et à se placer en mode non jugement, permet de percevoir et recevoir avec plus d’acuité, de lucidité, de prendre conscience de la beauté du corps physique, de comprendre son langage et de se laisser guider par lui, dans le geste spontané guidé par le désir.

J’ai proposé au mental quelques thèmes à étudier, ces thèmes qui sont en fait la recherche et l’abandon des croyances et conditionnements qui ont tracé mon chemin de vie depuis l’enfance. Toujours dans l’observation neutre, le dialogue et la confiance puisque depuis cet ‘espace’ il n’y a pas d’ennemi, de peur à combattre, à nourrir. 
Je découvre donc à la fois les croyances qui étaient pour la plupart inconscientes mais qui déterminaient mes pensées, mes comportements et les mécanismes à l’œuvre. 
Par exemple, le fait de considérer le corps physique comme un poids, un fardeau étant donné qu’il était traité en objet, m’a amenée à décider plus ou moins consciemment que je ne vivrais pas pour manger, que je la devise « métro, boulot, dodo » ne serait pas la mienne. J’ai donc choisi de ne pas devenir fonctionnaire comme le suggérait fortement ma mère qui s’était émancipée grâce à ce job. J’ai préféré quitter l’école et apprendre à travers la vie elle-même. J’ai donc suivi mon cœur et choisi la musique pour subvenir à mes besoins, pour acheter la drogue qui me permettait de survivre. Je ne mangeais pratiquement pas mais buvait beaucoup d’eau et j’avais beaucoup d’énergie. 

Je n’avais pas fait le rapprochement à l’époque entre la quantité d’eau avalée et la quantité d’énergie mais avec ce que je vis et constate depuis un an, cela me semble évident. J’ai perdu près de 12 kilo depuis l’hiver dernier et au départ j’ai mis ça sur le fait d’’avoir recommencé à fumer de l’herbe à cette époque puisque je sentais une perte d’énergie chaque fois que je fumais un pétard. Perte d’énergie qui était ressentie par un refroidissement général et par la perte du désir. Je n’avais plus envie d’agir, plus d’élan spontané et je ne pouvais plus écrire puisqu’il m’était difficile de me concentrer. 




Je ne me suis pas critiquée pour avoir eu ce réflexe qui a été déclenchée par la proximité des jeunes sous mes fenêtres qui faisaient tourner les pétards. J’ai observé ce qui m’avait poussé à reprendre ce geste et ça m’a permis de lâcher quelques croyances, de sortir de certains conditionnements liés à l’âge, l’apparence, la peur de vieillir…Puis comme très souvent, c’est le genre de relations faussées qu’entraine tout commerce illégal qui a pesé dans la balance pour que je prenne la décision d’arrêter de fumer ce truc. 
Là encore, c’est venu comme une évidence et pas comme une obligation. 

La nuance peut sembler infime mais elle a son importance puisqu’au niveau vibratoire, ça n’est pas du tout la même chose. L’obligation est portée par la peur, le besoin de contrôle alors que la décision qui vient comme une évidence est portée par l’amour. 
Malgré le fait que j’aie arrêté d’utiliser ce produit, cette stratégie de fuite, je continuais de perdre du poids. J’ai donc pensé que ça venait logiquement de cette nouvelle façon d’aborder les émotions, les pensées, puisque cela modifie la chimie interne. Je n’ai pas cherché à valider cela et je me suis contentée de continuer d’observer sans donner corps à la peur et sans la nier non plus. 
Cela m’a permis de faire un genre de reset au niveau des croyances qui pour la plupart son véhiculées par la médecine, la science, elle-même financée par l’industrie pharmaceutique. 

Là encore, je n’ai pas cherché à rejeter la faute sur ce système, ni à trouver des preuves de la corruption généralisée puisque je suis de plus en plus consciente que tout vient de l’intérieur, tout  ce qui dérange fait écho à quelque chose en soi. Pas besoin non plus de se prendre la tête, juste suivre l’élan du moment et se laisser porter par la joie pour constater que le ‘hasard’ fait bien les choses puisqu’il amène sur des conférences, des articles qui vont confirmer ce que je pense. 
Et là encore, ce que je pense sur le moment est simplement une hypothèse à laquelle je ne m’accroche pas puisque je sais maintenant que les croyances sont des balises qui permettent de comprendre peu à peu, de prendre conscience de la réalité intérieure et extérieure. Et par la même occasion de voir, de savoir, que la dualité est aussi un outil de compréhension, un mode de fonctionnement du mental conditionné et non une vérité absolue. Avec l’expérience on se rend compte à l’évidence que rien n’est jamais ou tout blanc ou tout noir.

Je reviens à mon idée première dans ce texte de parler du corps physique et au désir de m’interroger sur la peur du manque puisque c’est cela qui m’empêche de lâcher les dépendances aux médicaments et à la clope. 
L’hypothèse étant émise, la vie m’amène à vivre des situations qui m’obligent à me centrer et à juste observer pour lâcher peu à peu la peur de la peur, ce qui m’a permis de comprendre que l’étiquette qu’on colle sur une sensation emprisonne l’énergie de l’émotion dans le mental, l’inconscient et cela continue d’activer les stratégies de survie élaborées sur ces croyances. 
La situation récurrente révèle potentiellement la peur bloquée qui sous-tend tout le mécanisme qui se met en place automatiquement. Dans l’accueil de l’émotion, la vision change, la façon d’aborder les choses par l’observation neutre s’installe, devient une habitude et la confiance en soi, en ses corps mental, émotionnel et physique grandit. 
La peur du manque se manifeste très souvent par la difficulté à avoir du bois pour me chauffer, même si j’ai les moyens financiers.

La vision négative à propos du corps physique envisagée comme un poids, une charge, a peu à peu changé par des prises de conscience évidentes. Évidentes lorsqu’elles apparaissent dans la détente des corps, l’unité intérieure mais qui nourrissent toutes sortes de stratégies, de réactions, de souffrances, sans qu’on s’en rende compte. 

L’idée que le corps se charge de lui-même m’est donc apparue comme une vérité indéniable. En effet, il s’active pour obtenir le confort qui lui est nécessaire mais j’étais tellement identifiée au mental que je ne voyais même pas cette évidence. Comme la personne qui devait me livrer du bois m’a oubliée, j’ai trouvé quelqu’un d’autre pour le faire mais là encore, c’est loin d’être fluide. J’ai beau le prévenir à l’avance que je vais en manquer, il ne vient pas. J’ai donc cogité, crié ma colère face à l’âme, même face à la conscience neutre que j’accusais d’être distante, voire perchée dans son monde glacial…très bonne chose puisque cela m’a permis de vider la charge énergétique via les émotions exprimées librement.

C’est souvent là qu’on bloque le processus de libération parce qu’on se sent coupable, on s’en veut d’être injuste quand on réalise combien ces accusations sont infondées. C’est aussi l’occasion de mieux percevoir comment le rôle de la victime s’exprime par l’accusation, le jugement et de prendre conscience à nouveau de l’origine de ces visions troublées : le blocage ou déni de la peur qui en est toujours le déclencheur. 
Un système qui tourne en boucle et l’image du serpent qui se mord la queue est assez juste. 
J’ai donc laissé parler les voix de la victime et libéré la colère puis la tristesse qui apparait toujours en dernier et témoigne d’une sorte de lâcher prise, de fin de lutte interne. 
La peur est à l’origine de ces stratégies et croyances parce qu’on n’y fait pas face, parce que toutes ces stratégies ne visent qu’à éloigner la sensation intense et douloureuse. 
Ensuite, la colère qui peut s’exprimer, montre qu’on déloque un peu l’énergie et la tristesse s’en suit naturellement. A ce moment là les corps s’équilibrent naturellement par la détente que procurent les larmes. 
Puis c’est ensuite qu’on va trouver des solutions inspirées ou qu’on va pouvoir agir en confiance. On n’est pas encore conscient que les corps nous guident ensemble ou que cet élan émane de l’unité intérieure mais on peut au moins avancer en confiance. 




Si j’avais suivi l’idée du mental sans tenir compte de la peur, j’aurais téléphoné à une entreprise qui vend du bois pour savoir s’ils étaient ouverts pendant les fêtes mais je n’arrivais même pas à passer ce coup de fil. La peur qu’on me dise que c’était fermé me paralysait. J’ai encore piqué une colère jusqu’à vivre ce cycle colère, tristesse=abandon et solution inspirée. 
Au début, la colère s’exprime envers l’extérieur puis peu à peu on revient vers l’intérieur et c’est l’âme qui trinque. Là encore, il faut vivre plusieurs fois le même processus pour en comprendre le cycle et pour oser faire confiance, pour oser faire confiance à l’envie, l’idée qui vient. 
Il s’agissait d’aller ramasser du bois mort à quelques mètres d’ici. J’ai donc suivi cet élan/idée sans trop savoir où ça me mènerait. Je n’ai pas prêté attention aux pensées du style « qu’est-ce que tu vas trouver, du petit bois qui ne chauffe que 5 minutes… » 
Arrivée sur le chemin près du chêne que j’aime bien, je me suis souvenue combien j’avais aimé dormir en pleine nature, comment je m’y sentais en parfaite sécurité et l’idée d’être dans un nid, l’idée que la nature dont est issu le corps physique, la matière, prends soin d’elle-même est venue spontanément invalidant les autres pensées comme « ça n’est pas normal de devoir en baver pour avoir du confort, c’est dur de subvenir aux besoins du corps…les animaux ne se soucient de rien et sont pourtant nourris… » 
J’en étais même arrivée, dans cette mauvaise foi, à jalouser le chat. 

Plus c’est gros, plus on peut voir facilement comment la victime voit la vie, comment ce raisonnement est faussé. Mais là non plus, pas question de mépriser ce personnage parce qu’il est précieux puisqu’il amène à s’interroger, à se tourner vers l’intérieur et à comprendre des lois fondamentales, à trouver les ressources en soi…

Sur le moment, les souvenirs heureux du contact avec la nature ont été perçus comme de simples souvenirs mais en fait ils montraient l’évolution autant de la pensée, de la vision et donc de la vibration plus harmonieuse. 
Arrivée sous quelques arbres, j’ai été frappée de voir tous le bois qui se trouvait là juste sous quelques feuilles mortes. Encore une belle leçon de la vie, de la nature ! Une leçon de choses ou philosophique qui pourrait s’exprimer ainsi : « on cherche très loin ce qui est juste sous nos yeux ou à portée de main », ou encore «  la peur, l’identification à la victime fausse notre vision et nous aveugle au point de ne pas voir l’évidence, la vie, le corps, la nature prennent soin d’eux-mêmes, la vie est simple, facile »…

Non seulement j’ai trouvé du bois en pagaille mais en plus, cerise sur le gâteau, il chauffe vite et bien. Même si je dois en mettre régulièrement et vieller à le faire au bon moment. Même cela, c’est aussi un enseignement direct qui me rappelle que la vie est facile, que si j’aie confiance en la guidance intérieure, celle de l’élan porté par le désir, je ne manque de rien. 
Ce qui veut dire aussi que l’idée du manque est fausse, que cette croyance n’a plus de raison d’être. D’ici à ce que cette réalité s’imprime jusque dans l’inconscient, il faudra sûrement revivre ce processus plusieurs fois mais qu’importe puisqu’à chaque fois, tout est plus aisé, fluide. 
Et ce qui compte en tous cas pour moi, c’est de devenir totalement autonome. 
Ce qui implique de connaitre ses partenaires de vie et d’apprendre à leur faire confiance, à les aimer. Ce qui demande aussi de se réunir régulièrement afin de développer cet amour par la compréhension mutuelle. Parce qu’au bout de cela se trouve, la liberté, l’autonomie dans tous les domaines, la capacité à créer sa vie selon ses valeurs, en conscience, la légèreté, la facilité, la simplicité et donc la joie d’être. 

Je suis allée sur facebook où j’ai trouvé ce texte posté par Magali et bien entendu, la résonance est telle que j’ai envie de conclure ainsi.




« 2020, l'année du corps » Magali
2019 était une année d'accueil. Même si elle vous a paru difficile, douloureuse, elle vous a ramenés vers vous irrésistiblement. Vous avez pris conscience que vous déteniez un pouvoir précieux, celui de déterminer qui vous êtes et qui vous voulez être. 
Pour cela, vos schémas limitants vous ont été présentés et continueront à l'être. 
Les jours passent et l'énergie s'accroît. Vous souhaitez l'Abondance ? Vous l'avez !

2020 sera la continuité, comme toutes les années précédentes. Il n'y aura jamais d'arrêt de votre croissance. Vous avez ouvert vos bras au retour de votre Être, maintenant laissez infuser ce breuvage savoureux qui est votre essence et suivez son mouvement dans votre corps. 
Car 2020 est l'année de votre redécouverte corporelle. Là, vous y trouverez votre trône, la satiété et les promesses d'Amour.
Vous serez en apprentissage du langage de votre corps et abandonnerez nombre d'illusions de contrôle. Et vous commencerez à entendre la musique de votre Géométrie sacrée. Votre corps est votre instrument, votre chef d'orchestre, votre partition et votre Mozart, le Créateur et le Créé.

Certains auront envie de pratiquer une activité sportive, de poser leur attention sur leur alimentation. D'autres plongeront dans l'univers de leurs cellules ou manifesteront des symptômes disgracieux d'éveil, un appel à la bienveillance. 
Vous avez tous choisi d'avancer vers le meilleur de vous-mêmes, quitte à être mis en présence de ce que vous ne pouviez pas avant. 
Mais surtout, vous avez tous choisi de vous aimer davantage, encore et encore. Parce que la 5ème dimension n'est pas au-delà mais bien à l'intérieur de la 3ème, celle de notre instant présent »
Magali: https://www.magalimagdara.fr/




Honnêtement, et comme toujours, je prends en ces messages ce qui fait écho en moi et laisse de côté ce qui ne m’intéresse pas. C’est clair que l’idée d’ascension collective n’a plus trop d’intérêt pour moi disons que je suis davantage intériorisée et apprend via l’effet miroir à reconnaitre la connexion qui existe entre l’individu et le collectif mais l’idée de changer le monde, de le voir s’élever…n’est plus mon propos. De toute façon tout commence et se résout en soi alors plus on incarne la paix, plus on la vibre et plus elle peut influencer l’extérieur en ce sens. 
Le personnage de sauveur attaché immanquablement à celui de victime et de bourreau, est perçu comme tel et accueilli tout comme celui de la victime et du bourreau. Ils ont aussi leur rôle à jouer au niveau énergétique et par leur caractère révélateur tant des valeurs qui me sont propres que des mécanismes internes de fuite, de déni, d’évitement des sensations par la projection de son mal-être sur l’extérieur. 
Rien en nous n’est ‘mauvais’ ou même ‘bon’, chaque aspect à son rôle à tenir et participe à l’élévation de l’ensemble.

Merci de laisser les noms des auteurs, si vous souhaitez diffuser cet article dans son intégralité et de mentionner aussi ce blog (http://lydiouze.blogspot.fr )