La
vision humaine habituelle se limite aux pensées, aux concepts issus des
croyances et conditionnements. On voit généralement le doigt du sage plutôt que
la lune qu’il nous indique. Il en va de même au niveau de notre façon de
concevoir le pouvoir qu’on limite à la possibilité d’acheter des produits, des
biens ou encore à contrôler, dominer. Cette façon de considérer les choses vient du fait qu’on ignore qui nous
sommes réellement et quelles sont les lois universelles de la création.
On
a longtemps cru et on continue généralement de croire que le divin est comme
une sorte de géant extraterrestre au-dessus de la masse, de la matière, un
super héros, sauveur, rédempteur, qui est aussi vengeur, qui punit les méchants…
Bien
que ça semble être une vision enfantine de la réalité, elle est pourtant très commune
et les milieux dits spirituels n’échappent pas à cette vision duelle et
hiérarchique des choses. La vision du divin plus proche de l’humain sous forme
de lumière, d’énergies et de vibration reste encore soumise à cette hiérarchisation,
sélection, division.
Notre imagination répond à nos manques, nos peurs
refoulées et nos besoins non nourris. Notre façon de concevoir le monde est
directement liée à notre positionnement intérieur, et ce qui est fascinant, c’est
de constater combien celle-ci change selon la partie du cerveau qui est sollicitée.
Selon qu’on s’identifie aux pensées automatiques et binaires du mental
conditionné ou qu’on se positionne du point de vue de l’observateur neutre, non
seulement la vision est totalement différente mais notre état d’être est aussi diamétralement
opposé.
Au lieu de voir ici un formidable potentiel, on a plutôt tendance à
passer à côté parce qu’on a associé le divin, le pouvoir, a quelque chose d’extraordinaire
à quelque chose qui est proche du super héros aux multiples pouvoirs.
Finalement là encore, c’est la projection de nos fantasmes, une réaction à nos
peurs, nos doutes et nos questions existentielles face à la mort et aux
apparentes limites de la matière.
Je parle de mental conditionné mais à vrai
dire, il est plutôt un simple récepteur qui capte de l’info provenant des
différentes dimensions de l’être. Lorsqu’on
est en mode survie, automatique, c’est le tronc cérébral qui s’active et
le mental émet des pensées en conséquence, celles qui nourrissent les rôles de
victime de bourreau et de sauveur.
Lorsqu’on est dans la joie ou en paix à l’intérieur,
notre vision s’élargit et tout parait plus fluide, simple, logique. D’ailleurs,
dans ces moments, on ne se pose pas de questions, on est tout simplement.
Si on
s’observe, on verra que les questions apparaissent lorsqu’une émotion surgit.
Une émotion perçue comme négative parce qu’évidemment celles qu’on a catalogué
comme positives n’amènent pas de questions. Et face à ce constat, on a tendance
à incriminer le mental, à lui reprocher d’être ce récepteur, cet outil qui
capte tout et son contraire.
Et c’est logique puisque ça fonction est de
recevoir et transmettre de l’info émanant de toutes les dimensions qui nous constituent.
Ce qui veut dire qu’il peut autant capter les pensées les plus sombres que les
plus lumineuses, qu’il peut être la voix de l’enfance en soi, celle de la peur,
celle de la sagesse, celle des stratégies d’évitement de la peur, celle de la
peur, de l’amour.
Au lieu d’y voir un énorme potentiel, on lui reproche de
capter davantage des pensées sombres que lumineuses, on l’accuse de semer la
confusion alors qu’il suffit de prendre conscience que le seul fait de pouvoir
l’entendre dit tout de ce que nous sommes.
A la fois ce qui pense et ce qui
entend la pensée, ce qui est éphémère et mobile et ce qui est éternel et
immobile.
Comme ces différentes dimensions se jouent en nous, on a souvent la
désagréable sensation d’être balloté d’un extrême à l’autre. Là encore, on a
tellement fantasmé sur le divin depuis des millénaires qu’on s’attend à quelque
chose d’extraordinaire sans se rendre compte que ce qui l’est, c’est de pouvoir
vivre toutes ces dimensions et états d’être dans un corps physique, ici et
maintenant.
On a minimisé l’aspect physique, sensoriel et matériel de l’être
alors qu’il est divinement intelligent, inspiré et puissant. En apprenant à
observer sans juger, on va constater toute l’intelligence de ce corps, toutes
les intelligences et potentiels qui l’animent, toute la beauté de cette créature
complexe, de ce véhicule terrestre et céleste à la fois.
On
a cru qu’il fallait souffrir pour gagner sa vie, que la vie était dure, qu’il
fallait mériter l’amour, sans se rendre compte que le corps physique est
directement relié à la terre, qu’en apprenant à lui faire confiance on va
constater qu’il prend soin de lui-même avec enthousiasme pour peu qu’on ose
suivre l’élan du moment, l’intuition.
Idem pour l’intuition qu’on pense du
domaine purement éthérique alors qu’elle passe autant par l’instinct, les sens,
le mental que par l’âme.
Plus
ça va plus je me dis que l’âme est le mouvement de la conscience et je le
constate puisque l’inspiration qui se manifeste dans l’élan spontané porté par
le désir, entraine les corps dans la souplesse et la fluidité, dans la
cohérence, l’équilibre.
Si
on apprend à accueillir les émotions telles que la peur, la colère et la
tristesse, on va constater la force qui en émane. Non seulement cela nous
permet d’élever notre vision, notre vibration mais ça nous donne la force d’agir
selon nos propres convictions, valeurs sans être freiné par les croyances invalidantes,
la peur d’être jugé, rejeté.
Ce qui ne veut pas dire qu’on n’aura plus ce genre
de pensées mais on saura s’en détacher et ainsi éviter d’être entrainé dans la
spirale du déni, du rejet de soi.
Les évènements collectifs apparaissent de
plus en plus comme la projection de la somme des peurs individuelles. C’est
aussi récurrent au niveau collectif qu’individuel et comme nous sommes
interconnectés à bien des niveaux par simple effet de résonance et de par notre
nature multidimensionnelle, vibratoire, cela s’amplifie naturellement.
Là
encore tant qu’on reste identifié aux pensées issues de la peur de ne pas être
aimé, d’être rejeté, on va voir les choses en victime. Apprendre à se détacher
des pensées, à être à l’écoute des corps physique, mental et émotionnel, nous
ramène à la confiance, à l’unité, à la tendresse.
On pense que c’est compliqué
de se libérer des programmes ancestraux et on oublie que la lumière ou
conscience neutre a pour effet de nous montrer ce qui est, de façon fidèle pour amener le détachement.
Apprendre à observer objectivement révèle les mécanismes inconscients et par le
seul fait de s’en détacher chaque fois qu’ils sont activés, on s’en libère. En
ne leur donnant plus d’énergie par le détachement, peu à peu on acquiert la
maitrise et d’autres modes de fonctionnements se mettent en place.
La maitrise du
mental dont le pouvoir réside dans la force de focalisation ne consiste pas à
nier les pensées émanant des croyances et conditionnements mais juste à les
reconnaitre, ou à en prendre conscience sans y ajouter foi, sans lutter contre
elles.
Et c’est la même chose avec les émotions, on apprend à s’en détacher
simplement en les reconnaissant sans leur donner du crédit. Et là encore c’est
simple, juste constater et laisser passer suffit à ramener l’équilibre
intérieur.
J’ai
été confrontée aux croyances de l’enfance par le contact régulier avec ma mère.
Je suis passée par tous les états puisque pour prendre conscience de ces
stratégies émanant des croyances, tant celles de la fuite, du déni, face aux
émotions dites négatives, il faut pouvoir les vivre dans la chair.
Pour libérer
la colère ou pour s’en détacher, il faut qu’elle puisse s’exprimer de façon
spontanée afin de ne pas être coincée dans le mental. Le mental a été
conditionné pour contrôler les émotions indésirables, celles que les religions,
les sociétés dites civilisées ont jugé comme indignes, animales, mauvaises. Ce
qui n’est pas totalement faux non plus puisque la colère dirigée sur quelqu’un
peut détruire et les guerres en sont le résultat mais si on considère les
émotions comme de l’énergie on va constater qu’il est inutile et même
destructeur de penser qu’on va pouvoir les contrôler indéfiniment.
Le corps
physique par les symptômes et maladies nous montre comment cette approche est
néfaste pour lui, comment le stress, le fait d’être en mode survie est
destructeur.
Plus
on est conscient de la capacité des corps à être en harmonie naturellement et
plus on peut suivre l’élan spontané, vivre au jour le jour sans craindre pour l’avenir.
Et ça n’est pas rien puisque nos sociétés sont basées sur le déni des
blessures, sur les stratégies de survie sensées palier les peurs, les manques
et nourrir les besoins.
Quand on cesse de lutter contre le mental, contre les
émotions, on cultive la paix en soi et la capacité à prendre du recul sur ce
qui advient.
Les infos qui se nourrissent des peurs, des colères, du sentiment
d’injustice, qui en vivent et qui pour cela les cultivent, font leur job en
reflétant les tendances générales. Même si les élites manipulent les médias,
tiennent des agendas qui veulent limiter les libertés individuelles, agissent
en mafia…elles ne font que catalyser et exprimer les comportements individuels.
On se plaint des gens qui sont au pouvoir mais ils agissent exactement comme
chacun vit intérieurement. Dans le déni des souffrances et blessures d’enfance,
dans les jeux de rôle, l’identification au mental qui juge, critique et veut
dominer le corps physique et émotionnel.
On s’offusque de la répression
policière mais là encore c’est le reflet de ce qui se passe en soi lorsqu’on
tente de bâillonner l’enfant en souffrance ou la victime intérieure à coups de
cachets, de drogues ou par le fait de nier ces aspects internes.
Ils ne sont
pas là pour nous nuire mais juste pour nous permettre de voir ce que nous
sommes, de pouvoir constater les stratégies qui se mettent en place pour nier
ce qui est douloureux.
Les voir pour s’en détacher par la compréhension parce
qu’on réalise que ce sont des programmes ancestraux, des pensées, des croyances
véhiculées de générations en générations.
Et de plus, on constate que ce sont
des pensées qui expriment les fonctions cérébrales, corporelles. Derrière ces
mécanismes il y a aussi l’expression du haut potentiel des corps mental et
émotionnel qui s’associent pour créer la réalité ; autant par le fait d’influencer
la vision du monde à l’échelle individuelle et collective mais aussi parce que
cela crée une réalité dans la matière.
Les lois universelles nous sont
démontrées en même temps que notre potentiel créateur immense. Mais pour en
devenir conscient, il faut pouvoir se détacher des rôles et ainsi élargir sa
vision. Il n’y a rien d’autre à faire que d’apprendre à voir vraiment sans
occulter quoi que ce soit.
Accepter
ce qui est n’est pas un processus de renoncement ou une forme de fatalisme c’est
juste d’apprendre à reconnaitre ce qui se vit en soi, à ne plus nier ou rejeter
ce que nous sommes, ce qui nous traverse, ce que nous croyons être.
Dans cette
observation on ne s’attache à rien mais on ne rejette rien non plus, on cesse
simplement de classer, juger.
Il ne s’agit pas non plus de cautionner les injustices
à l’extérieur mais là encore de juste observer sans nier les réactions internes
et sans non plus les nourrir.
Par ce processus on comprend autant l’effet
miroir, que la force de la faculté de projection psycho-émotionnelle,
vibratoire, ce qui nous relie aux autres par à la fois l’inconscient et la
conscience.
Et par-dessus tout on apprend à revenir à la seule responsabilité
qui incombe à chacun d’amener la lumière et l’amour en son propre univers. D'y
porter la conscience et de ramener le mouvement en soi.
On prend aussi
conscience de notre impacte sur l’ensemble mais on ne cherche plus ni à changer
le monde ni à se changer soi-même. On apprend à se dépouiller de tout ce qui ne
nourrit pas notre être, nos valeurs, notre conception de la vie. Pas en triant,
en hiérarchisant mais en se détachant des pensées invalidantes et en laissant
couler les émotions qui leurs sont associées.
J’avais
régulièrement du mal à trouver du bois pour me chauffer pour l’hiver et ce que
j’aie les moyens financiers ou non et ce problème récurent trouve finalement
une solution extrêmement simple.
Derrière ce problème s’exprimait la défiance vis-à-vis
du masculin, la peur d’être abusée, les schémas habituels de la victime mais bien
que j’en étais consciente, je ne trouvais pas la sortie. C’est en accueillant
les émotions puis en suivant l’inspiration du moment que les choses se sont
arrangées simplement. Je vais maintenant chercher du bois dans la forêt quotidiennement.
Avec le recul je vois que ça correspond exactement à mes besoins et ce à tous
les niveaux. Déjà, je prends confiance en la capacité du corps physique de
subvenir à ses propres besoins, ce qui nourrit ma vision de la vie qui offre
tout ce qui est nécessaire au moment opportun plutôt que l’idée qu’il faille
lutter, souffrir pour vivre.
Cela m’oblige à sortir tous les jours, à marcher,
à bouger et à constater en même temps la force qui émane de la cohérence
intérieure lorsqu’on suit l’impulsion portée par la joie.
Je m’étonne parfois de ne pas
me lasser de ces sorties quotidiennes mais au contraire d’y trouver à chaque
fois de la joie. Mais c'est simplement parce que la vibration qui me porte est celle de l'enfant curieux qui va à la recherche de trésors.
C’est aussi bénéfique vis-à-vis du changement que vit mon
corps physique. En effet, j’ai perdu 12 kilos depuis l’hiver dernier et cela a
suscité des peurs que j’aie accueillies au fur et à mesure. Derrière ces peurs
il y avait des croyances communes et ancestrales qui associent les rondeurs à
la féminité, la santé à la corpulence…et d’autres comme la beauté et la finesse
ou la maigreur correspondant aux canons actuels de la mode.
D’un côté comme de
l’autre, qu’on soit gros ou maigre, cela
correspond à des croyances, des conditionnements, des stratégies de survie
alors au lieu de rester dans le mental, je me suis laissée guider par le corps
physique.
Ce qui me permet de lui faire confiance, de continuer à accueillir ce
qui vient et de me laisser guider par l’élan enthousiaste.
Pour mon cas, la
maigreur était associée à la prise de drogues et comme cela inquiétais ma mère j’ai
pu voir et lâcher des croyances d’enfance, cultiver ainsi ma propre vision des
choses et me dégager peu à peu du besoin de reconnaissance de sa part.
Parce
que c’est clair que ce genre de croyances adoptées dans l’enfance restent
marquées à vie même si on en est conscient mais généralement, on croit qu’en les
rejetant on va s’en débarrasser. On les amplifie en essayant de lutter contre
elles parce qu’on leur donne de l’énergie, du crédit.
J’utilise de moins en
moins le terme d’enfant intérieur parce que ça me ramène encore au passé, à l’état
de victime or pour lâcher la mémoire traumatique rien de tel que de vivre au
présent. Là encore sans nier les pensées de la victime mais en les laissant s’exprimer
sans s’y attacher, peu à peu, on s’en détache. C’est toujours par l’accueil de
l’émotion associée aux pensées de victime qu’on se libère vraiment.
Tant qu’on
se borne à vouloir comprendre ou même à vivre des thérapies qui feront sortir
les émotions refoulées, on entretient le mal-être, le rôle de victime. La vie
se charge de nous présenter des émotions qu’on avait l’habitude de refouler et
c’est par l’accueil de celles-ci qu’on se libère à la fois du passé et qu’on permet
au corps émotionnel de s’équilibrer.
C’est par cet accueil qu’on apprend à
exprimer notre vraie nature, qu’on peut changer la vibration et donc sa vision,
sa réalité quotidienne.
Plus on est dans le mental et plus on nourrit ce qu’on
veut voir changer, plus on se limite et moins on peut cocréer en conscience. Plus
cela démontre aussi qu’on refoule ou qu’on nie l’émotion sous-jacente.
La musique reste pour
moi un formidable instrument de connaissance vibratoire, de reconnaissance de
ma propre vibration et de ce qui entre en cohérence avec elle. J’écoute
beaucoup de musique brésilienne en ce moment avec des moments de musique
classique. Là encore le fait que je m’ouvre sur de nouvelles musiques plutôt
que d’écouter celles que j’aimais avant ou écoutais régulièrement démontre ce
changement vibratoire, cette ouverture de conscience.
C’est venu naturellement
et je suis retombée sur un disque que j’avais entendu à l’adolescence et qui m’avait
marquée. Je suis épatée de constater combien la mémoire est puissante, comment
je me souviens des notes, des paroles ou des sons puisque je ne connais pas le
portugais.
Là encore, pas de hasard, ce qui vient maintenant à la mémoire reflète la seule
période de ma vie où j’étais bien dans ma peau, ouverte, portée par l’amour, la
joie, l’espérance. Cette période où je ne connaissais pas encore la dépendance
aux drogues, où j’aimais découvrir autant mes propres capacités que de nouveaux
visages.
J’ai vraiment la sensation de renaitre et le changement physique le
démontre. Même si je continue de fumer et d’être dépendante de médicaments, ma
vision change à ce sujet, c’est considéré comme une étape et plus comme un
problème. Puis là encore, si le geste est là, c’est qu’il a son sens. J’ai été
tentée de fumer de l’herbe à nouveau parce que les nouveaux locataires fumaient
sous mes fenêtres mais au lieu de rester bloquée sur l’idée que je régressais,
j’ai juste observé ce qui motivait le geste.
En reconnaissant et en me
détachant de ces croyances liées à la raison de consommer ce produit, la
détermination à ne plus l’utiliser est venue comme une évidence, sans effort,
sans lutte. J’ai eu l’occasion d’en refumer il y a peu mais plutôt que de
lutter, j’ai juste observé les effets objectivement. La prochaine fois qu’on
voudra m’en offrir, je pense que ce sera non. Je n’en suis pas certaine mais là
encore, j’ai pu constater la force du détachement, du lâcher prise, de l’objectivité
ou du fait de ne plus associer un geste à des croyances, de ne plus le charger
de négativité ou même de positivité.
Il m'apparait de plus en plus comme une évidence que toute libération passe par le détachement psycho-émotionnel ou par l'accueil et c'est en l'expérimentant quotidiennement qu'il s'installe, qu'il devient un automatisme. Enfin c'est ce lâcher prise et cette observation neutre qui deviennent une habitude et amènent à vivre plus en conscience, en confiance. En conscience dans le sens de lucidité et pas de prise de tête...
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« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr Photos privées