La
journée d’hier restera gravée dans ma mémoire un certain temps et surtout la
réunion spontanée que j’ai eue en soirée avec les aspects multiples de ce que
je suis.
Déjà
le coup de téléphone hebdomadaire avec ma mère où je m’amuse à l’appeler à 18h
tapante, a ramené mon attention vers l’intérieur, à l’écoute de mes réactions.
Et je me suis contentée d’offrir à la source toutes les pensées qui font encore
partie des rôles de victime, de bourreau et de sauveur. Tour à tour et selon
les circonstances, nous endossons chacun de ces rôles, ça c’est maintenant une
certitude, une évidence qui vient de l’observation neutre. Ces pensées qui entretiennent les relations d'interdépendance toxique se révèlent dans la transparence et l'ouverture.
Je n’ai pas cherché
à comprendre, à raisonner, je laisse venir les choses et je me réjouis quand j’observe
un schéma automatique parce que lorsque je l’ai vu et offert à l’amour lumière,
un apaisement, une détente, un sentiment de liberté et de puissance se
manifestent.
Ce n’est pas tout à fait un sentiment de victoire parce que la
dualité, le conflit ne sont plus les facteurs ‘de réussite’. Les forces en
action ici, c’est la ferme décision de réaliser l’unité, la paix. C’est plutôt
la sensation de sortir du brouillard et de retrouver l’innocence, la légèreté d’où
peut-être la sensation de flottement puisque je pénètre un monde totalement
nouveau. Un état d’être que je n’ai pas connu finalement puisque j’ai été
plongée dès l’enfance dans les schémas de pensées et les émotions lourdes, compliquées,
anxieuses et mélancoliques.
Mais maintenant que je considère les émotions et
les pensées comme des énergies qui veulent s’exprimer, qui portent un message,
qui m’invitent à me tourner vers l’amour, à brandir la lumière de la conscience dans
les ténèbres de la mémoire, des jeux de rôles, des schémas psychologiques
universels et automatiques, l’idée de fuir ou de lutter se dissout
naturellement et sans effort.
Quand le mental voit son intérêt, quand il fait confiance à la
source, observer avec neutralité lui donne une ampleur et une assurance sans
pareil. Ce détachement le rend plus humble et tolérant, il apprend.
Je
continue de découvrir des auteurs du XIXème et même du XXème toujours dans l’idée
de libérer les concepts duels par comparaison, en utilisant ma logique actuelle
mais aussi le cœur, la résonance.
C’est un bon moyen d’extérioriser des
émotions et donc de fluidifier les énergies tout en étant détaché puisque les récits ne me
concerne pas bien qu’ils soient universels et intemporels.
Les auteurs de ces siècles
comme d’ailleurs de tous temps, tentent de percer et de peindre les mystères de
la psychologie et des sentiments humains et en cela, c’est un outil de la
conscience.
Quand on écoute ou quand on lit ces récits avec le cœur, en laissant
l’émotionnel libre de réagir, en observant les pensées qui émergent dans le
jugement, on apprend à reconnaitre le langage du cœur, sa façon de capter l’info
et comment cela vibre au niveau énergétique en soi.
C’est trop subtil à décrire
puisque ce sont des sensations mais par le fait de reconnaitre et lâcher les
pensées de jugement, on accède à la conscience du cœur, à sa vision, sa
compréhension.
Cet ouvrage m’a particulièrement touchée puisqu’un homme donne
la parole à une enfant de huit ou neuf ans, à une époque où l’enfant était
encore considéré comme un objet, une bouche à nourrir, des bras qui devaient
gagner leur pain. Et cet enfant, par son innocence, sa sincérité, éveille le cœur
d’un homme meurtri par la trahison, le deuil, aveuglé par la jalousie.
Je vous
transmets le lien et vous invite à écouter les réactions intérieures, à ne pas
retenir les larmes qui vont nécessairement couler.
« Simone »
Paul Bourget lu par René Depasse sur http://litteratureaudio.com
C’est
le troisième récit de cet auteur que j’écoute et qui me plait beaucoup parce qu’il
ne juge pas ses personnages, il se contente de relater des faits et quand il
donne son point de vue, c’est juste pour prévenir le lecteur, pour se préserver
d’éventuelles critiques, réactions, puisqu’à cette époque, la morale stricte
était des plus sévères, l’opinion publique pesait lourdement sur les individus.
Et il s’adresse aussi au lecteur pour que celui-ci s’interroge et ne juge ni l’auteur
ni les personnages mais qu’il s’ouvre, qu’il ouvre son esprit et son cœur.
Ces
‘séances’ d’observation neutre de ce qui
s’est manifesté dans la journée m’ont amenée spontanément à parler à mes corps
lorsque j’étais au lit. Ce sont des moments précieux où je peux sentir la paix et la reliance amoureuse dans cette communion entre tous les aspects de l'être.
Mes
jeunes voisins me font décidément travailler en profondeur et c’est tout à fait
naturel puisqu’ils s’éveillent à la vie, se cherchent et veulent s’affirmer.
C’est
encore en sortant la chienne après minuit que je les ai entendus discuter assez
fort.
Je ne percevais pas le sens des mots mais le ton et les énergies
violentes.
Peu à peu, j’ai laissé monter les pensées émotions que cette scène
éveillait, la colère envers le propriétaire qui ne se soucie pas des locataires
qu’il choisit, puis derrière cela la peur d’être agressée parce qu’une femme
seule et une proie facile…Bref toutes ces pensées qui sont automatiques en
présence de la peur et qui représentent autant de stratégies d’évitement de
celle-ci.
La peur à l’origine de la colère, des préjugés, de l’agressivité
et à ce stade de ma réflexion, la boucle était bouclée. Parce que je me suis
retrouvée à la place de ces jeunes qui ont besoin de s’affirmer et qui le font
selon les schémas ancestraux, selon l’ego protecteur et nécessairement
agressif.
Celui
qui joue apparemment le rôle du bourreau obéit tout comme la victime à la peur
et aux stratégies qui visent à la contourner mais qui ne font que l’amplifier,
lui donner du poids. Ainsi, mes préjugés et leur agressivité ont la même
origine.
Je
me suis contentée de ne pas repousser toutes ces pensées ni les émotions qui
les accompagnaient et ma conscience s’est éclairée offrant en quelques fractions
de secondes une vision toute autre des faits.
J’ai essayé maladroitement de
donner le point de vue du cœur, sa vision et les pensées intuitives qui ont
émergées depuis la paix intérieure mais les mots sont réducteurs et ne peuvent
pas exprimer la sensation d’évidence, de clarté, le langage spécifique du cœur qui
s’accompagne de la vibration de la source, qui sont portés par elle ce qui a
pour effet de rendre les pensées à peine audible.
Peu à peu, le sens, les mots
passent au second plan ou ne sont plus qu’une infime partie de la vision.
Vision qui cependant est claire, évidente.
J’ai
parlé à mes corps en les remerciant de nourrir ce désir de changement profond,
chacun à sa façon. Le mental et son zèle à proclamer chaque jour la vision du cœur
et à partager cela sur ce blog. L’émotionnel qui se lâche et offre une vision
nouvelle de son rôle dans l’équipe que nous formons. Le cœur qui continue
inlassablement de battre nourrissant le désir de vivre, de réaliser la paix, l’amour
sans conditions, jusque dans la chair, dans la matière, d’amener cette
vibration de lumière et d’harmonie entre tous les corps, en chaque cellule. L’enfant
en moi d’amener son innocence, sa légèreté, sa capacité à sentir sans juger, sa
vulnérabilité qui me donne l’occasion d’activer la force intérieure. De le
protéger par la conscience neutre, l’écoute et l’accueil de ce qu’il tient à me
communiquer.
Cette voix si longtemps étouffée qui continuait pourtant à crier
cherchant à attirer l’attention du personnage. Et maintenant que je l’écoute,
je la chéris parce que c’est la voix de l’authenticité, de l’amour pur, de l’âme,
du cœur. Dans toute sa naïveté et sa joie d’être. Celle de l’ado se fait aussi
entendre, la voix de la passion, de la révolte.
Ce sont de précieuses énergies
et ces aspects internes sont essentiels, sans eux, je ne serais par complète. J’ai
d’ailleurs eu une vision éclair, celle des entités que forment les jugements,
les préjugés comme si j’étais face à ces personnages qui existent en chair et
en os dans le monde et qui font aussi partie de mon propre monde sous la forme
d’énergies, de pensées et d’émotions assorties.
Lutter contre elles c’est leur
donner corps mais quand on les regarde avec les yeux du cœur, en ne cherchant
pas à les juger, à les rejeter, c’est comme si elles se vidaient, s’allégeaient
et venaient intégrer l’enveloppe charnelle, donnant une consistance lumineuse à
ce que je suis, comme si elles complétaient l’être.
Pas évident de traduire ce
qui a été une image très brève. En tous cas, la sensation de paix et de
complétude, la joie d’être, m’ont bercée avant de m’endormir et c’était très
agréable, profond, indescriptible.
Je
commence à pouvoir distinguer les énergies en moi et celles qui viennent de l’extérieur.
Mais là encore, la séparation ou les limites ne se posent plus en étant sur la
défensive, en luttant. Quand je sens que ça remue en moi, j’accueille et je me
contente d’observer le mouvement de l’énergie, les masses environnantes qui s’éloignent.
Là encore, c’est impossible à décrire. Et la seule chose à retenir c’est que
tout commence et se résout à l’intérieur.
Cette difficulté à décrire, à
traduire le langage du cœur amène des critiques, des reproches envers le mental
que j’accuse d’être lent à comprendre et à retranscrire.
Cela aussi est offert
à la source, enfin reconnu et lâché.
Comment reprocher à cet aspect de l’être
qui est en plein bouleversement, qui change sa perspective et qui doit intégrer des données contraires à ce qu’il
a toujours cru, d’avoir du mal à s’y retrouver ?
C’est
déjà beau qu’il ait admis l’importance d’abandonner la lutte, de lâcher prise,
de cesser de bloquer les émotions et avec quel zèle, quel acharnement !
Je
distingue le mental de la conscience mais en fait c’est une erreur, il y a la
conscience qui est plus ou moins voilée par les jugements, les systèmes de
pensée.
Ce sont ces schémas de pensées qui empêchent d’entendre clairement la
voix du cœur mais quand on abandonne le jugement, elle devient plus perceptible.
Ce qui est troublant c’est que le cœur s’exprime au-delà, avant les mots, la
parole.
On parle de vibration parce que
c’est un ensemble de sensation, d’énergie, l’expression simultanée de tous les
corps réunis.
Je
continue à demander à la source de purifier mon aura, le canal central où l’énergie
du ciel et de la terre se rencontre. L’énergie de vie, l’énergie du désir, l’énergie
de manifestation, remontant de la terre et l’énergie émanant du ciel, la même
mais dans des fréquences plus spirituelles.
Là encore, je n’ai pas les mots
bien que les images parviennent sur l’écran du mental. Mais c’est tellement éphémère
que c’est indicible. Je pense que cela se fera de plus en plus net et que le
mental pourra l’interpréter quand les anciens réflexes seront annihilés.
Parce
que c’est une évidence quand on ne croit plus aux jugements, quand ça n’est
plus la référence, ce genre de pensées diminuent considérablement puisqu’elles
ne font plus sens pour le mental.
J’ai
repensé au miracle de guérison survenu en 1996 lorsque j’ai cru en Christ. En
fait j’ai juste dit « oui » à l’amour. Ma conscience a lâché la
colère envers mon enfance et l’attitude dédaigneuse face à tout ce qui touchait
de près ou de loin à l’amour. Je ne voyais que l’hypocrisie, l’affectation à
paraitre bienveillant des gens qui se disaient charitables, la stupidité des
relations amoureuses qui rendent aveugle et gnangnan. Je méprisais l’amour
parce que je n’en avais pas eu ma part mais quand j’ai entendu les paroles du
Christ, mon cœur s’est ouvert, attendri et les miracles se sont manifestés
naturellement.
La formule est très simple : dire Oui à l’amour. Mais pas l’amour
humain ou du moins ces formes d’expression soit passionnée, exclusive,
possessive, non, l’amour pur, sans conditions, impersonnel, celui qui émane de
l’intérieur.
Celui que l’enfant en soi sait exprimer et qui se déverse
lorsqu’on le prend en considération.
C’est difficile là encore d’expliquer
comment cette communion se réalise, le genre de dialogue qu’il peut y avoir
entre la conscience de l’enfant et celle de l’adulte parce que c’est très
personnel. C’est une relation unique qui se vit à l’intérieur et qui révèle
dans l’instant les pensées/émotions de l’enfant.
La communion se créé lorsque l’adulte
ou le moi actuel se tait, écoute, observe.
L’enfant exprime les pensées
innocentes, les sensations vraies du moment.
La conscience de l’adulte fait le
tri, laissant de côté les jugements qui ne sont pas la voix de l’enfant mais
des mécanismes automatiques, des pensées issues de l’inconscient collectif.
En
ce sens abandonner le jugement, c’est se libérer des égrégores, de l’inconscient
collectif, c’est ouvrir sa conscience, devenir UN dans cette communion
intérieur où la voix, la vibration du cœur devient l’unique référence, appui,
soutien.
Un cœur dont l’ouverture, l’amour et la lumière, accueillent tous les
aspects de l’être, les allégeant, les purifiant et les unifiant dans cette
communion.
C’est
vertigineux c'est le cas de le dire, ça tourne !
J’ai aussi remercié mon corps physique de montrer quelques
signes d’amélioration. Je ne m’attache plus aux symptômes et ne me focalise
plus non plus sur ce qui est fragile ou abîmé. J’ai remercié pour ces signes
qui me montrent comment mon taux vibratoire s’élève, comment la paix et l’harmonie
s’installe durablement, se stabilisent et comment cela se répercute jusque dans la matière.
L’énergie est en perpétuel mouvement et
je suppose que c’est en installant la paix tout au long de la journée que cette
vibration devient prépondérante. Je ne sais pas expliquer là encore ma vision…
Le choix de ce titre qui s'est présenté spontanément, est un clin d’œil au personnage en quête d'extraordinaire puisque le miracle ou l'extraordinaire, c'est dans les profondeurs qu'il se révèle, dans cette intimité, cette proximité, cette parfaite communion entre tous les aspects de l’Être. C'est cela le miracle, l'écoute et l'accueil de l'enfant/âme en soi, l'unité.
Si
vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure
et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain
divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr