28
05 Ce matin après une longue nuit de sommeil, je vois un peu plus clairement
les choses au sujet des égrégores et de cette sensation qu'en étant centré dans
la paix du cœur, ils se dissolvent ou au moins s'éloignent. Mais
en fait de dissolution, c'est plutôt autre chose puisque l'énergie qu'on
produit par les pensées et les émotions n'étant plus projetée vers l'extérieur,
elle est harmonisée en soi et utilisée pour créer, pour agir.
En
ce sens et à long terme, la "dimension des égrégores" du bien et du
mal, du conflit, de la lutte, est amenée à disparaitre et avec elle, la dualité
conflictuelle, la notion de séparation, l'illusion d'impuissance... puisque le
processus d'accueil, d'individualisation, le fait de prendre en charge ses
pensées émotions et donc ses énergies, amène à l'unité intérieure et rend à
l'individu son pouvoir de création, d'action, consciente et délibérée.
En
continuant de découvrir les œuvres littéraires du siècle dit des lumières, je
suis frappée de constater les points de vue de la conscience humaine dans sa façon de considérer les mondes subtils. Je n’ai pas reçu
d’éducation religieuse et je n’ai donc pas d’images ou d’idées préconçues au
sujet des anges, des démons, des mondes invisibles.
Pendant quelques temps,
j’étais frustrée de ne pas voir ce que d’autres voient mais à mesure que je
prends conscience de ce phénomène, du fait que ce que nous voyons est la
projection de notre mental, de notre inconscient, de nos émotions et que cela
est donc prédéfini, préfabriqué, je me dis que ma perception de ces mondes est
relativement juste puisque cela n’est pas le fruit d’un conditionnement. Enfin
c’est juste de mon point de vue.
Ce
que nous projetons est nécessairement déjà dans notre conscience, que cela ait
été mis par des images, ou via les circuits complexes de notre psyché ou
simplement par les croyances et conditionnements de la société, la famille.
D’une
part, la conscience humaine a beaucoup réfléchi au sujet des mondes invisibles,
créant ainsi des égrégores correspondant à ses fantasmes et de l’autre, par nos
gènes, par notre éducation, par nos croyances et nos espérances en un monde
meilleur non plus dans l’astral mais sur terre, nous nourrissons ces mondes
duels dans l’invisible. Nous projetons tour à tour notre mal-être et nos
espoirs, nos peurs et nos aspirations les plus élevées, nos désirs, nos
impulsions…
On
peut constater ce phénomène de projection lors des rêves où nous revivons la
journée de la vielle dans ce qu’elle nous a marqué ou selon les émotions
qui ont été vécues et non exprimées clairement ou librement. A chaque réveil
pour aller aux toilettes, j’entendais la voix de la lectrice de ces œuvres
écoutées la veille. Dans un sens, c’est parce que je ne suis pas encore assez
attentive à mes mondes intérieurs, à laisser les émotions s’exprimer librement
puisque le système de survie les classe et les refoule avant même que j’en
prenne conscience, que ces retours se produisent.
Je
tiens à préciser que je ne nie pas l’existence des mondes invisibles, des
anges, des archanges…et que la jalousie que le fait de ne pas les voir
entrainait, a été offerte librement à la source afin justement de faire la
lumière sur ces phénomènes en toute objectivité et transparence.
J’aime la
vérité même si je comprends qu’elle soit subjective. Ou disons que j’aime
appréhender les choses de façon franche et le plus objectivement ou sincèrement
possible. Je n’aime pas me faire des films et c’est peut-être parce que j’ai
été plongée dans la peur dès l’enfance, que j’aie beaucoup anticipé, brodé,
autour de la peur et souffert de ces projections dramatiques.
De plus à mon
sens, la créativité ne consiste pas à imaginer des choses extraordinaires mais
à faire avec ce qu’on est, ce qu’on a, ici et maintenant.
Je
me disais hier que le fait de m’être coupée de mes émotions toute ma vie m’a
privée de connaitre les mondes subtils mais là encore c’est une vision remplie
d’à priori et d’ignorance. En fait j'ai vécu dans ma tête, dans les sphères du mental, de l'esprit, toute ma vie sans vraiment jamais vouloir l'incarner.
Le
fait que je voie des couleurs en mouvement lorsque je suis en état de
relaxation profonde, correspond précisément à ma façon de concevoir les mondes
invisibles auxquels je n’attache aucune forme. C’est aussi pour cette raison
que les infos au sujet des rayons m’aient toujours parlé parce qu’ils sont en
résonance avec ma perception des mondes subtils. Je n’ai jamais personnifié la
source parce que ça me semble inapproprié et désuet, trop humain et limitant
pour être juste. Même les anges et la soi-disant hiérarchie céleste, ou pire
encore, l’armée céleste, ressemble trop à la conception humaine des choses.
Les
énergies de la source, l’essence de la conscience en mouvement, sont à mon sens
par nature masculin et féminin ou plus simplement complémentaires. Il y a deux
forces qui se stimulent dans le mouvement de la conscience, de la vie et le
mental humain interprète cela selon ses propres références.
Le désir et son
mouvement puis son accomplissement semblent gérer toute vie. On a réduit cela à
la sexualité, et conceptualisé l’ombre et la lumière, les forces contraires, à
l’image de ce que nous sommes, en les séparant en bien et mal, en masculin et
féminin, en homme et femme et bien que ce soit juste dans un sens ces
associations d’idées ont engendré des conflits à l’infini.
Se
libérer des conditionnements représente un chantier qui pourrait paraitre considérable
parce que tout est fait pour nous ramener à la lutte, au conflit, au combat
entre les forces contraires. C’est le point de vue du mental qui a besoin de
contrôler les choses et d’avoir une feuille de route pour pouvoir avancer mais
si on considère que tout mouvement interne est l’occasion de revenir au centre,
on va constater une fois de plus que ça n’est pas un processus intellectuel.
Que la seule chose à faire, à retenir, c’est de revenir à ce choix de lâcher
toute forme de résistance. De confier à la source toute pensée, toute émotion
qui nourrit la lutte ou de les laisser passer simplement.
Pouvoir confier toutes
les pensées humaines, celles qui naissent des conditionnements et croyances,
est un soutien extraordinaire et c’est cela qui nourrit la confiance et nous
permet de nous détacher de ces modes de pensée.
En
ce moment, c’est encore bien électrique et cela m’amène à sonder les
profondeurs, à aller rencontrer les peurs et croyances primaires. Dès le
réveil, j’étais plongée dans une profonde mélancolie et en même temps, le
souvenir d’un rêve plutôt agréable m’a aidé à prendre le recul nécessaire. Dans
ce rêve, j’étais en compagnie d’un homme et d’une femme amis, comme des parents
spirituels qui me faisaient visiter leur maison d’artiste.
Je fais le parallèle
avec l’âme et le soi qui sont la manifestation du masculin et du féminin ou des
parents spirituels, des guides, des tuteurs de l’enfant humain.
Puis cette
vaste demeure très spacieuse, à peine meublée pourrait être le corps physique
qui s’épure, qui libère de l’espace.
Le fait que je les ai perçus comme des
artistes est aussi l’expression du potentiel créatif et de ma personnalité
plutôt bohème. Un rêve n’a de sens que pour celui qui le fait mais si j’en
parle c’est parce que dans les moments où les énergies de la dualité émergent,
nous sommes soutenus et guidés par la source.
C’est
une révolution intérieure qui remue les eaux troubles et fait émerger les peurs
afin que leurs énergies soient harmonisées. Les considérer en tant qu’énergie
refoulées qui demandent juste à être libérées de toutes étiquettes et ramenées
à l’équilibre permet de s’en détacher et de lâcher les anciennes croyances.
Il
y a bien longtemps que je ne m’étais réveillée sans aucun désir et j’ai bien
l’impression que le fait que je puisse disposer de mon temps sans être
contrariée par la chaleur ce qui suppose que j’aie le choix, créé un malaise
interne. Comme j’agis toujours en m’adaptant aux circonstances, en utilisant la
dynamique des contraires, et donc en contournant les obstacles, le fait qu’il
n’y en ait pas me perturbe. De plus ne pouvant plus m’attacher aux croyances
quelles qu’elles soient, le mental est perdu.
Deepak
Chopra propose une nouvelle série de méditations sur 21 jours dont le thème est
« L’Énergie de l’Attraction – l’Art de Manifester le meilleur dans notre
vie. ». Je ne l’ai pas encore écoutée mais je note que c’est encore en
résonance avec ma pensée puisqu’il est question dans un premier temps de se
connecter au désir qui est le moteur de toute création.
Déjà
j’ai remarqué que c’est le dénominateur commun des gens qui vivent vieux et de
ce qui guérissent de maladies dites incurables. J’ai observé que des personnes
récemment décédées dans mon entourage n’avaient plus de désir. Je me demandais
comment on pouvait mourir à 60 ans et en
écoutant les romans du XIXème siècle, cela a encore été mis en évidence, le
désir est vital et quand on le perd, la vie n’est plus soutenue en soi. La
peur, le stress, la culpabilité sont des poisons mortels et le goût de vivre,
le désir, peuvent maintenir un individu en vie et en bonne santé jusqu’à un âge
avancé.
C’est
aussi ce constat qui m’a navré parce que je sens que ce désir en moi est
affaibli et que les médicaments me coupent du désir vital, de cette énergie. D'un autre côté, cette addiction permettait au désir de se manifester en faisant abstraction des pensées morbides. Du désir découlent l’espérance, la joie synonyme de santé, de vitalité. Je m’effraie
moins qu’avant de ces moments de tristesse profonde parce que je me dis que
tout ce qui a été refoulé doit sortir, et déjà je suis heureuse de constater
que c’est possible.
Pouvoir regarder cela en face, c’est le signe que
l’inconscient n’est plus le maitre et que le mental lâche le contrôle.
C’est
clair que nous agissons de façon automatique la plupart du temps mais en
revenant de temps en temps à la sensation d’être, tout simplement et en observant
comment on se sent, comment on se tient, on apprend à être plus présent et
conscient.
Je remarque combien je suis crispée et le seul fait de me détendre
quand j’en prends conscience me fait le plus grand bien. Je sens que c’est une
habitude à prendre pour justement ne plus être agit par des comportements
inconscients. Et en même temps pour lâcher la sensation d’être manipulée par
les pensées, les émotions. Simplement en revenant à l’observation silencieuse,
à la détente, je sens que l’énergie circule mieux, que la détente s’opère en
même temps au niveau du mental.
Le
stress et les crispations sont toujours liés à des pensées de peur, d'anticipation ou au fait
de cogiter, de ressasser. En revenant à la détente physique, les pensées qui
tournent en boucle n’ont plus de prise sur l’humeur générale.
J’ai aussi
remarqué que lorsque je focalise mon attention sur le cœur, sur un endroit
particulier du corps, la sensation se trouble ou amplifie.
Cela démontre la
force de la focalisation de la conscience, l’effet de la lumière.
Bon malgré le
ciel couvert et donc la possibilité d’être au jardin sans souffrir de la
chaleur, je n’ai toujours pas envie d’y aller. C’est l’occasion d’offrir à la
source tout ce qui émerge. Déjà, j’évite de nourrir le stress du mental en ne
lisant pas de messages spirituels qui parlent de la période actuelle. Depuis
quelques temps, les secousses énergétiques sont régulières mais dans un sens
c’est logique puisque tout est exacerbé. Le fait qu’il y ait un jeune président
au gouvernement me fait penser à l’époque Napoléonienne où le goût de la
conquête était poussé à l’extrême. Le désir de conquérir l’espace, de contrôler
la vie, de partir en guerre, de lutter, d’avoir de l’ambition, reviennent
régulièrement et le cycle de guerre puis de paix forcée par manque d’effectif
ou parce que tout est détruit puis de reconstruction se perpétue à l’infini. Ce besoin d'expansion est naturel mais c'est en soi qu'il est à vivre.
Plus
ça va et plus je me sens étrangère à ces désirs ambitieux, ces cycles chaotiques et
l’envie de m’en extraire ne me pousse plus au suicide mais nourrit le désir de
maintenir la paix à l’intérieur et de m’abandonner à la source. Je n’ai même
pas envie de forcer le désir d’être ou d’agir, de stimuler la joie. Je suis
juste l’élan de l’instant en sachant que le fait de cogiter est l’expression du
stress alors je laisse tout monter.
31
05 Encore un réveil dans la tristesse et l’absence de désir. Je me demande si
le fait de laisser la fenêtre ouverte pendant la nuit y est pour quelque chose
étant donné le déversement continu de chemtrails. Au lieu de cogiter là-dessus,
de me demander si c’est vrai ou non, si c’est de la paranoïa, quel est le but
de ces épandages…je reviens à l’intérieur et laisse couler les larmes.
Je n’ai
plus envie de lutter, de résister, de feindre, de susciter le désir. Et je me
demande si cela n’est pas la cause de ce mal-être profond, de cette sensation
que tout est vain.
J’ai
écouté la première méditation proposée par Deepak Chopra et cela me ramène à l’absence
de désir et ses conséquences. Puis à l'évidence que ça ne sert à rien de forcer les choses.
Je
m’appuie sur la confiance en la source et continue de lui confier tout ce qui
émerge, la peur de vieillir, de la dégénérescence, la peur de la mort qui est
de toute façon la plus forte puisqu’elle gagne à tous les coups. Du point de vue du mental, dans cette perspective il semble logique qu'il croit que la lutte est nécessaire, légitime même et ça justifie les stratégies guerrières employées. Mais c'est justement cette lutte qui mène à la mort ou qui en fait une ennemie et qui créé le déséquilibre des forces. Ceci entraine
des réflexions au sujet du sens de la vie, des pensées comme « à quoi bon
lutter » et je confie tout à la source en maintenant le désir de paix et d’unité
intérieures, d’abandon de la lutte.
D’un
côté, si le corps physique est géré par l’instinct de survie, si le cœur bat,
cela ne veut pas dire qu’il y ait conflit. Là encore notre mental interprète
les choses selon son point de vue et surtout son mode de fonctionnement duel.
Que le corps physique se batte pour maintenir la vie en lui, que les pulsions
de vie et de mort s’opposent peut être perçu comme un dynamique et le mental n’est
pas obligé de lutter.
J’ai
envie de tout lâcher et cette pensée me montre que le désir est encore présent
contrairement à ce que je pensais tout à l’heure. J’ai de drôles de sensations
quand je suis allongée et quand je commence à m’endormir comme si je sentais
les fonctions vitales s’arrêter, la vie m’échapper.
Je ne sais pas où me mènera
ce face à face avec les peurs primaires mais j’ai la sensation de ne plus avoir
le choix ou du moins de ne pouvoir que lâcher prise.
Il est clair que le fait
de passer du mode lutte, résistance, à celui de l’abandon total fait émerger
naturellement toutes les peurs primaires et la sensation de mourir est aussi
logique puisque c’est un chemin inconnu que j’emprunte. Pourtant il y a une forme d'assurance et de tranquillité derrière ces mouvements de pensées chaotiques et contradictoires.
Le désir d’épurer les
corps, la psyché des croyances et conditionnement le place nécessairement face
au vide et il est donc naturel que le mental s’effraie, se sente perdu. C’est
un peu rassurant et ça évite de cogiter en vain parce que tout se passe au
niveau subtil, énergétique, inconscient. Le mental est habitué à sentir en sécurité lorsqu'il croit contrôler les choses et le fait qu'il comprenne que la lutte est inutile l'apaise.
La confiance en la source est
indispensable à ce stade d’abandon. C'est assez étonnant et nouveau que toutes ces pensées ne me perturbent pas plus que ça.
Je constate une fois de plus combien le fait de ne pas lutter change la vibration et même si la joie n'est pas revenue, au moins la paix demeure. Puis tant que l'appétit est là, c'est que le désir d'être l'est aussi.
J'ai la sensation d'aller à la rencontre du désir primordial en traversant toutes les couches formées par les croyances et les conditionnements. Il est logique que des pensées sombres me traversent et moins je cherche à comprendre, plus ça se fait facilement, avec légèreté.
D'un point de vue plus centré, l'idée vient que je suis face au processus du désir, comme si je pouvais observer son fonctionnement, son émergence spontanée et la façon dont il se nourrit dans la joie de créer et dans son aboutissement. J'ai eu l'envie subite de faire de la mousse au chocolat et en même temps l'idée que je manquais de magnésium est apparue. J'ai bien vu que j'étais accroc au chocolat et comme ça fait trois jours que je n'en ai pas mangé, il est fort possible que cela ait fait remonter des pensées sombres. La chimie interne est précise et il suffit de quelques doses infimes de certains minéraux pour retrouver le sourire. C'est stupéfiant, lol!
Le manque génère des pensées sombres et en même temps un désir surgit émanant l'instinct de survie, de Vie.
Rien de nouveau d'un point de vue scientifique mais le fait de pouvoir le reconnaitre en soi tout en en faisant l'expérience, c'est réjouissant.
C'est un point de plus dans la connaissance de soi et l'expression de l'harmonie constante qui règne à l'intérieur, la façon dont tous les corps s'organisent pour canaliser l'énergie de vie et manifester le désir.
Cela confirme aussi la place du mental dans ce processus et le fait qu'il n'ait pas besoin de contrôler quoi que ce soit mais juste à être réceptif au désir ou à l'élan spontané afin d'y répondre. Ce qui me navrait, c'est de constater sa façon de faire des calculs compliqués pour contrôler l'énergie de vie en stimulant la chimie interne à coup d’excitants et de calmants. Mais plutôt que de continuer de lutter contre ça ou de le rejeter à cause de ces stratégies où les contraires s'opposent, observer sans juger ce mode de fonctionnement en révèle le caractère obsolète. D'un côté le mental se rend compte qu'il ne peut rien contrôler et de l'autre il constate qu'en se laissant guider par l'élan spontané, les énergies se stimulent de façon dynamique et autonome.
Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter
l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr