26 05 Les choses évoluent
rapidement lorsqu’on choisit de s’ouvrir et d’observer sans juger tout ce qui
émerge dans ce désir de transparence. Cela se produit lorsqu’on comprend que la
vision du mental est très limitée et quand ce constat n’est pas perçu comme une
perte, une souffrance ou une limitation, un enfermement. Du moins quand on
laisse ses pensées émotions s’exprimer et qu’en les offrant à la source, elles
s’harmonisent et se transforment, offrant une vision élargie des faits ou simplement plus objective. Ce qui en soit est déjà une ouverture de conscience puisque notre vision est voilée par toutes sortes de croyances, de conditionnements, de préjugés.
Cette
vision est d’abord une impression, la sensation d’épanouissement, de plénitude
qui résulte du lâcher prise. C’est une sensation subtile, infime mais qui
laisse confiant et c’est tout ce qui compte pour pouvoir persévérer dans le
lâcher prise. Le terme est un peu contradictoire et faux parce qu’il n’y a
aucun effort intellectuel à faire d’autre que de maintenir ce choix
d’ouverture, d’abandon des anciennes références et donc des stratégies de
résistance et de lutte.
Peu
à peu on devient plus transparent, honnête envers soi, son âme, ses corps et
une douce intimité s’installe à l’intérieur donnant confiance en la vie, en soi,
alors même qu’on ne voit pas encore clairement où tout ça nous mène.
D’ailleurs
ça ne nous mène nulle part dans le sens de progression mais plutôt cela nous
ancre dans la vibration source de l’amour et de la conscience éclairée.
L’amour
de soi, en soi, devient le point de référence qui guide nos choix, nos actes.
Ceci dit, cela peut demander de dire ‘non’, de s’isoler, il ne s’agit pas de
dire "amen" aux autres, de faire semblant d’aimer, d’être en paix, en joie. Cela,
l’humain l’a fait pendant des siècles sous la contrainte, par devoir, par
conditionnement et par peur de l’enfer, enfin de la mort et de la punition.
Et
on continue de sanctifier des êtres altruistes ou généreux, des gens qui nous
semblent être la crème de l’humanité, qui se présentent comme des héros selon
notre morale et nos croyances, selon l'idéal humain que nous nous sommes forgé collectivement et individuellement. Mais si on gratte un peu sous le vernis de cet
héroïsme, de cette philanthropie, on va trouver des besoins personnels.
Je ne
suis pas en train de dire que c’est mal puisque chacun nourrit les besoins
essentiels et il serait malhonnête de dire le contraire. Même si on a des élans
de générosité, si on regarde en profondeur, on verra qu’on nourri l’amour,
l’estime de soi, qu’en ayant ce geste apparemment généreux, on se paie une
réputation et si cela ne semble pas être le cas, si ça n'est pas une envie de gloire qui nous guide, on nourrit simplement le besoin d’être aimé qui est vital pour
tous.
C’est un amour conditionnel qui dépend du regard extérieur et
la vibration qui porte le geste ne coule pas de source, elle est celle du
calcul, de la stratégie consciente ou inconsciente.
Là encore rien
de mal dans ce comportement mais ce que je veux relever ici qui me semble important, c’est
le fait que chacun nourrit le besoin d’être aimé et que cela relativise la
notion d’égoïsme.
Ma définition de l’amour c’est d’abord l’honnêteté, la sincérité, la transparence et comme toute vibration elle est intérieure, elle est une des composantes de notre essence originelle. Elle se révèle dans la transparence et la vérité de l’instant, dans la spontanéité même si parfois cela passe par la colère ou des sentiments passionnés tels que la jalousie. Mais c’est toujours le besoin d’amour qui en est la cause, un besoin rempli de peurs.
Ce
qui nous a induits en erreur si on peut dire puisque cette quête de l’amour à
l’extérieur nous a aussi beaucoup appris et finalement ramené à l’intérieur,
c’est de croire que nous devions chercher dans la relation aux autres, cet
amour si vital. Que nous devions en plus le mériter, le gagner, le conquérir.
Nous sommes partis d’un postulat faussé à la base qui en plus était perçu au
travers de nos blessures, nos incompréhensions et nos définitions au sujet de
l’amour.
Nous avons défini l’amour comme un sentiment passionné, et plus le
trouble émotionnel l’accompagnait, plus cet amour devait être fort. Les amours passionnées, impossibles, contrariées ont était associées à l'amour le plus beau, noble et vrai. Elles ont fait coulé beaucoup d'encre et réjouit les lecteurs, les téléspectateurs parce que cela fait vibrer le corps émotionnel et le cœur. Plus ces histoires d'amour sont tragiques, dramatiques et plus elles ont du succès. Même lorsque ce genre d'amour entraine des actes impulsifs on pardonne les excès de l'amoureux qu'on voit comme un héros ou qu'on admire.
Les sanctions réservés aux crimes passionnels en témoignent. Il est admis que ces assassins ont des circonstances atténuantes et ils émeuvent l’opinion publique parce qu’elle peut s’identifier aux tourments qui ont amené l’assassin au bout de son acte. Tant par le fait que chacun porte des blessures non guéries liées à la séparation originelle, que par les souffrances dues aux émotions excessives, incontrôlables.
L'amour et sa manifestation en nous est un grand mystère qui nous fait peur parce qu'on ne peut plus raisonner mais c'est surtout parce qu'on ne sait pas gérer nos émotions. Nous avons pris l'habitude de nous méfier des émotions, de les sélectionner et ce monde inconnu nous fait peur parce qu'il est difficilement contrôlable. Le mental a tenté de les gérer au fil du temps, en réprimant celles qu'il a jugées négatives, sans y parvenir parce que les émotions sont spontanées et elles ne sont pas "raisonnables". Même si elles s'associent aux pensées, ce sont nos jugements qui ont crée ces associations et qui par le fait les ont enfermées, en on bloqué l'énergie qui se cristallise. Il semble que le fait de les accueillir leur rende leur pur potentiel énergétique.
Les sanctions réservés aux crimes passionnels en témoignent. Il est admis que ces assassins ont des circonstances atténuantes et ils émeuvent l’opinion publique parce qu’elle peut s’identifier aux tourments qui ont amené l’assassin au bout de son acte. Tant par le fait que chacun porte des blessures non guéries liées à la séparation originelle, que par les souffrances dues aux émotions excessives, incontrôlables.
L'amour et sa manifestation en nous est un grand mystère qui nous fait peur parce qu'on ne peut plus raisonner mais c'est surtout parce qu'on ne sait pas gérer nos émotions. Nous avons pris l'habitude de nous méfier des émotions, de les sélectionner et ce monde inconnu nous fait peur parce qu'il est difficilement contrôlable. Le mental a tenté de les gérer au fil du temps, en réprimant celles qu'il a jugées négatives, sans y parvenir parce que les émotions sont spontanées et elles ne sont pas "raisonnables". Même si elles s'associent aux pensées, ce sont nos jugements qui ont crée ces associations et qui par le fait les ont enfermées, en on bloqué l'énergie qui se cristallise. Il semble que le fait de les accueillir leur rende leur pur potentiel énergétique.
La
nostalgie de l’amour divin ou de la vie à l’état d’unité, de pur esprit
baignant dans la paix, l’harmonie, le bien-être, est en chacun et elle est
revécue à l’état de fœtus, dans la relation fusionnelle avec la mère, ajoutant
à cette empreinte profonde, une marque charnelle, émotionnelle. Le fait que
l’enfant se nourrisse du sang de sa mère renforce cette mémoire et en même temps
la blessure née de la nostalgie parce que ce lien par le sang, cette fusion des
corps physique et émotionnel, ancre la blessure de séparation.
Elle est aussi
renforcée lors de l’accouchement où on revit à nouveau cette déchirure, cette
séparation douloureuse amplifiée par la douleur de la déchirure pulmonaire à la
première respiration.
Et tout au long de notre vie, on va chercher à ne pas sentir ses blessures,
cette douleur de la séparation, chaque fois que la mémoire émotionnelle se
ravivera. En ce sens la difficulté de l’enfant à se séparer de sa mère, à
s’individualiser et aussi la révolte de l’adolescent lorsque le corps
émotionnel est pénétré de l’énergie du désir, chaque situation de perte, de
séparation, d’abandon, de rejet, mais aussi de fusion, d’attraction, ravivera
la blessure originelle.
L’amour est vécu à la fois comme une passion mais il éveille nos plus grandes peurs et nos blessures les plus profondes. Il nous met face à nos émotions profondes, refoulées, il nous fait perdre la raison parfois même l'appétit, c'est un bouleversement intérieur qui est autant attrayant qu'effrayant. Ces sentiments contradictoires et violents poussent les êtres par instinct de survie à vouloir contrôler leurs sentiments, leurs émotions et cela amplifie encore plus les souffrances, les blessures.
Les relations amoureuses
sont souvent extrêmes, soit on est dans le contrôle, la domination, soit on
s’abandonne à l’autre. Dans les couples, très souvent se joue un rapport de force
où l’un domine et où l’autre semble être plus amoureux.
Celui qui domine,
contrôle ses émotions ou s'en est coupé et celui qui aime plus s’abandonne au pouvoir de l’autre.
Les couples de ce dernier siècle semblent plus raisonnés mais le principe est
le même, il y a une relation de dominant dominé qui semble s’équilibrer un peu
mieux parce que chacun tient l’autre dans une forme de consensus, d’échange
équitable entre don et réception. Chacun apporte ses compétences au bien être
de l’ensemble dans une distribution de rôle à peu près équitable.
Il y a une
forme de progression dans les relations amoureuses depuis que la femme est
considérée comme un être à part entière et dotée des mêmes droits en théorie
que les hommes mais cette évolution tient plus de la capacité de dialogue entre
les individus, leur capacité à être vrais, que des lois.
L’attraction entre un
homme et une femme relève plus de phénomènes inconscients que de choix
conscients. Il est clair que la raison du cœur échappe à notre entendement
lorsque les attractions semblent contre nature ou loin de la norme mais le cœur
n’est pas dissocié des instincts, des besoins inconscients.
Là encore, je ne
juge rien ni personne mais je remet juste en question les définitions communes
de l’amour tout en considérant que toute attraction procède autant du cœur que
du corps et des mondes subtiles, des besoins inconscients ou dit autrement ces rencontres sont autant guidés par l’âme, le cœur, que par le besoin et le
manque.
On
comprend mieux les phénomènes inconscients et chimiques qui participent à la
réunion de deux êtres et sur le plan de l’âme, selon la compréhension de
l’effet miroir, le potentiel de guérison des blessures que portent ces rencontres.
Je ne dis
pas non plus que l’amour ou l’attraction est purement animale ou hormonale et donc
de peu de valeur sentimentale mais que l’attraction trouve son origine dans
tous les aspects de l’être et que c’est toujours une occasion de connaitre,
d’apprendre, de s’ouvrir.
Puis
que nous pouvons apprendre et connaitre simplement en étant ouvert à nos
propres mondes intérieurs sans avoir besoin de vivre en couple. Je ne cherche
pas non plus à donner un sens à toutes choses puisque la vie n’a pas d’autre
raison que d’être, de se manifester et de s’épanouir mais plutôt de relativiser
les croyances et préjugés.
Et par-dessus tout, avec un léger recul, il apparait que toute relation
par effet miroir nous donne l’opportunité de comprendre ce qu’est l’amour et
que celui-ci est en nous-même.
Que cet effet miroir est l’occasion de découvrir
l’amour que nous sommes en embrassant nos blessures intimes, celle là même qui
nous ont jetés dans les bras d’un individu plutôt que dans ceux d’un autre.
Puis
l’amour inconditionnel est au-delà des émotions même s’il s’exprime le plus
souvent à travers elles.
Dans l’introspection on sent que l’amour que nous sommes en essence est perçu au-delà du mouvement mental et émotionnel. Il ne fait pas de vagues cependant il est puissant, puissant de profondeur, de silence, de plénitude, il est vaste, immense et peut même effrayer par son amplitude, donner le vertige.
Il
n’a pas besoin de sujet extérieur pour se manifester et ça, c’est une immense
découverte. En tant que vibration, c'est son mouvement libre qui créé la sensation d'amour, de reliance, d'unité, de sérénité. Dans la conscience de tout ce que nous sommes et de ce qui fait le
propre de l’humain, sa capacité à communiquer, à communier, à être en relation,
il apparait que le fait de porter sa conscience sur un de nos corps avec compassion, ou sur
l’ensemble de notre être avec les yeux du cœur, produit une ouverture, une expansion de cœur et de conscience, un sentiment d’unité
et de joie subtile.
Ce
n’est pas aussi violent que dans une relation amoureuse parce que les émotions
n’interviennent pas de façon excessive, mais c’est réel et profond.
Dans le processus d’accueil ou
l’ouverture à ce qui est, sans jugement, sans retenue, la fluidité qui s’installe,
la joie subtile qui émerge et la confiance qui règne, valent toutes les
sensations amoureuses. La chaleur dans le ventre, les frissons sur la peau,
témoignent de la libre circulation de l’énergie de vie, du bien-être intérieur,
de l’harmonie entre les corps subtils.
Cela n’est pas évident à interpréter
pour le mental parce que c’est en dehors des références habituelles. Il semble
alors que les corps subtils se manifestent dans leur pureté, leur état brut ou
naturel, originel. Les connexions entre les corps semblent se révéler par
d’autres voies, peut-être par le canal central illustré par les religions
orientales. On est là dans la vibration, la sensation antérieure au verbe,
l’état brut d’harmonie que l’on retrouve dans la nature.
Dans
l’accueil des pensées émotions qui ont toujours fait le jeu de la dualité, des
notions de bien et de mal, de mérite, de récompense…les corps et les énergies
s’ajustent en silence. C’est comme si le cœur pouvait orchestrer plus librement
et ouvertement.
Le mental en position d’observateur curieux ne sait pas encore
définir ce qui se vit en soi mais un sourire se forme spontanément chaque fois
que le désir d’unité est proclamé.
Les phénomènes intérieurs ne sont pas encore faciles à interpréter à l’image du brouillard qui s’est formé ce matin sur la région. Je suppose que l’arrachage sauvage des arbres et de la végétation qui bordait la rivière y est pour beaucoup dans l'apparition de cette brume épaisse.
Cela me fait penser aux ajustements internes, à la façon dont les émotions se dissolvent sous l’effet de la chaleur intérieure, de ce qu’on pourrait appeler le feu du cœur.
Cette vue ce matin est à l’image de ce que je vis à l’intérieur, la rivière paisible qui s’écoule doucement comme l’énergie de vie qui circule librement et les phénomènes crées par la rencontre des éléments, de l’eau, du feu et de l’air, des pensées, des émotions et des sentiments, de l’esprit.
Il y a tant de correspondance entre l’intérieur et l’extérieur que ça en est vertigineux!
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l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr