24 04 Ce matin le ciel est gris et plutôt que de m’en
plaindre machinalement, j’y vois l’occasion de pouvoir aller au jardin à n’importe
quel moment de la journée.
L’année dernière je serais restée focalisée sur l’aspect
que j’aurais qualifié de négatif et j’aurais même pu voir en ce ciel gris, la
conséquence du vote d’hier, l’image de ma déception mais au lieu de ça, je m’adapte
à la situation, j’offre à la source les pensées de victime ou dit autrement je
ne m’attache à rien de ce qui émerge en moi, aux pensées inhérentes à ce rôle et je
laisse venir l’inspiration afin de m’adapter au mieux à ce qui est.
Habituellement,
je dois rentrer à partir de midi à cause de la chaleur et arroser tous les
soirs. C’est donc un ‘jour de repos’. J’ai presque tout semé mais comme il y a
toujours du désherbage à faire, une heure d’arrosage en moins est bienvenue.
J’aime
le jardin mais pas au point d’y passer la journée.
C’est important de varier
les activités, ça évite de se lasser, de
tomber dans la routine et ça nourrit ainsi la joie, le plaisir qui vient quand on agit spontanément selon la guidance du cœur.
La victime
accuse toujours l’extérieur, les circonstances de son mal-être, de ces sautes d’humeur
parce qu’elle n’est pas consciente que ce qu’elle vit est intérieur et que les
changement se réalisent en devenant conscient des mécanismes internes et de son
pouvoir de choisir ce qu’elle veut croire, nourrir et donc vibrer.
Il y a là
une part d’ignorance et de peur de devenir responsable de ses mondes, de ses
pensées, de ses choix et de ses actes.
Un peu déçue par les résultats du vote, je n’en suis
pas affectée outre mesure puisque c’est une bataille égotique qui se livre où
on peut voir les personnages du triangle de Karpman jouer leur rôle.
Je sais maintenant sans aucun doute que tout se passe à l’intérieur et se
résout en conscience, en connaissance de cause, que le bien-être, le succès, ou
la capacité à vivre sa vie selon les aspirations de son cœur, dépendent du degré
de conscience, de la vision qu’on a de soi. Je le sais et surtout j’en constate
les résultats, les changements bénéfiques qui vont croissants.
La liberté, la réussite et le bien-être dépendent de
la connexion à l’âme et de la capacité à créer sa vie dans cet alignement à la
source. Tout dépend de mon état d’être, de ma façon d’aborder ce qui arrive,
soit en faisant l’autruche, soit en regardant en face ce qui se manifeste à l’intérieur.
Les pensées de victime, de bourreau et de sauveur sont
générées par les croyances élaborées dans l’enfance, dans l’ignorance de sa
nature véritable et elles sont inhérentes à chacun d’eux. C’est ce qui permet
de les reconnaitre et donc de ne pas s’identifier à ces raisonnements. Chaque
rôle engendre des schémas de pensées particuliers qui sont reconnaissables et
ce caractère universel en révèle l’aspect mécanique, automatique, inconscient.
La
vision du cœur est d’abord une sensation d’évidence et le fait d’énumérer les
pensées de la victime, du bourreau et du sauveur c’est prendre le risque de
cataloguer, d’étiqueter et de faire croire aux gens que c’est un
processus purement intellectuel, qu’en reconnaissant ces phrases types, on peut
les éliminer mentalement. Mais cela enclencherait une nouvelle stratégie de
déni, d’évitement, de refoulement. Or ça n’est qu’en portant un regard neutre
sur ces systèmes de pensée, un regard lucide et à la fois dénué de jugement qu'on peut s'en délivrer.
En
cataloguant ces pensées types, j’aurais eu la sensation de retomber dans les
jugements, les étiquettes et c’est aussi pour cela que j’ai hésité à publier le
texte intitulé « sortir des rôles… ». Là c'est la culpabilité qu'il m'a fallu lâcher.
Tout
comme le fait de chercher à voir chez l’autre, ce qui ne va pas en lui ou
encore quel masque il porte, quelle blessure le fait souffrir, quel rôle il
joue, peut maintenir l’individu dans le jugement, le sentiment de supériorité,
cataloguer les pensées types peut amener à amplifier le jugement, la critique
et l’accusation.
Tandis que lorsqu’on s’observe dans la neutralité, dans le cœur,
on va reconnaitre les pensées de la victime, du bourreau et du sauveur sans
pour autant en être affecté, sans porter de jugement, sans culpabiliser parce
que ce caractère stéréotypé apparait comme un mécanisme de survie par défaut.
De
plus on va prendre réellement conscience que le changement est intérieur, que c’est en
prenant du recul sur nos propres pensées émotions, que le changement est
possible, que la guérison advient et que personne ne peut le faire à notre
place.
On ne peut pas non plus agir pour quelqu’un d’autre parce que les
pensées et les émotions sont à observer dans l’instant, au moment où elles
émergent et c’est notre attitude à ce moment précis qui va déterminer le
résultat. Personne ne peut ressentir ce qui se vit en moi ni choisir comment
réagir à ce qui émerge.
La transparence est nécessaire tout comme la volonté de voir ce qui est de façon objective, neutre. Et c'est ce qui permet de se détacher des rôles mais aussi de l'opinion générale, de la peur de la critique, de la peur de se tromper, sans pour autant ôter le discernement.
Puis l'erreur est humaine et lorsqu'on se rend compte qu'on s'est trompé, qu'on a agit par peur, par conditionnement ou de façon injuste, il est toujours temps de rectifier, de s'excuser, de la même façon qu'on pourra plus facilement pardonner les erreurs d'appréciation des autres.
La transparence est nécessaire tout comme la volonté de voir ce qui est de façon objective, neutre. Et c'est ce qui permet de se détacher des rôles mais aussi de l'opinion générale, de la peur de la critique, de la peur de se tromper, sans pour autant ôter le discernement.
Puis l'erreur est humaine et lorsqu'on se rend compte qu'on s'est trompé, qu'on a agit par peur, par conditionnement ou de façon injuste, il est toujours temps de rectifier, de s'excuser, de la même façon qu'on pourra plus facilement pardonner les erreurs d'appréciation des autres.
J’ai
pu constater ce matin, comment je continuais d’être manipulée par la peur,
comment je continuais de réagir impulsivement, instinctivement. Je ne me suis pas critiquée ou
blâmée cependant d’avoir réagi au quart de tour lorsque j’ai constaté que j’avais
été paranoïaque et même si j’ai éprouvé de la honte d’avoir réagi en victime
potentielle, le seul fait d’avoir pu l’observer objectivement m’en a libérée progressivement. J'ai dû affronter ce sentiment de honte et de culpabilité pour retrouver une juste estime de soi.
Ce
qui est douloureux lorsqu’on comprend qu’on réagit de façon inconsciente selon
les croyances d’enfance, c’est de lutter contre ce qui est un système de défense
inconscient parce qu’alors il est impossible de s’en désidentifier. Alors on
oppose l’inconscient, les croyances de l’enfant à celle de l’adulte et on se
maintient dans le rejet de soi, de cette part vulnérable qui va d’autant plus
se fermer.
Par contre en percevant en toute objectivité la façon dont ces
pensées de victime se déclenchent et leur caractère stéréotypé, on saura mieux
s’en détacher, ne pas les croire et on rira même de ces réflexes inconscients.
En
voyant ces mécanismes depuis le cœur, dans le désir d’harmonie de paix ou de ne
plus lutter contre soi, contre les aspects instinctifs, automatiques, on
observera avec tendresse tout cela ou du moins sans se sentir coupable,
minable.
C’est une véritable confiance en soi qui s’installe quand on devient
conscient des mécanismes internes sans chercher à les combattre parce que ça
nous affranchit tout en nous permettant de cultiver la tolérance, l’indulgence,
la compassion tant envers soi-même qu’envers les autres.
Pour
en revenir aux élections, que ce soit untel ou une telle qui
gouverne le pays, personne ne peut choisir comment je veux me sentir, penser et
vivre, à ma place…
En observant le résultat des élections, on est loin d’y
trouver la devise « liberté égalité fraternité » chère aux citoyens (enfin
à l’époque où ce terme a été largement adopté !
Les
intérêts personnels ont toujours prévalus. Les belles idées apparaissent comme
des éclairs de lucidité, une évidence et très vite comme une utopie lorsqu’il s’agit de les
appliquer.
Malgré tout, même si l’évolution des consciences et d’abord
individuelle, on peut mesurer une forme de progrès dans la conscience
collective puisque parmi les 4 candidats principaux, il y en a un qui appel chacun
à choisir en conscience. Enfin qui ne joue pas le patriarche ou un des rôles du
triangle dramatique mais qui se place comme un porteur d’idées qu’il affirme
avec conviction.
On peut voir comment Fillon se place en victime, comment
Macron se positionne en sauveur et comment Le pen se place en bourreau. Une vision caricaturale qui n'enlève pas les qualités de chacun. Le seul
qui parlait de changer la constitution afin de faire de la démocratie une
réalité et qui a évolué dans sa vision au fil du temps, tenant compte de l’environnement,
du monde animal mais avant tout de justice sociale, a tout de même recueilli près d'un quart des suffrages ce qui n’est pas si mal.
Celui qui incarne la victime ne se
rend même pas compte combien il est injuste, il ne voit que sa position de
victime. Il est selon lui, victime du système puisque tous les parlementaires
trichent et il et le seul à s’être fait prendre. Pas étonnant qu’il parle de
complot, de cabinet noir et qu’il se sente frustré.
Le sauveur quant à lui,
veut satisfaire tout le monde et semble sincère à chacun de ses propos pourtant
contradictoires.
Puis le bourreau trouve toujours un bouc émissaire responsable du
chômage, de la confusion et de la perte de valeurs...
Tous utilisent les peurs et croyances de la masse, des arguments où
chacun peut se retrouver puisque ces
pensées sont celles des rôles que chacun joue. Et l’électeur vote pour la
personne à laquelle il peut s’identifier. Il ne vote pas pour élire un
gestionnaire mais un père (ou une mère) qui le prendra en charge, défendra ses droits,
ses privilèges qu’il entend conserver. Enfin ça n'est pas aussi simple que cela mais ce qui est certain c'est qu'on agit toujours selon les croyances et les besoins.
Tous ces remous et la certitude que chacun peut
changer sa vision, sa vibration en devenant plus lucide et responsable, m’a
amené à me tourner vers l’intérieur afin de revenir à ma seule responsabilité
et mon pouvoir réel, celui qui est à l’intérieur.
Ce qui m’a amené à m’offrir une formation ou méthode pour arrêter de fumer.
Plutôt que de critiquer ou accuser les autres, autant se
prendre en main et agir dans sa propre sphère, ses propres mondes et selon ses choix. J’ai
profité du prix réduit à portée de ma bourse et comme la méthode me correspond
puisqu’elle tient compte de tous les facteurs inhérents à la dépendance et offre
des connaissances qui nourrissent la compréhension, donc la possibilité de s’en
libérer, je n’ai pas hésité à investir.
Et même si je n’ai pas encore pris la
décision d’arrêter de fumer, ce programme étant accessible à tout moment et sans limites, c’est un
investissement très intéressant.
Je me suis tout de même dit que j’avais payé
cette somme pour m’entendre confirmer ce que je pensais mais d’un autre côté
comme son raisonnement correspond tout à fait à ma vision autant se faciliter la
tâche et utiliser une structure établie sur la connaissance et l’expérience. J'en parlerais plus longuement dans un article à venir et ajoutant les liens.
Puis il est clair que la guérison vient aussi dans le fait de restaurer les liens de confiance avec les autres, de recréer du lien et de communiquer de façon authentique, bienveillante. En clair seul, on tourne en rond parce que nous sommes des êtres de communication.
Les relations sont difficiles et douloureuses lorsqu’elles
sont vécues dans l’interdépendance du triangle dramatique mais lorsqu’on est
authentique, lorsqu’on sait qui on est et qu’on s’exprime depuis le cœur, dans
la stabilité mentale et émotionnelle, elles nourrissent mutuellement les
individus.
Le besoin de communiquer est un des besoins essentiels de l’humain
mais très souvent c’est vécu dans le manque, le besoin, les jugements, les à
priori, les préférences basées sur une forme de sectarisme ou l'attirance par la ressemblance, l'identification.
Tout est question
de conscience, de cœur et d’autonomie affective.
Lorsqu’on se détache des faux
besoins, des croyances et des accusations, lorsqu’on est en paix avec soi,
libéré des masques et jeux de rôles (ou tout au moins apte à ne plus s'identifier à cela), on va vers les autres quels qu’ils soient,
sans à priori.
Ceci dit, ça ne se fait pas d’un coup parce que les réflexes de
survie s’enclenchent encore mais au moins quand on peut prendre du recul sur
soi, sur les situations, on va vers l’autre avec beaucoup moins de jugements. On continue d'avoir des jugements mais on ne s'y accroche plus.
Peu à peu en se détachant des mode de pensées de
victime, de bourreau et de sauveur, la relation à soi change et de la même façon
on est beaucoup plus tolérant ou au moins objectif avec les autres, avec
ceux qui s’identifient encore aux rôles. C’est le fait de sortir à peine de ces
schémas instinctifs, d’en prendre peu à peu conscience qui fait qu’on ne peut
plus juger ou accuser les autres. L'empathie du sauveur se libère des attachements, du devoir, du besoin parce que l'enfant en soi est pris en charge, reconnu à sa juste valeur et aimé sans conditions.
D’ailleurs on n’est pas dans le cœur ni dans la tête
des gens et très souvent même s’ils jouent un rôle, s’ils sont convaincus d’avoir
raison, vouloir les changer ou les convaincre qu’ils ont tort, ce serait un abus de
pouvoir et le signe de l’ignorance.
La sagesse tout comme l’amour, ne se forcent pas ni en soi ni en l'autre et il
faut déjà prendre conscience de son erreur ou trouver un certain inconfort dans
nos croyances pour vouloir en sortir.
On peut constater que malgré 2000 ans de
bourrage de crâne, d’exhortation à faire le bien, à aimer son prochain, le
monde est toujours dans les conflits, la division, la haine, le racisme, le
sexisme, l’exclusion...
La sagesse ou le désir de paix vient lorsqu’on est
fatigué des conflits et c’est toujours en soi qu’il faut instaurer ce qu’on
veut voir se réaliser à l’extérieur.
Tant qu’on est convaincu d’avoir raison on
se leurre aussi parce qu’avec du recul on peut constater que nos croyances évoluent
sans cesse. Vouloir convaincre l’autre c’est vouloir se convaincre soi-même
avant tout. Et quand on apprend à se connaitre vraiment, à s’accepter
entièrement, il n’y a plus besoin de convaincre les autres "qu’on a raison", et donc qu’on
a de la valeur. Tant parce qu'on ne s'accroche plus aux croyances, au besoin d'avoir raison que parce qu'on réalise que chacun agit selon ses propres convictions, son rythme, sa vision, son cœur et son droit à être ce qu'il est.
Je suis tombée sur un article que j’ai écris il y a 3
ans et j’ai été stupéfaite de constater combien ma vision de l’amour était
puérile, radicale, remplie de jugement vis-à-vis de ce que je nommais encore l’ego.
En voyant le caractère puéril de mon discours d’alors,
je n’ai pas culpabilisé même si j’ai trouvé que c’était simplet. Il y a eu un
peu de honte qui s’est dissipée peu à peu et comme j’ai constaté que l’amour ou
l’estime de soi se fonde souvent sur la comparaison et les jugements lorsqu’on est dans
le déni, le rejet ou l’ignorance de ces mécanismes internes auxquels on s’identifie,
je me suis dit que cette sensation s’équilibrerait dans la neutralité du cœur.
Je trouvais souvent que l’estime de soi se basait sur
des victoires illusoires, sur des talents que je mettais en avant mais que ce
système n’était pas juste, pas équilibré puisque je passais par des moments de
rejet de soi et d’autre ou l’orgueil se manifestait.
En gros, je m’aimais dans
mes victoires et me haïssait dans mes faiblesses.
Là aussi, en amenant toute
ces pensées dans le cœur, ou en regardant avec objectivité ces schémas de
pensées, peu à peu la conscience s’est ouverte à plus de justice, d’équité, d’équilibre
et d’harmonie. S’aimer autant dans ses forces que dans ses faiblesses, c’est "se
remplir" d’amour véritable, pur, inconditionnel.
Et
ce nouveau regard, cette nouvelle approche qu’on a vis-à-vis de soi-même se
répercute dans la relation aux autres. Pas seulement dans son voisinage même si
déjà ça change la vie mais aussi dans le cadre familial.
J’ai pu le constater
en répondant à une invitation au barbecue des voisins par le caractère spontané
de mon envie d’y participer. Il faut dire que l’invitation a été franche
puisque je devais remplacer quelqu’un qui s’était désisté. Avant, j’aurais été
vexée de servir de ‘bouche trou’, j’aurais cogité et interprété les faits avec
les yeux de la victime mais cette fois-ci, je n’ai pas réfléchi et ça s’est très
bien passé même si on a abordé la question des élections. J'ai apprécié la sincérité de cette invitation et c'est sur cette fréquence que j'ai pris ma décision. D'ailleurs s'ils m'invitent rarement malgré qu'ils se réunissent souvent c'est parce que j'ai presque toujours poliment décliné l'invitation.
Je peux constater que la plupart des décisions que je prenais avant se basaient sur la peur du rejet, le besoin d'être seule ou de m’affirmer en contestant ce qui me semblait injuste.
Même si les injustices ou les inégalités existent, quand on observe
les choses objectivement, on se rend compte de toutes les pensées qui sont
générées par les croyances et le rôle qu’on endosse le plus souvent. On voit qu’on
perçoit les choses au travers des filtres épais des rôles, des conditionnements.
Par
exemple la peur de se faire avoir, nous
place dans l’attitude de la victime potentielle parce qu’alors on est sur la
défensive, on cherche l’erreur, on perd son temps à essayer de se convaincre de
ses croyances en essayant de repérer les signes de la malhonnêteté de l’autre
et comme on n’est plus présent à soi, comme on ne peut pas être focalisé à deux
endroits à la fois, tout est faussé. Puis personne n’étant parfait, on trouvera
toujours des raisons de se méfier.
Dès le départ, on interprète les choses
selon une perspective remplie de préjugés et on brode autour d’un détail, on se
fait un film, on est prisonnier de sa tête, incapable de ressentir ce qui se
passe au-delà de l'émotionnel qui en plus est confus, rattaché au passé. Puis comme la pensée et l’émotion sont associées,
lorsqu’on est dans la paranoïa interprétant les choses sous l’angle du jugement
se référant aux expériences douloureuses passées, on ressent la peur, le
mal-être qui enclenche les stratégies de survie.
Ce mal-être ne vient pas de l’autre,
il vient de notre vision faussée, de l’association des modes de pensées liées
aux expériences douloureuses passées et de la confusion qui se crée entre le mental et l’inconscient,
entre la conscience d’adulte et le ressenti de l’enfant en souffrance, entre le passé et le présent.
Tout
cela se mélange et si on s’en aperçoit, on va vouloir lutter contre soi-même,
contre ces pensées irrationnelles, disproportionnées puisqu’elles n’ont pas de
lien avec la situation actuelle. Alors on s’en veut, on culpabilise, on se
blâme de ne pas être capable de raisonner objectivement, d’être impulsif.
Lorsqu’on comprend ces schémas et qu’on ne s’attache pas aux réactions
premières, peu à peu, on apprend à se poser, sans perdre la spontanéité, on va
apprendre à faire la part des choses.
J’ai
été agréablement surprise d’entendre ma mère me confier une de ces faiblesses
enfin ce qu’elle considère ainsi parce qu’en fait, c’est un schéma inconscient,
un de ses nombreux réflexes de survie, et une réponse à la peur qu’on porte
dans nos gènes.
Le fait qu’elle me confie cela me réjouit d’autant plus que je n’étais
pas dans l’attente de reconnaissance de sa part. J’en ai longtemps souffert
parce que je restais dans ce schéma de victime et ma mère se posait en sauveur.
J’attendais qu’elle me fasse confiance, qu’elle me traite en adulte alors que
je continuais de jouer la petite fille sans même m’en rendre compte.
Maintenant
que je suis en paix avec moi-même, que je prends confiance dans l’alchimie
émotionnelle et que le mental émotionnel se stabilise, elle me sent plus adulte
et peut me parler d’égale à égale.
Je constate une fois de plus que c’est en
changeant la relation à soi que la relation aux autres change. En étant plus
authentique, en observant avec neutralité ce qui se passe en soi sans juger,
rejeter, en acceptant d’être responsable de ce qu’on pense et ressent, on peut
alors parler avec son cœur, de façon claire et inspirer la confiance en étant
vrai.
Ce qui est troublant c’est que les changements sont subtils puisque ça
commence à l’intérieur et tant qu’on n’instaure pas la paix en soi du moins
tant que ce désir n’est pas prépondérant, les répercussions dans la matière
seront à peine visibles. Mais à mesure que la stabilité et la clarté s’installent,
cela se voit tant dans l’attitude, le discours, que dans le corps physique.
Ces
derniers jours ont été encore intenses et le même processus se vit à chaque
fois. Quelque chose vient me contrarier, me met face à un choix décisif qui me maintiendra dans les anciens schémas ou je peux aborder les choses en
conscience, en prenant du recul.
Dans l’observation neutre des mouvements internes, les
énergies se stabilisent, s’intègrent et on voit alors les choses avec plus de
calme, d’objectivité, de clarté.
Chacun peut repérer les signes avant coureurs
qui lui sont propres et qui témoignent d’un blocage énergétique, d’un choix à
faire.
J’ai remarqué que mon corps somatisait ou qu’il exprimait fidèlement ce
qui se passe à l’intérieur au niveau énergétique, émotionnel, inconscient. Cela
participe à la connaissance de soi et à la confiance qui s’installe
nécessairement parce que plus on se connait et mieux on peut s’aimer. Comprendre
c’est aimer, c’est "prendre avec" au lieu de rejeter, de nier ou de fuir.
C’est encore mouvementé à l’intérieur mais au moins, les anciens réflexes qui consistaient à rejeter la faute sur l’extérieur, à éviter de ressentir la peur ou à refouler ce qui pouvait me contrarier, ne sont plus nourris.
Peu à peu ils
se désactivent et je constate combien le fait de regarder la peur en face, de
maintenir en place le désir de paix et d’unité me transforment en profondeur.
D’ailleurs
quand j’arrive à le faire, à prendre une décision alors que j’ai bloqué en
ressassant les vieilles peurs et croyances, je me dis que je me suis fait un
film et que la chose n’avait rien d’insurmontable.
Au contraire je vois alors
combien c’est facile et comment tous mes corps sont capables de donner le
meilleur d’eux-mêmes lorsqu’ils s’associent dans ce même désir d’agir dans l’amour
et le respect mutuel.
Alors je les félicite, je me sens en confiance et capable
de faire tout ce que je souhaite.
De petite victoire en petite victoire, la
sensation de pouvoir créer ma vie selon mes plus hautes aspirations grandit et je
me réjouis de pouvoir vivre cela, d’en être à la fois l’actrice et le témoin.
Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter
l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr