La
journée d’hier a été éprouvante et ça faisait pas mal de temps de je ne m’étais
pas sentie si minable. J’allais dire heureusement que je ne m’identifie plus aux
drames, au personnage mais en fait, plus je comprends la portée des pensées
émotions, l’importance de la vibration et plus le mental élabore de stratégies
pour espérer vibrer sur les bonnes fréquences.
Je dis "espérer" parce qu’il ne
peut pas gérer le système émotionnel de façon juste ; Il le fait en
refoulant les pensées émotions dites négatives, il lutte contre les émotions et plus il comprend les
mécanismes internes, plus il va refouler les émotions, les sélectionner.
Le mental et l'émotionnel ne parlent pas le même langage, ce sont deux mondes différents mais intimement reliés. Ils fonctionnent en binôme, se révèlent l'un l'autre, mais seul le cœur peut les aligner, faire cesser le conflit qui se manifeste par le besoin de contrôle du mental.
Ne pas
se laisser envahir par les pensées sombres, peut sembler à priori une bonne
idée mais ça nous maintient dans le déni, le rejet, la division. Les émotions refoulées
ne peuvent pas libérer la charge énergétique et on ne peut pas sentir la joie
véritable qui vient seulement dans la transparence, l’acceptation de soi, de ce
qui est, la neutralité ou le non-jugement.
Pour que la neutralité, le point
zéro soit "trouvé", il faut pouvoir sentir les émotions, toutes les émotions et
ainsi par le choix qu’on fait de ramener cela à la lumière de notre conscience,
en se rappelant que nous sommes au-delà de la forme, l’équilibre se créé
naturellement et la joie véritable émerge.
C’est
un processus très simple qui demande juste d’être attentif et transparent mais
comme nous avons pris l’habitude de refouler quantité d’émotions jugées inappropriées,
comme nous avons vécu selon ce mode de fonctionnement et dans l’ignorance de ce
que nous sommes en vérité et en totalité, ça n’est pas si simple à appliquer.
Pourtant, il suffit de devenir conscient des mécanismes de défense de la psyché,
du corps, des corps et de ne pas se juger d’être un humain automate, de réagir
de façon inconsciente, par stratégies, pour que l’amour de la source rayonne
librement.
Je
me suis réveillée tôt la nuit dernière et assez mal à l’aise au point que je me
sois demandée si je n’avais pas fait de rencontre malheureuse durant le
sommeil.
Comme le mal-être perdurait et comme malgré la fatigue, je n’arrivais
pas à me recoucher, j’ai pris la décision d’augmenter un peu la dose de
cachets.
Super idée ! Non seulement ça ne m’a pas aidée à être sur de
bonnes fréquences mais en plus ça m’a maintenue dans la colère envers moi-même,
la culpabilité et l’insensibilité.
Avant, ce produit me donnait de l’élan à
agir et comme je m’activais, je me sentais relativement bien d’autant plus que
je ne sentais pas les émotions dites négatives.
Il
m’a fallu pas mal de temps pour comprendre les choses, la raison du mal-être et surtout pour pouvoir
recontacter les émotions refoulées et les laisser s’exprimer, me donner leur
message ou élargir ma conscience, ma compréhension.
La
première idée a été de me dire, cette stratégie cachet ne marche plus !
Tant que je ne comprenais pas comment je fonctionne, tant que j’avais peur de
ressentir les émotions, surtout la colère, la tristesse et la peur, tant que je
croyais que je n’avais pas d’autre solution que de me couper de mon ressenti,
cette stratégie était relativement efficace.
Mais plus on devient conscient,
transparent, plus le besoin de vérité, de clarté grandit et on ne peut plus se
mentir, du moins on n’est plus à l’aise avec nos anciens modes de
fonctionnement.
Le
désir de paix est encore géré par le mental qui va continuer de sélectionner
les émotions, de bloquer les pensées négatives afin d’être confortable.
Pourtant, ces pensées négatives sont la porte des émotions qui leur sont
associées, mais le mental ne veut pas qu’on y accède parce que son job, c’est
justement de les bloquer.
Je dis "son job" dans le sens où c’est son mode de
fonctionnement et il n’y a pas de raison de lui en vouloir ou de penser que c’est
un ennemi, un aspect qui ne veut pas qu’on accède au bien-être.
Pour que les
anciennes croyances soient dissoutes, il est nécessaire d’être en contact avec
les émotions qui les soutiennent. Mais pour le mental, cela veut dire souffrir,
faire face à l’inconnu, sortir de sa zone de confort.
Quand
on se coupe de ses émotions, on se coupe aussi du ressenti qui permet de
reconnaitre la présence de l’âme. J’ai donc dû attendre de retrouver cette
sensation pour y voir un peu plus clair.
Mais d’un autre côté, je ne regrette
pas non plus la période où j’ai été coupée de l’évidence de cette connexion à l’âme
parce que cela m’a permis de constater que la stratégie cachet n’est plus une
solution. Je savais que ça n'était pas le meilleur chemin, que c'est une illusion mais j'étais encore convaincue que ça m'apportait quelque chose de bénéfique, un certain confort émotionnel.
Et ça m'a permis de savoir ou de reconnaitre une fois de plus que cette situation de dépendance a pour but
de me ramener vers l’intérieur, d’être plus à l’écoute de mon ressenti, de désirer de plus en plus habiter mon corps en conscience.
La
force de l’intention et le fait de demander à l’âme son soutien pour être plus
présente, consciente, à l’écoute, a été mise en évidence lorsque je me suis
rendue compte que la casserole avait cramé.
Je n’ai pas beaucoup augmenté les
doses mais suffisamment pour ne plus être présente, pour ne pas être concentrée
sur ce que je faisais. Même si je n’ai pas trop eu l’impression de culpabiliser
parce que je ne me suis pas mise en colère en voyant que j’avais fait cramer la
casserole, petit à petit, je me suis rendue compte que j’étais en plein déni,
que je contrôlais les émotions depuis la veille.
J’avais
reçu un coup de fil de mon père mais
comme je faisais quelque chose au moment où le téléphone a sonné, je n’ai pas
décroché. Quand j’ai écouté le message, je n’ai pas fait attention à mon
ressenti et les pensées qui ont émergé parlaient de pardon. Je me suis même
félicitée de réagir aussi bien, de ne pas être submergée par des émotions
difficiles ou par des arrières pensées.
Dans un sens ça n’est pas faux, je suis
plus en paix avec le passé mais il reste encore de la colère enfouie, de la
culpabilité, un sentiment d'injustice.
Les situations difficiles avec les hommes comme le mécano qui ne
tient pas sa promesse, me montrent que je ne suis pas en paix avec le masculin,
que j’ai encore des préjugés vis-à-vis de la gente masculine et que cela
continue de me maintenir dans l’illusion de la dualité. Je comprenais que ma vision du masculin avait
besoin d’être pacifiée et que cela demandait de contacter la colère mais je n’y
arrivais pas.
Il
ne suffit pas de prendre conscience qu’on refoule certaines émotions pour
libérer une croyance, il faut que ces prises de conscience soient vécues en
profondeurs, avec l’émotion associée. Tout simplement parce que la guérison n’est
pas un processus mental même si c’est nécessaire de comprendre ce qu’on est
pour ne pas s’identifier aux pensées émotions. Mais cette compréhension
intellectuelle amène nécessairement le mental a s'adapter, à trouver des nouvelles stratégies d’évitement.
Ce n’est pas en décrétant, "je ne suis pas ces pensées", "je ne suis pas ces
émotions", "je ne suis pas ce corps", qu’on s’éveille à sa nature véritable, c’est
en lâchant prise.
En arrêtant d’essayer de résoudre les choses mentalement, en
ressentant l’émotion refoulée, dans
toute son ampleur, sa vérité, sans s‘y attacher, qu’on permet à la source d’harmoniser
les énergies en soi et c’est cela qui dissout les croyances passées.
Je
savais intellectuellement que je portais encore de la colère vis-à-vis de mon
père, de mon âme, de la vie, mais je n’arrivais pas à la libérer parce que le
mental gardais le contrôle.
Il revenait à la nécessité de pardonner, à la
conscience du divin en soi, de l’être véritable, bref, il pensait résoudre la
situation par des raisonnements alors que c’est au contraire quand il cesse de
lutter, d’imposer une ligne de conduite, que les choses peuvent changer.
Ça
peut sembler complexe mais en fait c’est très simple, il s’agit de ressentir et
laisser couler. La colère qui s’extériorise, la colère envers mon père plutôt
que celle que je peux avoir envers le mécano par exemple. Cette colère exprimée
par l’enfant que j’étais, dans sa pureté, sa réalité et la conscience qui
revient ensuite au désir de paix, c’est cela qui harmonise l’énergie et qui
dissout les croyances passées.
Si je m’emporte contre le mécano, je continue de
nourrir la colère enfouie, je me trompe de cible. C’est la colère refoulée, profonde, qu’il
me faut contacter et pas la conséquence de cela.
La colère contre le mécano, c’est
la conséquence de la blessure, la stratégie à l’action et le message qui m’invite
à contacter l’enfant en moi. Reconnaitre que la colère présente m’invite à
visiter celle du passé et ne pas nourrir la violence contre le déclencheur ou
contre moi-même quand je vois que le mental tente de résoudre le problème en
cachant les émotions refoulées, c’est une façon d’activer la lumière en soi, de
devenir conscient des mécanismes internes.
Contacter l’enfant en soi, c’est
ressentir sans penser, être ouvert, attentif.
Ressentir ce qui émerge sans s’y
attacher, sans le rejeter, sans y coller une étiquette, un sens, juste
observer, ressentir.
Puis
la compassion vient et la clarté, la compréhension intellectuelle suit.
Je
répète cela très souvent mais comme le mental a eu l’habitude de gérer les
émotions à sa façon, comme c’est un processus inconscient, par définition, ça
demande d’être de plus en plus attentif et lucide.
Surtout que les stratégies adoptées
dans l’enfance ont entrainé tout un mode de fonctionnement qu’on a tendance à
associer à notre personnalité, on pense que c’est notre vraie personnalité, que
ce sont nos traits de caractère particuliers alors que ce sont juste des
schémas comportementaux qui ne nous définissent en aucun cas.
On
peut apprendre à reconnaitre lorsqu’on est dans le déni, lorsqu’on agit selon
une stratégie et à ce moment là, juste observer ce qui se passe en soi.
Selon
les individus, différentes stratégies d’évitement seront utilisées.
Ça va de l’accusation
de soi ou des autres, jusqu’à l’application rigoureuse de l'idéologie basée sur le pardon, le devoir d’être
juste, de faire le bien, la notion de sacrifice.
En fait, dès que nous sommes identifiés
à la dualité, dès qu’on croit qu’on doit agir d’une certaine façon, faire le
bien, pardonner ou au contraire accuser les autres de notre mal-être, dès qu’on
juge, qu’on prend partie pour les bons ou les méchants, on est dans le déni de
soi, de ses souffrances, des blessures et le refoulement des émotions.
Qui dit
dualité dit stratégies du mental, division interne et déni de l’enfant en soi, de la vérité de l'instant, du vivant.
Déni de la vérité puisqu’on tente de nier ce qui en nous a besoin d’être
vu, embrassé.
Déjà,
le fait de constater, d’admettre que j’ai encore de la colère refoulée en moi,
ça m’apaise et ça me rassure parce que je n’avais pas vu cela et il a fallu
remonter à la source du mal-être, au moment où j’ai entendu le message de mon
père, pour le voir.
Il m’a fallu plus de 48 heures pour en prendre conscience
mais durant ce laps de temps, j’ai vu tout autant que la stratégie cachet ne fonctionne
plus et aussi que je suis prête à être plus consciente, présente à mon ressenti.
Ça aussi, je le savais en théorie mais le mental ne lâchait pas l’affaire, il
continuait de vouloir gérer les énergies en maintenant une paix factice à l’intérieur.
Une paix factice qui vient de la stratégie de refoulement, du raisonnement alors que la paix véritable, c'est celle qui émerge lorsque tout a été extériorisé et que l'attention est posée au centre, dans le non jugement, l'absence de lutte, l'abandon de toutes résistances. Et en l'occurrence face aux émotions.
Le fait de (relativement) comprendre les mécanismes du mental, de l’inconscient, n’est pas forcément
une chance parce qu’alors le mental va lutter contre l’inconscient et parfois,
il vaut mieux aller au bout de la dualité, à l’extrême, pour lâcher prise.
La
maladie qui nous terrasse, nous met face à nous-même, au désir de vivre, d’être
pleinement, est parfois plus libératrice que la compréhension intellectuelle ou
psychologique de l’humain.
Ceci
dit, il ne s’agit pas non plus d’aller à l’extrême pour toucher le cœur de l’être,
le vivant en soi mais de devenir conscient peu à peu de ce monde des émotions
et de l’apprivoiser. En commençant par lâcher les croyances à son sujet, la
peur des émotions dites négatives…
Une
de mes stratégies d’évitement, c’est de poser cela sur papier, d’écrire en
pensant que ça résout le problème. Oui, ça structure les choses mais tant que
je ne vis pas l’émotion, tant que je ne ressens pas son effet, son passage, la
vibration peut s’élever le temps qu’on émane des pensées positives, qu’on est
satisfait d’avoir compris quelque chose mais ça ne dure pas.
Puis
par ces constats réguliers, je change mon regard à propos des émotions, je
comprends qu’en étant de plus en plus présente à mon ressenti, je facilite le
processus et c’est ce qui me ramène au moyen choisi par l’âme pour contacter ce
monde en douceur, par la diminution des cachets selon ce que je ressens et pas selon mes pensées, croyances.
Ce n’est pas tant le fait de
vouloir m’en sevrer qui importe, c’est plus celui de vouloir retrouver le monde
du ressenti et pour cela d’être plus présente à ce que je vis.
La leçon à comprendre dans cette situation de dépendance, c'est la suivante:
Je me fie à ce que je ressens et pas à ce que je pense.
Je me fie à ce que je ressens et pas à ce que je pense.
J’ai remarqué
que lorsque je sens que je n’en peux plus de cogiter ou de sentir des
sensations physiques désagréables et qu’alors je décide de prendre un petit
bout de médicament, l’effet n’est pas du tout le même que ce que j’ai vécu
hier. Déjà, il n'y a pas de culpabilité et ça c'est un signe.
Même si je sais que la sensation désagréable est à ressentir, la tendance
à vouloir s’en éloigner est légitime et automatique. Le point de lâcher prise
arrive quand je me dis "et merde, je n’ai pas à souffrir non plus".
Ce lâcher prise se manifeste quand cette prise de conscience libère la culpabilité. Quand je cesse de vouloir contrôler mentalement.
Je prends le bout
de cachet à ce moment là non pas pour nier ce que je ressens mais parce que je
reconnais mes limites. L'intention n'est pas la même et donc la vibration non plus.
Hier matin, j’ai décidé d’augmenter les doses pour ne
pas sentir la fatigue, c’était une façon de nier l’état de mon corps physique,
d’aller contre lui, de ne pas vouloir l’écouter alors que lorsque je prends un
bout de cachet supplémentaire le soir, je suis à l’écoute de mon corps, je ne refoule pas le
ressenti, je reconnais simplement que je ne peux plus supporter la brûlure d’estomac
par exemple.
L’intention est celle de lâcher la souffrance et l’idée vient une
fois que je me suis tournée vers l’intérieur et que j’ai confié à la source mes
pensées difficiles. J’ai essayé de faire face à la douleur, de la comprendre en
vain (puisque cette compréhension là n'est pas mentale) et quand je reconnais mes limites, cela créé une détente intérieure qui
très souvent n’est même pas suivie du geste cachet.
C’est cela que mon âme m’amène
à intégrer en profondeur, à comprendre que le fait de déposer le fardeau, libère la charge émotionnelle,
que ça n’est pas un processus de compréhension intellectuelle mais d’abandon, de
lâcher prise.
Je
ne sais pas si c’est très clair mais pour faire simple, quand je lâche que ce
soit la colère ou la culpabilité, la détente intérieure que ça procure est une
forme de libération.
Quand j’extériorise la colère vis-à-vis de l’extérieur
tout en sachant que celle-ci s’adresse aux personnages du passé, le fait d’en
prendre conscience me ramène à l’intérieur et je n’éprouve pas de culpabilité
mais de la compassion. Et ce qui libère, c’est le fait que la pensée de colère
mène à la compassion.
Si
par contre je culpabilise d’exprimer de la colère, la pensée et l’émotion sont
décalées, la pensée de culpabilité rejette l’émotion de la colère. Tant que je
n’éprouve pas de la compassion pour l’une comme pour l’autre, c’est le mental
qui lutte contre l’émotionnel, qui tente de gérer les choses. Il y a un
désalignement, un conflit interne qui nourrit la dualité.
Ce n’est pas une
dualité idéologique mais physiologique.
Le fait de vouloir abandonner le
jugement au profit du pardon est actif au niveau de la pensée mais le corps
émotionnel ne peut pas suivre, il ne fonctionne pas comme ça.
La façon de
pardonner, si on peut dire, pour le corps émotionnel ou disons de trouver la
paix, c’est d’extérioriser l’énergie, sans s’y attacher.
Autant la pensée et l’émotion
sont associées, autant leur mode de pacification est différent.
L’idéal c’est
d’aligner la pensée et l’émotion à la source, de ne pas y prêter attention mais
le système interne fait que le mental a besoin de comprendre, de nommer, de
saisir.
C’est normal et il ne s’agit pas on plus de cesser de penser mais de
savoir que l’intelligence du cœur aligne la pensée et l’émotion sur l’amour ce
qui fait que l’émotion se vit et que le mental ne la juge pas.
Pouah
comment je m’emmêle les pinceaux alors que c’est tout simple.
Quand je cogite
trop, quand je ressasse, ça veut dire que je retiens l’énergie, que des
émotions sont à la porte, qu’elles à demandent à s’exprimer, juste à être
ressentie.
Que la seule chose à faire, c’est d’être le plus présent à soi, à ce
qu’on ressent et de laisser l’émotion d’exprimer sans la qualifier puisque ça
revient à bloquer, enfermer l’énergie. Puis de laisser venir l’inspiration, l’impulsion
portée par la joie de vivre.
Moins
on intellectualise les émotions, plus on comprend comment fonctionne ce système
et plus on lâche le mode duel, plus on libère les anciennes croyances, la Vie en soi, l’énergie de vie.
Un
truc me vient à l’esprit, comme le corps émotionnel se nettoie en exprimant les
émotions refoulées, peu importe le déclencheur, le destinataire, le sens qu’on
lui donne…ce qui veut dire qu’on peut apprendre à extérioriser la palette des
émotions et on sait que la libération s’effectue en profondeur quand l’émotion
est réelle, quand elle n’est plus jouée mais vraie, quand elle vient des tripes.
C’est d’ailleurs ce qu’on a fait à l’atelier clown quand on devait imiter une
personne qui exprimait une émotion. Au début, c’était joué puis peu à peu, c’est
devenu vrai. Heureusement que je savais que je n’avais pas à m’y identifier
sinon j’aurais joué le rôle de la victime alors que je me suis contentée de m’écarter
pour vivre l’émotion en vrai, jusqu’au bout, et comme aucune pensée n’y était
associée, comme c’était de la pure énergie, j’ai senti monter une force
chaleureuse dans mon ventre.
Bon,
récapitulation basique :
Le
mental pense, réfléchit, déduit, soupèse, raisonne
L’émotionnel
exprime des émotions, c’est son job, la seule chose à faire c’est de le laisser
faire dans l’instant
Le
mental ne comprend pas l’émotion, il n’a pas à le faire, il a tendance à les
sélectionner, à les étiqueter et c’est ce qui les bloque. Bonnes ou mauvaises,
il va fausser leur expression en exagérant les bonnes et en refoulant les
mauvaises.
Quand
je cogite, je me tourne vers mon ventre, mon abdomen et je ressens sans
chercher à comprendre, juste à laisser la chose s’exprimer de façon fluide. Je
ne juge pas ce que je sens, je le laisse couler et peut-être qu’ensuite, après
très peu de temps, une fois que la paix revient, j’aurais des idées, des
réponses, des visions…
J’ai
précisé très peu de temps parce que l’émotion ne dure pas si on la laisse juste
sortir sans penser à son sujet ou sans écouter les pensées qui peuvent émerger.
C’est exactement ce que font les enfants qui sont ainsi en parfaite santé.
En
tant qu’adulte on peut comprendre que l’émotion porte un message, nous montre
qu’un besoin vital n’est pas nourrit, qu’elle peut aussi nous montrer quelque
chose qu’on ne comprend pas, qui a besoin d’être éclairé.
Mais la compréhension
du sens de l’émotion, quelle qu’elle soit, ne peut pas venir du mental. Elle
vient spontanément par des images, des idées claires, évidentes, des actes à
poser, une direction à prendre.
C'est d'ailleurs plus souvent par un geste à poser que la compréhension s'exprime ou du moins, c'est ce qui témoigne qu'on a libéré l'énergie de vie. Et dans ce mode de fonctionnement, le mental n'intervient pas, le geste est évident bien qu’irréfléchi.
Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter
l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr