dimanche 22 janvier 2017

« Monde de l’émotion, monde des sensations: "je me fie à ce que je Ressens" »





La journée d’hier a été éprouvante et ça faisait pas mal de temps de je ne m’étais pas sentie si minable. J’allais dire heureusement que je ne m’identifie plus aux drames, au personnage mais en fait, plus je comprends la portée des pensées émotions, l’importance de la vibration et plus le mental élabore de stratégies pour espérer vibrer sur les bonnes fréquences. 
Je dis "espérer" parce qu’il ne peut pas gérer le système émotionnel de façon juste ; Il le fait en refoulant les pensées émotions dites négatives, il lutte contre les émotions et plus il comprend les mécanismes internes, plus il va refouler les émotions, les sélectionner. 
Le mental et l'émotionnel ne parlent pas le même langage, ce sont deux mondes différents mais intimement reliés. Ils fonctionnent en binôme, se révèlent l'un l'autre, mais seul le cœur peut les aligner, faire cesser le conflit qui se manifeste par le besoin de contrôle du mental.

Ne pas se laisser envahir par les pensées sombres, peut sembler à priori une bonne idée mais ça nous maintient dans le déni, le rejet, la division. Les émotions refoulées ne peuvent pas libérer la charge énergétique et on ne peut pas sentir la joie véritable qui vient seulement dans la transparence, l’acceptation de soi, de ce qui est, la neutralité ou le non-jugement. 
Pour que la neutralité, le point zéro soit "trouvé", il faut pouvoir sentir les émotions, toutes les émotions et ainsi par le choix qu’on fait de ramener cela à la lumière de notre conscience, en se rappelant que nous sommes au-delà de la forme, l’équilibre se créé naturellement et la joie véritable émerge.


C’est un processus très simple qui demande juste d’être attentif et transparent mais comme nous avons pris l’habitude de refouler quantité d’émotions jugées inappropriées, comme nous avons vécu selon ce mode de fonctionnement et dans l’ignorance de ce que nous sommes en vérité et en totalité, ça n’est pas si simple à appliquer. 

Pourtant, il suffit de devenir conscient des mécanismes de défense de la psyché, du corps, des corps et de ne pas se juger d’être un humain automate, de réagir de façon inconsciente, par stratégies, pour que l’amour de la source rayonne librement.

Je me suis réveillée tôt la nuit dernière et assez mal à l’aise au point que je me sois demandée si je n’avais pas fait de rencontre malheureuse durant le sommeil. 
Comme le mal-être perdurait et comme malgré la fatigue, je n’arrivais pas à me recoucher, j’ai pris la décision d’augmenter un peu la dose de cachets. 
Super idée ! Non seulement ça ne m’a pas aidée à être sur de bonnes fréquences mais en plus ça m’a maintenue dans la colère envers moi-même, la culpabilité et l’insensibilité. 

Avant, ce produit me donnait de l’élan à agir et comme je m’activais, je me sentais relativement bien d’autant plus que je ne sentais pas les émotions dites négatives.
Il m’a fallu pas mal de temps pour comprendre les choses, la raison du mal-être et surtout pour pouvoir recontacter les émotions refoulées et les laisser s’exprimer, me donner leur message ou élargir ma conscience, ma compréhension.

La première idée a été de me dire, cette stratégie cachet ne marche plus ! Tant que je ne comprenais pas comment je fonctionne, tant que j’avais peur de ressentir les émotions, surtout la colère, la tristesse et la peur, tant que je croyais que je n’avais pas d’autre solution que de me couper de mon ressenti, cette stratégie était relativement efficace. 
Mais plus on devient conscient, transparent, plus le besoin de vérité, de clarté grandit et on ne peut plus se mentir, du moins on n’est plus à l’aise avec nos anciens modes de fonctionnement. 




Le désir de paix est encore géré par le mental qui va continuer de sélectionner les émotions, de bloquer les pensées négatives afin d’être confortable. 
Pourtant, ces pensées négatives sont la porte des émotions qui leur sont associées, mais le mental ne veut pas qu’on y accède parce que son job, c’est justement de les bloquer. 
Je dis "son job" dans le sens où c’est son mode de fonctionnement et il n’y a pas de raison de lui en vouloir ou de penser que c’est un ennemi, un aspect qui ne veut pas qu’on accède au bien-être. 

Pour que les anciennes croyances soient dissoutes, il est nécessaire d’être en contact avec les émotions qui les soutiennent. Mais pour le mental, cela veut dire souffrir, faire face à l’inconnu, sortir de sa zone de confort.

Quand on se coupe de ses émotions, on se coupe aussi du ressenti qui permet de reconnaitre la présence de l’âme. J’ai donc dû attendre de retrouver cette sensation pour y voir un peu plus clair. 
Mais d’un autre côté, je ne regrette pas non plus la période où j’ai été coupée de l’évidence de cette connexion à l’âme parce que cela m’a permis de constater que la stratégie cachet n’est plus une solution. Je savais que ça n'était pas le meilleur chemin, que c'est une illusion mais j'étais encore convaincue que ça m'apportait quelque chose de bénéfique, un certain confort émotionnel. 

Et ça m'a permis de savoir ou de reconnaitre une fois de plus que cette situation de dépendance a pour but de me ramener vers l’intérieur, d’être plus à l’écoute de mon ressenti, de désirer de plus en plus habiter mon corps en conscience. 
La force de l’intention et le fait de demander à l’âme son soutien pour être plus présente, consciente, à l’écoute, a été mise en évidence lorsque je me suis rendue compte que la casserole avait cramé. 
Je n’ai pas beaucoup augmenté les doses mais suffisamment pour ne plus être présente, pour ne pas être concentrée sur ce que je faisais. Même si je n’ai pas trop eu l’impression de culpabiliser parce que je ne me suis pas mise en colère en voyant que j’avais fait cramer la casserole, petit à petit, je me suis rendue compte que j’étais en plein déni, que je contrôlais les émotions depuis la veille.

J’avais reçu un coup de fil  de mon père mais comme je faisais quelque chose au moment où le téléphone a sonné, je n’ai pas décroché. Quand j’ai écouté le message, je n’ai pas fait attention à mon ressenti et les pensées qui ont émergé parlaient de pardon. Je me suis même félicitée de réagir aussi bien, de ne pas être submergée par des émotions difficiles ou par des arrières pensées. 

Dans un sens ça n’est pas faux, je suis plus en paix avec le passé mais il reste encore de la colère enfouie, de la culpabilité, un sentiment d'injustice. 
Les situations difficiles avec les hommes comme le mécano qui ne tient pas sa promesse, me montrent que je ne suis pas en paix avec le masculin, que j’ai encore des préjugés vis-à-vis de la gente masculine et que cela continue de me maintenir dans l’illusion de la dualité.  Je comprenais que ma vision du masculin avait besoin d’être pacifiée et que cela demandait de contacter la colère mais je n’y arrivais pas.

Il ne suffit pas de prendre conscience qu’on refoule certaines émotions pour libérer une croyance, il faut que ces prises de conscience soient vécues en profondeurs, avec l’émotion associée. Tout simplement parce que la guérison n’est pas un processus mental même si c’est nécessaire de comprendre ce qu’on est pour ne pas s’identifier aux pensées émotions. Mais cette compréhension intellectuelle amène nécessairement le mental a s'adapter, à trouver des nouvelles stratégies d’évitement. 




Ce n’est pas en décrétant, "je ne suis pas ces pensées", "je ne suis pas ces émotions", "je ne suis pas ce corps", qu’on s’éveille à sa nature véritable, c’est en lâchant prise
En arrêtant d’essayer de résoudre les choses mentalement, en ressentant l’émotion refoulée, dans toute son ampleur, sa vérité, sans s‘y attacher, qu’on permet à la source d’harmoniser les énergies en soi et c’est cela qui dissout les croyances passées. 

Je savais intellectuellement que je portais encore de la colère vis-à-vis de mon père, de mon âme, de la vie, mais je n’arrivais pas à la libérer parce que le mental gardais le contrôle. 
Il revenait à la nécessité de pardonner, à la conscience du divin en soi, de l’être véritable, bref, il pensait résoudre la situation par des raisonnements alors que c’est au contraire quand il cesse de lutter, d’imposer une ligne de conduite, que les choses peuvent changer.

Ça peut sembler complexe mais en fait c’est très simple, il s’agit de ressentir et laisser couler. La colère qui s’extériorise, la colère envers mon père plutôt que celle que je peux avoir envers le mécano par exemple. Cette colère exprimée par l’enfant que j’étais, dans sa pureté, sa réalité et la conscience qui revient ensuite au désir de paix, c’est cela qui harmonise l’énergie et qui dissout les croyances passées. 
Si je m’emporte contre le mécano, je continue de nourrir la colère enfouie, je me trompe de cible. C’est la colère refoulée, profonde, qu’il me faut contacter et pas la conséquence de cela. 
La colère contre le mécano, c’est la conséquence de la blessure, la stratégie à l’action et le message qui m’invite à contacter l’enfant en moi. Reconnaitre que la colère présente m’invite à visiter celle du passé et ne pas nourrir la violence contre le déclencheur ou contre moi-même quand je vois que le mental tente de résoudre le problème en cachant les émotions refoulées, c’est une façon d’activer la lumière en soi, de devenir conscient des mécanismes internes. 
Contacter l’enfant en soi, c’est ressentir sans penser, être ouvert, attentif. 
Ressentir ce qui émerge sans s’y attacher, sans le rejeter, sans y coller une étiquette, un sens, juste observer, ressentir.
Puis la compassion vient et la clarté, la compréhension intellectuelle suit.

Je répète cela très souvent mais comme le mental a eu l’habitude de gérer les émotions à sa façon, comme c’est un processus inconscient, par définition, ça demande d’être de plus en plus attentif et lucide. 
Surtout que les stratégies adoptées dans l’enfance ont entrainé tout un mode de fonctionnement qu’on a tendance à associer à notre personnalité, on pense que c’est notre vraie personnalité, que ce sont nos traits de caractère particuliers alors que ce sont juste des schémas comportementaux qui ne nous définissent en aucun cas.

On peut apprendre à reconnaitre lorsqu’on est dans le déni, lorsqu’on agit selon une stratégie et à ce moment là, juste observer ce qui se passe en soi. 
Selon les individus, différentes stratégies d’évitement seront utilisées. 




Ça va de l’accusation de soi ou des autres, jusqu’à l’application rigoureuse de l'idéologie basée sur le pardon, le devoir d’être juste, de faire le bien, la notion de sacrifice. 
En fait, dès que nous sommes identifiés à la dualité, dès qu’on croit qu’on doit agir d’une certaine façon, faire le bien, pardonner ou au contraire accuser les autres de notre mal-être, dès qu’on juge, qu’on prend partie pour les bons ou les méchants, on est dans le déni de soi, de ses souffrances, des blessures et le refoulement des émotions. 

Qui dit dualité dit stratégies du mental, division interne et déni de l’enfant en soi, de la vérité de l'instant, du vivant. Déni de la vérité puisqu’on tente de nier ce qui en nous a besoin d’être vu, embrassé.

Déjà, le fait de constater, d’admettre que j’ai encore de la colère refoulée en moi, ça m’apaise et ça me rassure parce que je n’avais pas vu cela et il a fallu remonter à la source du mal-être, au moment où j’ai entendu le message de mon père, pour le voir. 
Il m’a fallu plus de 48 heures pour en prendre conscience mais durant ce laps de temps, j’ai vu tout autant que la stratégie cachet ne fonctionne plus et aussi que je suis prête à être plus consciente, présente à mon ressenti. 
Ça aussi, je le savais en théorie mais le mental ne lâchait pas l’affaire, il continuait de vouloir gérer les énergies en maintenant une paix factice à l’intérieur. Une paix factice qui vient de la stratégie de refoulement, du raisonnement alors que la paix véritable, c'est celle qui émerge lorsque tout a été extériorisé et que l'attention est posée au centre, dans le non jugement, l'absence de lutte, l'abandon de toutes résistances.  Et en l'occurrence face aux émotions.

Le fait de (relativement) comprendre les mécanismes du mental, de l’inconscient, n’est pas forcément une chance parce qu’alors le mental va lutter contre l’inconscient et parfois, il vaut mieux aller au bout de la dualité, à l’extrême, pour lâcher prise. 
La maladie qui nous terrasse, nous met face à nous-même, au désir de vivre, d’être pleinement, est parfois plus libératrice que la compréhension intellectuelle ou psychologique de l’humain.
Ceci dit, il ne s’agit pas non plus d’aller à l’extrême pour toucher le cœur de l’être, le vivant en soi mais de devenir conscient peu à peu de ce monde des émotions et de l’apprivoiser. En commençant par lâcher les croyances à son sujet, la peur des émotions dites négatives…

Une de mes stratégies d’évitement, c’est de poser cela sur papier, d’écrire en pensant que ça résout le problème. Oui, ça structure les choses mais tant que je ne vis pas l’émotion, tant que je ne ressens pas son effet, son passage, la vibration peut s’élever le temps qu’on émane des pensées positives, qu’on est satisfait d’avoir compris quelque chose mais ça ne dure pas.
Puis par ces constats réguliers, je change mon regard à propos des émotions, je comprends qu’en étant de plus en plus présente à mon ressenti, je facilite le processus et c’est ce qui me ramène au moyen choisi par l’âme pour contacter ce monde en douceur, par la diminution des cachets selon ce que je ressens et pas selon mes pensées, croyances. 

Ce n’est pas tant le fait de vouloir m’en sevrer qui importe, c’est plus celui de vouloir retrouver le monde du ressenti et pour cela d’être plus présente à ce que je vis. 
La leçon à comprendre dans cette situation de dépendance, c'est la suivante:
Je me fie à ce que je ressens et pas à ce que je pense.

J’ai remarqué que lorsque je sens que je n’en peux plus de cogiter ou de sentir des sensations physiques désagréables et qu’alors je décide de prendre un petit bout de médicament, l’effet n’est pas du tout le même que ce que j’ai vécu hier. Déjà, il n'y a pas de culpabilité et ça c'est un signe.

Même si je sais que la sensation désagréable est à ressentir, la tendance à vouloir s’en éloigner est légitime et automatique. Le point de lâcher prise arrive quand je me dis "et merde, je n’ai pas à souffrir non plus". 
Ce lâcher prise se manifeste quand cette prise de conscience libère la culpabilité. Quand je cesse de vouloir contrôler mentalement.
Je prends le bout de cachet à ce moment là non pas pour nier ce que je ressens mais parce que je reconnais mes limites. L'intention n'est pas la même et donc la vibration non plus. 




Hier matin, j’ai décidé d’augmenter les doses pour ne pas sentir la fatigue, c’était une façon de nier l’état de mon corps physique, d’aller contre lui, de ne pas vouloir l’écouter alors que lorsque je prends un bout de cachet supplémentaire le soir, je suis à l’écoute de mon corps, je ne refoule pas le ressenti, je reconnais simplement que je ne peux plus supporter la brûlure d’estomac par exemple. 
L’intention est celle de lâcher la souffrance et l’idée vient une fois que je me suis tournée vers l’intérieur et que j’ai confié à la source mes pensées difficiles. J’ai essayé de faire face à la douleur, de la comprendre en vain (puisque cette compréhension là n'est pas mentale) et quand je reconnais mes limites, cela créé une détente intérieure qui très souvent n’est même pas suivie du geste cachet. 

C’est cela que mon âme m’amène à intégrer en profondeur, à comprendre que le fait de déposer le fardeau, libère la charge émotionnelle, que ça n’est pas un processus de compréhension intellectuelle mais d’abandon, de lâcher prise.

Je ne sais pas si c’est très clair mais pour faire simple, quand je lâche que ce soit la colère ou la culpabilité, la détente intérieure que ça procure est une forme de libération. 
Quand j’extériorise la colère vis-à-vis de l’extérieur tout en sachant que celle-ci s’adresse aux personnages du passé, le fait d’en prendre conscience me ramène à l’intérieur et je n’éprouve pas de culpabilité mais de la compassion. Et ce qui libère, c’est le fait que la pensée de colère mène à la compassion.
Si par contre je culpabilise d’exprimer de la colère, la pensée et l’émotion sont décalées, la pensée de culpabilité rejette l’émotion de la colère. Tant que je n’éprouve pas de la compassion pour l’une comme pour l’autre, c’est le mental qui lutte contre l’émotionnel, qui tente de gérer les choses. Il y a un désalignement, un conflit interne qui nourrit la dualité. 
Ce n’est pas une dualité idéologique mais physiologique. 
Le fait de vouloir abandonner le jugement au profit du pardon est actif au niveau de la pensée mais le corps émotionnel ne peut pas suivre, il ne fonctionne pas comme ça. 

La façon de pardonner, si on peut dire, pour le corps émotionnel ou disons de trouver la paix, c’est d’extérioriser l’énergie, sans s’y attacher. 
Autant la pensée et l’émotion sont associées, autant leur mode de pacification est différent. 
L’idéal c’est d’aligner la pensée et l’émotion à la source, de ne pas y prêter attention mais le système interne fait que le mental a besoin de comprendre, de nommer, de saisir. 
C’est normal et il ne s’agit pas on plus de cesser de penser mais de savoir que l’intelligence du cœur aligne la pensée et l’émotion sur l’amour ce qui fait que l’émotion se vit et que le mental ne la juge pas.

Pouah comment je m’emmêle les pinceaux alors que c’est tout simple. 
Quand je cogite trop, quand je ressasse, ça veut dire que je retiens l’énergie, que des émotions sont à la porte, qu’elles à demandent à s’exprimer, juste à être ressentie. 
Que la seule chose à faire, c’est d’être le plus présent à soi, à ce qu’on ressent et de laisser l’émotion d’exprimer sans la qualifier puisque ça revient à bloquer, enfermer l’énergie. Puis de laisser venir l’inspiration, l’impulsion portée par la joie de vivre.

Moins on intellectualise les émotions, plus on comprend comment fonctionne ce système et plus on lâche le mode duel, plus on libère les anciennes croyances, la Vie en soi, l’énergie de vie. 
Un truc me vient à l’esprit, comme le corps émotionnel se nettoie en exprimant les émotions refoulées, peu importe le déclencheur, le destinataire, le sens qu’on lui donne…ce qui veut dire qu’on peut apprendre à extérioriser la palette des émotions et on sait que la libération s’effectue en profondeur quand l’émotion est réelle, quand elle n’est plus jouée mais vraie, quand elle vient des tripes. 




C’est d’ailleurs ce qu’on a fait à l’atelier clown quand on devait imiter une personne qui exprimait une émotion. Au début, c’était joué puis peu à peu, c’est devenu vrai. Heureusement que je savais que je n’avais pas à m’y identifier sinon j’aurais joué le rôle de la victime alors que je me suis contentée de m’écarter pour vivre l’émotion en vrai, jusqu’au bout, et comme aucune pensée n’y était associée, comme c’était de la pure énergie, j’ai senti monter une force chaleureuse dans mon ventre.

Bon, récapitulation basique :
Le mental pense, réfléchit, déduit, soupèse, raisonne
L’émotionnel exprime des émotions, c’est son job, la seule chose à faire c’est de le laisser faire dans l’instant
Le mental ne comprend pas l’émotion, il n’a pas à le faire, il a tendance à les sélectionner, à les étiqueter et c’est ce qui les bloque. Bonnes ou mauvaises, il va fausser leur expression en exagérant les bonnes et en refoulant les mauvaises.
Quand je cogite, je me tourne vers mon ventre, mon abdomen et je ressens sans chercher à comprendre, juste à laisser la chose s’exprimer de façon fluide. Je ne juge pas ce que je sens, je le laisse couler et peut-être qu’ensuite, après très peu de temps, une fois que la paix revient, j’aurais des idées, des réponses, des visions…

J’ai précisé très peu de temps parce que l’émotion ne dure pas si on la laisse juste sortir sans penser à son sujet ou sans écouter les pensées qui peuvent émerger. C’est exactement ce que font les enfants qui sont ainsi en parfaite santé. 

En tant qu’adulte on peut comprendre que l’émotion porte un message, nous montre qu’un besoin vital n’est pas nourrit, qu’elle peut aussi nous montrer quelque chose qu’on ne comprend pas, qui a besoin d’être éclairé. 
Mais la compréhension du sens de l’émotion, quelle qu’elle soit, ne peut pas venir du mental. Elle vient spontanément par des images, des idées claires, évidentes, des actes à poser, une direction à prendre. 
C'est d'ailleurs plus souvent par un geste à poser que la compréhension s'exprime ou du moins, c'est ce qui témoigne qu'on a libéré l'énergie de vie. Et dans ce mode de fonctionnement, le mental n'intervient pas, le geste est évident bien qu’irréfléchi.
   
Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr