S'incarner
dans l'Oubli demande de tout réapprendre, construire des repères, poser des
jalons pour se blottir dans un vêtement de sécurité. Nous cherchons tous le
confort, le bien-être. Nous nous enseignons à trouver un sentiment d'aise et à
le protéger à tout prix.
Pour cela, nous commençons par quérir un modèle. Un
modèle est la validation d'un ensemble de codes et d'apparences qu'il nous est
possible de dupliquer à notre profit et qui sera reconnu par d'autres.
Un modèle
apporte un sentiment d'appartenance à un groupe, une société.
C'est un but
ostensible à atteindre, qui devient un statut à conserver.
Nous l'utilisons
comme réponse à toutes nos questions, et nous nous appliquons à nous conforter
à ses limites. Nous nous soumettons à l'extérieur pour mieux endormir nos
velléités intérieures qui nous dérangent.
Le modèle est notre premier pas vers nous-même. Notre enfance
détermine les potentialités d'accueil de l'Inconnu. Et comme nous venons d'un
monde qui ne supportait pas jusque-là le vide, les questions sans réponses,
nous avons intégré très tôt que ne pas savoir était un signe de faiblesse,
voire une condition de rejet.
La religion, la mythologie, la philosophie et la
science se sont substituées au parent infortuné qui ne pouvait apaiser le
dilemme de l'enfant : qui sommes-nous ? pourquoi sommes-nous ici ? par qui ou
quoi sommes-nous influencés dans notre vie ? Y a-t-il un sens à tout cela ?
Ériger des textes sacrés permettait de soulager un temps cette souffrance de naviguer
dans le noir. Le mental était le guide armé dans un environnement où la survie
était reine, où les connaissances intellectuelles et la force physique (la
quantité) supplantaient tout autre moyen de "réussir dans la vie".
Et notre monde a évolué, continue à se transformer irrémédiablement en un
environnement dans lequel l'individu prend conscience de sa richesse
personnelle et de ses potentialités d'expression infinies.
Il s'éveille petit à
petit à l'Être, cette manifestation unique et éternelle qui prend sa source
dans l'Amour et la Joie du Mouvement perpétuel.
Le modèle devient caduque
puisque réducteur à un cadre immobile, stérile.
La science se réconcilie à la
spiritualité, l'un transposant dans la matière ce que l'autre lui inspire à
découvrir.
L'individualité redevient fêtée et chérie.
La société s'ouvre
progressivement sur une communauté qui respecte chacun pour le bonheur de
l'ensemble.
Le repère se tourne vers l'exemple. L'individu observe maintenant de multiples
possibilités de cheminement, différentes voies d'expression.
Il n'y a plus un
modèle, mais de nombreux exemples auprès desquels puiser un souffle de
créativité, de potentialité.
Car chacun est unique, et joue avec ses
compétences à l'envie.
Le rayonnement est personnel et magnifié puisque issu de
son intériorité.
Les autres deviennent des possibles en soi à adapter,
transformer, transfigurer.
L'être se pare de toutes ses couleurs, sons et
géométries.
Il joue avec ses facettes à l'infini.
Aimer s'expanse dans sa
multiplicité personnelle.
Le regard plonge dans les profondeurs de la
multidimensionnalité.
L'individu a recouvré sa Liberté en acceptant sa
Responsabilité, celle qui le reconnaît être le maître joyeux de ses choix de
vie, l'acteur conscient dans un jeu d'évolution dont le bénéfice profite à
l'individu comme à la communauté.
Je
suis évidemment en résonance avec ce qui est écrit ici et la première chose qui
me revient à l’esprit, c’est le cadeau de mon expérience qui même si elle a été
douloureuse dans l’enfance, elle m’a guidée d’emblée vers l’intérieur.
Quand
on grandit dans une famille où les parents sont injustes il est plus facile de
ne pas suivre leur exemple, c’est évident que le modèle de l’adulte n’est pas
viable.
Cela nous oblige à nous fier à notre vision, notre cœur, notre
conception de la vie, nos intimes convictions et nos propres valeurs.
Quand on guérit l’enfant en soi,
dans la communion avec l’âme, on peut alors voir tout ce que le parcours nous a
offert. Le rejet d’un modèle, de l’autorité, le désir de suivre son cœur, son
intuition, sa vision, la détermination à chercher le sens de tout cela et à le
trouver.
Et par-dessus tout, on comprend que le rôle de victime nous a ouvert
le cœur et la conscience, que cela nous a permis d’accéder à la compassion, à
la connaissance intime de soi.
A trouver cette essence d'amour et de lumière, de conscience et de compassion, à l'intérieur et c'est cela qui devient La référence, le Sens et la Direction...
Merci
de laisser les références, les liens, si vous souhaitez diffuser cet article
dans son intégralité et de mentionner aussi ce blog (http://lydiouze.blogspot.fr )
afin d’honorer l’expression unique de chacun.