vendredi 23 décembre 2016

« Accueillir ce qui émerge des profondeurs » & « Contes des mille et une nuits »





Aller au cœur de soi-même, chercher l’être authentique, la vérité de l’être, c’est nécessairement passer par les épaisses couches de tristesse, de colère, de peurs, de culpabilité, de honte, c’est oser enfin regarder en soi tout ce qui nous empêche de sentir l’amour que nous sommes. 
Nous avons toujours inconsciemment ou parce que nous nourrissons de fausses croyances au sujet de l'amour, repoussé ce moment parce que nous pensions que pour manifester notre essence, l’amour et la lumière que nous sommes, nous devions être bon et donc nier toutes ces pensées émotions douloureuses. 

Nous avons pensé en tant qu’enfant que pour être aimé, il nous fallait agir de façon à mériter l’amour de nos parents, et donc faire tout ce qu’ils attendaient de nous. Quand leurs attentes étaient injustes ou indues, nous n’avions pas le pouvoir de nous y opposer et ce fait a induit en nous toutes sortes de croyances quand à notre valeur. 
Nous avons éprouvé de la honte, de la culpabilité, un sentiment d’injustice, de trahison et cela a crée en notre cœur autant de cicatrices qu’il a fallu anesthésier en nous coupant de ce dernier. Toutes ces croyances trouvent leur origine dans la perception que nous avons de dieu, dans l'idée de séparation nourrie depuis des siècles par l'humanité, par nos ancêtres. Pour l'enfant, dieu, c'est son père, sa mère, ce sont ces seules références. 
On peut aisément comprendre la confusion qui vient de cette association malheureuse.

Quand on décide d’emprunter le chemin qui va de la tête au cœur, nous sommes face à ces blessures, ces pensées d’injustice éprouvées alors, tout revient à la surface mais nous continuons par réflexe de les rejeter, de les nier, de juger ces émotions et de nous faire le reproche de porter encore de tels sentiments alors que nous sommes adultes et prétendument sages.


La journée d’hier a été difficile parce que beaucoup de ces pensées émotions de l’enfant que j’étais, on fait surface à nouveau mais à la fin de la journée, je me suis félicitée d’avoir pu les laisser s’exprimer et en faire cadeau à la source intérieure. 

Il y avait encore beaucoup de tristesse issue de l’enfance mais aussi née de tous les jugements de l’adulte qui se reproche de ne pas être assez ceci, assez cela, de continuer de ne pas s’aimer totalement, de ne pas savoir même comment prendre soin de lui-même, de la vie, du corps physique. De ne pas arriver à manifester sa réalité selon ses aspirations profondes, de ne pas arriver à mettre en valeur ses qualités et de continuer de butter sur cette vulnérabilité, de continuer même de se flageller en nourrissant la culpabilité, l’auto jugement. 




Puis comme à chaque fois que je dis à mon âme, tout ce que j’ai sur le cœur, la tendresse s’écoule et même si la joie ne se manifeste pas, la douceur que je ressens à l’intérieur me suffit largement. 
J’ai remercié le mental de ne pas avoir refoulé ces pensées émotions dites négatives et de ne pas non plus m’y être identifiée. 

Pourtant, j’aurais pu croire que l’enfant d’alors était tout ce que je suis parce que les émotions étaient bel et bien réelles et elles prenaient toute la place. 
Je n’ai pas lutté contre ça ni même essayé de susciter la joie. 

J’ai écouté des contes, ceux des "milles et une nuits" et cela m’a maintenue sur les fréquences de la douceur, de la compassion pour les parts internes encore en souffrance. 
Ce ne sont pas tant les énergies de la tristesse qui me pesaient mais plutôt celle du déni, la dureté de cœur dont je faisais preuve à mon égard. J’ai râlé de ne pas avoir pu accéder au troisième jour de la méditation offerte par Deepak Chopra d’autant plus que celle-ci mettent l’accent sur l’indispensable entière acceptation de soi. Puis en ayant pu y accéder ce matin, j'ai remercié mon âme de m'avoir guidée de l'intérieur, de ne pas avoir eu besoin de secours extérieur, d'avoir su gérer cela entre elle et moi. D'avoir suivi l'élan motivé par le désir qui m'a porté sur cette série de contes fantastiques
« Les Mille Et Une Nuits » - 01 - Les Contes Arabes
En allant sur la page youtube de ce conte vous trouverez les autres.





En théorie on comprend ce que cela veut dire mais l’habitude de sélectionner nos pensées, nos émotions, de façon inconsciente, selon l’instinct de survie, fait qu’on est sans arrêt dans le déni, le contrôle et c’est bien cette crispation mentale et physique même qui crée cette sensation de séparation et de manque d’amour.

J’ai retranscrit une partie de la méditation afin de la mémoriser et ainsi de changer peu à peu les croyances et surtout de casser le réflexe de contrôle, de rejet, de déni.
« Lao Tseu a écrit, à propos de notre rapport avec notre soi : « Si nous croyons en nous-même, nous n’avons pas besoin de démontrer aux autres quoi que ce soit. Si nous sommes satisfaits de nous-même, nous n’avons plus besoin de l’approbation de l’autre. Si nous nous acceptons nous-même, nous serons accepté par le monde entier ».

A partir du moment où nous ouvrons notre cœur à notre soi, nous nous épanouissons et nous éprouvons un sentiment de liberté.

Chaque fois que nous nous acceptons et nous nous apprécions tels que nous sommes, et à l’instant même où nous le faisons, le monde qui nous entoure commence à se transformer.

Dans l’immobilité de la méditation, nous empruntons la voie qui nous met en contact avec notre authenticité la plus profonde. Dans ce calme moment de clarté nous pouvons choisir comment entrer en relation avec nous-même. 
Sommes-nous prêts à choisir de nous aimer, de nous accepter et de nous célébrer nous-même ? 
L’acceptation de nous-même se produit lorsque nous allons au-delà de nos pensées et que nous nous acceptons tout en sachant que chacune de nos cellules véhicule la gloire de la création et que nous sommes animés par le même souffle que les anges, les étoiles et dieu lui-même. 
Depuis cet espace nous devenons Un avec notre nature miraculeuse et participons de manière authentique à la célébration de la vie ». Deepak Chopra


Ouvrir son cœur au soi, c’est ce que j’appelle offrir à la source tout ce que nous avons sur le cœur, c’est épancher notre cœur en extraire les pensées de rancœur, de tristesse, les regrets, l’amertume. Alors évidemment, c’est très inconfortable parce qu’on préfère la joie à la tristesse et comme on peine à laisser s’exprimer des sentiments qui autrefois étaient si douloureux au point que nous y ayons cru, cela créé une forme de résistance, de lutte intérieure entre le mental, la conscience de l’adulte et ces vagues émotionnelles qui sont pourtant vraies pour l’enfant que nous étions.
En ce sens les orienter vers notre cœur sacré, les confier à la source, nous libère de cette lutte intérieure et cela créé une sensation de détente, de relâchement très agréable. 

Les conditionnements sont si ancrés et notamment tous ceux relatifs au divin qu’il faut vraiment être conscient de qui nous sommes en vérité pour ne pas se laisser happer, pour ne pas croire toutes ces remontées mentales/émotionnelles. 
Et ce qui trouble aussi, c’est que pour les libérer véritablement, il faut les laisser s’exprimer dans leur vérité, leur pureté, sans chercher à les minimiser, à les contraindre, à les amadouer. 

Pour que les énergies du passé se libèrent, il faut que la pensée et l’émotion soient alignées à la même fréquence, ce qui veut dire que si l’émotion est la colère et que la pensée tente de l’amadouer, ou si on demande à être en paix, l’énergie ne se libère pas. Elle reste confinée dans le cœur, les chakras, l'énergie de lutte perdure et le cœur se ferme, il ne peut pas s’ouvrir, s’épanouir ni guérir.
Le soi authentique se révèle au-delà, à travers le moi authentique, sincère.
L'ouverture de cœur peut être douloureuse justement par les contradictions internes et provoquer une sensation de déchirure, de coup ou de pointe. C'est un signe que l'énergie peine à circuler, que quelque chose frappe à la porte et qu'une résistance se créé. 

C'est l'occasion d'observer ce qui se passe en soi, de se rappeler de l'effet miroir sans toutefois chercher à se maintenir dans la paix mentale, sans chercher à changer les pensées et sans craindre de ressentir ce qui veut émerger. 
C'est souvent là qu'on fausse le processus de libération parce que le mental a compris l'importance de la vibration qui créé. Il va continuer de vouloir exercer le contrôle et c'est là qu'il est important d'être vigilant, de se souvenir que l'émotion est une énergie neutre qui a besoin d'être libérée, de sortir et plus on la laisse faire librement moins il y a de souffrance, de risque de s'identifier à cela. 




J'ai aussi remarqué que des picotements au niveau de la couronne se sont manifesté avant hier comme si un afflux de lumière arrivait. Cela me confirme l'idée que lorsque nous sommes prêts, lorsque nous élevons notre taux vibratoire et pouvons accueillir plus de lumière en provenance de la source, cela va faire émerger des pensées émotions injustes. Ce sont les signes énergétiques ou les sensations qui nous indiquent qu'il est temps de prêter attention à nos mondes intérieurs. Tout comme le fait d'avoir vu beaucoup de lumière violette pendant la méditation guidée par Magali semble montrer l'intégration de ce rayon de liberté, de transmutation, de transformation. 

C'est clair que le fait d'avoir entendu ces choses qui résonnent à l'intérieur, dans le cœur,   produit son effet tout comme les rencontres avec les êtres des éléments. 
Cette vision du corps physique semblable à un univers entier relié à toute vie, constitué de toutes ces intelligences, bouleverse le mental qui peine à intégrer ces données même si pour le cœur, c'est une évidence. Pour le moment, je me contente de noter cela et de voir le lien entre les évènements.

Et ce sont de petites choses du quotidien qui nous montrent où nous en sommes dans l’amour véritable de soi. Je dois aller en ville chercher de la viande et comme la voiture n’est toujours pas réparée, cela a éveillé pas mal de pensées émotions difficiles. 
Alors plutôt que de les rejeter en me disant qu’il est important de vibrer la joie afin d’attirer des énergies de même fréquence, j’ai laissé sortir les pensées et les émotions de la victime consciente de qui elle est en essence mais qui néanmoins continue d’attirer des scénarii où elle est manipulée. 
Je n’ai rien retenu ou tenté d’exprimer dans des termes différents de la façon dont cela émergerait, j’ai vidé mon sac et je remercie au passage Magali qui dans sa 7ème reconnexion a témoigné de cette nécessité d’être vrai avec son âme. 

J’avais besoin de me rappeler cela et cette synchronicité tout comme le thème de la méditation de Deepak Chopra m’a aidé à m’en souvenir. Parce qu’hier, par moments, j’ai eu la sensation de "blasphémer", de "faire le jeu du malin", de risquer d’être rejetée par l’âme. Pourtant je n’ai pas reçu d’éducation religieuse mais l’idée de risquer la mort si j’exprimais ce que je pensais étant enfant est encore si ancrée qu’elle produit le même effet que des années de conditionnement religieux. Les termes employés ne m'appartiennent pas et pourtant, c'est la sensation que j'ai eue, celle de mal agir envers l'âme. 
Le fait que ce ne soient pas mes mots, m'a montré clairement qu'il s'agissait d'un conditionnement et cela m'a aidée à ne pas me laisser embarquer par ces pensées.

Quand on est conscient de ces processus internes de survie, de blocage on ajoute de la culpabilité, des critiques, parce qu’on se fait le reproche d’avoir encore des pensées difficiles, de se croire encore victime alors qu’on sait que nous cocréons notre état d’être selon ce sur quoi nous focalisons notre attention. 

Et c’est là notre "erreur" ( et en même temps l'enseignement) parce qu’on continue de nourrir la haine de soi, le rejet et du coup les énergies du bourreau deviennent alors la vibration dominante. On se flagelle, on se persécute, on rejette tout ce qu’on définit comme contraire à l’amour, la paix, mais en fait on est dans le contrôle et on nourrit notre propre souffrance, on dresse des murs entre l’être véritable et notre personnalité conditionnée. Entre l'idée qu'on se fait de l'amour et la réalité, l'essence. 




Dans ces moments où les émotions refoulées émergent enfin, il n’est pas question de les rejeter à nouveau ou de positiver. Ce qui libère, c’est le fait d’exprimer franchement ce qu’on a sur le cœur. Si on cherche à changer les pensées, à positiver, on ne fait que renforcer l’énergie du rejet, nourrir les blessures, les croyances invalidantes, le manque d’amour et le contrôle.

Alors aujourd’hui, plutôt que de me forcer à aller en ville à vélo alors que je n’en ai pas envie, je vais téléphoner au boucher pour qu’il vienne me livrer. 
Cette simple idée suscite de la culpabilité à pas mal de niveaux. 
Déjà, l’idée que je pourrais bien prendre mon courage à deux mains et y aller à vélo, vient de jugements intérieurs tels que « je suis fainéante » ou encore que « je suis bien prétentieuse de commander au boucher de m’amener la marchandise » ou encore « la peur qu’il me livre de mauvais produits puisque je ne pourrais pas contrôler son travail ».

Souvent je me reproche ces moments d’introspection à me tourner vers l’enfant en moi, parce qu’alors, je ne peux pas faire grand-chose d’autre. C’est tellement bouleversant que ça me coupe l’appétit et l’envie de prendre soin du quotidien. 
Des pensées entendues dans la bouche de ma mère se font entendre aussi comme : « tu es trop centrée sur toi, tu devrais te bousculer un peu, tu es trop tendre avec toi-même, ou encore si tu avais des enfants, tu serais moins tournée vers le passé… »

Et là encore le fait que ce soient des phrases de ma mère montre que c'est du pur conditionnement et ça m'évite de me laisser prendre au piège parce que ces moments d’ouverture de cœur et de libération des énergies refoulées depuis l’enfance, sont précisément ceux qui permettent d’élever la vibration, de connecter la source intimement, de vibrer la pureté, l’authenticité, l’innocence et d’alléger le fardeau de l’enfant en soi. 
C’est de cette façon que les croyances invalidantes sont abandonnées, que l'énergie est décristallisée et qu'elle peut alors circuler. 

Tant qu’il demeure des zones d’ombre, tant que l’enfant en soi n’est pas totalement guéri, tant qu’il ne peut pas rêver, tant que la joie de vivre n’est pas complètement installée, ces moments de retour au cœur et d’épanchement seront nécessaires. 
Tant qu’on se plaint de continuer d’avoir des remontées émotionnelles, d’avoir de la tristesse, d’éprouver un sentiment d’injustice, de la colère face aux aberrations du monde, c’est que l’amour de soi, de la vie, n’est pas total ou complet. Et en tant qu’humain, il est naturel et même sain d’avoir ce genre de pensées parce que cela prouve que nous avons un cœur sensible. Ce qui est douloureux c’est de croire que nous sommes seulement cela et que la vie se limite à naitre et mourir. 




J’ai écouté les contes en me laissant bercer et en sachant que cela nourrit le rêve, cela fait du bien à l’enfant en moi d’autant plus que je n’ai pas pu le faire à l’époque. Alors face à ce constat, j’ai confié à la source toutes les pensées de regrets, le sentiment d’injustice face à cette enfance brimée, puis j’ai senti de la compassion pour l’enfant que j’étais. 
Cela constitue le signe que mon âme a reçu le message, que la vibration a changé et que l’enfant ayant été entendu, le cœur s’est ouvert et a déversé la tendresse. 

Ce processus de libération est délicat parce que l’adulte, le mental, vont essayer de résoudre la douleur à leur façon, en changeant les pensées, en falsifiant ou en niant les émotions et dès qu’on le fait, ça n’est plus notre âme qui agit, ça n’est pas l’amour qui rayonne, c’est la peur et la culpabilité qui prennent le pas.

Hier, je devais aller chercher du tabac et déjà la veille quand je me suis rendue compte que la vendeuse s’était trompée de paquet, la colère est montée pas tant contre elle contre le fait qu’elle m’ait donné du tabac brun au lieu du blond, mais contre moi, contre mon manque de vigilance, contre le fait que je lui ai fait aveuglément confiance. 
Je me suis reprochée mon manque d’attention et aussi la prise de cachet qui n’arrange rien à l’affaire d’autant plus que j’avais groupé les prises pour ne pas sentir la douleur musculaire et pour me donner du courage. 
Plus je me reprochais mon comportement, mes erreurs et plus je persécutais l’enfant en moi, les parts encore soumises aux croyances passées, celles qui ont été si choquées que la mort leur apparaissait comme un soulagement.

J’ai pris conscience de toute cette violence que je m’infligeais, que je faisais subir à ces aspects internes si fragiles et traumatisés. Puis j’ai pensé aussi au fait que ma sœur était en ce moment même avec ma mère et qu’ensembles elles allaient passer une semaine. 
J’ai ressenti de la compassion pour l’enfant en moi qui percevais cela comme une souffrance, une injustice,  alors je l’ai consolé en lui disant que j’avais fait le choix de ne pas avoir d’enfant pour pouvoir m’occuper de lui exclusivement. 

Même si ce choix était motivé avant tout par la peur de faire souffrir un être en m’y attachant démesurément ou en n’étant pas capable de l’assumer correctement, au fond, il y avait cette connaissance inspirée par mon âme. L’idée que tant que l’enfant en moi n’était pas guérie, je reproduirais les schémas de souffrance, les comportements inconscients. Une intime conviction, une vision même reçue à l’adolescence, qui me montrait cela de façon symbolique sans que je sache précisément comment sortir de ces schémas inconscients et répétitifs.




Cette conviction était si forte qu’elle m’avait fait fuir l’engagement auprès des hommes que j’avais aimé et même si à l’époque je prenais ça pour un signe de maladie ou du moins comme la preuve que je n’étais pas guérie de mon passé et considérais cela comme une tare, je ne souffrais pas de cette décision ferme de ne pas me marier et de ne pas avoir d’enfant.

C’est toujours le fait de se comparer et de ne pas s’aimer qui nous fait voir les choses de façon négative mais quand on fait la paix avec soi, quand on observe les choses avec les yeux du cœur, on peut alors voir tous les bénéfices de nos choix, la richesse qui réside en notre singularité et par-dessus tout, le fait que chaque choix est inspiré par l’âme. Même ceux qui paraissent les plus difficiles ou négatifs ont toujours quelque chose à nous révéler, à nous apprendre.

Le fait que je bloque à l’idée de demander au boucher de me livrer de la viande est en lien direct avec le manque d’amour de soi parce qu’il y a l’idée que je ne mérite pas d’être servie. Je sais que j’ai du mal à recevoir, à demander de l’aide mais là encore, ça demande d’être équilibré même si je sais que tout commence en soi et que c’est en ayant de l’amour pour soi que les autres ont un comportement positif. 
J’ai eu des nouvelles du mécano qui est à fond dans le rôle de sauveur et dit "oui" à tous ceux qui font appel à lui au point d’être submergé de travail et de ne pas arriver à satisfaire tout le monde en temps et en heure. Quand le voisin m’a dit que le mécano avait pris la décision de passer les fêtes avec son amie, de s’occuper de lui et donc de reporter les réparations à l’année prochaine, j’ai été partagée entre deux sentiments. 
La déception puisque je ne pourrais pas disposer de la voiture avant janvier et la joie de constater qu’il lâchait le rôle de sauveur. 

On ne peut pas vouloir d’une part lâcher les jeux de rôles en l’occurrence celui de la victime et d’autre part continuer de bénéficier de l'attitude des sauveurs. Et finalement, je me dis que son attitude sert ma propre évolution, elle répond à mon désir de libération des schémas injustes, elle vibre sur la même fréquence d'amour de soi, du désir d'autonomie.
Si on décide de lâcher les jeux de rôle de ce triangle dramatique, il faut autant libérer les pensées émotions intérieures qui les nourrissent que les schémas relationnels de ce type. 
Parce que très souvent on peine à lâcher les sauveurs tellement on a peur de ne pas pouvoir s’assumer tout seul. C’est d’ailleurs ce qui nous fait endosser le rôle de victime. 

On doute tellement de soi et pour cause puisqu’on passe son temps à se dévaloriser, qu’on ne sait pas prendre réellement soin de soi. Cela ne veut pas dire non plus de se forcer à faire les choses mais de reconnaitre notre manque d’amour et notre difficulté à nous aimer vraiment, à nous accepter en totalité. 

Dès qu’on reconnait cela, on est déjà sur la vibration de l’authenticité, dans notre cœur et des nouvelles idées vont émerger, un élan à se dorloter, la confiance en nos capacités augmente, on a aussi le courage de se faire passer en premier sans avoir l'impression d'abuser, mais surtout on comprend l'importance d’abandonner l’auto-jugement. 
J’ai pu observer le nombre incalculable de fois où je me suis fais des reproches hier. 
Et je n'ai pas non plus retenu ceux que j'ai envers l'âme parce que même si le cœur sait que tout est juste, que tout a un sens, quand le mental est dépassé, il est inutile de le nier ou de l'obliger à faire confiance. Puis l'enfant en moi n'a pas eu souvent l'occasion de pouvoir exprimer son incompréhension face à la vie. Surtout quand on se veut spirituel, ça ne se fait pas de dire toute la détresse de l'humain et pourtant, reconnaitre quand on est dépassé, c'est s'ouvrir, c'est s'autoriser à recevoir la tendresse de l'âme. Ce n'est pas en niant cela qu'on se préserve de l'identification au mental, au contraire, on renforce les conditionnements et croyances basées sur l'idée de séparation.




Bon, il est 10h, je téléphone pour commander la viande. Mais avant ça j’offre à la source les pensées de culpabilité quand au fait de consommer de la viande. Là encore, les croyances et les à priori faussent la vision parce que tout être est maitre de ses choix au niveau de l’âme, tout être est conscient et souverain. Je rejoins en cela la vision de Magali. Puis si mon corps en a envie, c'est que cela fait sens pour lui et pour le mental, c'est l'occasion de lâcher la culpabilité, de se tourner vers le cœur et de lui confier les interrogations à ce sujet.

La vie sur cette planète est régie d’une façon choisie par la conscience collective, les règnes et la planète, par les âmes, la source. Douter de cela, c’est nier l’intelligence de la source, du vivant et continuer de nourrir la culpabilité, l’idée de mort comme une fin, l’énergie de victime, de bourreau et de sauveur. 
Cela bouscule l’idée qu’on se fait de l’amour de ce qu’il devrait être mais quand on sait que c’est l’essence de toutes choses tout comme la conscience, on ne peut douter que tout ait un sens. 
Même s’il nous échappe souvent, notre cœur sait ce qui est juste et combien la vibration importe plus que le geste. La vibration cohérente, celle qui résulte de l'alignement des corps, de l'harmonie qui vient de la conscience de l'unité et qui ne peut pas être créée mentalement.
Nous sommes 7 milliards à expérimenter l’amour dans un corps de chair et ensembles, nous formons la conscience Une, nous exprimons la volonté de la source telle qu’elle veut se vivre en nous. 
Chacun doit passer par toutes sortes d’expériences pour prendre conscience de ce que sont l’amour, la source, la liberté, l’être, la sagesse, la notion d’unité..., par et au-delà de ce contexte de dualité.  


Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr