On
peut avoir l’impression que le monde s’écroule quand on regarde la politique,
les révélations, les infos qui circulent en masse, qui se contredisent et dont
on ne peut pas vérifier la source. Chacun expose son point de vue selon ce
qu’il vit à l’intérieur, selon le domaine qui lui tient à cœur et la quête de
vérité touche une grande majorité de gens. Mais plus on cherche des réponses à l'extérieur et plus on s'éloigne de sa propre vérité, celle qui est vivante en soi.
Dans tout ce fatras on peut
apprendre à se connaitre, à se reconnaitre, à se situer et surtout à comprendre
que la vérité est en soi, que ce qui résonne en notre cœur est précisément ce
que nous avons besoin d’entendre, d’intégrer et de comprendre à cet instant.
Que cette vérité est d'abord celle de nos blessures, des croyances qui nous conditionnent et à moins de les regarder en profondeur, on ne peut voir émerger ce que nous sommes au-delà du personnage.
Quand
on fait confiance à son intuition, quand on reconnait la façon dont l’âme, la
vie, notre environnement, les situations, nous guident, nous parlent, nous
enseignent, quand on reste ouvert, ce que disent les autres n’est plus une
référence, on apprend à faire émerger notre propre vérité sans avoir besoin de
convaincre qui que ce soit parce que la reconnaissance est intérieure, intime, elle consiste à voir ce qui est enfoui dans les profondeurs.
On est guidé vers un livre, une phrase, une vidéo,
qui viennent à point et qui éveillent ou initient quelque chose en nous. La
sensation de paix intérieure devient l’ancre, la source, la référence absolue
et l’indicateur que nous sommes notre propre secours.
Et la solution à tout
problème, à toute question, c’est toujours de s'intérioriser, d’incarner sa propre
réalité, d’être présent à soi-même, d’être ouvert, à l’écoute des pensées,
celles qui expriment la souffrance, les croyances difficiles. De laisser les
émotions associées à ces pensées, s’exprimer sans les refouler, sans les juger,
parce qu’elles amènent toujours à sonder l’inconscient, à reconnaitre la
croyance de base, celle qu’on a adopté comme une vérité et qui conditionne nos
comportements depuis lors.
Des croyances et des comportements qui nous privent
de la joie, qui nous rendent malheureux et nous donnent la sensation d’être
impuissant, manipulé par la vie, par les autres, par notre propre inconscient.
Il
est essentiel d’écouter avec compassion la voix de l’enfant en soi, la voix de
la révolte, de la colère, de la tristesse pour pouvoir atteindre la « croyance
germe », celle qui constitue le programme inconscient dont sont issus tous
nos comportements douloureux, invalidants.
Quand on est sensible aux énergies,
à ce que les autres émanent, en apprenant à se tourner vers l’intérieur, en
maintenant la connexion à son cœur, on ne souffre plus tant de cette capacité à
ressentir, parce qu’on sait que ce sont nos propres émotions refoulées qui
attirent et amplifient le mal-être.
"Une
nouvelle phase se joue pour toi, tu as juste à être sans chercher à comprendre
toutes les données qui s’imprègnent en toi"
-- Lulumineuse
J’ai
écrit cela il y a quelques jours et comme à chaque fois que je m’exprime sur le
clavier, je le fais de façon spontanée, non réfléchie, puis dans les jours qui
suivent, je suis amenée à expérimenter cette vérité, cette vision qui
m’appartient et que de plus en plus de gens partagent. Malgré tout les
croyances collectives, conscientes et inconscientes sont encore celles qui
nourrissent l’idée que l’autre, l’extérieur, les circonstances sont responsables
de nos souffrances.
La
période de la pleine lune nous amène à vivre intensément des remontées
émotionnelles et celle-ci n’échappe pas à la règle. J’ai encore eu quelque
chose qui ressemble à un malaise vagal ou des vertiges violents donnant la
sensation que j’allais m’évanouir. C’est étrange comme sensation parce qu’il y
a presque autant de peur que de jouissance. J’ai bien l’impression que je suis
encore dans un mouvement qui va de pôle en pôle, un balancement entre les deux
extrêmes.
La
voiture n’a pas démarré et comme par hasard, le mécano qui s’occupe de réparer
les voitures du quartier mais qui n’habite pas ici, était justement là. C’est
plutôt rare et cette heureuse coïncidence m’a évité d’en rajouter, de retomber
dans le rôle de la victime. C’est le parfait reflet de ce que je vis à
l’intérieur, partagé entre joie et pleurs. J’en arrive à me dire « dur,
dur d’être un humain ! ».
Nous
sommes tellement remplis de paradoxes, de contradictions que parfois on ne sait
plus qui on est. Il est vrai que ça n’est pas facile de définir le divin et
l’humain que nous sommes est si complexe qu’il y a de quoi se sentir dépassé.
Toutefois, comme je sais que je peux confier à mon âme tout ce que j'ai sur le cœur, je passe un peu
mieux ces moments de balancement qui par le passé ont montré qu'il en résulte une meilleure compréhension, plus de foi, de confiance, de paix.
Je
me satisfais déjà de ne plus dramatiser et de pouvoir confier à la source tout
ce qui émerge dans ces moments de trouble. C’est clair que lorsqu’on va vers
l’inconnu, cela créé des peurs. Je parle d’inconnu parce que lorsqu’on
reconnait les jeux de rôles, les masques, tous les comportements, toutes les
gesticulations de la personnalité, des pensées qui vont du pire au meilleur,
les émotions qui passent du rire aux larmes en quelques secondes, on sait ce
qu’on laisse ou ce qu’on n’est pas mais on ne sait pas encore comment on va
vivre le changement.
On
n’a pas de modèle puisqu’il n’y en a pas, chacun est unique et se révèle
au-delà des masques et croyances. C’est cela qui est angoissant parce qu’on se
sent perdu. Le christ a parlé de la paix, du royaume de dieu, de la vie
éternelle, il a réalisé des miracles et j’en ai vécu aussi mais ça n’est pas
évident de comprendre intellectuellement ce qu’est l’humain divin, de faire le
lien entre l’éternité et l’éphémère. De se sentir à l’aise dans un corps
périssable tout en sachant que les cellules se régénèrent sans cesse. Pas évident
de savoir que l’éphémère n’est pas ce que je suis essentiellement sans m’attacher
à ce corps. Pas facile de trouver le juste milieu mentalement, je dirais même
que c’est impossible.
Pour
cette raison, la meilleure chose que je puisse faire, comme toujours, c’est de
m’adapter à ce qui vient en confiant à la source le soin de rétablir l’ordre,
l’équilibre.
Dans ces cas là, je ne m’attache plus aux raisonnements, aux
questions du mental mais j’essaie tant que possible, d’être spontanée, de ne
rien refouler et de ne pas m’attacher aux pensées, aux émotions. C’est ce qui
semble le plus confortable.
C’est tellement paradoxal et irrationnel qu’il est
inutile de chercher à comprendre. Reconnaitre qu’on se sent dépassé et lâcher
prise, arrêter de se prendre la tête, revenir à l’instant et juste appeler,
désirer la paix !
Je suis allée au tabac à pied et je me suis dit que
cette panne de voiture venait peut-être pour m’aider à bouger, tout simplement. A bouger tant physiquement qu'au niveau énergétique, subtil, en profondeur.
En tous cas, j’ai pu constater que je suis rouillée ! J’ai tellement pris
l’habitude de rester scotchée sur l’ordi, de me déplacer en voiture que je ne
sais plus marcher !
Même
si je peux me dire que tout ce qui se passe en ce moment est un ajustement aux
énergies de la source ou encore la conséquence de cette recherche d’équilibre
qui amène nécessairement un mouvement de balancier, j’avoue que je suis
totalement dépassée.
La
journée s’est passée dans la paix, malgré les émotions qui sortaient sans
retenue, et c’est toujours en revenant
au centre, à l’instant présent, au calme, que cela se vérifie.
Ce
matin, (jeudi) des symptômes angoissants se sont encore manifestés et ça ressemble à de
l’hypertension. Le
cœur s’emballe et j’ai comme des vertiges, la tête qui tourne, la sensation que
je vais m’évanouir, des crampes au cœur qui vont et viennent.
Évidemment ça provoque de la peur et plus je stress, plus le malaise augmente.
C’est encore l’occasion de vider mon sac, de dire à l’âme ma colère, mon incompréhension. Je constate avec force comment le fait de revenir à l’instant présent, de juste ressentir, sans chercher à penser, à comprendre, sans écouter les pensées, ramène le calme physique. Plus je cherche à comprendre et plus c’est inconfortable.
Évidemment ça provoque de la peur et plus je stress, plus le malaise augmente.
C’est encore l’occasion de vider mon sac, de dire à l’âme ma colère, mon incompréhension. Je constate avec force comment le fait de revenir à l’instant présent, de juste ressentir, sans chercher à penser, à comprendre, sans écouter les pensées, ramène le calme physique. Plus je cherche à comprendre et plus c’est inconfortable.
Je
crois que je vais profiter du soleil pour aller au jardin !
J’ai
repensé au texte de Magali à propos de la notion de bien et de mal. Il ne
s’agit pas de nier la souffrance, les injustices, la violence de ce monde, les
pulsions d’autodestruction, le paradoxe de l’humain divin mais d’envisager cela
avec du recul. De lâcher prise, de cesser de lutter intérieurement, de rejeter
des aspects de soi.
On a beau dire que l’amour commence en soi et que pour
qu’il rayonne, il faut s’aimer sans conditions, ça relève de l’exploit tant on
est habitué à être dans le déni. Et quand on reconnait ses souffrances, ses
peurs, on est submergé par les émotions, plongé dans des sensations trop
violentes pour oser les ressentir.
On
s’en protège systématiquement, on se crispe, on s’anesthésie pour ne pas
souffrir. Pourtant si on se pose juste en observateur, en prenant un tout petit
peu de recul, on se détache de l’émotion, elle n’est plus si intense, elle
change, l’énergie se transforme et par le fait de se détendre, comme elle
circule plus librement, les pensées se calment, le corps se repose et on se
sent revigoré.
Je
me suis demandée si le besoin immense de reconnaissance que je rejette ou que
je ne veux pas admettre depuis l’enfance comme si ça me mettait en extrême
danger puisque ça entraîne la dépendance à l’amour des autres, n’est pas la
cause du trouble actuel au niveau du cœur. Ce besoin de reconnaissance qui s’exprime aussi à
travers ce blog parce que selon la quantité de lecteur je sens bien que cela
affecte la vision que j’aie de moi.
Le manque de reconnaissance peut amener à
créer des situations afin de nourrir la confiance en soi, le besoin de se
sentir crédible. Comme si un nouveau drame et le fait d’en sortir vivante
pourrait augmenter la crédibilité.
Le
paradoxe est aussi là parce que la vision actuelle du mental et ce qui est
encore en place dans l’inconscient s’opposent complètement. Je constate le
pouvoir de la peur et la façon dont tout s’enchaine, comment les émotions
m’amènent au bord du gouffre. La sensation est forte, intense et j’en arrive à
crier mon incompréhension envers mon âme. Tout ce que je peux encore lui
reprocher concernant mon enfance, ressort des profondeurs et j’ai encore du mal
à ne pas m’identifier à cela tellement c’est intense. Quand je me sens dépassée
comme ça, au bord du précipice, malgré tout, il y a l’espoir et avec le recul,
ce qui apaise le mental, c’est le fait qu’à chaque fois que je vis ce genre de
choses, j’en sors grandie.
Quand
la question de la mort, du passage dans un autre état d’être se pose, on est
amené à visiter ses profondeurs, à vider son sac et ça créé un certain
soulagement. Puis on finit par se taire, par se laisser être, on a un regard
plus détaché sur les choses.
Le
fait de regarder les émissions de Frédérique Lopez "la parenthèse inattendue", a éveillé pas mal de choses
en moi, quand ils vont au grenier parler de leur enfance et comme ce sont des
gens qui ont réalisé leur rêves, le sentiment d’injustice, les frustrations, la
tristesse, la colère, tout cela est mis en évidence.
Je vois bien que le fait
de savoir ces choses, de reconnaitre ces pensées, ne guérit pas les blessures
même si ça aide à comprendre le fonctionnement humain.
Ce n’est qu’en vivant
l’émotion librement, sans s’y attacher, que peu à peu l’inconscient libère la
surcharge. Il semble que l’hypertension soit liée au fait de se coller la
pression et c’est clair que je veux encore aller trop vite vis-à-vis du
sevrage. Les raisons qui me motivent à me libérer de cette addiction reposent
encore trop sur le besoin de crédibilité, le rejet de ma vulnérabilité, le
besoin de contrôle. C’est ce qui est difficile parce que je focalise trop sur
la nécessité d’arrêter les cachets en les considérant comme l’obstacle
principal alors que c’est un moyen d’intégrer l’amour vrai de soi justement en
lâchant prise à ce sujet. Il y a le besoin de performance, de surpasser cette
addiction pour prouver que je suis quelqu’un de bien, de valeureux, alors que
c’est par l’acceptation sans conditions de tout ce que je suis, vulnérabilité
comprise, que l’amour peut rayonner.
Plus on s’accroche au résultat, plus on veut obtenir quelque chose et plus on
s’éloigne de l’amour. On est sur des fréquences guerrières, violente, de lutte,
de rejet et d’auto-jugement. Même si j’essaie de me fier au ressenti pour
diminuer, je suis encore trop sous pression. Et la peur de la mort qui se
manifeste en ce moment en témoigne.
Cette peur est tout à fait légitime mais on
est tellement dans le rejet, conditionné à lutter contre la mort puisque toutes
les stratégies inconscientes se construisent sur cette base, qu’on croit le
mental, on s’accroche aux croyances. Vivement que la stabilité émotionnelle et
mentale reviennent parce que pour le moment la seule chose qui me fait envie,
c’est d’aller m’allonger et de me reposer.
Je
reprends l’écriture ce matin (vendredi) après un passage intense de plongée dans les profondeurs
et c’est seulement hier soir que j’ai pu toucher la croyance de base, celle
qui a conditionné tout le reste. J’ai entendu cette phrase, « je n’ai pas le
droit d’exister ».
C’est ce que l’enfant que j’étais a conclu de ce qu’elle
vivait et c’est cela qui s’est imprimé en profondeur.
Tout m’est revenu comme
un film, la situation générale, la position de l’enfant que j’étais par rapport
à la famille, sa perception de cela et les conclusions qu’elle en a tiré. Puis la
façon dont tout s’est enchainé, selon cette croyance de base, la fuite dans la
drogue, les tentatives de suicide, la tendance à l’autodestruction, le fait de
négliger, de lutter même contre mon corps physique.
J’ai
ressenti beaucoup de compassion pour l’enfant que j’étais et en même temps
comme un immense soulagement, une détente intérieure, la sensation d’avoir
libéré quelque chose de tellement douloureux que c’était enfoui au plus profond
de l’inconscient, du corps même, de la mémoire profonde.
Il fallait aller au-delà des émotions, des pensées qui
cachent cela, de tous les raisonnements logiques qui font tout pour que cette
croyance si douloureuse ne soit pas atteinte.
Parce qu’avec la croyance, il y a
la douleur vécue au moment où elle s’est imprimée dans les profondeurs.
Une
douleur si extrême pour l’enfant que j’étais qu’elle aurait pu me tuer sur
place. Pas étonnant que j’aie tour à tour lutté pour exister puis voulu en
finir parce que je luttais sans arrêt contre cette croyance.
Un combat
permanent entre la conscience de l’adulte, le désir d’exister et cette croyance
qui amenaient et nourrissaient les pulsions d’auto destruction.
Tant
qu’on reste au niveau de l’intellect, qu’on essaie de comprendre pourquoi on a
tel ou tel comportement, on ne peut pas changer, guérir, et en plus on est très
frustré parce qu’on ne peut pas nier la souffrance intérieure.
On ne peut pas
faire semblant d’ignorer l’enfant qui souffre, taire les émotions douloureuses
même si on sait que la vie est illusoire, éphémère, que nous existons au-delà
de ces corps subtils et physique.
On ne peut pas s’identifier à l’essence
divine comme pour nier ce qui a été douloureux et ce qu’on porte encore au plus
profond de soi. Et tout ce poids, personne d’autre que soi-même ne peux le
libérer, en l’embrassant totalement.
C’était
très intense mais ce matin, la légèreté émane des profondeurs, elle n’est plus
seulement intellectuelle, elle est ce soulagement qui vient du fait d’avoir pu
tout entendre, d’avoir laissé l’enfant s’exprimer et d’avoir ressenti beaucoup
d’amour pour elle.
Il a fallu beaucoup de temps pour lâcher les croyances
collectives au sujet du divin et comprendre les mécanismes de la psyché mais il
fallait aller au cœur de la matière, de la substance émotionnelle, énergétique,
pour défaire les mécanismes inconscients qui me sont propres.
Comprendre les
jeux de rôles et ne pas s’identifier à cela ne fait qu’effleurer la surface
même si ça prépare à aller en profondeur et si ça créé déjà plus de clarté en
soi.
L’objectif, le seul que j’ai maintenu en place dans cette situation
extrême, c’est celui de retrouver la joie de vivre.
Je suis en paix
mentalement, la plupart du temps mais quand ce genre de crise arrivait, quand
la douleur intérieure était réveillée, je n’étais pas encore capable de la
toucher, de la ressentir, de la regarder en face.
Au-delà de la peur de mourir,
c’est la peur de vivre qui se dissimule et même si le mental peut se dire que c’est
l’expression naturelle de la dualité, tant que ces émotions ne sont pas vécues
dans toute leur vérité, l’unité intérieure ne peut pas être sentie en
profondeur.
Je
m’étais déjà demandé pourquoi j’avais ces pulsions d’autodestruction, comment
je ne venais pas à bout de la cigarette, des médocs, puisque le désir de m’aimer
en vérité, était sincère tout comme celui d’honorer mon corps physique.
On
peut comprendre la nécessité de s’accepter en totalité mais on a du mal à
laisser les pensées émotions de l’enfant en soi s’exprimer parce qu’on est
encore conditionné par la crainte de Dieu.
L’enfant qu’on a été a tellement
compris que s’il disait ce qu’il pensait, s’il osait contredire ses parents, il
se mettait en danger de mort qu’il a appris à se taire.
Et la relation au divin
en soi est claquée sur celle qu’on a eue avec nos parents qui sont l’autorité
suprême pour l’enfant. Une relation à la source construite sur le même type de
comportement, de croyances.
On a peur de vider son sac, d’exprimer à notre âme
toute la colère, l’incompréhension et le sentiment d’injustice. Parce qu’en
plus, on se sent coupé de sa présence simplement parce qu’on se condamne
soi-même intérieurement.
Libérer les croyances au sujet du divin en changeant
sa vision de l’amour, en réalisant que l’amour divin est inconditionnel, que l’âme
est comme une mère et l’esprit comme un père, des parents idéaux, parfaits, dans
leur façon d’aimer, facilite la libre expression de l’enfant en soi.
C’est
parce qu’on ne va pas jusqu’au cœur de la douleur qu’on a l’impression de
tourner en rond, de ne pas avancer, d’être manipulé. Parce que j’avais compris
que je nourrissais de fausses croyances nées du trauma de l’enfance mais je n’arrivais
pas à changer malgré tout.
Je voyais ce que je faisais de travers mais n’avait
pas de prise dessus et cela amplifiait le rejet de soi. Je me disais que si je
devais mourir maintenant, le seul regret que j’aurais serait celui de ne pas
avoir retrouvé la joie de vivre de l’enfant.
Et cette joie ne peut pas être fabriquée
mentalement, même en revenant à la paix du cœur quand on se sent troublé.
C’est
un long processus où on traverse une à une les couches mentales, émotionnelles,
jusqu’à toucher le cœur de l’enfant, de l’inconscient. Et le corps l'exprime par une crispation permanente. J'ai juste passé la journée à me détendre, à vérifier l'état de crispation régulièrement, afin de relâcher les muscles. D'ailleurs, c'est à l'image des barrières intérieures, de tous les gardiens, de toutes les stratégies, qui visent à couper l'individu de la douleur.
C’est toujours dans l’intimité
de l’être, dans l’union entre l’enfant, l’adulte et l’âme que la guérison
advient. Ou entre l’esprit, l’âme et le corps. Quand on accueille en son cœur,
sincèrement, la douleur de l’enfant en soi avec tendresse. On est à la fois l’enfant
à travers l’émotion qui s’exprime, l’âme dans l’écoute bienveillante mais ça n’est
pas un processus intellectuel, c’est un processus vivant.
Je suis encore épatée de constater comment je somatise et le fait qu'il n'y ait plus les vertiges intenses ce matin, me rassure tout en confortant l'idée que tout vient de la vibration qu'on émane des profondeurs.
Il a fallu que je mette de côté le blog pour aller au cœur de la douleur et du coup, la rubrique "créer un nouvel article" n'apparait plus! Heureusement que j'avais des brouillons! Je ne renie plus le fait qu'en m'exprimant ici, cela participe à la restauration de l'amour en moi, de l'estime de soi même si ça n'est pas le facteur principal qui reste l'accueil sans conditions de tout ce qui émerge des profondeurs.
Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter
l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr