vendredi 18 novembre 2016

« Oser toucher la vérité de la personne pour sentir la présence de l’être "divin" »






On peut avoir l’impression que le monde s’écroule quand on regarde la politique, les révélations, les infos qui circulent en masse, qui se contredisent et dont on ne peut pas vérifier la source. Chacun expose son point de vue selon ce qu’il vit à l’intérieur, selon le domaine qui lui tient à cœur et la quête de vérité touche une grande majorité de gens. Mais plus on cherche des réponses à l'extérieur et plus on s'éloigne de sa propre vérité, celle qui est vivante en soi. 
Dans tout ce fatras on peut apprendre à se connaitre, à se reconnaitre, à se situer et surtout à comprendre que la vérité est en soi, que ce qui résonne en notre cœur est précisément ce que nous avons besoin d’entendre, d’intégrer et de comprendre à cet instant. 
Que cette vérité est d'abord celle de nos blessures, des croyances qui nous conditionnent et à moins de les regarder en profondeur, on ne peut voir émerger ce que nous sommes au-delà du personnage.
Quand on fait confiance à son intuition, quand on reconnait la façon dont l’âme, la vie, notre environnement, les situations, nous guident, nous parlent, nous enseignent, quand on reste ouvert, ce que disent les autres n’est plus une référence, on apprend à faire émerger notre propre vérité sans avoir besoin de convaincre qui que ce soit parce que la reconnaissance est intérieure, intime, elle consiste à voir ce qui est enfoui dans les profondeurs. 
On est guidé vers un livre, une phrase, une vidéo, qui viennent à point et qui éveillent ou initient quelque chose en nous. La sensation de paix intérieure devient l’ancre, la source, la référence absolue et l’indicateur que nous sommes notre propre secours. 

Et la solution à tout problème, à toute question, c’est toujours de s'intérioriser, d’incarner sa propre réalité, d’être présent à soi-même, d’être ouvert, à l’écoute des pensées, celles qui expriment la souffrance, les croyances difficiles. De laisser les émotions associées à ces pensées, s’exprimer sans les refouler, sans les juger, parce qu’elles amènent toujours à sonder l’inconscient, à reconnaitre la croyance de base, celle qu’on a adopté comme une vérité et qui conditionne nos comportements depuis lors.

Des croyances et des comportements qui nous privent de la joie, qui nous rendent malheureux et nous donnent la sensation d’être impuissant, manipulé par la vie, par les autres, par notre propre inconscient. 

Il est essentiel d’écouter avec compassion la voix de l’enfant en soi, la voix de la révolte, de la colère, de la tristesse pour pouvoir atteindre la « croyance germe », celle qui constitue le programme inconscient dont sont issus tous nos comportements douloureux, invalidants. 




Quand on est sensible aux énergies, à ce que les autres émanent, en apprenant à se tourner vers l’intérieur, en maintenant la connexion à son cœur, on ne souffre plus tant de cette capacité à ressentir, parce qu’on sait que ce sont nos propres émotions refoulées qui attirent et amplifient le mal-être.   
"Une nouvelle phase se joue pour toi, tu as juste à être sans chercher à comprendre toutes les données qui s’imprègnent en toi"

J’ai écrit cela il y a quelques jours et comme à chaque fois que je m’exprime sur le clavier, je le fais de façon spontanée, non réfléchie, puis dans les jours qui suivent, je suis amenée à expérimenter cette vérité, cette vision qui m’appartient et que de plus en plus de gens partagent. Malgré tout les croyances collectives, conscientes et inconscientes sont encore celles qui nourrissent l’idée que l’autre, l’extérieur, les circonstances sont responsables de nos souffrances.

La période de la pleine lune nous amène à vivre intensément des remontées émotionnelles et celle-ci n’échappe pas à la règle. J’ai encore eu quelque chose qui ressemble à un malaise vagal ou des vertiges violents donnant la sensation que j’allais m’évanouir. C’est étrange comme sensation parce qu’il y a presque autant de peur que de jouissance. J’ai bien l’impression que je suis encore dans un mouvement qui va de pôle en pôle, un balancement entre les deux extrêmes.
La voiture n’a pas démarré et comme par hasard, le mécano qui s’occupe de réparer les voitures du quartier mais qui n’habite pas ici, était justement là. C’est plutôt rare et cette heureuse coïncidence m’a évité d’en rajouter, de retomber dans le rôle de la victime. C’est le parfait reflet de ce que je vis à l’intérieur, partagé entre joie et pleurs. J’en arrive à me dire « dur, dur d’être un humain ! ».

Nous sommes tellement remplis de paradoxes, de contradictions que parfois on ne sait plus qui on est. Il est vrai que ça n’est pas facile de définir le divin et l’humain que nous sommes est si complexe qu’il y a de quoi se sentir dépassé. 
Toutefois, comme je sais que je peux confier à mon âme tout ce que j'ai sur le cœur, je passe un peu mieux ces moments de balancement qui par le passé ont montré qu'il en résulte une meilleure compréhension, plus de foi, de confiance, de paix.

Je me satisfais déjà de ne plus dramatiser et de pouvoir confier à la source tout ce qui émerge dans ces moments de trouble. C’est clair que lorsqu’on va vers l’inconnu, cela créé des peurs. Je parle d’inconnu parce que lorsqu’on reconnait les jeux de rôles, les masques, tous les comportements, toutes les gesticulations de la personnalité, des pensées qui vont du pire au meilleur, les émotions qui passent du rire aux larmes en quelques secondes, on sait ce qu’on laisse ou ce qu’on n’est pas mais on ne sait pas encore comment on va vivre le changement. 




On n’a pas de modèle puisqu’il n’y en a pas, chacun est unique et se révèle au-delà des masques et croyances. C’est cela qui est angoissant parce qu’on se sent perdu. Le christ a parlé de la paix, du royaume de dieu, de la vie éternelle, il a réalisé des miracles et j’en ai vécu aussi mais ça n’est pas évident de comprendre intellectuellement ce qu’est l’humain divin, de faire le lien entre l’éternité et l’éphémère. De se sentir à l’aise dans un corps périssable tout en sachant que les cellules se régénèrent sans cesse. Pas évident de savoir que l’éphémère n’est pas ce que je suis essentiellement sans m’attacher à ce corps. Pas facile de trouver le juste milieu mentalement, je dirais même que c’est impossible.

Pour cette raison, la meilleure chose que je puisse faire, comme toujours, c’est de m’adapter à ce qui vient en confiant à la source le soin de rétablir l’ordre, l’équilibre. 
Dans ces cas là, je ne m’attache plus aux raisonnements, aux questions du mental mais j’essaie tant que possible, d’être spontanée, de ne rien refouler et de ne pas m’attacher aux pensées, aux émotions. C’est ce qui semble le plus confortable. 
C’est tellement paradoxal et irrationnel qu’il est inutile de chercher à comprendre. Reconnaitre qu’on se sent dépassé et lâcher prise, arrêter de se prendre la tête, revenir à l’instant et juste appeler, désirer la paix ! 

Je suis allée au tabac à pied et je me suis dit que cette panne de voiture venait peut-être pour m’aider à bouger, tout simplement. A bouger tant physiquement qu'au niveau énergétique, subtil, en profondeur. En tous cas, j’ai pu constater que je suis rouillée ! J’ai tellement pris l’habitude de rester scotchée sur l’ordi, de me déplacer en voiture que je ne sais plus marcher !
Même si je peux me dire que tout ce qui se passe en ce moment est un ajustement aux énergies de la source ou encore la conséquence de cette recherche d’équilibre qui amène nécessairement un mouvement de balancier, j’avoue que je suis totalement dépassée.  

La journée s’est passée dans la paix, malgré les émotions qui sortaient sans retenue,  et c’est toujours en revenant au centre, à l’instant présent, au calme, que cela se vérifie.
Ce matin, (jeudi) des symptômes angoissants se sont encore manifestés et ça ressemble à de l’hypertension. Le cœur s’emballe et j’ai comme des vertiges, la tête qui tourne, la sensation que je vais m’évanouir, des crampes au cœur qui vont et viennent
Évidemment ça provoque de la peur et plus je stress, plus le malaise augmente. 
C’est encore l’occasion de vider mon sac, de dire à l’âme ma colère, mon incompréhension. Je constate avec force comment le fait de revenir à l’instant présent, de juste ressentir, sans chercher à penser, à comprendre, sans écouter les pensées, ramène le calme physique. Plus je cherche à comprendre et plus c’est inconfortable.
Je crois que je vais profiter du soleil pour aller au jardin !

J’ai repensé au texte de Magali à propos de la notion de bien et de mal. Il ne s’agit pas de nier la souffrance, les injustices, la violence de ce monde, les pulsions d’autodestruction, le paradoxe de l’humain divin mais d’envisager cela avec du recul. De lâcher prise, de cesser de lutter intérieurement, de rejeter des aspects de soi. 
On a beau dire que l’amour commence en soi et que pour qu’il rayonne, il faut s’aimer sans conditions, ça relève de l’exploit tant on est habitué à être dans le déni. Et quand on reconnait ses souffrances, ses peurs, on est submergé par les émotions, plongé dans des sensations trop violentes pour oser les ressentir.

On s’en protège systématiquement, on se crispe, on s’anesthésie pour ne pas souffrir. Pourtant si on se pose juste en observateur, en prenant un tout petit peu de recul, on se détache de l’émotion, elle n’est plus si intense, elle change, l’énergie se transforme et par le fait de se détendre, comme elle circule plus librement, les pensées se calment, le corps se repose et on se sent revigoré. 




Je me suis demandée si le besoin immense de reconnaissance que je rejette ou que je ne veux pas admettre depuis l’enfance comme si ça me mettait en extrême danger puisque ça entraîne la dépendance à l’amour des autres, n’est pas la cause du trouble actuel au niveau du cœur. Ce besoin de reconnaissance qui s’exprime aussi à travers ce blog parce que selon la quantité de lecteur je sens bien que cela affecte la vision que j’aie de moi. 
Le manque de reconnaissance peut amener à créer des situations afin de nourrir la confiance en soi, le besoin de se sentir crédible. Comme si un nouveau drame et le fait d’en sortir vivante pourrait augmenter la crédibilité.

Le paradoxe est aussi là parce que la vision actuelle du mental et ce qui est encore en place dans l’inconscient s’opposent complètement. Je constate le pouvoir de la peur et la façon dont tout s’enchaine, comment les émotions m’amènent au bord du gouffre. La sensation est forte, intense et j’en arrive à crier mon incompréhension envers mon âme. Tout ce que je peux encore lui reprocher concernant mon enfance, ressort des profondeurs et j’ai encore du mal à ne pas m’identifier à cela tellement c’est intense. Quand je me sens dépassée comme ça, au bord du précipice, malgré tout, il y a l’espoir et avec le recul, ce qui apaise le mental, c’est le fait qu’à chaque fois que je vis ce genre de choses, j’en sors grandie.
Quand la question de la mort, du passage dans un autre état d’être se pose, on est amené à visiter ses profondeurs, à vider son sac et ça créé un certain soulagement. Puis on finit par se taire, par se laisser être, on a un regard plus détaché sur les choses.

Le fait de regarder les émissions de Frédérique Lopez "la parenthèse inattendue", a éveillé pas mal de choses en moi, quand ils vont au grenier parler de leur enfance et comme ce sont des gens qui ont réalisé leur rêves, le sentiment d’injustice, les frustrations, la tristesse, la colère, tout cela est mis en évidence. 
Je vois bien que le fait de savoir ces choses, de reconnaitre ces pensées, ne guérit pas les blessures même si ça aide à comprendre le fonctionnement humain. 

Ce n’est qu’en vivant l’émotion librement, sans s’y attacher, que peu à peu l’inconscient libère la surcharge. Il semble que l’hypertension soit liée au fait de se coller la pression et c’est clair que je veux encore aller trop vite vis-à-vis du sevrage. Les raisons qui me motivent à me libérer de cette addiction reposent encore trop sur le besoin de crédibilité, le rejet de ma vulnérabilité, le besoin de contrôle. C’est ce qui est difficile parce que je focalise trop sur la nécessité d’arrêter les cachets en les considérant comme l’obstacle principal alors que c’est un moyen d’intégrer l’amour vrai de soi justement en lâchant prise à ce sujet. Il y a le besoin de performance, de surpasser cette addiction pour prouver que je suis quelqu’un de bien, de valeureux, alors que c’est par l’acceptation sans conditions de tout ce que je suis, vulnérabilité comprise, que  l’amour peut rayonner. 

Plus on s’accroche au résultat, plus on veut obtenir quelque chose et plus on s’éloigne de l’amour. On est sur des fréquences guerrières, violente, de lutte, de rejet et d’auto-jugement. Même si j’essaie de me fier au ressenti pour diminuer, je suis encore trop sous pression. Et la peur de la mort qui se manifeste en ce moment en témoigne. 
Cette peur est tout à fait légitime mais on est tellement dans le rejet, conditionné à lutter contre la mort puisque toutes les stratégies inconscientes se construisent sur cette base, qu’on croit le mental, on s’accroche aux croyances. Vivement que la stabilité émotionnelle et mentale reviennent parce que pour le moment la seule chose qui me fait envie, c’est d’aller m’allonger et de me reposer. 




Je reprends l’écriture ce matin (vendredi) après un passage intense de plongée dans les profondeurs et c’est seulement hier soir que j’ai pu toucher la croyance de base, celle qui a conditionné tout le reste. J’ai entendu cette phrase, « je n’ai pas le droit d’exister ». 
C’est ce que l’enfant que j’étais a conclu de ce qu’elle vivait et c’est cela qui s’est imprimé en profondeur. 
Tout m’est revenu comme un film, la situation générale, la position de l’enfant que j’étais par rapport à la famille, sa perception de cela et les conclusions qu’elle en a tiré. Puis la façon dont tout s’est enchainé, selon cette croyance de base, la fuite dans la drogue, les tentatives de suicide, la tendance à l’autodestruction, le fait de négliger, de lutter même contre mon corps physique.

J’ai ressenti beaucoup de compassion pour l’enfant que j’étais et en même temps comme un immense soulagement, une détente intérieure, la sensation d’avoir libéré quelque chose de tellement douloureux que c’était enfoui au plus profond de l’inconscient, du corps même, de la mémoire profonde. 
Il fallait aller au-delà des émotions, des pensées qui cachent cela, de tous les raisonnements logiques qui font tout pour que cette croyance si douloureuse ne soit pas atteinte. 
Parce qu’avec la croyance, il y a la douleur vécue au moment où elle s’est imprimée dans les profondeurs. 
Une douleur si extrême pour l’enfant que j’étais qu’elle aurait pu me tuer sur place. Pas étonnant que j’aie tour à tour lutté pour exister puis voulu en finir parce que je luttais sans arrêt contre cette croyance. 

Un combat permanent entre la conscience de l’adulte, le désir d’exister et cette croyance qui amenaient et nourrissaient les pulsions d’auto destruction.
Tant qu’on reste au niveau de l’intellect, qu’on essaie de comprendre pourquoi on a tel ou tel comportement, on ne peut pas changer, guérir, et en plus on est très frustré parce qu’on ne peut pas nier la souffrance intérieure. 
On ne peut pas faire semblant d’ignorer l’enfant qui souffre, taire les émotions douloureuses même si on sait que la vie est illusoire, éphémère, que nous existons au-delà de ces corps subtils et physique. 
On ne peut pas s’identifier à l’essence divine comme pour nier ce qui a été douloureux et ce qu’on porte encore au plus profond de soi. Et tout ce poids, personne d’autre que soi-même ne peux le libérer, en l’embrassant totalement.

C’était très intense mais ce matin, la légèreté émane des profondeurs, elle n’est plus seulement intellectuelle, elle est ce soulagement qui vient du fait d’avoir pu tout entendre, d’avoir laissé l’enfant s’exprimer et d’avoir ressenti beaucoup d’amour pour elle. 

Il a fallu beaucoup de temps pour lâcher les croyances collectives au sujet du divin et comprendre les mécanismes de la psyché mais il fallait aller au cœur de la matière, de la substance émotionnelle, énergétique, pour défaire les mécanismes inconscients qui me sont propres. 
Comprendre les jeux de rôles et ne pas s’identifier à cela ne fait qu’effleurer la surface même si ça prépare à aller en profondeur et si ça créé déjà plus de clarté en soi. 
L’objectif, le seul que j’ai maintenu en place dans cette situation extrême, c’est celui de retrouver la joie de vivre. 
Je suis en paix mentalement, la plupart du temps mais quand ce genre de crise arrivait, quand la douleur intérieure était réveillée, je n’étais pas encore capable de la toucher, de la ressentir, de la regarder en face. 

Au-delà de la peur de mourir, c’est la peur de vivre qui se dissimule et même si le mental peut se dire que c’est l’expression naturelle de la dualité, tant que ces émotions ne sont pas vécues dans toute leur vérité, l’unité intérieure ne peut pas être sentie en profondeur.

Je m’étais déjà demandé pourquoi j’avais ces pulsions d’autodestruction, comment je ne venais pas à bout de la cigarette, des médocs, puisque le désir de m’aimer en vérité, était sincère tout comme celui d’honorer mon corps physique.




On peut comprendre la nécessité de s’accepter en totalité mais on a du mal à laisser les pensées émotions de l’enfant en soi s’exprimer parce qu’on est encore conditionné par la crainte de Dieu. 
L’enfant qu’on a été a tellement compris que s’il disait ce qu’il pensait, s’il osait contredire ses parents, il se mettait en danger de mort qu’il a appris à se taire. 
Et la relation au divin en soi est claquée sur celle qu’on a eue avec nos parents qui sont l’autorité suprême pour l’enfant. Une relation à la source construite sur le même type de comportement, de croyances. 
On a peur de vider son sac, d’exprimer à notre âme toute la colère, l’incompréhension et le sentiment d’injustice. Parce qu’en plus, on se sent coupé de sa présence simplement parce qu’on se condamne soi-même intérieurement. 

Libérer les croyances au sujet du divin en changeant sa vision de l’amour, en réalisant que l’amour divin est inconditionnel, que l’âme est comme une mère et l’esprit comme un père, des parents idéaux, parfaits, dans leur façon d’aimer, facilite la libre expression de l’enfant en soi. 
C’est parce qu’on ne va pas jusqu’au cœur de la douleur qu’on a l’impression de tourner en rond, de ne pas avancer, d’être manipulé. Parce que j’avais compris que je nourrissais de fausses croyances nées du trauma de l’enfance mais je n’arrivais pas à changer malgré tout. 
Je voyais ce que je faisais de travers mais n’avait pas de prise dessus et cela amplifiait le rejet de soi. Je me disais que si je devais mourir maintenant, le seul regret que j’aurais serait celui de ne pas avoir retrouvé la joie de vivre de l’enfant. 
Et cette joie ne peut pas être fabriquée mentalement, même en revenant à la paix du cœur quand on se sent troublé. 
C’est un long processus où on traverse une à une les couches mentales, émotionnelles, jusqu’à toucher le cœur de l’enfant, de l’inconscient. Et le corps l'exprime par une crispation permanente. J'ai juste passé la journée à me détendre, à vérifier l'état de crispation régulièrement, afin de relâcher les muscles. D'ailleurs, c'est à l'image des barrières intérieures, de tous les gardiens, de toutes les stratégies, qui visent à couper l'individu de la douleur.

C’est toujours dans l’intimité de l’être, dans l’union entre l’enfant, l’adulte et l’âme que la guérison advient. Ou entre l’esprit, l’âme et le corps. Quand on accueille en son cœur, sincèrement, la douleur de l’enfant en soi avec tendresse. On est à la fois l’enfant à travers l’émotion qui s’exprime, l’âme dans l’écoute bienveillante mais ça n’est pas un processus intellectuel, c’est un processus vivant.  
Je suis encore épatée de constater comment je somatise et le fait qu'il n'y ait plus les vertiges intenses ce matin, me rassure tout en confortant l'idée que tout vient de la vibration qu'on émane des profondeurs.
Il a fallu que je mette de côté le blog pour aller au cœur de la douleur et du coup, la rubrique "créer un nouvel article" n'apparait plus! Heureusement que j'avais des brouillons! Je ne renie plus le fait qu'en m'exprimant ici, cela participe à la restauration de l'amour en moi, de l'estime de soi même si ça n'est pas le facteur principal qui reste l'accueil sans conditions de tout ce qui émerge des profondeurs. 
 
Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr