Ce
matin (mardi), la pluie remet en question l’idée d’aller faire des courses puisque la
voiture est en panne et je n’ai pas de parapluie. Je n’ai jamais pensé à
acheter cet engin qui dans la région n’a pas de raison d’être tant les pluies
sont rares. J’ai pris l’habitude d’adapter mon emploi du temps à la météo comme
je n’ai pas d’obligations sociales, de contraintes horaires.
Je
mesure combien j’ai été attachée à la lutte, la résistance, à l’intensité des
sensations.
En relisant ce que j’ai écris hier et que je n’ai pas publié de
suite parce que j’ai préféré agir plutôt que de rester dans le mental, j’ai
pris conscience que j’ai tellement été habituée à vivre la peur au ventre étant
enfant, que j’y ai pris goût. Pas à la peur mais à son intensité. Puis comme c’était
douloureux et handicapant, j’ai cherché l’inverse, les plaisirs intenses, la
joie provoquée par des substances sans jamais me demander si cette quête
n’était pas la cause de mon mal-être.
Malgré
tout, il fallait passer par là pour connaitre la palette des émotions et
décider enfin de vivre dans la paix. Cette paix qui devient vitale au point que
le désir de l’obtenir amène à s’attacher à toutes sortes de croyances qui même
si elles ne permettent pas de trouver la quiétude, aident à sortir la tête de l’eau.
Mais cet équilibre est précaire puisqu’il demande une attention soutenue à
ces pensées, un contrôle permanent qui finit par créer encore plus de trouble,
d’anxiété.
Je viens encore de vérifier la puissance libératrice de l’abandon de
la lutte.
On
est tellement habitué à résister à ce qui se manifeste en soi qu’on vit dans un
stress permanent qui génère des crises, des explosions émotionnelles, de la
confusion mentale et un sentiment de dévalorisation croissant.
Plus
on s’accroche aux raisonnements du mental, plus on tente de contrôler et plus
l’énergie peine à circuler. J’ai réfléchi hier soir, aux croyances que je nourrissais et même si celles d’aujourd’hui sont plus positives que celles de l’enfance, ça reste des formes pensées qui dirigent ma vie et qui bloquent le courant énergétique au niveau du mental, de la psyché, tout en laissant croire au mental qu’il peut résoudre les problèmes, et par-dessus tout qu’il peut contrôler la vie.
C’est une charge, une responsabilité qu’il ne peut pas assumer. Dans le système de croyances, il lutte contre lui-même ou contre la part inconsciente et l’état intérieur est celui de la lutte permanente.
Au bout d’un moment, le corps physique manifeste une douleur, une maladie pour éveiller la conscience, pour amener le mental à se rendre à l’évidence qu’il n’a pas la main, qu’il ne peut pas gérer la vie, la commander ou la contraindre indéfiniment.
Dans ces moments, le sentiment d’échec, la sensation que tout nous échappe, que la vie nous glisse entre les doigts, amène des peurs, des émotions refoulées à se manifester et en les accueillant sans chercher à les changer, en étant juste observateur, on se détend enfin.
Cette détente générale change la vibration, l’émotion et les pensées. C’est en écoutant cette vidéo de Nassrine Reza sur laquelle je suis tombée ‘par hasard’, que je suis revenue à la raison du cœur.
Je me suis dit que je n’avais rien à perdre finalement à accueillir les vertiges, la douleur au cœur et les émotions qui se manifesteraient. D’autant plus que c’est l’appel actuel et insistant de l’âme.
Le fait d’interroger mes croyances hier soir et de faire le tri entre les faits et leur interprétation, le fait de poser tout sur la table, m’a préparé à lâcher prise.
J’ai énuméré ce que j’ai vécu comme la guérison spontanée des deux hépatites, analyses à l’appui, la libération rapide des addictions par l’amour lumière christique, la foi en cette vibration, les autres guérisons, le changement de vision, les situations de vie plus fluides ou moins dramatiques…
Il en ressort que les seules certitudes sur lesquelles je puisse m’appuyer, c’est cette essence de vie originelle qui m’anime, la capacité de régénération naturelle du corps physique et la puissance du lâcher prise.
Dès que j’essaie de conceptualiser cela sous la forme de croyance, je retombe dans le besoin de contrôle, l’enferment mental et la paralysie.
J’ai
remarqué qu’en laissant la tristesse s’exprimer, le sourire est revenu de
lui-même sans qu’aucune pensée ne l’ait suscité.
Je
voulais publier des messages qui parlent de la façon dont on peut élever son
taux vibratoire mais l’envie s’est dissipée dans ce constat: le mental n’a pas
le pouvoir de contrôler ce qui est.
Cela n’enlève pas la capacité d’agir ou
d’anticiper mais comme je le notais hier, on confond l’être et le faire. Ce qui
nourrit l’idée qu’on puisse contrôler sa vie, c’est parce que pour obtenir
quelque chose, ça demande une action.
On adapte ce principe aux pensées, aux
émotions alors que ça n’est pas leur raison d’être ou leur mode de fonctionnement.
On pense que pour avoir de la joie, il faut nourrir des pensées positives mais
c’est préfabriqué, c’est une fausse joie qui en plus nous rend dépendant de
l’émotion et nourrit la croyance que le mental a le pouvoir de contrôler les
émotions.
Il peut les nier, les refouler mais il ne peut pas le faire
indéfiniment.
On n’a pas non plus le pouvoir sur l’émergence de nos pensées, on
peut seulement les croire ou non, s’y attacher ou pas. Et quand on parle de
s’adresser au mental, il ne s’agit pas de le raisonner, de le forcer à changer,
à ne plus émettre de pensées difficiles ou à penser seulement de façon
positive.
Là encore, c’est un leurre et une lutte constante qui ne crée que du
stress.
On peut remettre en question nos croyances mais l’idéal, c’est juste de
poser la question et laisser venir la réponse. Comme le processus de Byron
Katie le démontre mais ça demande d’avoir la foi, de savoir que nous ne sommes
pas seulement un corps physique et mental ou simplement de faire confiance.
Et on le sait dans ce face à face
honnête avec soi-même qui souvent amène à reconnaitre qu’on est dépassé, qu’on
juge arbitrairement, qu’on projette nos pensées émotions sur les autres, qu’on
accuse…qu’on s’accuse.
Le jugement ou l’accusation envers soi, c’est le mental
qui lutte contre lui-même, contre les émotions, contre le corps physique.
De
même que l’idée d’écouter son corps ne veut pas dire d’interpréter le ressenti
mais justement de ne pas se fier aux raisonnements du mental et laisser
l’émotion s’exprimer.
Comme le dit Nassrine Reza, et comme je le constate
aussi, le mental est formaté, conditionné dès l’enfance à devoir contrôler la
vie en nous, les émotions, le comportement qui doit correspondre aux attentes
extérieures.
Je
suis soulagée de ne pas avoir eu de vertiges ce matin enfin d’avoir senti une
montée et de l’avoir laissé s’exprimer, se diffuser, se diluer naturellement.
Et de ne pas avoir eu le geste cachet ! Ça fait pas mal de temps que je
considère ce lâcher prise, cet accueil des émotions, que j’en parle, que je
vérifie l’efficacité mais ça restait très ponctuel et très souvent quand
j’étais à la limite du supportable.
C’est
tellement automatique et inconscient de bloquer les pensées négatives, les
émotions qui font peur, et en plus avec la mouvance de la psychologie positive,
le mouvement new age qui fourmille de croyances et donne encore le premier rôle
au mental que ça n’est évidemment pas évident de tout lâcher.
Je ne dis pas non
plus que les visions des médiums sont fausses,
que les soins énergétiques, les médecines de toutes sortes ne sont pas
efficaces.
Il est clair que nous sommes des êtres énergétiques, que la pensée,
l’émotion, la vibration sont "réelles" et peuvent être perçues par certaines
personnes mais ces infos ont à mon sens un seul intérêt, c’est de le savoir.
De
savoir que l’amour lumière est la base, l’énergie de la source, que c’est en
nous, que c’est notre essence originelle et qu’en vibrant la paix et l’harmonie
on la manifeste.
Ce qu’on ajoute à cela et surtout l’idée qu’on puisse agir en
manipulant l’énergie est un leurre. On manipule l’énergie lorsqu’on en fait un
concept mais on l’enferme dans les corps subtils, le mental, l’émotionnel, on
la focalise sur un pôle, on la dévie, on bloque sa libre circulation dès qu’on
s’accroche aux croyances.
Elle se concentre dans un corps, le mental en général
et de ce fait, la fluidité est rompue tout comme l’équilibre et l’harmonie.
Une
croyance peut être tout autant prouvée qu’invalidée. Prouvée parce que la
vibration impact sur la matière, parce que la pensée positive va élever la
vibration générale mais ce qui est le plus actif, c’est la pensée inconsciente
et comme très souvent il s’agit de pensées douloureuses, refoulées en même
temps que l’émotion correspondante, ça crée une opposition, un conflit interne
entre la vibration de l’intention consciente et la vibration inconsciente.
Et
en fait, c’est bien foutu parce que ce conflit va finir par exploser, on sera
obliger d’abandonner la lutte, de se résigner, de se détendre. Malheureusement
très souvent on ne va pas au bout du processus et la résignation qui est forcée
maintient l’esprit de lutte.
Dès qu’on aura retrouvé la santé, on pensera que
notre attitude, le fait de s’être battu pour vivre, les médicaments, les soins
reçus, les prières même, on croira que tout ceci est la raison du mieux-être.
Et d’une certaine façon, ça n’est pas faux parce que le facteur commun de ces
actes, c’est toujours le lâcher prise, l’abandon de la lutte qui libère
l’énergie de vie.
Ce qui nous induit en erreur, c’est de croire qu’en luttant
pour vivre, on se maintient en vie, on guérit, mais c’est seulement le fait que
le désir d’être, qui se manifeste par la libre circulation de l’énergie, est
revenu.
La prière est efficace quand l’intention est portée par la confiance en
la source, en la vie. Mais très souvent elle est l’expression du rejet, on veut
se débarrasser de quelque chose, on veut que dieu intervienne et change notre
vie notre état d’être. On cherche le privilège de se sentir aimé alors que cet
amour est en nous.
Il a juste besoin d’être libéré, de rayonner de façon
inconditionnelle sur tout ce que nous sommes. Et son expression la plus
rayonnante c’est dans l’acceptation de ce qui est, de ce que la vie nous amène
à vivre, de ce que nous ressentons et pensons.
Il ne s’agit pas de tenir pour
vrai ce qui est passager, éphémère et changeant mais juste de ne pas le retenir
en y croyant, en voulant le modifier ou en s’y attachant.
On s’attache aux
pensées positives, aux émotions jugées comme telles et ce faisant on renforce
le déséquilibre, on créé des blocages énergétiques tout comme lorsqu’on rejette
une pensée, une émotion dite négative.
Simplement parce qu’on pense que notre
bien-être dépend de nos pensées et de nos émotions mais en fait il vient de la
paix du cœur, de l’abandon de la lutte, du jugement, de l’accusation, de
l’unité et de l’harmonie intérieure, de la fluidité énergétique.
Si ma foi en
la vie éternelle repose sur l’idée, l’écriture biblique ou le mantra, dès que
la maladie va surgir, je serais dans la confusion. C’est ce que je me disais
hier soir en interrogeant mes croyances, pensées.
Puis finalement, je me suis
dit que ce qui me prouve cela concrètement, c’est le phénomène de
cicatrisation. Il ne s’agit pas non plus de nier la mort du corps physique bien
que là encore ce soit relatif puisque tout est recyclé mais de savoir que ce
potentiel de régénération cellulaire est une réalité.
Et même l’idée de
s’accrocher au désir de vivre n’est pas efficace parce qu’on continue de lutter
intérieurement. Ce désir ne peut émerger dans sa pureté que lorsqu’on abandonne
le combat.
Voici
la vidéo dont je parle plus haut et ce qui me plait, c’est que j’ai tout en moi
pour réaliser cela. Ou dit autrement, je n'ai besoin de personne pour être libre, en paix, épanouie...
Je
n’ai pas besoin d’autre chose que de me souvenir de lâcher prise. Puis quand la
faim revient, je sais que le désir simple d’être, que l’énergie de vie circule
sans entraves. Il semble que les vertiges soient aussi dus au fait que je
néglige la faim. Je passe des heures avec l’estomac vide simplement parce que
je suis enfermée dans ma tête. On cherche des raisons très compliquées à ce qui est alors que c'est tout simple en fait. Dès que quelque chose ne va pas, dès qu'on commence à cogiter, c'est que l'énergie à besoin de retrouver le mouvement intérieur naturel.
Je ne vais pas recommencer à lutter en me reprochant
cela mais juste le reconnaitre et agir en conséquence. Je sais que lorsque je
cogite, c’est une peur qui est bloquée, qui ne peut pas se libérer ou dit
autrement que l’énergie est bloquée, comprimée dans le corps mental.
C’est ce
que j’ai toujours fait et jusqu’à maintenant, cette stratégie était efficace.
Elle l’était tant que je n’avais pas conscience de l’importance du lâcher
prise, tant que je m’accrochais aux croyances, tant que je les nourrissais et donc que je continuais de
croire que le mental devait contrôler, qu’il avait tout pouvoir.
Comme il est
une extension de la conscience on a vite fait de s’identifier à lui et de
penser que le pouvoir est là. Mais il en est l’associé et sert le bien-être, la
réalisation de soi lorsqu’on l’autorise à lâcher le contrôle.
En ce sens
dialoguer de cœur à cœur ou en toute sincérité avec les différents aspects de
l’être est une façon de s’ouvrir et de recevoir, de permettre à l’énergie de
circuler un peu mieux.
La communication est l’expression de l’énergie libre, de
l’abondance aussi mais elle l'est quand la tête parle au cœur. Je note que le fait de me familiariser avec le mental,
d’apprendre à l’observer a favorisé la confiance en cet aspect et donc la
capacité à lâcher prise, à accueillir l’émotion.
Le
coup de fil avec ma mère hier a aussi été instructif parce que j’ai accueillies
les pensées d’anticipation à l’idée de devoir faire le bilan de la semaine et
comme celui-ci n’était pas favorable ni selon son point de vue ni selon mes
propres attentes, j’ai pu extérioriser les émotions correspondantes.
Je voyais
bien que tout venait de moi, que je percevais son regard critique selon ma
propre auto-critique même si je peux constater qu’elle est plus à l’aise
lorsque je lui confie ma détresse que lorsque j’essaie de lui expliquer mon
point de vue.
J’ai commencé à me dire qu’elle se positionnait en sauveur mais
d’un autre côté je ne voulais pas l’accuser de cela puis par-dessus tout, je
n’ai pas à en tenir compte.
Non seulement elle n'agit pas en sauveur volontairement ou du moins elle n'a pas conscience de l'impact négatif que ce comportement peut avoir sur nous deux mais en plus, lui dire qu'elle est formatée ou qu'elle agit inconsciemment ne ferait que nous éloigner l'une de l'autre et maintenir la relation toxique.
Ce qu’elle dit ou pense, les stratégies qui sont
les siennes ne m’appartiennent pas et la seule façon de ne pas les nourrir,
c’est de ne pas lutter contre ça ou de cesser de jouer la victime. Ce qui implique de ne pas me plaindre de ce que je vis intérieurement auprès d'elle.
Une fois la masse
émotionnelle libérée, je l’ai appelée spontanément sans chercher quoi que ce
soit de spécial. Je ne voulais pas lui cacher mon état d’être perturbé de la
semaine ni lui parler de mes symptômes physiques. J’ai senti que seule la spontanéité,
la confiance et le fait de suivre mon cœur pourrait me positionner dans le
juste milieu.
Il a fallu trouver la paix intérieure en libérant les pensées émotions de la victime pour ne pas projeter cela sur elle et ainsi entretenir des relations mère/fille douloureuses, addictives. J'ai bien senti qu'elle était à l'aise dans le fait d'essayer de m'aider bien que je ne lui aie rien demandé mais je n'ai pas perçu cela comme quelque chose de malsain de sa part. C'est sa façon de manifester son amour, en se faisant du souci pour moi et la seule chose qui importe ou que je doive retenir, c'est son intention, son amour, peu importe sa façon de l'exprimer. Bon
je me sens prête à bouger et ça c’est bon signe !...
Malgré le ciel menaçant, une fois que j'ai retrouvé l'élan à agir par le fait de ne plus bloquer l'énergie en étant dans l'accueil inconditionnel de tout ce qui émergeait, j'ai remis le vélo en état et suis allée faire des courses. Il y a bien longtemps que je ne l'avais pas utilisé et je l'ai senti dans les jambes mais malgré tout, ce matin, je n'ai pas de courbatures.
C'est sûr que j'ai déjà eu ces prises de conscience mais tant que ça ne devient pas une évidence, tant que l'accueil n'est pas la réponse immédiate à toute forme de trouble, de sensation de stress, tant que le réflexe ne s'installe pas, il y aura d'autres moments de doute, de confusion qui seront seulement l'expression du blocage de l'énergie de vie, de l'énergie du désir. J'ai eu du mal à aller me coucher tellement je me sentais bien, en paix et motivée à agir.
Le mécano doit s'occuper de la voiture aujourd'hui et j'espère qu'il n'y aura pas trop de truc à changer parce qu'on ne peut pas dire que l'appel aux dons soit efficace.
Je ne cherche pas à savoir si ça vient de moi, si ce sont des croyances qui bloquent la réceptivité parce que je suis convaincue de cela mais je ne vais pas agir sur le mental, en faisant des rituels, des prières, des invocations. Je ne vais pas me prendre la tête, me reprocher de vibrer sur les fréquences du manque mais juste continuer de maintenir la libre circulation de l'énergie à l'intérieur, la souplesse d'esprit, la fluidité émotionnelle. Puis penser à boire de l'eau, à respirer et ne pas focaliser sur les sensations en essayant d'en connaitre la cause. Juste rester ouverte, active et lâcher prise.
La phrase prononcée par une âmie résonne encore: "je m'écoute mais pas trop".
Ce qui veut dire, je ne bloque pas sur le ressenti en essayant de comprendre intellectuellement, je suis le mouvement, l'élan qui vient après la détente physique et psychique.
J'ai à nouveau de drôles de sensations et plutôt que de cogiter dessus ou encore nier l'évidence, mon cœur est fatigué, la circulation sanguine est perturbée, les reins sont affectés, je détend le mental en lui disant que ça ne sert à rien de s'inquiéter, on n'a pas la main, on ne peut exercer aucun contrôle sur les choix de l'âme. Déjà, ça le calme.
Ce que je peux faire puisque la mort du corps physique n'est pas la fin de l'esprit, de la conscience, c'est au moins être en paix quand le moment sera venu de passer le voile. Maintenir la paix à l'intérieur, entre tous les corps et faire confiance. Faciliter la circulation sanguine en ne bloquant pas l'énergie, en étant dans le mouvement et en me souvenant simplement que le corps physique a le pouvoir de se régénérer. Je sais que je somatise systématiquement et que c'est l'expression de l'âme, une invitation à lâcher prise alors plutôt que de nourrir la peur, je l'accueille, j'observe en silence. J'aurais au moins acquis la tranquillité de l'esprit et ça, ça vaut de l'or.
Et bien ça n'a pas été long pour vérifier ce que je viens de dire! J'ai commencé à me rappeler une amie qui est décédée d'une crise cardiaque après avoir été opérée une première fois du cœur puis avoir subi une greffe de rein.
Le même scénario et une enfance similaire puisque sa mère l'avait abandonnée à l'âge de cinq ans avec un frère plus jeune qui d'ailleurs s'est suicidé parce qu'il ne supportait plus les voix dans sa tête. On s'était rencontrées à l'église et nous étions très proches par ce passé commun. Puis elle était dans l'attente d'un sauveur, l'avait été toute sa vie, rongée par la souffrance, identifiée au rôle de la victime, se plaignant sans arrêt.
La seule différence entre nous deux, c'est le fait que je refusais de subir encore en jouant la victime et peu à peu, j'ai voulu lâcher ce rôle. Mais j'étais dans la résistance, le rejet de mon enfance et ce n'est qu'en vivant toutes les prises de conscience puis par le lâcher prise même s'il s'est réalisé avec le concourt de l'herbe pendant une longue période, que j'ai pu me maintenir en vie jusqu'à aujourd'hui.
Bref, ce qui est à retenir, c'est que ces pensées ont suscité des peurs et donc des vertiges, des sensations bizarres comme si mon sang tombait dans les jambes ou se figeait.
J'ai accueilli cette sensation tout en disant à mon âme que j'avais peur de mourir.
Puis les larmes ont enfin coulé!
Tant que je cogitais, que je comparais nos vécus, que j'essayais d'en tirer des conclusions si justes soient-elles, la pression montait, la peur augmentait jusqu'à la limite du malaise.
Le soulagement physique est venu dès que j'ai cessé de lutter et que les larmes ont coulé, libérant la pression.
D'ailleurs à ce sujet, j'ai trouvé un article qui regroupe les bienfaits des pleurs.
Quand je dis "bienfaits", ça comporte aussi le risque de s'attacher au rôle de la victime si ses larmes expriment la plainte en direction des autres. Parce qu'il y a un déversement d'endorphines...mais je développerais ce sujet en commentaire en publiant l'article en question.
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l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr