Ce
matin j’ai sauté du lit pour aller directement au jardin afin d’arroser parce
que je n’ai pas pu le faire pendant deux jours. Le canal est fermé chaque
dimanche et lundi et avec le vent chaud et les températures élevées, les plantes
commençaient à souffrir. J’ai évité d’y aller en soirée pour ne pas souffrir de
le voir se dessécher et chaque fois que je voyais les soleils (tournesols hauts
de plus de 2m) se balancer au gré du vent, j’offrais à la source les pensées
qui nourrissent la peur du manque.
Comme c’est la peur la plus ancrée qui
touche beaucoup de domaines et freine la réalisation de soi, l’autonomie, l’abondance
en toutes choses, détecter les pensées qui la nourrissent dans des situations
relativement peu importantes permet de libérer l’énergie sans trop souffrir. Je
dis "peu importantes" parce que la nature n’a aucune notion de temps ni d’individualité
bien qu’elle soit consciente, intelligente et que chaque fleur, chaque arbre,
chaque plante…soient uniques.
La
vie nous place devant des drames, des maladies ou des douleurs, lorsque la
circulation énergétique est bloquée mais si on prend soin d’être
attentif aux pensées le plus souvent possible, au moins lorsqu’on sent un malaise,
ou quand on repère des pensées injustes, non seulement on est de plus en plus
présent à soi donc lucide, conscient, éveillé, mais on acquiert la maitrise
devenue maintenant indispensable.
Le
mental peine à comprendre les implications énergétiques et par ses jugements
arbitraires, il interprète les situations de façon erronée. Beaucoup de gens
qui ont pris conscience de leur nature véritable se voient encore comme les
sauveurs de l’humanité, les éclaireurs et restent soumis au raisonnement mental
percevant les choses en terme de bien et de mal. Ceci dit, je ne les incrimine
pas puisque j’ai aussi mes propres croyances injustes à libérer, je porte
encore les masques du triangle de Karpman bien que j’apprenne à les repérer.
Tout
à l’heure, je me disais que l’impact de certains comportement qui à priori
semblent condamnables, en terme d’éveil des consciences, est beaucoup plus intense
que les intentions bienveillantes de ceux qui se disent éveillés et s’identifient au rôle de juste ou de sauveur.
Celui qui se
fait péter dans une foule accomplit un geste bien qu’horrible, qui touche le
monde entier, qui pousse chacun à s‘interroger sur les questions
existentielles.
Je ne suis pas en train de dire qu’il faille leur donner des
médailles parce que ce serait encore juger, prendre parti et nourrir l’ignorance,
la dualité.
Je dis seulement que le mental a une vision très limitée et subjective
des choses, du monde et du plan divin.
J’ai
senti que lorsque je réfléchissais à l’épisode consommation d’alcool qui m’a mis
face à mes plus grandes peurs, j’interprétais les choses depuis les croyances
adoptées dans l’enfance, que je projetais cela sur la situation. L’enfant que j’étais
à associé l’alcool à la manipulation, au drame, aux jeux de pouvoirs mais ce
jugement bien que légitime à l’époque reste un jugement subjectif même si l’abus
d’alcool, l’inconscience, n’amènent rien de bon. Disons que ça n'aide évidemment pas à être conscient de soi.
En tant qu’adulte et sachant que
le mental projette sa vision sur le monde selon ses croyances, il est temps de
mettre de l’amour et de la lumière sur cette vision.
Hier, c’était l’anniversaire
de mon père et bien que je lui aie pardonné d’avoir reproduit ce qu’il avait vécu,
j’ai tenu compte de l’enfant intérieur. J’ai préféré le respecter et me fier à
l’élan spontané même si en tant qu’adulte, le pardon est sincère.
Se respecter
à mon sens, c’est agir selon l’élan du cœur, en étant authentique, en agissant
avec sincérité et sans se forcer à faire quelque chose. La vibration a plus d’impact
que les mots et si on agit en étant divisé intérieurement, la personne ne s’en
rendra peut-être pas compte mais au niveau énergétique, ce qu’on émane est perceptible. La vibration ne triche pas, elle est ce qu'elle est, dans l'instant.
Même si cette expérience vécue dans l’enfance a été traumatisante, c’est cela
qui m’a poussé à chercher un sens à ma vie, à vouloir comprendre et à savoir
maintenant qui je suis. Avec le recul, je vois tous les bénéfices de ce vécu
puisque qu’il m’a menée à la conscience que j’ai aujourd’hui. Cela m’a poussée à
chercher la vérité, la justice, au-delà des apparences, à cultiver l’amour
véritable, à ne pas accepter d’être dominée par qui que ce soit, à suivre mon
ressenti mon cœur, à ne pas me fier au monde des soi-disant adultes, à
rechercher l’autonomie affective…la liste est très longue et je ne suis pas au
bout.
Bon,
la chienne a envie d’aller se balader depuis 6h et je lui ai promis…puis mon
corps apprécie grandement la marche rapide, le contact conscient avec la
nature, la rivière, le soleil. Et comme j’ai demandé à mon âme de m’apprendre à
prendre soin de moi-même à tous les niveaux, comme elle m’a montré les nombreux
bénéfices de la marche, je suis cet élan à nourrir l’amour en moi.
C’est
souvent un problème, lorsqu’on est attiré par la spiritualité, on a tendance à
mépriser la matière, le corps physique, les choses de ce monde alors que c’est
le contexte idéal pour apprendre la maitrise, pour pouvoir manifester l’amour
lumière de la source.
La vie nous enseigne continuellement et nous donne à
chaque instant, l’occasion de choisir notre point de focalisation, notre
positionnement, notre vision.
Nous pouvons choisir de vivre selon nos
croyances, dans l’inconscience, la peur ou de devenir de plus en plus
conscients de tout ce que nous sommes et portons.
Quand on sait que notre nature
essentielle c’est l’amour lumière, la conscience et la reliance, l’unité et l’harmonie,
on comprend que pour manifester cette vibration de la source, on devra se
délester des croyances basées sur la survie, la notion de bien et de mal, de
supérieur et d’inférieur. Sur ce chemin on est mis à nu, dépouillé de tout
ce qui n’est pas notre vraie nature. On apprend à aimer tout ce que nous
sommes, sans conditions, sans rejeter quoi que ce soit parce qu’on sait que
notre pouvoir est là.
Même
si le fait de choisir de nourrir la paix en soi impacte de façon positive sur
le monde, croire qu’on est plus évolué ou éveillé que les autres, c’est très
prétentieux et égotique. C’est l’expression de la personnalité encore
identifiée au rôle de sauveur.
En ce moment tout le monde est dépouillé de l’orgueil,
de l’excès, amené à voir en face tous les schémas de pensée qui nourrissent l’inconscience,
l’esprit de division.
Selon le vécu, la personnalité, la signature vibratoire,
chacun apprend les leçons qui lui correspondent et nous sommes tous dans le
même bateau.
J’ai
fait un rêve cette nuit qui m’a réjouit déjà par le fait que les personnages n’étaient
pas les membres de ma famille ce qui veut dire que je sors de cette histoire
dramatique. Et en cela je peux constater que le choix de respecter l’enfant
intérieur, de ne pas me forcer à appeler mon père pour son anniversaire, à été
bénéfique. Puis les symboles de ce rêve
sont plutôt positifs. Je me souviens de quelques scènes significatives et ça
ressemble à l’intégration de nouvelles énergies du fait que j’ai lâche prise,
que je me sois intériorisée, responsabilisée, plutôt que de projeter des
accusations envers l’extérieur quand j’ai été malade.
J’ai offert à la source
toutes les pensées qui incriminaient les autres, les égrégores, et c’est de
cette façon que peu à peu, j’ai vu que
ma vision était subjective, marquée par les associations d’idées de l’enfance.
Il ne s’agit pas de savoir si l’alcool est
mauvais ou non mais de regarder les faits avec neutralité et surtout de prendre
la responsabilité de mon ressenti, de mes pensées, de mes émotions, des schémas
de pensées qui nourrissent les croyances adoptées dans l’enfance.
Le point de
vue d’un individu est toujours subjectif, personnel et relatif à son vécu mais
lorsqu’on observe les faits depuis l’espace du cœur, lorsqu’on laisse l’amour
lumière agir, la vision s’élargit et les énergies s’harmonisent. Le point de
vue devient celui de l’âme, de la conscience Une même si le mental n’a qu’une
vision limitée de la situation.
Le
but à mon sens est de devenir plus conscient et d’abandonner toute forme de
jugement afin d’élargir la vision, la compréhension et la capacité d’aimer.
Cette
sensation d’avoir intégré des vagues d’énergies élevées est venue en début d’après
midi où une envie irrésistible de dormir m’a amenée à aller m’allonger.
J’ai
vu de nouvelles couleurs sur l’écran du mental et senti une élévation de
vibration. Je n’ai pas cherché à comprendre, je me suis juste laissée faire et
la façon dont j’interprète cela vient du fait que ça n’est pas la première fois
que je vis ce genre de choses.
C’est toujours après avoir été face à des
blocages énergétiques, des remontées de vieilles énergies que j’ai laissées s’exprimer
sans les juger ou sans les retenir, que viennent ces sensations d’élévation.
Comme si en lâchant de vieilles énergies, des nouvelles qui correspondent à mon
degré de conscience, ma capacité à lâcher prise, à aimer sans conditions, pouvaient
s’installer.
Le mental peut percevoir cela comme une forme de récompense mais
en fait ça semble logique, presque mathématique, physique et dépourvu d’une
quelconque intention de la source ou du divin en soi.
Nous avons une vision de
l’amour très conditionnée et la plupart du temps on l’associe à la récompense,
au mérite. Ça me rappelle le titre d’une vidéo de Nassrine Reza que j’avais
repéré sans avoir l’élan de la regarder à ce moment là. Comme l’idée me vient maintenant, ce
doit être l’heure de le faire. Il est clair que le besoin de plaire nous
empêche d’être vrai et le manque d’amour inconditionnel de soi nous pousse à
attendre de recevoir l’amour de l’extérieur.
Les attentes, les projections,
sont le signe d’un manque de patience, de foi et causent beaucoup de
souffrances. J’ai pu le constater quand je suis tombée amoureuse au printemps.
J’ai vu que je passais mon temps à guetter la boite mail, à attendre un signe,
à projeter mes manques sur cette personne pour laquelle je ressentais non
seulement de l’amour mais aussi du désir.
Le désir est naturel et ça n’est pas
par hasard si c’est arrivé au printemps. Tout comme la nature s’éveille, renait
à elle-même, la montée de sève est l’expression de l’énergie de vie, l’énergie
sexuelle. C’est de l’amour, c’est la vibration qui pousse les êtres à
rechercher la communion, la fusion, l’expansion mais c’est aussi l’énergie de
la création, de la créativité, de tout désir, de toute idée qui demande à se
manifester. Cet épisode amoureux m’a aidé à prendre conscience de mes
projections et attentes, à mieux comprendre ce que je devais lâcher, offrir à
la source.
Chaque fois qu’on ouvre sa conscience et son cœur, ça se fait
simultanément, l’élan d’aller vers l’autre va se manifester. J'ai bien l'impression que c’est la vibration
de la source qui s’installe un peu plus en soi, l’âme qui prend plus de place
et l’appel à communier, à fusionner, à embrasser le soi, à réaliser l’unité
intérieure.
Il y a pas mal d’infos au sujet des flammes jumelles et ça ressemble à une projection/interprétation mentale de cet appel intérieur de l’âme,
de l’amour qui se manifeste en soi.
Un appel intérieur qui est amplifié par les
cycles naturels, par les montées d’énergie de la source via la terre mère, la
nature. Un appel à fusionner le masculin et le féminin intérieurs.
Il est clair
que le contexte même de la dualité donne la sensation que tout est séparé,
divisé et les conflits entre les hommes et les femmes au cours des siècles en
sont l’expression. En ce sens, réaliser cette union en soi, demande de
revisiter toutes les croyances, de pardonner les abus, de lâcher les rôles
prédéfinis, les stratégies guerrières.
C’est un chantier colossal qui démontre
par son ampleur que ça n’est certainement pas le mental qui peut réaliser cette
prouesse.
La phase de déconstruction des anciennes croyances demanderait des
siècles encore si l’intellect devait réaliser cela. C’est aussi ce constat qui amène
à penser que seul le cœur en a la capacité et que l’alchimie intérieure est un
passage obligatoire.
C’est sûr que c’est plus réjouissant de s’imaginer que l’illumination
mentale peut changer la personnalité d’un seul coup mais c’est une vision
enfantine de la réalité. Le mental est certes éclairé mais le processus de
reconnaissance de notre nature véritable demande de faire face à ses peurs, ses
faiblesses, ses croyances en l’état de victime...
L’éveil passe par les prises de
conscience qui amènent à la responsabilisation de ses mondes intérieurs, la
reconnaissance de la puissance de l’amour par la pratique, en appliquant à
soi-même cet amour sans conditions. Et bien évidemment la sagesse se manifeste
dans l’offrande à la source d’amour lumière, de tout ce qui n’est pas
précisément cela. Voyons cette vidéo…
« L'amour ne se mérite pas » Nassrine Reza
C’est
en parfaite résonance avec ce que je pense et vis. Cela vient faire écho à ce que je porte en ce moment et par le fait, ça amplifie ma foi tout comme ma compréhension.
Je peux mesurer le degré d’amour
vrai de soi par le fait que je n’ai pas eu de sentiment d’infériorité en
écoutant son discours. Avant, j’avais l’impression d’être nulle à ne pas oser
faire des vidéos, ou m'affirmer encore plus en étant visible, j’étais frustrée de voir que d’autres
partageaient le même point de vue que moi et pouvaient l’exprimer avec tant d’aisance.
J’ai offert à chaque fois les pensées émotions qui montaient; la jalousie au
tout début, puis la sensation de perdre quelque chose, de ne pas être à la
hauteur, de gâcher mon potentiel, puis le système de comparaison que j’ai pu
lâcher au fur et à mesure que j’apprenais à me faire confiance, à suivre ma
propre guidance, mon propre élan.
Maintenant,
je ne me compare plus aux autres, je continue mon travail de libération
intérieure sans chercher à savoir comment je vais pouvoir faire ce que j’aime
le plus.
J’ai confiance en mon âme, mon propre chemin qui est unique même s’il
passe par les même processus d’ouverture de cœur, de conscience et d’acceptation
de soi.
Je me contente de chacun des petits pas que je fais vers le cœur, du
fait que le mental ait moins peur de la peur, des émotions enfouies et de leur
émergence.
Je
suis déjà très satisfaite de pouvoir revenir à la paix, à l’unité intérieure et de
constater la puissance de l’accueil. Il y a moins de pression, de sentiment d’urgence,
de peur et c’est déjà un cadeau en soi.
Lorsqu’on affine ses perceptions par l’observation
neutre de soi, on voit tout autant l’ombre que la lumière et comme l’offrande à
la source en soi harmonise les énergies, l’ombre montre sa lumière, son
potentiel.
On peut remarquer les progrès même s’ils sont infimes parce qu’on en
mesure les conséquences. On se libère ainsi des attentes, du besoin de
perfection puisqu’on comprend qu’elle se situe dans la reconnaissance de tous
les aspects de l’être.
Une
des images du rêve qui m’a marquée, c’est le fait d’être en pleine mer comme si
je sortais d’un naufrage et d’arriver à grimper dans une barque. Il n’y avait
pas d’angoisse, de mouvement de panique ou de sensation désagréable, ça
ressemblait presque à un jeu et il n’y avait pas de vagues. Je l’interprète
comme une image de ma situation actuelle, une projection du mental émotionnel
qui correspond à la façon dont je considère les émotions. La mer peut
représenter ce corps émotionnel et la barque, le fait que je sache comment les
aborder. D’ailleurs l’absence de vagues est aussi significative. La sensation
était plutôt comme une glissade sur l’eau. Le seul truc qui pourrait sembler
négatif c’est qu’il n’y avait personne d’autre dans les barques ni autour mais
ça peut représenter le fait que souvent je sois triste de constater le peu d’enthousiasme
des gens en quête de sens à s’intéresser au processus alchimique.
Enfin un rêve
reste très intime et l’interprétation tout aussi subjective que la vision du
monde l’est pour chacun. J'en parle plus pour montrer une des façons d'apprendre à se connaitre de l'intérieur.
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l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr