En
ce moment le thème de la liberté revient en force et je crois que je commence à
comprendre le processus interne du manque. Nous établissons des limites selon
les attentes extérieures et cela entraine des frustrations, des manques, la
sensation d’être divisé intérieurement, de trahir notre vérité profonde, puis des stratégies sont élaborées afin de compenser mais ça nourrit la blessure de rejet sans pour
autant nous combler.
Le
mental crée ces limites et tout naturellement une part de nous-même va vouloir
les transgresser parce que nous sommes la vie elle-même et celle-ci ne peut pas
être contenue indéfiniment.
Nous sommes faits pour nous déployer mais pour le
mental, la liberté s’exerce plus dans la matière, par les actes transgressifs, la rébellion, les revendications, l'affirmation de soi en force, qu’à l’intérieur de soi. C’est
comme si une dynamique se créait de cette façon.
La limites engendrent des
frustrations, la sensation de manque et va appeler une compensation.
On est
tellement identifié à notre corps physique et nos pensées qu’on agit seulement en surface. Le mental tente de
contrôler la vie afin d’être conforme aux attentes extérieures mais ça créé une
division interne, et c’est au cœur de l’être, dans un face à face sans tricher
que la vraie liberté peut être trouvée et intégrée.
C’est en acceptant d’accueillir
en notre cœur, toutes les pensées émotions dites négatives ou encore excessives,
que l’équilibre se créé en nous même. Le fait de brider son ressenti ou l’expression
du vivant dans l’instant, continue de nourrir le phénomène d’attraction/répulsion,
de frustration qui amène à vouloir compenser ou encore à transgresser ces
limites.
Lorsqu’on accepte de prendre en considération ce qui émerge en nous et
qu’on l’offre à l’amour lumière, c'est-à-dire qu’on en prend conscience sans
pour autant s’identifier à cela, on retrouve la liberté d’être et le système interne
de rejet se dissout. Il n’y a plus d’aimantation, d’attraction/répulsion, d’attitude
d’enfermement qui crée cette sensation de manque et le besoin de compenser.
Et
quand quelque chose est vécu, accepté, reconnu, il n’y a plus d’intérêt, de raison de lutter, de résister donc il n’y a plus non plus de besoin d’assouvir aucun
besoin.
Le
fonctionnement du mental est tel qu’il crée des besoins pour les nourrir mais
la plupart du temps, ça se créé dans la contrainte, la culpabilité, la sensation
d’échec, de transgression.
Ces besoins sont en fait l’expression des nombreuses frustrations, de ces fois où
on contraint la vie en nous, où on empêche l’expression d’une émotion, d’une
pensée par peur d’être rejeté, jugé, considéré comme mauvais.
Quand
on lâche la peur de faire des erreurs, le jugement, quand on perçoit nos
pensées émotions comme la manifestation de la vie qui peine à trouver sa pleine
expression en nous, on intègre peu à peu la liberté d’être tout en comprenant
de quoi nous sommes faits et quels sont les fonctions de nos corps subtils, de
ces formidables outils de création.
Dans
le lâcher prise, on peut ressentir à quel point nous sommes aimés puisque nous
sommes essentiellement cette vibration. On ne cherche plus à plaire non plus
puisqu’on apprend à se reconnaitre et à s’accepter en totalité. En ce processus on s’identifie à l’être
véritable, à ce que nous sommes au-delà des modes de fonctionnements
automatiques internes, conscients ou inconscients.
Chaque
pensée émotion réfrénée va s’exprimer très souvent dans l’excès faute d’avoir
été entendue au moment où elle s’est manifestée. Et c’est là que nous faisons
la première erreur de donner de l’énergie à cela simplement en le refoulant.
Lorsqu’on
accueille une pensée, une émotion, lorsqu’on la laisse s’exprimer à l’intérieur,
sans la projeter vers les autres, sans la refouler, elle s’harmonise, trouve sa
place et ne vient plus nourrir le manque ou le besoin.
Nous
sommes habitués à réagir de façon automatique ; lorsqu’une envie jugée inappropriée
se manifeste, on la bloque et de ce fait, le mécanisme de compensation va se
mettre en place par l’amplification de la charge énergétique bloquée puis son
explosion, sa projection excessive vers l’extérieur.
Du coup on agit toujours
par compensation, depuis un besoin non assouvis mais le désir initial n’est pas
pris en compte, il ne s’exprime pas dans sa pureté.
Ce qui au départ est une
simple envie de jouer, de se réjouir, ou simplement d’être soi-même va être
tellement contrarié que ça va s’exprimer avec violence ou dans l’excès.
Quand
on comprend mieux qui nous sommes et que nous faisons confiance à l’âme, la vie
en nous, que nous savons que notre vie est régie par la source et soutenue par
elle, la vision change et les corps subtils sont perçus comme les outils de
création qu’ils sont.
On va constater que tout ce que nous faisons dans l’élan
spontané, sans retenue, nous conduit vers plus de compréhension et d’amour. De plus, l'action est portée par la joie et c'est ce qui confirme que l'élan est impulsé par l'amour, le désir d'être fidèle à soi-même.
En
fait, nous avons tous les mêmes besoins fondamentaux. Aimer et être aimé,
explorer, se réjouir, s’épanouir, échanger, partager. Très souvent, les besoins
sont camouflés derrière nos peurs, nos conditionnements et la culpabilité qui
nait de l’éducation. Et quand nous sommes frustrés, quand nous ne reconnaissons
pas ces besoins véritables, ça créé des sensations de manque, de mal-être, de
division interne.
Nous
sommes des êtres illimités spirituellement et même mentalement et l’écart entre
la pensée et la matérialité, l’intangible et le ‘réel’, créé souvent des
frustrations, le sentiment d’impuissance, qui se traduit aussi par un besoin
d’intensité.
L’enfant
intérieur nous communique tout autant les blessures que nous portons que les
besoins que nous avons. Il le fait dans la spontanéité de l'instant mais on le réfrène systématiquement, par automatisme. Mais comme la plupart du temps nous nous identifions à
nos pensées, au mental et lorsqu’on à l’intuition d’être divin, nous avons du
mal à accepter les limites de l’incarnation, nous focalisons sur le manque et la façon de le combler au lieu de laisser la vie s'exprimer puis de reconnaitre le besoin contraint.
Ces besoins s’expriment au travers des émotions mais nous ne savons pas les traduire
puisqu’en général nous les contraignons surtout quand elles sont
désagréables.
Tant
qu’on ne sait pas accueillir ce qui émerge en nous, tant que l’énergie n’est
pas pacifiée et harmonisée, nous agissons selon des stratégies mais le mental
ou l’ego qui est un programme de survie, n’ont pas de réponses appropriées.
Nous ne prenons pas le temps d’écouter vraiment et du coup nous sommes toujours
en réaction, dans l’immédiat, dans le conditionnement, la réponse automatique
qui est toujours celle d’éviter de ressentir nos blessures internes.
On passe son temps à se contraindre, à se frustrer puis à élaborer et suivre des stratégies visant à combler un manque initialement créé par le mental.
Le seul fait de bloquer la vie, de la limiter, nous emprisonne dans les stratégies du mental qui finalement ne fait que brasser les pensées en essayant de tout contrôler.
Mais
au-delà de tout ça, et surtout en ce moment, c’est la liberté d’être que nous
intégrons. Très souvent nous nous fixons des limites mentales par peur et quand
nous nous les transgressons, nous culpabilisons. Ça fait un effet d’attraction,
la limite appelant le dépassement d’une façon ou d’une autre.
Mais quand on
lâche la culpabilité, la limite se dissout et l’envie de transgresser
disparait. Du moins dans la neutralité, on peut voir que nous ne trouvons pas
le bonheur dans ce schéma. Et c’est de cette façon qu’on peut passer à autre
chose.
Quand on ne freine plus l’élan et qu’on observe ce qui se manifeste de
façon neutre, tout le système de frustration et de transgression, compensation,
se dissout.
La dynamique contrainte dépassement n’est plus activée.
Là aussi
selon la perspective on peut soit se dire qu'on régresse, soit utiliser la
situation pour intégrer la liberté d'être par ce processus d'accueil,
d'observation neutre.
Je
vous souhaite de vous accorder cette liberté d'être, d'accueillir, et ainsi de
faire sauter les limites qui n'appelleront plus de réaction de compensation.
Mais c'est un processus interne que seul le cœur peut réaliser. Le
mental ne peut pas concevoir ce que peut être la vraie liberté puisqu'il créé
par nature, des limites. C'est sa façon de croire qu'il peut contrôler la vie.
Le
seul fait de s'autoriser à accueillir ce qui se manifeste en soi, créé une
sensation de liberté et cette vibration s'installe puis se déploie.
Une
fois que l’interdit est perçu comme une stratégie on va constater qu’on n’est pas comblé si
on observe les faits avec un minimum de recul. Et quand on comprend que ce qui
se manifeste est l’expression de la vie puis que notre cœur peut soutenir ce
mouvement, le conduire dans la justesse, l’alignement des corps, la liberté d’être
s’intègre naturellement.
Dans
ce retour au cœur, on constate que tout a sa raison d’être et que ce qui se manifeste
a juste besoin d’être reconnu et embrassé afin de trouver sa juste place, de
servir la réalisation de soi, le jugement devient alors obsolète.
La confiance en
soi, en ce que nous sommes essentiellement et véritablement s’installe et on se
laisse guider sans craindre de se perdre, d’échouer. On commence à vivre
vraiment.
On
comprend que tout commence à l’intérieur et que nous pouvons trouver la paix,
la liberté, la joie véritables en confiant tout ce qui émerge en nous à chaque
instant, à la source intérieure.
La
stratégie qui consiste à poser des limites en soi va se dissoudre et comme on
ne contraint plus le mouvement de la vie, elle s’écoule facilement, on ne cherche
plus à l’extérieur ce qu’on sait être en soi.
Cette liberté d’accueillir, de
laisser s’exprimer ce qui émerge, nous permet de comprendre le sens véritable de la
liberté. On comprend que nous pouvons choisir d'être libre et que ça se réalise en soi, vis à vis de soi-même, de la vie qui s'écoule à travers nous.
On s’autorise alors à se laisser
aimer par la vie, on se reconnait en tant qu’être unique manifestant sa propre
mélodie sur terre. On n’a plus besoin d’un auditoire pour être approuvé puisqu’on
s’accepte sans conditions. Et comme on ne cherche plus à plaire, on attire
naturellement la curiosité des autres, sans ressentir de jalousie puisqu’on n’a
pas de complexe ou de comportement excessif qui appelle l’attention extérieure.
Dans
ce processus on apprend à voir en notre mental, notre émotionnel, des outils d’éveil
et de création précieux qui lorsqu’ils sont dirigés par l’amour lumière
intérieurs, ou la sagesse innée, ils deviennent très efficaces.
Ils ne sont plus limités à agir selon le
système d’action/réaction, d’attraction/répulsion. Lorsque la pensée émotion
peut passer sans être retenue, la liberté d’être devient la norme et les
blocages disparaissent.
Et
comme il n’y a plus de frustration, il n’y a plus non plus de sensation de
manque, de devoir, de contrainte, d’obligation à agir selon les stratégies de
compensation.
Quand
il n’y a plus de limite en soi, il n’y a plus besoin de transgresser, de
surmonter, de dépasser, de réagir, de se défendre. Plus besoin d’agir pour
obtenir un résultat.
Le fait de juger contraint et colore l’énergie qui va
amplifier. Une énergie qui à la base exprimait juste un blocage et la nécessité
de lâcher prise, se voit affublée d’une étiquette qui va lui donner une forme et
une force.
Plus
on va la contraindre et plus elle va grossir, plus on se sentira manipulé,
limité, impuissant alors qu’en la laissant être, elle se dissipe et s’harmonise
naturellement.
Évidement pour agir de cette façon il faut avoir confiance en la vie, se dire qu’elle
nous aime et prend soin de nous à chaque instant et c’est justement en
observant avec neutralité qu’on va gagner cette confiance par la proximité avec
la source, la reconnaissance de cette essence originelle.
L’amour
et la lumière qui sont notre vraie nature sont empêchés de circuler librement
par nos peurs et nos croyances, nos conditionnements et lorsqu’on éclaire ces
systèmes internes automatiques, on s’en libère naturellement. On s’en dissocie
et on les désactive dans cet accueil sans conditions de ce qui émerge en soi.
Lorsqu’on
se rend compte que ces limites ont été imposées par les autres on va les
accueillir afin que le cœur puisse les réajuster à qui nous sommes en vérité,
tant au niveau de la personnalité que du divin.
Établir ses propres règles selon l’intelligence du cœur et non par peur, nous rend
notre pouvoir, notre liberté d’être et d’agir.
Lorsqu’on confie à notre esprit,
à l’intelligence du cœur la, gestion de nos mondes intérieurs, il n’y a plus de
peur, de doute, de sensation d’échec, d’erreur, on apprend à désapprendre, à
déconditionner le mental, à unifier notre être.
Plus besoin non plus de prouver
notre valeur aux autres puisqu’on se reconnait en totalité. On sait qu’on ne
sait pas grand-chose mentalement mais comme on sait aussi que notre cœur sait
toutes choses, on apprend à lui faire confiance, à suivre l’élan de l’instant.
On sait qu’on en comprendra le sens un jour ou l’autre, ou pas, mais on ne s’attache pas
à le savoir puisqu’on commence à comprendre
comment émerge la connaissance.
Les
limites sensées nous protéger nous enferment dans un personnage, un rôle, une
série de réactions, de comportement faussés et quand on s’autorise à les
transgresser, simplement en laissant s’exprimer ce qui veut sortir, pour
soi-même, en soi même, on se rend compte de obsolescence de cette stratégie de limitation. On ne craint
plus de dépasser les limites de la bienséance qui sont aussi très souvent l’expression
de la peur de vivre, d’être soi-même. Des règles de société qui créent des
personnages formatés, des moutons qui suivent les lois des hommes en ignorant
les principes du vivant, la mécanique du cœur.
Plus
on va s’imposer de limites et plus on se défigure et il est naturel en pareille
circonstance de nourri la haine et le rejet de soi puisqu’on méprise des
aspects internes simplement par peur et par ignorance.
La
vie sait ce qu’elle fait et lorsqu’on lui fait confiance elle nous guide vers l’accomplissement
de l’être. Ce qui consiste tout simplement à être soi-même, entièrement, en
connaissance de cause et dans l’unité intérieure qui créé l’équilibre.
Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter
l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr