dimanche 26 juin 2016

« C’est au cœur de la fleur que se trouve la graine : l’éternité »





24 06 Quand on fait la paix avec soi, la vision change et on prend conscience de la formidable opportunité de vivre ici et maintenant. Oui l’époque est troublée mais pour tout chercheur de vérité, c’est une chance. La vie nous enseigne ce que sont l’amour et la sagesse et la conscience Une s’est éclatée en milliards d’étincelles, d’expressions, de formes, afin que chacun puisse savoir par lui-même. 

Dans ce vaste jeu de miroir, on peut se perdre aisément mais si on se branche sur la fréquence du cœur, on va pouvoir avancer en s’émerveillant de cette intelligence suprême qu’est la conscience divine. C’est toujours délicat d’utiliser l’adjectif divin parce qu’il a un sens différent pour chacun et pour la majorité, ça veut souvent dire autorité extérieure qu’il faut craindre. 
Je l’emploie dans le sens de conscience omnisciente, omnipotente et omniprésente créatrice des mondes, des univers et avant tout, de ce que je suis, de tout humain, de toute vie. 
Ce qui est troublant c’est qu’à la fois elle a créé notre être, nos corps et en même temps, elle nous anime, nous traverse continuellement, de toutes parts, elle est autant à l’extérieur puisqu’elle est tout et à la fois à l’intérieur. 
Tout est projection de conscience mais il y a différents degré si on peut dire selon le positionnement intérieur. Selon qu’on observe en s’identifiant à la personnalité ou depuis le cœur, c'est-à-dire dans la compréhension de ce qu’est l’amour divin et de ce que nous sommes en vérité, la réalité sera totalement différente. Comme la majorité l’exprime selon son degré d’ouverture, sa vision unique du fait de voir depuis le mental et d’être identifié à la peur, le monde se manifeste en résonance.


Ce n’est pas évident d’admettre que l’autre nous renvoie une facette inexplorée ou rejetée de soi parce que notre ego a pour mission de maintenir l’estime de soi mais quand on le fait, on accède à une compréhension beaucoup plus vaste de l’amour et de nous-même. 

Le cœur et la conscience s’ouvrent simultanément et on peut le constater en soi et aussi à l’extérieur. On peut voir combien le monde évolue en même temps dans sa compréhension de l’humain et sa capacité d’accepter les différences. 
Plus on est tolérant et plus ça témoigne de notre degré d’ouverture de conscience, de compréhension et d’acceptation de ce que nous sommes. 
L’effet miroir ou la projection de conscience se vérifie toujours. 

Lorsqu’on accueille les peurs, l’auto-critique, les jugements intérieurs, le cœur s’expanse et on devient beaucoup plus tolérants parce qu’on sait ce que la peur et le rejet de soi voilent la vérité de l’être. On reconnait en l’autre un des aspects intérieurs qu’on a contacté et offert à l’amour en soi non plus comme quelque chose qui vient nous heurter mais comme l’expression de l’ignorance, de la souffrance.

Je retourne au jardin continuer de bricoler, d’interagir avec la nature et de me remplir de son énergie de croissance, d’expansion, de beauté et d’harmonie. C’est avec un regard émerveillé de l’enfant innocent que je découvre ce qu’elle est en vérité et ce que je suis aussi. 
Il y a tant de ressemblance entre ce qui est au-dehors et ce qui est au-dedans, que je ne doute pas d’être tout autant fille de la terre que des étoiles. Et c’est cette exploration continuelle où je vais de surprise en surprise qui donne à ma vie un caractère précieux et joyeux. 
Quand je dis que je suis convaincue que nous sommes l’amour c’est parce que j’ai compris que ce qu’on appelle la méchanceté ou l’agressivité, sont des réflexes conditionnés et qu’au-delà de ça, c’est la souffrance qui agit. Je peux sentir comment la peur ferme le cœur et pousse à réagir souvent par la violence ou au moins en étant sur la défensive. Comme le chien qui a peur aura tendance à mordre, nos émotions nous font réagir d’une façon opposée à ce que notre cœur sait être juste.

Selon notre état d’être intérieur, les choses vont nous apparaitre d’une façon totalement différente et quand on cesse de se juger, de lutter avec soi-même, on commence à comprendre avec le cœur. 
Une pensée sombre ou difficile accueillie ne vient plus nous tarauder mais si on la rejette, si on tente de la faire disparaitre elle va tourner en boucle et nous donner l’impression de devenir dingue. On aura l’impression d’être dirigé par nos pensées, notre mental, nos émotions et on aura encore plus de doute quand à notre nature véritable. 

Notre cœur sait la vérité mais notre mental est conditionné à réagir par le phénomène de rejet ou d’attraction d’où le flou, la sensation d’être perdu, isolé et de ne pas savoir qui on est. 
Une des réactions qui vise à répondre à la question, qui je suis, c’est de chercher au dehors de soi. C’est naturel, normal même puisque notre mental est formé en ce sens. Notre ego nous permet de nous situer vis-à-vis des autres et notre mental, nos sens, nous donnent une vision de ce qui nous entoure. 
Le seul problème, c’est de croire que nous sommes cette personnalité humaine uniquement, d’utiliser le mental pour nous définir et pour comprendre le monde. 




Le chemin qui mène à la source est à l’intérieur et les autres nous guident en ce sens.
Toute réaction vis-à-vis de l’extérieur comprise comme une invitation à se tourner en soi, à observer sans juger, va nous permettre de savoir qui on est humainement et essentiellement. 
En ce sens, la vie et les autres nous guident afin de nous aider à trouver l’amour et la lumière que nous sommes. Ils nous montrent les aspects intérieurs qui ont besoin d’être éclairés, nous aident à nous reconnaitre et à nous affirmer. 
Chaque pensée reconnue comme contraire à l’amour peut être entourée d’amour et de conscience. Lorsqu’on le fait, on va percevoir ce qu’elle révèle, le manque, le besoin, l’incompréhension, la souffrance ou l’énergie qui est bloquée.

Quand je dis qu’on avance vers qui nous sommes en vérité en s’appuyant sur l’extérieur, il ne s’agit pas de se situer vis-à-vis des autres, de se comparer, mais d’utiliser l’effet miroir pour laisser notre cœur ajuster, équilibrer l’énergie en nous. 
La première chose qu’on constate, c’est qu’une peur, une croyance et une stratégie ont induit la réaction. Et quand on commence à comprendre ce phénomène, on va s’emmêler les pinceaux parce qu’on continue de vouloir contrôler les choses. 

On repère qu’on a agit selon un conditionnement ou qu’une peur était à l’origine de notre réaction et on va essayer de résoudre le problème intellectuellement. On va élaborer une nouvelle stratégie d’évitement, une nouvelle croyance. 
Par exemple, si l’autre me renvoie une blessure, celle d’injustice, je vais me dire que la victime intérieure est encore active et je vais chercher des solutions pour m’affirmer. 
Mais tant que j’utilise ma tête pour ce faire, je continue de nourrir la blessure et la victime parce que le mental ne sait pas faire autrement que d’éviter, refouler ou agresser. 

Il a été formaté en ce sens depuis l’enfance et comme c’est son mode de fonctionnement il ne peut pas avoir la solution. On ne peut pas non plus le déconditionner de façon intellectuelle parce qu’alors il lutte contre lui-même, on tourne en rond. 

La seule façon de changer les choses, c’est d’apprendre à faire confiance au cœur en se désidentifiant peu à peu du mental, de la personnalité. C’est difficile parce que les vieux réflexes sont là et tant que cette confiance n’est pas aveugle on va continuer de croire qu’on est nos pensées et nos émotions. 

Elles sont une partie de nous, mais on s’identifie aux outils de perception plutôt qu’à l’être ou l’essence de l’être. 
On souffre et on doute quand on s’attache à la projection, à ce qu’on voit ou à ce qu’on croit. 
On s’identifie aux outils de perception et aux images alors que nous sommes la conscience qui observe en silence. Pourtant le seul fait de pouvoir être témoin de ses pensées, de ses émotions, de ses actes est la preuve que nous sommes bien plus que chacun de ses aspects. 
On s’attache aux croyances parce qu’on croit être nos pensées, notre personnalité, notre corps physique. 
Nous sommes cela mais ces aspects sont des outils de connaissance, d’expérience que nous avons tendance à mépriser lorsque notre intuition nous dit que nous existons au-delà des apparences. 
L’intuition est un phénomène si on peut dire, qui n’est pas mental dans le sens où il ne s’agit pas de pensées conditionnées. 
C’est plus une sensation et comme le mental ne peut pas définir ce qu’elle est véritablement, il s’attache à des concepts extérieurs, des croyances, des religions, des témoignages. 
Et on s’accroche à cela parce qu’on n’a pas vraiment réalisé, ressenti que nous sommes la paix et l’observateur silencieux. En toute logique tant qu’on croit être nos pensées, tant qu’on s’attache aux croyances, on ne pourra pas savoir que nous sommes la paix, le silence, le ‘rien’ et le tout à la fois. 




C’est ingérable pour le mental mais lorsqu’on accepte/embrasse cette partie de nous, lorsqu’on reconnait sa valeur, ses innombrables capacités et qu’on sait qu’il est un partenaire, ça change tout. 
On commence à sentir que cette paix est toujours là, l’espace serein du cœur devient perceptible et on ne doute plus de qui on est en vérité. 
Plus on focalise son attention sur cette paix,  ce ‘lieu’ ou plutôt cet état d’être et plus on fait confiance à notre nature véritable, à Qui nous sommes. 

On ne peut toujours pas le définir totalement mais ça n’a plus d’importance parce que les pensées émotions ne sont plus perçues comme des problèmes, on s’en détache de plus en plus. On apprécie le silence, on le recherche même en méditant puis peu à peu on entend plus les pensées, on n’y prête plus attention.

Avec du recul, je vois que le chemin de connaissance de soi ressemble à un parcours où on nettoie chacun des corps subtils, comme si on avançait en commençant par agir au niveau des croyances. On abandonne au fil du temps celles qui ne nous correspondent plus et les messages des êtres de lumière ont permis de lâcher celle du monde, du collectif donnant plus d’importance aux intuitions et pour certains aux perceptions extrasensorielles. 

Comme si chaque nouvelle croyance élargissait la conscience mais là encore, on adopte ces croyances très souvent pour fuir la réalité du monde au lieu de reconnaitre le corps mental, son fonctionnement. 
Plus il s’ouvre et plus il a besoin d’avoir de nouvelles infos, connaissances. 
De nouvelles questions qui vont enclencher d’autres recherches, demander plus de connaissances et s’agissant du divin, c’est infini à l’image de ce que le mental peut concevoir. 
Quand on accorde foi aux messages canalisés, on va vouloir entrer en contact avec les guides, les entités, connaitre le monde astral, comprendre comment l’humanité à été créée, connaitre le sens des mystères, des secrets, des sciences occultes, de traditions d’autres peuples, entendre leur version du divin pour savoir qui on est, quelle est notre raison d’être et celle du monde. 
Quand on croit que nous sommes une âme incarnée dans un corps de chair, on veut savoir d’où elle vient, comprendre comment elle a évolué, savoir quelle est notre mission de vie, quels sont nos dons. On veut savoir quelles vies on a vécu avant cette incarnation parce que même si on a foi en ces mondes subtils, en on intuition, en l’âme, on continue malgré tout de souffrir. 
On veut alors soulager cette souffrance en allant creuser dans ses hypothétiques vies antérieures, comprendre à travers elles, pourquoi nous avons de, blessures, des problèmes comportementaux, des maladies. 

On va toujours voir en arrière pour vivre mieux notre présent et contrôler notre futur. Puis quand on a fait le tour, épuisé nos corps dans cette quête de sens qui non seulement ne nous libère pas de la souffrance mais en plus nous rend plus confus, on peut tout envoyer balader et revenir à notre triste sort en se disant qu’on s’est laissé berné envoûté, manipulé par tous ces gourous, ces chanels, ses mirages finalement parce qu’on a jamais rien vu ou vécu personnellement qui nous prouve l’existence de ces mondes invisibles. 
On sera encore plus déprimé de n’avoir atteint le paradis, de ne pas avoir contacté notre âme, nos guides, les anges. On sera dégoûté de ne pas être en paix malgré les heures passées à méditer, d’avoir les mêmes comportements malgré toutes les thérapies énergétiques, les connaissances ésotériques, les mantras, les visualisations…

Tant qu’on croit trouver au dehors qui nous sommes vraiment, tant qu’on pense que la connaissance passe par le mental, ou par des dons exceptionnels, des visions, des voix qui détiennent la vérité, on s’éloigne de qui nous sommes et de notre vérité.   

Les voix à écouter, celles qui détiennent notre vérité sont à l’intérieur et la compréhension de ce qu’elles nous disent est en notre propre cœur
C’est celle de l’enfant qu’on a été, celle de la sagesse innée, celle de l’intuition et surtout le silence de l’observateur, de la présence paisible en nous. 
Ce sont toutes ces voix qui peuvent nous révéler notre vraie personnalité et la présence silencieuse qui est au-delà du vacarme des pensées. Et c'est embrassant tout ce que nous sommes que l'amour se révèle, se manifeste en vérité.




Cet observateur ou ce vide au-delà de l’observation est indéfinissable, c’est quelque chose qu’on est. Qui se révèle peu à peu dans l’observation des schémas du mental. 
En repérant que ce sont des mécanismes réflexe on s’en détache parce qu’on constate que ça ne peut pas nous définir vraiment. 
Tout comme l'éternité de la fleur se trouve en la graine, en son cœur. Ces pétales sont fragiles, éphémères, mais la graine retourne en terre et une nouvelle fleur renait.
C'est hallucinant de constater le cycle perpétuel de la graine! 
Quand on pense qu'une fleur qui s'épanouit aujourd'hui vient d'une graine qui s'est formée au début de la création!
Lorsqu'on perçoit cette sensation d'infini en son cœur, on ne cherche plus au dehors et on commence une nouvelle vie où tout ce qui est vécu n’est plus aussi questionné. On ne s'identifie plus à notre histoire sans pour autant la rejeter parce qu'on sait qu'elle nous a formé, enseigné, guidé et conduit jusqu'ici.
Quand on sait que tout est en dedans. 
Rien que ça, c’est immense parce que la confiance est là.

Il n’y a plus d’attente, on agit à chaque instant simplement comme ça vient parce que dans cette intériorisation, on ne rejette plus rien de soi, on s’accepte en totalité et on commence à vivre vraiment. 
La peur est reconnue comme un appel à s’écouter, à ressentir, à laisser être cette émotion. Juste en la reconnaissant, elle se dissipe, le mental ne cherche plus trop à contrôler, il apprend à ne pas juger. 
Les croyances semblent illusoires mais on ne méprise pas ceux qui s’y accrochent. 
On ne cherche pas non plus à savoir si elles sont justes ou pas, on sait que ce sont des repères, des balises, qui nous ont aidé à nous comprendre, à voir que le mental est un outil tout comme l’émotionnel. 
Même l’idée de réaliser ses rêves n’apparait plus comme tel, comme une obligation ou une condition nécessaire au bonheur parce qu’on reconnait que notre propre parcours nous a mené à la paix intérieure et à la confiance en soi.

Je ne sais pas comment sera demain mais je sais que pour le moment tout est bien et je me laisse guider par la vie, par chaque élan enthousiaste. Ou simplement comme la confiance en la sagesse intérieure est réelle, la confiance en tout ce que je suis est suffisante pour me permettre d’être librement ce que je suis.

J'ai écris cela avant hier et comme à chaque fois que j'affirme quelque chose que je ressens comme vrai, la mise en pratique suit et vient renforcer mes convictions. Comme j'ose enfin ressentir les émotions, je suis tournée vers l'intérieur et j'observe comment tout s'équilibre, se calme naturellement. 
Je constate à quel point je suis hypersensible et je comprends mieux pourquoi le geste cachet est encore nécessaire. Même s'il est relatif à la personnalité et si je sais que ça n'est qu'un aspect de ce que je suis, je me contente de permettre au corps émotionnel de s'exprimer. 
Je sais qu'il retrouve ainsi l'équilibre, qu'il libère la charge énergétique mais surtout, j'apprends à ne pas craindre de sentir ces mouvements internes ou sensations que je qualifiais de désagréable. 
Quand on cesse de les bloquer, elles deviennent moins fortes, moins marquées. 

C'est vraiment le fait de leur donner une signification, de les qualifier de bonnes ou mauvaises qui les rend excessives. Lorsque le mental renforce la sensation il est difficile de ne pas s'identifier à ce qu'on ressent mais si on observe simplement, cette association qui renforce l'émotion, elle se dissout simplement. De cette façon, on casse le réflexe conditionné et donc le comportement change progressivement...

Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr