Quand
le mental prend conscience de la valeur de l’amour inconditionnel, de l’unité des
corps, de leurs fonctions et de leur mode de communication, on va nourrir cette
unité intérieure et se fier à l’intelligence du cœur.
On confond très souvent
les stratégies de survie et le mental. Les stratégies sont des automatismes
réflexe gérés de façon inconsciente mais quand on est conscient de cela, on
peut faire confiance au mental puisqu’on se rend compte qu’il a toujours été au
service de la vie en soi. Il reconnait la source intérieure, la valeur de cette
vibration et cherche la paix intérieure en apprenant à se fier au cœur, à
l’intuition.
Il
devient un partenaire, un associé lorsqu’on reconnait l’unité en soi et le fait
que tous les corps soient toujours dans cette harmonie, cette cohérence. Nous
ne pourrions pas être en vie si ça n’était pas le cas.
Quand on sent une
émotion qui témoigne d’un blocage intérieur, une peur ou une stratégie à
laquelle on s’identifie, ça créé une disharmonie, un déséquilibre. Et cela nous
invite simplement à lâcher prise afin que l’harmonie revienne.
J’ai
vécu quelque chose d’étonnant hier en écoutant une conférence de Nassrine Reza.
Je me suis prêtée au jeu de l’accueil qu’elle propose dans cette vidéo et je
sentais des émotions de tristesse, de trahison, enfin quelque chose de pas très
clair sur le moment que j’ai compris par la suite. Cette compréhension vient
par des images symboles spontanées, au fil du temps et jusqu’à maintenant. Et c'est le retour à la paix, l'état actuel de bien-être intérieur qui le confirme.
Une
violente déchirure à l’estomac m’a ramenée en mon centre et surtout à la
confiance vis-à-vis de tous mes corps. J’ai senti que bien que je comprenne
l’importance de l’accueil des émotions, le mental n’est pas prêt à aborder les émotions refoulées, d’une façon si brutale et surtout provoquée.
C’est seulement lorsque j’accueille
l’émotion qui émerge de façon spontanée dans l’instant, que le processus peut
être vécu dans l’amour, dans la douceur.
Le fait que l’émotion douloureuse
puisse émerger signifie que c’est le bon moment, que le mental n’est pas dans
le contrôle et que le corps physique est à même d’harmoniser l’énergie sans
créer plus de trouble.
Il y a donc un climat général de confiance qui permet à
l’émotion de ne pas être bloquée ou refoulée. Vouloir provoquer l’émergence de
pensées émotions liées à un trauma douloureux n’est pas une bonne idée parce
que ça risque de créer plus de confusion qu’autre chose. De plus la volonté humaine seule n'a aucun pouvoir de libération.
L’émotion
s’exprime de façon spontanée et si on veut la provoquer, le mental va être en
plein paradoxe. D’un côté, il fait tout
pour bloquer les émotions douloureuses et de l’autre, il reçoit l’info de faire
émerger les souvenirs qu’il peine tant à dissimuler.
Il met toute son énergie
dans ce refoulement et ça n’est qu’en apprenant à laisser la paix et la
confiance s’installer qu’il pourra lâcher le contrôle. Mais à son propre rythme
et dans le respect de tous les corps, à mesure que cette confiance en la source
grandit. Et cette confiance s’acquiert justement par le fait d'accueillir ce qui vient dans l'instant.
Pas étonnant que j’ai senti une déchirure à l’estomac ! Si le
mental a choisi la stratégie des cachets pour ne pas sentir les émotions liées aux souvenirs douloureux,
vouloir arrêter d’un coup serait aussi une forme de violence et de paradoxe si
un aspect de la psyché, en l’occurrence la conscience, voulait lutter contre
l’inconscient.
L’idée de diminuer très progressivement est suggérée par l’âme
et acceptée par le mental et c’est cela qui rend possible la libération. Parce
qu’il y a un accord mutuel, une harmonie entre l’intention, le cœur et le
corps. Le mental étant rassuré quand à la nature d’une émotion, il est
nécessaire qu’il prenne confiance, qu’il aborde ce monde de l'émotion en étant guidé par
l’âme, le corps physique et non en décidant par lui-même.
Aucune stratégie ne
peut venir à bout d'une autre stratégie, ce n’est pas la volonté qui peut changer un
comportement puisqu’alors c’est une lutte qui s’installe. Seul l’amour de la
source, sa libre circulation intérieure en cessant justement toute forme de
lutte ou de volonté mentale qui est toujours une stratégie guerrière, peut dissoudre
les réflexes automatiques de survie de façon harmonieuse, sans créer de
distorsion ou de division interne.
Quand je parle d’amour, j’entends la
vibration combinée de la paix et la confiance qui permet d’accueillir, d’embrasser
ce qui est. Quand je considère que quelqu’un est plus avancé dans le chemin de
libération que je peux l’être, ça crée la confusion à l’intérieur et surtout un
sentiment de déception. Avant cela, c’était un sentiment de jalousie que j’ai
offert à la source, ce qui a eu pour effet de fortifier la confiance en soi, en
mon propre chemin, ma guidance et mon propre rythme. Tout forme de valorisation par comparaison qu'elle soit positive ou négative amène toujours la division interne et le rejet.
Cette unité des corps
reconnue et l’alignement à la source maintenu justement en ayant conscience de
cela et en revenant au centre lorsque ça bouscule à l’intérieur, maintenant, il
s’agit de ne plus s’éparpiller. De cesser de me comparer aux autres et de suivre leur chemin en pensant que ça va accélérer mon processus de guérison, en accordant plus de crédit à leur
propre vérité qu’à la mienne ou à la façon de l’aborder.
Tout ce que les autres
peuvent nous apporter, c’est une compréhension élargie de nos corps physique,
mental, émotionnel mais personne ne peut remplacer notre guidance intérieure et
encore moins agir à notre place. Que ce soit la conscience de qui nous sommes
essentiellement ou la façon dont nous pouvons guérir, évoluer ou suivre notre
guidance interne, c’est à vivre à l’intérieur, entre soi et soi.
C’est tout le
sens de cette incarnation à, mon sens puisque la souveraineté et l’unité intérieures
se révèlent pas à pas, dans la reconnaissance, le dialogue, la communion intérieure avec chacun
des corps.
Tant
que je doutais de la bienveillance, de l’intelligence du mental et de sa bonne volonté
à se laisser guider par l’esprit, l’intelligence du cœur, j’avais besoin de
nourrir ma foi au travers des témoignages ou d’infos extérieures.
J’ai
toujours été guidée, j’ai toujours su que quelque chose de plus vaste et sage
coulait en moi et j’ai toujours suivi mon cœur, mon intuition.
Ce qui
m’empêchait d’être épanouie, c’était le fait de lutter intérieurement. Soit je
rejetais le corps physique, soit le mental en l’accusant d’auto sabotage, soit
c’était les émotions que je voyais comme un danger.
Mais une fois que la
confiance en soi, en tous ses corps est rétablie, qu'on a conscience de qui on
est essentiellement et en surface, une fois qu’on comprend qu’il n’y a pas d’ennemi en soi et
qu’on se laisse guider en confiance par l’amour en ayant compris que la dualité
est un jeu de miroir tout comme ce que les autres nous renvoient, il s’agit de
maintenir cette unité intérieure.
Le
jardin vient encore de m’enseigner quelque chose, et en ce sens je reconnais le
choix de mon être de recevoir l’info qui me sera utile, au travers de la
nature, du règne végétal et animal. Puis le choix aussi d’apprendre par
l’observation en utilisant tous mes corps, mes sens, mes outils de perceptions.
La
nature ne triche pas, elle n’impose rien mais elle s’offre en témoignage, libre
à chacun de le voir, d’y porter attention ou pas.
Chaque
plante le matin capte la lumière du soleil et la rosée lui apporte l’eau
nécessaire à son épanouissement. Ces deux éléments nourrissent chacune d’elle qui
reçoit exactement ce dont elle a besoin, sans avoir à lutter.
Au-delà de ça, il
y a le fait que chacune d’elle sache mettre à profit cet apport d’eau et de
lumière, en ouvrant ses feuilles et en se positionnant de façon à conserver cet
eau de sorte qu’elle se diffuse dans toute la plante.
Chacune d’elle, selon la
forme de ses feuilles, les positionne d’une façon particulière.
Le même
processus peut être observé chez l’être humain. Contrairement aux plantes, nous
sommes capables de bouger et c’est cela qui est en même temps une chance mais
aussi un piège puisque dans l’excès ou le désalignement, on se perd. L’excès de
mouvement intérieur nous fait perdre le centre, l’équilibre et la guidance et en même temps il peut nous y ramener.
Si
on est trop identifié à l’un des corps, on s’éparpille, on perd le sens de
notre raison d’être, de notre nature véritable et c’est la même chose si on
rejette l’un d’eux.
La
méditation, la contemplation dont parlent les sages, c’est cette capacité à se
poser afin de faire la paix en soi et de se connecter à la source, de se
nourrir de sa lumière.
Une façon de s’aligner dès le réveil à l’énergie de
notre être, d’ancrer en notre corps ces énergies d’unité, de paix et
d’harmonie.
La majorité des plantes dressent leurs feuilles vers le haut et
peuvent ainsi retenir la rosée tandis que la fleur aura tendance à se plier dès
le coucher du soleil et jusqu’à ce qu’il s’élève dans le ciel. La fleur peur
être comparée à la personnalité éphémère, le corps physique, le mental/émotionnel
représente les feuilles qui transforment la lumière solaire et l’eau en énergie
d’expansion.
Chez
l’humain, le corps émotionnel a aussi besoin de lumière et d’eau ou de fluidité,
de pouvoir recevoir l’énergie de la conscience afin d’utiliser l’énergie des
émotions qui sera mise au service de l’épanouissement de l’âme, de la
personnalité. Enfin de l’être tout entier puisque si on considère que tout
évolue et que nous sommes multidimensionnels, les "corps spirituels" profitent aussi de
l’expérience humaine.
Pour
que notre corps puisse se nourrir de l’énergie, des éléments qui servent la
croissance, il faut qu’il y soit exposé mais aussi ouvert et réceptif.
Je
constate en tous cas que je peux sentir l’amour, la joie et la fluidité lorsque
je considère tous mes corps comme d’égale importance et honore chacun d’eux et
par-dessus tout, quand je ne les divise pas d’une quelconque façon.
Le fait que
le corps physique et la personnalité soient éphémères ou mortels, n’en diminue
pas la valeur.
Lorsqu’on est conscient de ce qu’ils sont vraiment, de leur raison
d’être et de leur mode de fonctionnement, on comprend la valeur de cette
incarnation.
La
vie, mon âme en me plaçant dans une famille spécifique, un lieu spécifique ont
dessiné un potentiel et une forme d’évolution particulière correspondant autant
à la vibration de l’âme qu’à la personnalité qui serait élaborée selon les
circonstances de la vie et son contexte.
L’âme a choisi la graine ; le
patrimoine génétique, le terrain ; les conditions de vie et la forme
spécifique de la plante que je suis afin de capter l’énergie selon cette forme
particulière. Les gènes hérités de mes parents sont ce potentiel humain qui
peut se déployer selon la capacité de la conscience humaine à se relier à la
source, et déjà à percevoir cette vibration. Puis à se laisser guider en toute
confiance, en se fiant à la paix, la joie et l’harmonie intérieures pour s’orienter.
Chaque
fois que je perds confiance en ma propre guidance et en ce choix de vie
spécifique, je ne perçois plus le lien d’amour qui unit tout ce que je suis et
ça arrive quand je me tourne vers les autres pour trouver une aide au lieu de
me tourner vers l’intérieur afin de revenir à la paix et à l’écoute. Quand on
se tourne vers les autres alors qu’on sait que tout est en soi, on renie
l’intelligence qui nous anime, la sagesse innée.
Je
suis guidée à chaque instant mais c’est souvent le doute de soi et le rejet qui
me font croire que les autres savent mieux que moi ce qui est bon pour moi à
chaque instant.
Chaque fois que je veux aller trop vite, chaque fois que je
n’écoute plus mon corps physique et la guidance intérieure, je me trahis ou je
me renie dans le sens où je ne reconnais plus la lumière intérieure. C’est le
signe que je m’identifie à la stratégie plutôt qu’à l’être tout entier. Vouloir
aller plus vite que la musique est le signe qu’on s’attache à la personnalité
et plus à l'être tout entier.
Nous
avons tous notre propre chemin, nos propres corps qui correspondent à la
signature spécifique de l’âme et son choix d’incarnation, notre propre guidance
et rythme afin de réaliser cela. Nos propres outils de connaissance selon ce
que nous sommes venus expérimenter et donc notre propre objectif même si nous
venons tous pour savoir qui nous sommes et le manifester.
C’est
notre corps physique qui nous dit exactement où nous en sommes.
Chaque
symptôme indique qu’il y a une pression, un stress, une division intérieure.
Notre corps nous montre par la tension, l’émotion difficile, que nous écoutons trop
notre tête, notre volonté humaine, que nous sommes dans une stratégie guerrière
et pas dans l’écoute et l’harmonie intérieure.
Souvent lorsque le mental
comprend quelque chose il dresse un plan d’action et c’est là qu’on se perd.
S’écouter, c’est se tourner à l’intérieur, ressentir les tensions, les
émotions, repérer les pensées difficiles, de doute, de peur, de dévalorisation.
Et lorsqu’on perçoit cela, il y a juste à observer sans rien faire.
Une fois
que la paix revient, on comprend le processus qui a causé
le trouble et la division interne, ce qui a suscité l’émotion et on saura quoi
faire.
Mais par-dessus tout ce processus nous permet d’apprendre la confiance
en ce que nous sommes. Il révèle qui nous sommes et comment comprendre et permettre
à nos corps de se maintenir dans l’harmonie.
Je
me suis souvenue que pour libérer l’addiction je devais me fier au corps
physique et ne pas vouloir forcer les choses. Puis j’ai vu que j’avais bu trop
d’eau en pensant que ça accélérerait le processus de nettoyage interne. Que
j’avais peu à peu écouté et donné plus de crédit à l’expérience des autres qu’à
la mienne.
Nous n’avons pas tous les mêmes façons de guérir et seul notre cœur
sait ce dont nous avons besoin à chaque instant.
Même si tous les corps ont
besoin de retrouver l’équilibre et l’harmonie il n’y a pas une voix unique de
guérison et de libération.
En plus, selon ce que nous vivons, ce n’est pas
toujours le même aspect de l’être qui a besoin de notre attention, de notre
lumière et de notre amour. En ce sens l’écoute intérieure à chaque instant est nécessaire.
Parfois, c’est le mental, l’enfant intérieur, qui ont besoin d’être nourri de
rêve, de se connecter aux mondes invisibles, aux anges, aux énergies des êtres
de lumière, de porter le regard vers l’extérieur afin de reprendre confiance en
l’âme en ressentant la résonance.
Lorsqu’on perd le lien avec la source en soi
même si l’appel est toujours de revenir au centre, ça peut demander de se tourner
vers l’extérieur afin d’utiliser l’effet miroir pour se situer et fortifier la
confiance en soi par le mode comparatif. Pas pour se sentir inférieur ou
supérieur mais pour retrouver ce qui résonne en nous, pour se voir dans les
autres et déterminer ce qui nous correspond tout autant que ce qui ne fait pas
écho.
Les autres, l’extérieur nous aident à nous retrouver, à revenir en notre
cœur lorsqu’on pense avoir perdu la connexion ou simplement quand on veut
avancer plus vite.
Or
il ne s’agit pas d’avancer mais de découvrir que tout est là et que nos corps
unifiés, alignés à l’amour sont portés par le mouvement naturel du vivant.
Qu’en étant conscient de cela il n’y a plus
qu’à se laisser guider de l’intérieur par la joie et la confiance en soi
Mais
trop souvent, on se perd dans le regard des autres, dans leur vision, en pensant
qu’ils savent mieux. Ils ont leur propre vérité et même si dans la conscience
Unifiée nous percevons la même vibration, l’interprétation sera différente.
Notre
essence originelle est éternelle et notre personnalité éphémère et à mon sens,
vibrer, rayonner l’amour en soi, c’est avoir autant de considération pour
chaque corps, savoir que c’est leur union qui est l’expression de la source, la
manifestation de sa vibration.
Un
autre exemple de l’écoute de soi, des besoins du corps physique, c’est de se
fier à ce qui suscite de l’envie, du désir, de la joie en nous, plutôt que de
s’alimenter selon les connaissances et expériences des autres, quelle que
soient leur maitrise en la matière.
Chacun a des besoins spécifiques selon ce
qu’il est, selon sa morphologie, son désir de se prendre en charge et selon son âme, son intuition. Et
les besoins varient aussi selon l’âge, la période, la saison, les moments de la
journée, selon l’état du mental, de l’enfant intérieur.
Se priver d’un aliment
parce qu’on nous dit que c’est dangereux ou que c’est mal, alors que le corps
physique a besoin de cet aliment, c’est encore nier l’intelligence de ce corps,
les besoins intérieurs et se faire violence. Quand j'ai envie de sucre, je me m'en prive pas même si je sais que c'est le mental/émotionnel qui le réclame mais je ne tombe pas non plus dans l'excès parce que je sais que ça n'est pas cela qui peut combler le manque affectif. Et quand mon corps n'en veux plus, je n'en ai plus envie, tout simplement.
La vibration qu’on porte est la
première nourriture du moins, elle nourrit chacun des corps du plus subtil au
plus dense et si le corps physique détermine qu’il a besoin d’un aliment en
particulier pour maintenir l’harmonie intérieure, il est néfaste de vouloir se
nourrir selon les croyances et de ne pas écouter l’envie de l’instant.
La santé est maintenue par l’équilibre entre tous les corps. La
maladie vient de la disharmonie intérieure et si on consomme un produit en
étant rempli de culpabilité, de peur ou de jugement envers soi, c’est cette
vibration qui sera diffusée dans tous les corps.
L’aliment est un support
énergétique et une occasion de se connaitre, de reconnaitre nos besoins, nos goûts particuliers et de faire confiance à notre corps
physique qui a autant besoin de se nourrir d’émotions positives, de lumière et
d’amour sinon plus, que de matière. Le corps physique exprime toujours la vérité de l'instant mais c'est à nous d'apprendre à l'écouter et à le comprendre, à comprendre ses messages.
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l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr