L’être
humain est vraiment ignorant et ce monde vit dans l’illusion des jeux de rôles.
Chacun se croit victime, impuissant, pense qu’il subit sa vie et dramatise tout
simplement parce qu’il ne se connait pas. Ceci dit, je ne blâme personne
puisque j’ai vécu dans ce flou artistique durant plus de quarante ans.
Lorsqu’on
décide de se regarder sincèrement avec les yeux de l’amour, lorsqu’on cesse de
se diviser intérieurement et de rejeter des aspects de la personnalité humaine
on découvre un univers entier en soi, on se reconnait et on est émerveillé par
le potentiel infini qui nous habite.
« Tout
commence en soi, tout est en soi », n’a jamais été aussi réel pour moi.
Et
c’est extraordinaire de constater que je suis un être complet, parfaitement
constitué, un être multidimensionnel, capable de Tout simplement en laissant la source agir en moi.
Nous
créons notre état d’être, notre réalité, selon la vision qu’on a de soi et plus
on nettoie les filtres du mental émotionnel, plus on libère les croyances de ce
monde qui nous maintiennent dans l’ignorance, et plus on découvre le pouvoir de
l’amour, de cette vibration de notre cœur sacré qui se diffuse et rayonne
continuellement.
Ce
qui nous empêche de le ressentir, ce sont nos croyances nées des blessures d’enfance
et l’idée qu’on se fait de l’amour qu’on assimile à la passion amoureuse.
L’amour
est une vibration expansive, neutre, si on peut dire, elle est la source de tous
les potentiels. C’est une onde qui se propage à l’infini et qu’on peut
ressentir comme un frémissement léger.
Le
monde des émotions est mouvementé, passionnel, fougueux, excessif et comme nous
pensons être séparé de la source, isolé du reste du monde, comme nous divisons, compartimentons, hiérarchisons, ce
que nous pensons être, nous sommes accrochés à nos passions parce qu’on se sent
vivant quand ça remue à l’intérieur.
Nos
mémoires générationnelles s’activent à chacune de nos réactions et nous donnent
l’impression de ne pas être aux commandes, d’être mu, agit, manipulé, de l’intérieur
sans avoir aucun pouvoir sur ce qui se manifeste de façon automatique.
Et
c’est la réalité tant qu’on n’est pas conscient de ce qui nous compose, tant qu’on
classe et rejette certaines émotions en les qualifiant de mauvaises.
Si
on pense que la vie doit être dure et qu’elle est injuste parce que nous vivons
des évènements qui nous tombent dessus et qu’au final, nous serons dévorés par
les vers, c’est sûr qu’on ne peut pas vivre pleinement.
La
bonne nouvelle, c’est que nous pouvons toujours choisir.
Nous
pouvons choisir les pensées que nous voulons croire, suivre, nous pouvons
choisir de nous laisser emporter par les émotions ou de les confier à la source
intérieure, nous pouvons rester dans l’ignorance, l’idée de séparation ou
choisir la transparence.
Nous avons tout pouvoir dans la façon de voir et d’être.
La
conscience qui observe donne une forme spécifique à ce qu’elle voit selon ses
filtres, selon ses croyances, ses conditionnements et ses blessures.
Lorsqu’on
se positionne en notre centre cœur, au centre de la poitrine, en acceptant l’idée
que nous ne savons rien, que nos croyances ne sont que des croyances, des idées
conditionnées par les évènements et l’interprétation que nous leur donnons, nous
nous ouvrons à recevoir l’amour lumière et à voir objectivement les faits.
Nous
pouvons nous connaitre à travers les autres qui nous renvoient les parts cachées
de nous-même, ces aspects que nous tenons à l’écart tant qu’on croit que nous
sommes séparés de la source et que nous percevons les choses de façon duelle,
dichotomique.
Tant qu’on pense que des aspects internes sont mauvais, qu’il y a
un ennemi ou plusieurs en nous, nous ne pouvons pas percevoir la vibration de
la source intérieure qui se manifeste dans la paix.
Nous sommes essentiellement
cette paix, nous sommes l’amour et la lumière, la conscience expansive, l’intelligence
innée, l’amour inconditionnel, la vibration de la source Une, la joie d’être.
Mais pour le savoir, pour le sentir, il nous faut accueillir, offrir à l’amour
tout ce qui nous perturbe, tout ce qui n’est pas notre nature essentielle.
Le
personnage de surface créé de toutes pièces par les expériences et les
conclusions que nous en avons tiré, n’est qu’une façade, une infime part de qui
nous sommes en réalité et en vérité.
Nous
savons intuitivement que nous sommes au-delà de cette surface mouvante, que
nous sommes la paix infinie, que nous sommes la source, mais ça semble si
lointain, inaccessible et c’est tellement à l’opposé de ce que nous voyons et
vivons en ce monde que nous n’osons pas y croire.
On
parle beaucoup de méditation dans les sphères spirituelles mais là encore, nous
nous en faisons une idée souvent emprunte de croyances ancestrales. On met l’accent
sur la posture, les rituels, comme si la forme était importante ou
prédominante.
La
méditation à mon sens c’est juste porter attention sur son ressenti mais comme
nos corps mental et émotionnel sont déséquilibrés, en disharmonie, lorsque nous
voulons ressentir, nous ne percevons que ces mouvements, ces tensions.
Il
est essentiel de commencer par détendre le corps physique puis de ne pas se
focaliser sur les pensées mais simplement de porter son attention sur le cœur,
sur le centre de la poitrine.
Quand on parle de cœur, il ne s’agit pas du cœur humain
qui bien qu’il soit extrêmement important, peut être perturbé par les
blessures, les expériences amoureuses douloureuses. Le monde des sentiments
relié aux pensées, aux croyances et aux émotions associées, est souvent
troublé.
De
même comme nous sommes identifiés au personnage, à l’homme, à la femme, à la
forme de notre corps, et aux rôles prédéfinis qui leurs sont attribués dès la
naissance, nous ne percevons pas l’unité intérieure parce que nous rejetons ou
percevons comme un aspect extérieur, l’énergie complémentaire.
Si
nous sommes une femme, nous allons avoir une image distorsionnée du masculin et
inversement pour les hommes.
L’idée que nous nous faisons du masculin et du
féminin est très influencée par les modèles parentaux, par le comportement de
notre père, de notre mère et par le couple qu’ils formaient ou forment encore.
Là
encore, si nous nous identifions plus à la forme, à la personne, qu’à l’énergie
ou la vibration, notre vision duelle fausse notre entendement.
Quand
on a foi en dieu, nous pensons la plupart du temps, qu’il est masculin, et l’image
que nous en avons dépend aussi de celle que nous avons de notre père
biologique.
Si on raisonne en terme d’unité, de source père mère et d’énergie,
de vibration, on va comprendre que la source est autant masculine que féminine
et comme nous en sommes l’extension, nous sommes aussi constitué ou composé de
cette essence complète.
L’amour et la lumière sont l’essence de l’être mais là
encore, nos croyances viennent fausser les choses.
L’amour c’est la substance
divine ou de l’univers, celle qui relie et la lumière, c’est la conscience Une,
l’intelligence qui régit les univers.
Substance et mouvement sont notre source,
notre dynamique interne qui s’exprime à tous les niveaux de l’être. Le masculin
et le féminin en sont l’expression et si nous étions seulement l’un d’eux nous
n’existerions pas.
On
assimile l’âme à l’énergie féminine de la source et le Soi au principe masculin
parce qu’ils portent les qualités intrinsèques de ces énergies.
L’âme
est la part réceptive de l’être, celle qui contient la mémoire, la substance de
vie, la matrice, la part sentimentale, le potentiel que l’énergie masculine, le
soi ou le Je Suis met en forme, en mouvement.
L’énergie
de vie ou sexuelle est composée de masculin et de féminin puisque c’est l’énergie
de la source, son expression dans la densité. Tout comme chacun de nos corps
subtils et chakras mais selon leur rôle, leur fonction, ils sont plus ou moins
polarisés.
Le chakra du cœur et celui de la couronne sont constitués des deux
énergies à part égale si on peut dire.
Pour
cette raison lorsqu’on focalise son attention sur le cœur, on est dans l’équilibre,
au centre de notre être et la vision est unifiée. Nous sommes directement
reliés à la Source, à l’univers, à la vibration d’amour et de lumière.
Il est
important de libérer les corps mental et émotionnel des croyances passées et de
les associer au cœur, de les amener en ce lieu afin qu’ils s’équilibrent, s’harmonisent.
On
lâche les croyances qui ne nous servent plus, qui sont relatives au passé, aux
blessures, en n’entrant plus en réaction, en laissant ces énergies se
manifester tout en restant focalisé sur le cœur. Dans cet espace paisible, on
peut avoir le recul nécessaire qui permet de ne pas se laisser submerger par l’émotion,
la pensée.
Quand
on a fait de ce retour au cœur, à la paix, sans chercher à rejeter ce qui se manifeste
en soi dans l’instant, pour être en paix parce que seul le cœur et sa
vibration, le fait de ne rien faire, révèle la paix que nous sommes, on ne voit
plus le mental émotionnel comme un ennemi, un danger, un empêcheur de s’élever.
Accepter
ce qui est permet de voir de façon objective, neutre et de guérir les blessures
de la personnalité.
Ce retour au cœur, se positionnement sollicite l’univers,
la source parce que notre focalisation, l’attention que nous portons en cet
endroit nous élève au-delà de la dualité conflictuelle, au-delà de tout concept.
Ce sur quoi on se
focalise amplifie, grandit et si notre intention est d’être l’amour et la
lumière, d’incarner cette vibration, de la laisser rayonner, on va la ressentir
à mesure qu’on agit de cette façon.
La
conscience focalisée révèle l’intention émise et si on choisit la paix et l’amour,
on va voir de plus en plus avec les yeux du cœur, de l’âme.
C’est
un immense pouvoir qui est en nous, celui de pouvoir revenir à la paix quoi qu’il
arrive à l’extérieur.
Et c’est en le pratiquant, en portant systématiquement son attention au
centre de l’être que la source se révèle tout en dissolvant les fausses
croyances, en harmonisant les énergies masculines et féminines.
Plus
on lutte contre soi-même et plus on souffre mais lorsqu’on admet que notre
vision des choses est faussée par notre vécu, nos conditionnements et nos
croyances, on va devenir de plus en plus transparent en abandonnant toute forme
de jugement.
On va voir ces mécanismes internes de défense, de rejet, de lutte
et comme on maintient l’intention sur la paix, le désir d’être en paix, unifié,
entier et intègre, tout en nous va s’ordonner, s’ajuster à ce désir.
L’énergie
du désir est puissante, c’est l’énergie de Vie, l’énergie sexuelle, l’énergie de
la transmutation, de l’alchimie et lorsqu’elle s’oriente sur le cœur, l’harmonie,
l’amour et la lumière, la guérison, les libérations, s’opèrent naturellement.
Le
verbe, le toucher, au service de la paix et de l’unité intérieures sont des
formidables outils de guérison.
On peut sentir l’énergie en nos mains et en
plaçant notre attention sur le cœur, notre intention sur l’unité, on va sentir
une amplification de la vibration d’amour.
Les mains sont les outils d’expression
de l’amour dans la densité et lorsqu’on les pose sur le cœur, on s’autoalimente, l’amour par son mouvement, amplifie et nous comble.
Je
vous invite à en faire l’expérience, à ressentir l’énergie des mains, du cœur,
simplement en focalisant votre attention dessus, c’est magique !
On
peut sentir une déchirure au niveau de l’organe physique, des palpitations, mais
en offrant les peurs ou pensées émotions qui peuvent monter à ce sujet, on va
sentir comme un flot au centre de notre poitrine.
La
peur n’est pas à craindre et encore moins à combattre parce qu’elle est une
messagère de l’âme au même titre que les symptômes physiques.
Elle
nous montre que nous sommes décentrés, que quelque chose en nous est incompris,
non guéri, non accepté, en déséquilibre et elle nous invite à confier à notre cœur
les pensées émotions qui en sont à l’origine.
Percevoir
les pensées émotions comme des énergies neutres, des invitations à se centrer,
à revenir à la paix et à l’amour, change totalement la vision et donc la
vibration. On peut alors confier à notre source intérieure, tout ce qui est
troublant ou troublé.
Les
hommes sont conditionnés à se couper de leurs émotions, à contrôler la vie en
eux, leur nature animale, sentimentale, féminine. Ils sont coupés ainsi de leur
cœur, de la vibration d’amour qui est contrainte, de l’énergie qui ne circule
pas librement. Ils vivent leur sexualité comme une force qui les submerge et
les poussent à consommer leur désir.
Tant que les corps émotionnel et mental sont
exclu de l’amour de la source, coupés du cœur, la sensation d’être divisé, de
manquer d’amour et le besoin de chercher la complétude à l’extérieur dominera l’être.
Et
c’est la même chose pour la femme. Comme le rôle attribué à son genre lui
interdit d’exprimer la colère, comme elle se doit d’être gentille, elle se
prive de la force du masculin.
La colère est une énergie qui demande à être
vue, accueillie dans le cœur afin qu’elle délivre son message tout comme la
peur et qu’elle s’harmonise.
Elle
exprime une limite, c’est une énergie de mouvement, d’action, qui est très utile
à l’affirmation de soi mais comme elle est contenue et finit par exploser, elle
n’est pas utilisée au profit de l’être. Et ça n'est pas le mental qui peut la gérer, seul le corps peut harmoniser et ajuster les énergies.
Je
parlais du pardon hier parce que c’est un acte libérateur qui permet de faire
la paix avec les aspects internes, les énergies masculine et féminine.
Lorsqu’on
comprend que les modèles parentaux ont influencé notre vision à propos des
énergies masculines et féminines et surtout lorsqu’on sait que leur
comportement visaient à nous intérioriser, à mettre en évidence notre vérité,
la vision de l’âme, la source que nous sommes essentiellement, on peut lâcher
le passé et au lieu de les pardonner, on aura de la gratitude pour le rôle qu’ils
ont joué.
Le
pardon est un acte qui nous positionne dans le cœur, on sort du conflit interne
de la dualité, en choisissant la paix.
On prend la responsabilité de nos pensées
émotions parce qu’on sait que notre essence originelle est capable d’harmoniser
tout ce que nous sommes.
On le sait parce qu’on ressent la détente, la paix, qui
viennent de l’abandon du jugement. Le jugement nous maintient dans une vision
duelle est faussée de la réalité.
Une
idée me vient à l’instant à propos de la forme symbolique du cœur, c’est un
triangle inversé dont le haut est ouvert afin de recevoir l’énergie de la
source et la forme arrondie à gauche et à droite dessine les prémices du cercle,
de l’unité. Puis la pointe vers le bas figure l’abandon qui permet la descente
de l’esprit et de l’âme, figurés par les deux parts égales et symétriques du cœur.
C’est ce retournement qui libère des rôles du triangle dramatique.
Les symboles
sont riches d’enseignements !
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l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr