mardi 5 avril 2016

« Qu’est-ce qui est, qu’est-ce que je veux et qu’est-ce que je fais ? » trois questions essentielles






Le réveil sous la pluie qui tombe depuis une heure du matin, demande de s’ancrer à la terre, au ciel et d’être centré dans la paix et l’unité pour pouvoir utiliser l’énergie créatrice de façon harmonieuse afin de nourrir la joie. 
Pour ma part, ça demande d’offrir à la source, la colère, la tristesse, la peur de la mort, de la maladie, le sentiment d’impuissance. Rien que ça, lol! 
Si je vois la pluie comme un "souci", c'est déjà parce qu'elle est provoquée par les épandages aériens et c'est surtout parce que j'ai déménagé dans le sud, parcouru 800 km pour vivre sous le soleil...

Pas facile à admettre pour la personnalité que nous soyons "divin", tout puissant et limité en même temps. En fait il faudrait aussi que j’arrête de parler de divinité mais plutôt de Vie qui anime et traverse chacun. 
Le fait de se dire qu’on est divin, est une façon de maintenir l’esprit de division les notions de supériorité vis-à-vis de ceux qui sont matérialistes et qu’on a tendance à qualifier, de "non-éveillé", de "gentils" pour les  religions biblique, de païens, d’ignorants…

Tant qu’on pense être au-dessus d’une catégorie de gens, on est identifié à l’ego, à l’individu et bien qu’il soit sain et nécessaire de pouvoir s’individualiser, d’être conscient de soi, de ses valeurs et de ses choix, si on veut convaincre les autres, les changer, on nie leur propre pouvoir, on se place en autorité mais ça n’est que l’ego qui tente de rehausser l’estime de soi. 
Connaitre ses talents et ses capacités mais aussi ses limites et les accepter, permet d’être dans le juste milieu, d'apprendre le respect de soi et des autres.

Alors oui, quand on arrive à équilibrer les énergies en soi à élever sa vibration enfin à se maintenir dans la paix et l’unité intérieures, on va favoriser notre bien-être dans le présent et créer des circonstances favorables pour pouvoir devenir autonome selon nos talents et valeurs. 
Mais là encore, si on tente de forcer les choses, d’imaginer comment ça va "se réaliser", on risque d’être déçu et découragé. 

Tant qu’on est pris dans les jeux de rôles, la dualité, le jugement, qui mène toujours à accuser soi-même ou les autres, on n’est pas dans la maitrise énergétique qui permet d’attirer à nous des expériences et rencontres favorables à notre accomplissement. 

On attire ce qu’on projette afin qu’on comprenne ce que nous portons et qu’on prenne l’habitude de se tourner vers la source intérieure, de lui faire confiance, qu’on grandisse en sagesse, en capacité d’aimer et d’être responsable.

Et notre première création, c’est celle de notre état d’être, la façon dont on réagit à ce qui arrive, soit on s’identifie à la victime, soit on confie à la source le soin de rétablir la paix, l’ordre, l’équilibre et l’harmonie. 
Et c’est depuis cet état d’esprit, qu’on va pouvoir être inspiré à agir et que l’élan sera porté par la joie.
C’est une question de confiance en la source et en soi et là encore, le désir d’unité intérieure, de paix et d’harmonie, en sont les éléments nutritifs.

On a toujours agit par réaction aux stimuli extérieurs en pensant que c’était la réalité à laquelle nous devions nous confronter mais en fait, elle ne fait qu’éveiller ce que nous portons intrinsèquement, les polarités, les extrêmes, la dualité et l’idée ou la croyance en la division, la séparation. 




Si on redéfinit les choses, ça change tout. 
Se connecter à la source, la paix en soi, c’est une façon de ramener l’équilibre intérieur, de réunir l’humain et la Vie, de les accorder, d’aligner la volonté de l’humain, celle qui nourrit ses besoins véritables, à celle du vivant en nous, en laissant la sagesse nous guider en ce sens. 
Elle nous inspire des pensées et des actes justes, dans le sens où ils respectent toute vie, nous-même et les autres, tout comme notre environnement.

En revenant au centre de soi, on acquiert peu à peu l’équilibre mental et émotionnel et donc énergétique. 
Cela demande la reconnaissance et un amour sans conditions pour tout ce que nous sommes. 
Il ne s’agit pas à mon sens d’aimer ses qualités ou ses défauts mais de les considérer comme des énergies polarisées justement par le fait de se focaliser sur un pôle plus que l’autre. 

Tendre vers "le divin", vers la partie éclairée, sage, de l'être; en pensant que c’est notre point de destination, la fin du voyage, est un leurre parce que ça va induire une division, une forme de contrôle, de rejet de soi, de ce qu’on appellera inférieur, alors que la source nous a créé afin que nous puissions intégrer, comprendre et manifester ses qualités intrinsèques ou son essence, notre essence commune. 

Après, selon la façon dont nous considérons "le divin", soit depuis le mental, soit depuis le cœur, soit dans l’idée de division/séparation, soit dans un esprit de paix et d’unité, on agira en conséquence. 

Si nous pensons que dieu est la lumière opposée à l’ombre, on va amplifier la division, la lutte, le rejet et le déni, la dualité sera perçue comme une réalité où il faut choisir son camp en luttant contre l’ombre. Tous les aspects internes considérés comme mauvais seront rejetés et donc amplifiés jusqu’à ce que le chaos nous mette KO.

Si on considère que la source est Tout, que les polarités sont complémentaires et non duelles, que c’est une dynamique, une voie qui permet de se positionner, de faire des choix, d’apprendre ce qu’est l’énergie, d’avancer selon ses propres choix et de finir par comprendre que tout en soi est juste, on va s'ouvrir et laisser notre nature véritable émerger. 
On verra que tout en nous est approprié, complémentaire, et que ça demande juste à s’unir dans la paix, à trouver l’équilibre dans l’unité, qu’en venant au centre de l’être, tout s’harmonise naturellement. 
Alors, on aura juste à se laisser être, porter par le flux de la vie, sans opposer de résistance. 
Cette attitude va permettre de passer d’une vision séparée, divisée de ce qui est, à la paix du cœur et la guidance de l’être, l’écoute de l’intuition, de ses corps, le retour au centre puis la poursuite de l’élan qui en émane.

Je résume quelque chose qui est un  processus d’apprentissage de toute une vie, (de toute l'humanité, étalée sur des siècles d'évolution) puisque nous passons d’un système réactionnel à un état de cocréateur conscient. 
Conscient de ses limites et de son potentiel, conscient que c’est toujours la vibration qui créé et qu’il est de notre responsabilité de nous maintenir sur cette fréquence de paix/unité. 

Mais ça n’est pas nous qui agissons ou choisissons ce qui sera manifesté consciemment. On apprend à faire confiance à tout ce que nous sommes sans savoir où on va précisément tout en ayant pour objectif de devenir autonome et responsable. 

C’est en prenant du recul qu’on a un aperçu de ce qui se trame en nous et c’est à ce moment qu’on peut rectifier, soit en s’identifiant aux mouvements, aux stratégies, soit en faisant confiance à l’amour lumière en nous.

Quand on accepte ce qui est tel que c’est, dans l’instant, on favorisera la paix et notre regard va s’élever au-delà du mouvement chaotique des pensées émotions. 
Depuis cet espace, on sera inspiré, créatif et on s’orientera vers ce que l’on veut. 




La phrase qui a été prononcée par Isabelle Padovani je crois, celle qui me revient à l’esprit quand je vois le temps pourri par exemple, est la suivante :

« Qu’est-ce qui est, qu’est-ce que je veux et qu’est-ce que je fais ? » 
Questions qui amènent à savoir ce qui me définit, à quoi je m'identifie...
En ces quelques mots, il y a beaucoup de choses et les réponses vont déterminer ma capacité à être en paix, conscient, lucide, bienveillant, à connaitre mes besoins et à agir en conséquence.

« Qu’-est-ce qui est ? » pose la question de la réaction, l’acceptation de ce qui est ou la résistance qui va amener sur deux voies différentes, celle de la détente et de la clarté ou celle de la souffrance et de la confusion. 
Plus on va lutter contre ce qui est dans l’instant et plus ça va nous apparaitre comme quelque chose d’insurmontable, d’hostile et de difficile. 

Dès qu’on accepte une situation, une pensée émotion, qu’on cesse de lutter, de résister, on va trouver la paix et la clarté parce qu’alors, ce qui nous semblait hostile apparaitra seulement comme une opportunité. 
Une occasion de choisir, de se connaitre en profondeur, d’amplifier la foi, la connexion à la source, de trouver la paix, l’équilibre et de savoir comment agir, se réorienter vers notre but tout en sachant qu'il est une direction et non une fin en soi. 

La connaissance intime de soi permet de connaitre nos besoins, nos valeurs, nos sentiments profonds et véritables et d'agir non plus de façon automatique, dramatique, selon des stratégies limitantes, fuyantes et offensives. 

On n’est plus partagé entre défauts et qualités, en lutte contre soi, on voit que les deux pôles s’équilibrent et qu’ils nous donnent les moyens d’agir avec sagesse. 
La peur devient prudence lorsqu’on ne lutte plus contre elle. 
La méfiance devient capacité de discerner, de reconnaitre ce qui est juste pour nous-même. 
La colère devient détermination, puissance de direction, d’action, lorsqu’elle est accueillie dans la paix du cœur.

En agissant de cette façon on va augmenter la foi, la confiance en soi, en la vie qu’on verra alors de façon positive et légère à la fois.
On prendre plaisir à agir de cette façon parce que  notre potentiel créatif va se déployer, on devient plus autonome, plus sûr de soi, de ce qu’on veut, et on sait donc mieux où on veut aller. 
C’est tout ceci qui permet de répondre à la question « qu’est-ce que je veux ? » puis qui donne l’élan, le courage et la détermination, l‘assurance d’avoir fait le bon choix, d'avoir posé la bonne intention, celle qui correspond à nos besoins véritables. 
Et c’est ce qui va permettre de poser l’action juste, équilibrée, confiante et tranquille tout autant que puissante parce que tout nos corps sont alignés, orientés dans la même direction, le même but.

Pour mon exemple de temps pourri j’applique ces trois questions et agit selon l’élan qui émane de la paix du cœur. Je peux choisir de définir des actes précis mais comme je suis dans la phase de découverte de soi et de confiance en l’intuition, en l’élan qui vient du cœur afin d’intégrer l’unité intérieure qui permet de se sentir libre, je choisi cette option. 

L’élan de l’instant me montre ce que je porte, ce qui a besoin d’être accueilli, tempéré et il me permet de lâcher le contrôle, les attentes, de revenir à la paix si je me sens confuse et d'avancer ainsi avec plus d'assurance et de liberté.
De gagner en connaissance de soi, en confiance en soi. 
C’est indispensable pour pouvoir agir selon ses besoins, reconnaitre ses talents. 
Intégrer la patience, la capacité à ne pas être en mode réaction, stratégies. 

On n’intègre pas les énergies ou qualités de la source, et en même temps on ne peut pas les manifester dans la contrainte, le contrôle ou la force. 




Nous n’avons aucun contrôle sur la vie, les circonstances ni sur les règles du jeu. 
Nous pouvons par contre élever notre vision au-delà de la lutte et voir avec les yeux du cœur. 
Peu à peu, on va changer son regard, lâcher les croyances invalidantes et les conditionnements, comprendre un peu mieux ce que nous sommes en totalité et en essence. 
On va gagner en confiance et lâcher les attentes, apprendre à prendre en charge l’enfant, l’ado, les énergies en soi, et ôter les étiquettes, lâcher les illusions. 

Par l’autonomie affective, la confiance en l’amour lumière en soi, on va aussi être capable d’agir pour notre plus grand bien, notre accomplissement, sans être dans la compétition, sans craindre la concurrence parce que dans la reconnaissance de nos talents et de nos préférences, l’acceptation de tout ce que nous sommes, l’équilibre et la paix intérieurs, on n’aura rien à prouver, on n’aura pas non plus à justifier nos choix, nos actes ou même à convaincre les autres.

Puis dans l’accueil des pensées émotions de l’enfant, on n’oubliera pas non plus que nous sommes faillibles, vulnérables, sensibles et que la vie n’a pas être sérieuse, rigide ou compliquée. 
Je me suis reprochée hier, d’être toute électrique, d’avoir couru, agit parfois dans la précipitation mais j’ai pu offrir cela à la source et trouver le réconfort, la paix et lâcher le contrôle, la peur de mal faire. 

Et ce matin je me dis que ce regain d’énergie d’hier, cette activité un peu trop confuse m’a tout de même permis d’aller faire des courses, de pouvoir faire des choses que je n’aurais pas pu faire aujourd’hui. Finalement le seul hic, c’est que je me sois collé la pression et critiquée ensuite. Et encore, puisque je m’en suis rendue compte et que j’ai lâché prise, tout est bien finalement.

On n’apprend pas à s’aimer, à s’accepter, du jour au lendemain, c’est un apprentissage qui demande de la patience et permet en même temps de cultiver ces vertus, d’amplifier la capacité d’aimer, de nourrir la sagesse et la foi. 

C’est le parcours lui-même qui nous révèle et nous élève. 
L’objectif se définit au fur et à mesure et peut changer, s’affiner, se préciser dans la connaissance et la reconnaissance de soi.  

Pouvoir déjà être en paix dans l’instant quoi qu’il arrive c’est une qualité essentielle qui permet d’élargir sa vision et d’ouvrir son cœur. De pouvoir agir selon les inspirations de l’être véritable et ne plus être ballotté ni par les mouvements internes, ni par les croyances et conditionnements intérieurs/extérieurs. 

C’est une façon de reprendre son pouvoir, sa liberté, qui n’affecte personne, qui ne se fait pas au dépend des autres mais dans le respect de toute vie. Dans le respect des choix et vision de chacun, sans que ça nous affecte ou nous agresse. 

C’est avoir le courage d’être soi sans rien imposer aux autres parce qu’on a compris que notre bien-être ne dépend pas des circonstances extérieures mais de la façon dont nous y répondons. 
C’est avoir le courage de vivre, d’être vrai, entier et libre, tout en laissant les autres, vivre et être selon leur propres choix.

Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr