lundi 4 avril 2016

« Porter un regard lucide et bienveillant sur soi »






Je suis remplie de reconnaissance pour la vie ce matin, touchée en plein cœur par le fait de constater qu’il suffit de faire un pas en direction de soi, de son cœur, de s’ouvrir à l’amour que nous sommes par les attitudes dont je témoigne sur ce blog, pour que les libérations surviennent et que l’effet miroir renvoient cela.

La vie nous révèle ce que nous portons à l’intérieur au travers des autres, des rencontres qui sont exactement sur les mêmes fréquences que celles où nous nous trouvons dans l’instant. 
Plus on s’autorise à s’aimer, plus on accepte l’idée que le chemin de guérison, de libération soit facile et plus il le devient.

La vie, l’univers, les autres, se conforment vraiment à notre intention la plus profonde, intime, et nous sommes les seuls à pouvoir connaitre les aspirations de notre cœur. 

Recontacter l’enfant et l’ado en soi, les aspects de l’être qui sont restés traumatisés par certains épisodes de notre vie, est d’une extrême importance et c’est à mon sens la seule façon de retrouver la santé à tous les niveaux, de connaitre et d’exprimer la vérité de qui nous sommes au-delà des blessures. Au-delà des conditionnements et des projections qui sont en fait des révélateurs de notre vraie personnalité, de nos talents, de nos besoins, de qui nous sommes en tant qu’humain.  
Un humain véritable qui sait que ce qui est essentiel, c’est l’amour, la paix, l’harmonie, la joie, qui reconnait en cela sa vraie nature.


Nos souffrances viennent des interprétations que nous nous faisons de la réalité que nous voyons au travers de nos propres filtres mais quand on ose regarder ses émotions en face, contacter l’enfant, prendre en compte ses souffrances, permet de nettoyer nos filtres. 

On peut alors voir ce qui est de façon plus objective, neutre, et constater que tout ce que nous avons vécu nous amène à la sagesse, à la compréhension de ce que nous sommes et de ce que sont l’amour et l’intelligence.

Tant que nous rejetons l’enfant en nous, la vie va nous refléter ce rejet, cette division, cette déchirure et cette souffrance au travers de situations où nous serons la victime où le manque affectif, la sensation d’être isolé, seul et perdu seront mis en évidence. 

La vie veut que nous prenions conscience de qui nous sommes en vérité et par conséquent elle fait tout pour que nous devenions lucides, autonomes, libres et heureux mais nous regardons les choses depuis notre personnalité en souffrance et par le fait nous pensons que la vie nous en veut.

Elle ne fait que projeter notre monde intérieur, la violence envers notre vulnérabilité, notre sensibilité, la dureté vis-à-vis de cet enfant qui demeure en nous.
Nous reproduisons exactement les schémas qui ont causés les blessures de rejet, de trahison, d’abandon, de honte, d’injustice par la façon dont nous traitons l’enfant en nous. On voudrait qu’il meure, qu’il se taise, qu’il n’exprime plus les blessures du passé, parce qu’on est submergé par nos émotions, par les pensées qui nous maintiennent dans nos croyances dévalorisantes.

Quand on peut prendre un peu de recul vis-à-vis de ces pensées, émotions, on s’en dissocie et on peut voir que nous sommes autant l’enfant que l’écoute bienveillante, l’observateur neutre et compatissant. 
Mais très souvent, comme nous ne sommes pas capables de faire ce pas de côté, nous allons chercher à l’extérieur des êtres qui vont nous apporter de la compassion, qui vont nous dire que nous sommes quelqu’un de bien, d’aimable. 
Ça peut être un psy, un curé, un ami, un frère mais bien qu'ils puissent nous aider considérablement à retrouver une meilleure image de nous-même, en éveillant la compassion en nous, ça n’est jamais suffisant. 

Tant que nous ne portons pas ce regard compatissant vis à vis de l'enfant et de l'ado en nous, la guérison sera temporaire si en plus la personne qui éveille l'amour qui est en nous, n'a pas résolu ses propres difficultés, guéri ses propres blessures, on ajouter de la souffrance et de la confusion. 
On ira d'une personne à l'autre, d'un psy à un amoureux, d'un maitre spirituel à un autre jusqu'à ce qu'on comprenne et qu'on accepte de se prendre en charge sur le plan affectif, émotionnel. Ainsi, une relation amoureuse qui au départ semble magnifique, qui semble guérissante va devenir une répétition des jeux de rôles de victime, de bourreau et de sauveur.   
Cette vidéo montre le type de relation soignant/patient qui peut aboutir à une guérison véritable et définitive une fois qu'on aura accepté d'être bienveillant envers soi, envers l'enfant intérieur. La "brutalité" du thérapeute est nécessaire afin d'obliger l'ado à rencontrer et exprimer sincèrement sa souffrance, à aller au-delà du rôle de victime... 
Cliquez sur le lien ci-dessous (extrait de 4mn du film)




Puis le hasard qui fait toujours les choses de façon impeccable m'a amené sur ce post comme un rappel, un soutien:
LE FEU DE L’AMOUR ~ par DARPAN
« L’amour n’est pas une émotion, mais tant que nous sommes habités par la masse émotionnelle, nous ne pouvons le percevoir autrement qu’à travers elle. L’émotion n’étant pas fiable, l’amour humain, ou émotionnel, n’est dès lors pas une réalité sur laquelle nous pouvons compter très longtemps.
En nous ouvrant à l’amour, nous nous ouvrons également à toutes les forces qui se mettent en travers de cette merveilleuse vibration, car le canal est le même. 
Voilà sans doute le dilemme auquel chacun se trouve confronté.
Si nous consentons à cette ouverture, les émotions du passé resurgissent alors comme des bulles dans un verre de champagne. Le processus est naturel, mais par méconnaissance de sa dynamique, nous nous blindons derrière la cuirasse de l’ego et des souffrances qu’il protège.
L’amour attend d’être révélé dans sa pureté et son mystère, car ce que nous savons de lui n’est souvent que la manifestation voilée de sa puissance et de sa grandeur. » ~Darpan  


Quand on fait ce pas vers soi, quand on offre à la source père mère, ou l'amour lumière, ou la conscience bienveillante en soi, les peines de l’enfant, de l’ado en soi, on devient plus autonome affectivement et la relation aux autres devient aussi plus saine. 
La vie nous offre alors des rencontres qui vont nous refléter toute la tendresse, l’amour et la compréhension qu’on s’offre. 
On se l’offre en reconnaissant les peines, les pensées émotions des aspects internes en souffrance. 
On comprend qu’ils ont des messages importants à nous délivrer, et déjà par le fait de ne plus les rejeter, les refouler ou les nier, l’amour en nous se déploie, notre cœur s’ouvre et déverse toute sa tendresse qui agit comme un baume sur les blessures et permet à l’enfant en nous d’exprimer sa nature intrinsèque. 
Celle de l’enfant innocent, de la joie de vivre, l’enfant qui découvre la vie avec des yeux émerveillés, qui peut voir toute la beauté du monde, qui voit en chaque chose l’occasion de découvrir, d’apprendre, de connaitre, de goûter. Le courage de vivre dans cette forme d’insouciance qui nait de la confiance en la source intérieure. La confiance que tout est bien et que si on ne peut pas savoir sur le moment comment les choses vont évoluer, en se laissant être, en laissant toutes les pensées émotions nous traverser, quelque chose de bon en sortira.

Je me suis autorisée à lâcher totalement prise vis à vis de l’addiction et déjà j’en sens les bénéfices parce que je peux entendre l’ado intérieur et les traumas vécus par le passé, dans les relations amoureuses. 
Et ce qui est magique c’est que je ne peux pas m’identifier à cela parce que je le vois d’un point de vue plus élevé tout en ressentant de la compassion pour celle que j’étais. 

Je ne suis plus submergée par l’émotion, elle me traverse et elle se transforme en amour, en une compassion immense pour cette ado perdue d’alors. 
Le fait de savoir que je suis essentiellement l’amour et la lumière, la conscience remplie de compassion me place en mère vis-à-vis de l’enfant et de l’ado que j’étais. 
C’est le point de vue d’aujourd’hui qui observe ces aspects internes et la conscience que ce sont des parts viables de ce que je suis, des énergies précieuses sans lesquelles je ne serais pas complète. Je retrouve l’enthousiasme d’alors, l’envie d’embrasser la vie mais cette fois-ci, en conscience, avec la lucidité de l’adulte, dans le positionnement juste de chaque aspect de ce que je suis.




J’ai découvert cette radio créée par "un ami Facebook", Nicolas Bernard, et à travers l’écoute de ces chansons "douces", je peux voir que ce que j’aimais ado correspondait à la violence intérieure.
J’anesthésiais déjà mes émotions, mes sentiments, et par le fait, je devais vivre des sensations fortes pour me sentir en vie. Je ne supportais pas ce qui me semblait mielleux parce que je me coupais de mes sentiments. Je m’étais fait une idée de l’amour selon mes expériences douloureuses et j’ai associé le couple, le fait de tomber amoureuse, à la souffrance, à une épreuve, une situation qui me rendait vulnérable alors je me suis blindée encore plus. 
J’ai amplifié le besoin de contrôle et cette dureté m’a rendue rigide, imperméable à l’amour mais aussi à la souffrance. Et c’est ce que font la majorité des gens, ce qui explique aussi toute la violence dans ce monde. On croit qu’en refoulant nos émotions on sera plus fort mais on créé une séparation intérieure qui nous anéanti à petit feu et parfois violemment.

Quand on se coupe de son cœur, de la communion, de la connexion à la source, on ne peut pas entendre les messages de l’âme alors elle utilise la maladie, les douleurs physiques, pour nous obliger à regarder à l’intérieur, à voir, à écouter nos peines, à ouvrir notre cœur. 

Il faut parfois qu’il se brise pour que la lumière, la tendresse et la sagesse puissent émerger pourtant il suffit de vouloir se connaitre, de faire confiance à la source en soi et de lui confier tout ce qui nous traverse dans l’instant pour que l’alchimie se produise.

C’est quelque chose que la personnalité, que le mental ne peut pas comprendre ou concevoir parce que c’est exactement l’inverse de façon d’agir. Il agit toujours par force, par déduction, par stratégie en croyant qu’il doive faire tout son possible pour gagner de la valeur, pour être aimé et reconnu. 
Il ne peut pas croire qu’il suffit d’être soi, de s’autoriser à aimer, à s’aimer sans conditions pour que la souffrance disparaisse, pour que la vie devienne facile, fluide et se conforme à la vibration de la source en soi.
Il ne veut pas entendre la voix de l’amour parce qu’il a peur d’être dépassé, submergé, de perdre le contrôle mais quand on cesse de le critiquer, de le rejeter, de se dire qu’il est celui qui nous pourrit la vie, quand on ne s’identifie plus aux stratégies qu’il utilise et qu’on comprend ou que l’on sent que nous sommes au-delà de cette enveloppe superficielle, de pensées, d’émotions, de chair même, la paix s’installe en soi. 

Une fois qu’elle est goûtée, qu’on comprend qu’on peut s’élever au-delà des mouvements chaotiques internes de la pensée et de l’émotion, elle devient l’ancrage, la vibration permanente. Elle a toujours été là mais on s’est tellement identifié aux mouvements qu’on ne pouvait pas la percevoir.

Maintenant que je sais sans aucun doute que je n’ai plus rien à craindre les pensées émotions quelles qu’elles soient, que je ne suis pas cela, que la souffrance vient de l’attachement et de l’identification à ce qui est superficiel, éphémère et changeant, j’aborde ces passages tumultueux avec sérénité. 
Et même quand c’est violent, je sais que c’est un processus nécessaire, que ce sont les mémoires qui se désactivent, les énergies autrefois refoulées, qui sont en train d’être libérées.
Plus je me dis que c’est normal, plus je laisse faire et plus le processus est fluide, léger. 
J’ai admis le fait que tout processus de transformation demande du temps, de la patience et c’est en cela que tout est facilité. 
J’en vois les conséquences directes dans ma relation aux autres qui change à mesure que je change le regard que je porte sur moi-même. Plus je suis tendre avec ces aspects internes en souffrance et plus la vie l’est aussi avec moi.

J’ai versé des larmes de gratitude pour toutes ces libérations et j’ai compris que c’est de cette façon que la tendresse se déverse en moi. Que lorsque je m’autorise à vivre cela dans la facilité, le lâcher prise, l’amour que je suis émane de l’intérieur. 
J’ai décidé de ne plus utiliser des mots tels que maladie ou guérison vis-à-vis de ce que je n’appellerais plus non plus une addiction ou une dépendance. Ce sont des stratégies comme les autres et moins je leur donnerais d’énergie, négative ou positive, moins elles auront de poids et d’influence sur moi.  
Et je peux en sentir les bénéfices directs parce qu’il n’y a plus de tension à ce sujet. 

C’est aussi ça faire preuve de compassion envers soi. Quand on reconnait qu’on a souffert, qu’on accepte le fait que les pensées émotions en soient l’expression naturelle et qu’elles ne nous définissent plus aujourd’hui, elles se libèrent simplement. 
Reconnaitre une peur, un blocage et ne pas lutter contre ça, se contenter de le voir sans juger suffit à en changer la vibration. Ce n’est plus celle de la lutte et de la division mais celle de l’amour, de la conscience bienveillante qui la remplace. 

Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr