L’estime de soi, l’amour véritable de soi et la
confiance, sont essentielles à notre bien-être, elles déterminent la qualité des
relations que nous avons avec nous-même et par conséquent avec les autres. J’ai
suivi l’élan qui m’a amené sur ces quelques vidéos et cette définition de
l’estime de soi donnée par Christophe André dans son livre :
« Imparfaits, Libres et heureux ».
Le titre lui-même résume
l’essentiel et la liste qui suis en développe le sens.
« Imparfaits » ; tant que nous ne
sommes pas capables d’accepter nos faiblesses, de nous accepter tels que nous
sommes, nous ne pourrons pas nous épanouir, nous connaitre en vérité, en profondeur,
en totalité donc aussi dans notre lumière, et développer des qualités qui
permettent d’être libre et heureux.
Plus nous sommes durs envers nous même et plus nous
serons exigeants envers les autres. Si nous sommes capables de reconnaitre nos
qualités sans nous haïr pour nos faiblesses, nous irons vers les autres avec
moins d’attentes et plus de flexibilité.
Être libre c’est s’autoriser à être
soi-même, compatissant et lucide à la fois, à s’exprimer tel que nous sommes,
sans contraintes, sans complexes et sans se croire au dessus des autres. C'est un état d'être à cultiver à l'intérieur plus que de vouloir élargir son territoire.
Parce
que lorsqu’on fait preuve de compassion de tendresse envers soi, face à ses
faiblesses, ses difficultés, non seulement nous sommes plus confiants en nous
même mais nous le sommes aussi vis-à-vis des autres.
Plus de compassion pour
soi amène à être beaucoup plus tolérants envers ceux qui sont différents. On
comprend que nous ne sommes pas parfaits mais que ça ne fait pas de nous des
personnes mauvaises, au contraire, ça fait de nous des êtres uniques, et ça permet
d’être en empathie avec ceux qui vivent les épreuves qu’on a surmontées.
On ne
se pose plus en juge mais on pose un regard fraternel sur ceux qui peinent à
trouver la juste estime de soi ou qui attirent l’attention de façon maladroite
afin d’être validés, reconnus.
Celui qui s’exprime avec violence est en souffrance, en extrême besoin de
reconnaissance, d’amour, d’empathie et s’il se trouve face à quelqu’un qui ne
le juge pas, il pourra changer le regard qu’il porte sur lui-même.
Voici donc, selon
Christophe André, ce qui permet de construire une juste estime de soi, et en
lisant cela, on peut savoir où on se situe dans cette élaboration nécessaire au
bien vivre.
Je me suis permise d’ajouter quelques lignes en italique, selon ma
vision.
L’estime de soi, c’est se montrer capable de :
-Dire ce que je pense. Sans chercher à tout prix à convaincre ou à vouloir avoir raison
-Faire ce que je veux. Dans le respect de l’autre et de l’environnement.
-Insister quand je me heurte à une difficulté. Sans forcer mais en regardant les peurs et
blocages en face. Le fait de les reconnaitre les minimise et des idées
nouvelles peuvent surgir.
-Ne pas avoir honte de renoncer. Savoir reconnaitre ce qui ne me correspond
pas vraiment, ce qui a motivé mon choix, si ça correspond à un besoin essentiel ou superficiel...
-Ne pas me faire avoir par la pub ou les modes, qui
veulent me faire croire qu’on n’est quelqu’un de bien que si on porte telle
marque ou si on pense de telle façon. Là
encore il est nécessaire de se connaitre, de savoir ce qu’on aime et ce qu’on
veut, ce qui est essentiel pour soi.
-Rire de bon cœur si on me chambre gentiment. Et accueillir la part intérieure qui se sent
blessée si je me sens offensée
-Savoir que je peux survivre à mes échecs. Les échecs sont des enseignants qui nous
permettent de mieux savoir ce que l’on veut, de trouver ce qui bloque et toujours
dans l’accueil, l’écoute, de trouver de nouvelles façons de parvenir à mon objectif
-Oser dire « non » ou « stop ».
-Oser dire « je ne sais pas ». L'humilité est essentielle parce que l'orgueil nous coupe des autres, ferme notre cœur et ça n'a rien à voir avec l'estime personnelle. C'est plutôt le signe du manque de confiance et d'estime de soi.
-Suivre mon chemin, même si j’y suis seul(e).
-Me donner le droit d’être heureux(se). Accueillir les croyances invalidantes et les relâcher, les croyances d'indignité par exemple.
-Me sentir digne d’être aimé(e). Ce qui ramène à l’estime de soi que
développent les intervenants dans les vidéos.
-Supporter de ne plus être aimé(e), même si ça me
rend malheureux(se) sur le moment.
Là
aussi, l’amour inconditionnel de soi est nécessaire parce qu’une rupture est
toujours une occasion de se connaitre lorsqu’on peut entendre les voix internes
en souffrance, lors de la période de deuil souvent nécessaire. Elles expriment
les besoins non assouvis, les manques et les attentes parfois infondées.
-Me sentir tranquille avec moi-même. Savoir trouver la paix en soi s’apprend.
-Dire « j’ai peur » ou « je suis
malheureux(se) » sans me sentir rabaissé(e). Pouvoir exprimer ses émotions vis-à-vis des autres est indispensable.
Les relations saines demandent de la sincérité, de l’honnête, de la
transparence et ça commence avec soi-même
-Aimer les autres sans les surveiller ou les
étouffer. La qualité de la relation à
l’autre découle de la qualité de relation qu’on entretient avec soi-même.
L’autonomie affective est indispensable si on veut vivre des relations qui
soient épanouissantes. Si on aime par besoin on
aura beaucoup d’attente envers l’autre.
-Faire de mon mieux pour réussir ce que je veux
réussir mais sans me mettre la pression.
-Me donner le droit de décevoir ou de rater. Là encore pour arriver à cela, il faut se
connaitre et savoir s’aimer tant à travers ses qualités qu’avec ce qu’on
appelle "défauts". Puis se faire confiance et faire confiance à la vie, à
l’intelligence du cœur, au fait que tout évolue toujours.
-Demander de l’aide sans me sentir pour autant
inférieur(e). Quand on a conscience de sa
valeur et qu’on reconnait qu’on peut apporter autant à l’autre qu’il le peut,
on aura plus de facilité à demander. Faire de son mieux, être le plus autonome
possible est très bien mais pouvoir aller vers l’autre et reconnaitre ses qualités,
lui donner l’occasion d’être utile peut améliorer une relation. L’être humain
aime contribuer par nature.
-Ne pas me sentir envieux(se) de la réussite ou du
bonheur des autres. Mais pouvoir se
réjouir sincèrement de voir les autres réussir
-Savoir que je peux survivre à mes malheurs. Pour ça il suffit de se remémorer quelque
chose de difficile qu’on a pu surmonter, et c’est le cas puisque nous sommes
toujours en vie.
-Me donner le droit de changer d’avis après
réflexion. Nous évoluons en permanence et nos croyances avec. C’est tout l’intérêt d’avoir un cerveau et de partager,
d’échanger, de rencontrer d’autres personnes, d’autres points de vue.
-Faire preuve d’humour sur soi-même. Ne pas se prendre au sérieux ne veut pas
dire se dénigrer, la nuance est importante.
-Dire ce que j’ai à dire, même si j’ai le trac. La maitrise émotionnelle se cultive.
-Tirer les leçons de mes erreurs. On apprend toujours de cette façon ce qui
évite d’être rigide et enfermé dans des croyances qui ne sont que des repères.
-Me mettre en maillot de bain même si mon corps
n’est pas parfait. Le faire parce que
j’en ai envie et pas pour faire plaisir ou par peur d’être rejeté, ou qu'on me trouve peureux.
-Me sentir en règle avec les blessures de mon passé. Le terme n’est pas approprié à mon goût
j’aurais plutôt dit en paix.
-Ne pas avoir peur de l’avenir. C’est une des peurs qu’il est bon de regarder en face, d’accueillir en
son cœur parce qu’elle peut paralyser mais si elle s’équilibre, elle deviendra
la prudence, la capacité de savoir ce qui est bon pour soi…
-Trouver que je suis quelqu’un de bien, avec ses
qualités et ses défauts. Être conscient des deux aspects et les accepter, c'est trouver l'équilibre en soi.
-Sentir que je progresse et que je tire des leçons
de la vie. L’auto validation est
indispensable parce que si on attend que les autres le fassent, non seulement
on peut attendre longtemps mais ça n’est pas non plus leur rôle. Sauf quand on
est enfant.
-M’accepter tel(le) que je suis aujourd’hui sans
renoncer pour autant à changer demain. L'acceptation est la clef, la base de l'amour inconditionnel de soi, de l'estime de soi.
-Et enfin, arriver à autre chose qu’à moi. L'amour véritable de soi, l'estime de soi amène naturellement à aller vers l'autre.
Source : http://anti-deprime.com/2015/05/18/le-programme-estime-de-soi-de-christophe-andre/
Maintenant ces vidéos qui abordent le même thème
mais d’un autre point de vue, sous différents angles et c’est toujours enrichissant d’entendre
plusieurs voix. Et quand on commence à douter de soi, à se trouver pas assez ci ou ça, ce genre de personnes ont le don de ramener au centre, à la gratitude...
Il faut cliquer sur le rectangle blanc à droite du lecteur pour
activer les sous-titres.
Overcoming hopelessness | Nick Vujicic | TEDxNoviSad
My philosophy for a happy life | Sam Berns |
TEDxMidAtlantic Cliquez sur la roue crantée, en bas, à droite du lecteur, sélectionnez "sous-titres" puis, "français"
"The prison of your mind" | Sean Stephenson |
TEDxIronwoodStatePrison
Pour
celle-ci, si la traduction n’apparait pas, (elle n'est pas terrible, elle est automatique) vous pouvez
l’afficher en cliquant sur la roue crantée puis sur « sous-titres »,
« sélectionner » et « français ». Je crois que c'est celui qui m'a le plus touchée tellement il a la patate! Il est aussi plus âgé et donc plus mature. Son discours est magnifique!
Merci
de laisser les références, les liens, si vous souhaitez diffuser cet article
dans son intégralité et de mentionner aussi ce blog (http://lydiouze.blogspot.fr )
afin d’honorer l’expression unique de chacun.