L’ancien
moi qui est encore présent aurait dit de ce que j’ai vécu cette semaine : « Merde, fais chier, pas
le temps de souffler ! » et le nouveau moi, le papillon que je
deviens peu à peu, se rend compte que justement, il est plus que temps de
souffler !
De respirer calmement dans la confiance et la sécurité qu’apporte
le cœur; le désir d’unifier tout ce que je suis.
Déjà, je peux constater
combien la paix intérieure est stable, comment je reste moins longtemps accrochées à mes réactions, à ce
qui arrive, à ce qui vient bousculer mon train train, mes habitudes sensées me
sécuriser mais qui me maintiennent dans l’illusion et l’inaction.
Je ne parle pas de
se démener, de courir dans tous les sens mais déjà, de redéfinir mes priorités,
d’appliquer le retour au cœur en toutes circonstances et en totale confiance.
Après
le stress, la peur, les angoisses liées à la mort, la perte d’un être cher, par
rapport à la maladie de Bilou, il y a eu les problèmes avec le poêle (qui ne sont apparemment pas tout à fait terminés...) qui m’ont
remis face à cette peur instinctive de la mort, la peur d’être intoxiquée par
les fumées qui refoulaient.
Puis hier soir, alors que j’étais tranquillement en
train d’écouter un conte qui me berçait dans la paix et me faisait voyager dans
le monde de l’imagination, la totale; une coupure générale d’électricité m’a plongée dans
le noir de 22h30 à ce matin!
Comme il était tard, je n’ai pas pu crier ma colère, ma
révolte, mais j’ai tout de même laissé sortir toutes les pensées que l’ego
génère lorsqu’il se sent menacé.
Jusqu’à ce matin, des pensées de lassitude vis-à-vis
de la vie sont apparues mais derrière ces paroles chaotiques, une paix intacte, profonde et même un sourire,
des rires, face au ridicule de la situation venaient se superposer à la
confusion.
J’ai
osé aller chez un voisin bricoleur qui m’avait proposé de la place dans son
congélateur, pour lui demander de garder les produits qui était dans le mien,
malgré l’heure tardive.
Il m’a assuré qu’il viendrait vérifier l’installation
électrique pour détecter la panne puisque je n’arrivais plus à remettre le
compteur en marche.
Ça
n’est pas la première fois que ça arrive mais jusqu’ici, il suffisait que je
réenclenche le disjoncteur pour que le jus revienne. Hier soir, j’ai fini par
laisser tomber les questions et j’ai mis ce qui était dans le frigo sur la fenêtre, sorti les
bougies et me suis posée dans le calme, l’atmosphère spéciale de cette lumière tamisée, presque
romantique. Surtout avec l'arrivée de Féliz qui est venu se coucher dans l'alignement des "filles", la chienne et Bilou!
Il a fallu offrir à la source tout ce qui montait, les peurs, la
colère, la sensation de devenir folle, d’être persécutée par ces soucis à
répétition, je suis même allée jusqu’à me demander si quelqu’un ne m’avait pas
jeté un sort !
Bref, tout est sorti en vrac mais en même temps, j’étais en
confiance, je sentais qu’il n’y avait pas de problème, que tout s’arrangerait
et que la meilleure chose à faire était de me détendre, de profiter de cette coupure Internet, électrique pour m'intérioriser.
J'ai pu, par la même occasion, mesurer mon attachement au monde extérieur, le besoin de m'affirmer, d'exprimer ma pensée, ma foi...qui ne sont plus si forts.
Les
chats et la chienne étaient calmes et je sentais qu’ils voyaient ma détresse et
me soutenaient par leur attitude sereine.
J’ai
pu valider une fois encore, tout ce que j’affirme et écris sur ce blog ;
la puissance de l’amour inconditionnel, du lâcher prise, de la confiance totale
en la Vie, la source…
L’ego
est tellement habitué à lutter, à en baver pour obtenir quelque chose, qu’il
est tout à fait normal qu’il ait du mal à croire ces vérités, il se dit que c’est
trop facile, trop beau pour être vrai et pourtant, c’est une réalité que j’expérimente
chaque jour avec plus de clarté, ça devient une évidence.
C’est justement ce
qui fait que l’ego peut lâcher le contrôle, la raison pour laquelle il m’est
beaucoup plus facile de m’identifier à l’amour lumière, à la paix intérieure, à
ce que je suis en essence.
Ça n’est pas évident par contre de définir cela
parce que c’est un ensemble de sensations, de sentiments, un état
de conscience que les mots "amour inconditionnel", "paix", "harmonie", "être", "liberté" traduisent de
façon juste mais le fait d’essayer de le définir est aussi réducteur.
De toute
façon, c’est à vivre, c’est un état d’être que chacun peut sentir intimement,
de façon unique et c’est le chemin de vie unique, spécifique, qui mène à cela.
Chacun possède les clefs en lui-même, le vécu, la personnalité, le quotidien sont précisément ce qui permet d’en faire l’expérience de façon unique.
Chaque
évènement du quotidien révèle ce qui a besoin d’être lâché, aimé, pacifié, et c’est
toujours dans le but d’amener à vivre la grâce du lâcher prise, à connaitre son
essence véritable, à s'en rapprocher un peu plus.
Les portes qui mènent à cela, ce sont le lâcher prise, l’acceptation,
la confiance, le fait de prendre du recul sur les choses, sur les aspects de soi-même
qui ne sont que la périphérie, les extensions multiples de l’être. En ce sens,
tout est valide, nécessaire et parfait.
Bien-sûr, pour la personnalité c’est de
la folie mais c’est pourtant la vérité.
J’ai
vraiment la sensation que notre monde et notre personnalité sont la
manifestation inversée de la réalité. La projection inversée de l’être, exactement
comme le miroir montre la gauche du visage à droite et la droite à gauche.
Pour
en revenir à l’aspect concret des situations difficiles de ces derniers jours,
le poêle ne fume plus, le frigo qui faisait péter les plombs est parti à la
poubelle et j’en ai un tout propre qui n’attend plus que je nettoie la place
pour s’y coller.
Ça ne m’a rien coûté, je n’ai pas eu à mendier, à séduire,
puisque j’ai déjà eu l’occasion de rendre service à ce voisin de jardin avec
qui j‘ai eu des conversations de cœur à cœur, sincères, pour qui j’ai toujours
eu de l’écoute et des paroles rassurantes, bienveillantes, sincères mais jamais flatteuses. J'ai aussi su exprimer mon point de vue et parfois mon désaccord ou ma désapprobation face à son discours notamment politique puisqu'il vote pour "Marine" mais sans se prendre la tête.
D’ailleurs dans le
quartier, les gens savent que malgré mon originalité, je suis ouverte d’esprit
et de cœur et il est fréquent qu’ils viennent me confier leur difficulté du
moment. Je ne suis pas en train de me vanter mais juste de montrer comment en
étant authentique et simple, on acquiert la confiance et le respect des gens qui
nous entourent.
Là encore, ce que les êtres de lumière nous enseignent tout
comme certains humains le font, être soi, être vrai, dans la paix et l’unité
intérieures suffit à attirer les autres dans leur aspect les plus fraternels,
divins.
La
loi d’attraction se vérifie encore ici et c’est très motivant.
J’ai dû aussi revenir
au centre pour offrir l’excitation à la source afin qu’elle équilibre et
harmonise les énergies, demander à mes corps de s’unir, à se servir
mutuellement parce que même la joie excessive n’est pas bénéfique. Toute pensée
émotion exacerbée, quelle qu’elle soit demande à être harmonisée, amenée au
point zéro.
Pour
la dépendance aux médicaments, comme ça me fait réagir, nourrir la peur, je
sens que la solution pour en finir avec ça, c'est vraiment la confiance.
Et c’est justement ce que
les expériences récentes me font acquérir.
Il ne s’agit pas d’appliquer le lâcher prise
comme une technique mais de savoir que la vie nous amène à vivre des situations
qui nous permettent de lâcher prise en vrai, complètement, pas seulement
mentalement, comme une philosophie de vie à appliquer bien que ce soit aussi
une étape du processus de comprendre l’intérêt qu’il y a à s’abandonner en
confiance. Et que tout cet abandon nous mène vers le meilleur, vers notre plus beau potentiel, notre réalisation.
Pour arriver à ne plus réagir paradoxalement, il faut commencer par
ne pas s’empêcher de réagir, ne rien bloquer ou refouler mais seulement
accepter de sentir ce qui monte sans y croire. Ne pas nier la sensation de
tristesse, de colère, d’incompréhension mais ne pas s’y attacher.
On peut se
dire « c’est un film », « c’est du pipeau… » Mais c’est
encore une façon de nier, de faire semblant. Malgré tout, c’est déjà un pas
vers la paix, la confiance et la fois d’après, on ne bloquera pas autant l’émotion,
puis finalement on la laisser vivre sa vie, en spectateur.
Une
phrase me vient et je suppose que j’aurais à la valider, à la vivre pour ainsi
la confirmer, aligner la pensée à la vérité du cœur, de l’être :
« La
peur c’est dans la tête, c’est une illusion ».
C’est vrai que si on prend un
peu de recul sur une situation, on voit que ce qui nous fait souffrir, ce sont
les pensées qui émergent et le fait de les croire, de les nourrir.
Par exemple
hier, quand je me suis demandée si le fait d’affirmer ma vision et ma foi sur
ce blog n’attirait pas des énergies négatives de personnes outrées par mes
paroles, (celles qui croient au dieu vengeur ou autoritaire de la bible, par
exemple) en observant cela, tout en me disant « arrête de te faire
des films », la paix est revenue et j’ai même rit !
Ce rire n’est pas
venu comme une victoire sur l’ego mais il est sorti tout seul quand la paix est
revenue en moi. Je voyais alors la situation dans son aspect comique et tendre à la fois pour ma personnalité affolée.
Nous
avons tellement de croyances, qui même si elles sont vraies dans un certain
sens puisque les égrégores sont une réalité, que nous nous égarons dans les
méandres de la pensée simplement en focalisant notre attention dessus.
Et les
croyances deviennent des superstitions qui nous enferment dans la peur et sont
transmises de génération en génération.
Et comme les pensées sont de l’énergie
qui se manifestent dans la matière, on aura un accident un vendredi 13 ou après
être passé sous une échelle. Ainsi, on validera nos croyances par les faits
mais la seule vérité à retenir de tout ceci, c’est la puissance de l’esprit qui
projette, manifeste ses pensées jusque dans la matière.
Pour cette raison, en
focalisant son attention sur le cœur et ses vertus, on va manifester de la même
façon, par projection et dans nos actions qui seront alignées à l’amour, les
qualités du cœur et tout naturellement en offrant cela au monde, à la vie, à l’univers
puisque l’esprit n’a pas de limites, on recevra en conséquence des nouvelles
rencontres, situations, relations, une qualité de vie de plus en plus agréable,
confortable, épanouissante.
Les galères vont continuer puisque la vie sur terre
est encore soumise aux croyances collectives et chacun est ici pour apprendre à
vivre dans la paix et l’harmonie intérieure de façon concrète mais à chaque
fois, en réagissant de moins en moins par peur, on intégrera notre vraie
nature, notre essence amour lumière en profondeur jusqu’à manifester l’amour en
permanence, en toutes circonstances, en tous lieux...
Si
on revient à la seule chose qui soit réelle, permanente, le simple ressenti de
la vie qui s’exprime en nous, le cœur qui bât, la respiration, on constate que
les pensées changent et par le fait même que ça n’a pas de valeur, de
consistance, que c’est illusoire.
Mais là encore, ça ne sont pas mes paroles
qui doivent ou peuvent vous en convaincre, c’est l’expérience vécue qui peut
vous le révéler.
Et à mon sens, elle est précisément là la justice de la Vie, de la Source
ou de Dieu.
Dans le fait que chacun est libre de vivre sa vie tel qu’il l’entend,
de croire ce qu’il veut et de choisir de se tourner vers son cœur ou vers l’extérieur, puis enfin, de pouvoir découvrir par lui-même, ce qu'il est en vérité.
Ce qui est difficile, c’est que nous sommes en période de transition et encore
trop peu de gens choisissent la paix, l’amour inconditionnel et surtout l’unité
intérieure (puis avec les autres).
Par le fait, il y a beaucoup d’égrégores de l’ancien mode de
fonctionnement qui sont nourris continuellement par la peur, le déni, la
dualité et le rejet. Ça crée une forme de résistance qui vient s’ajouter aux
pensées individuelles de ceux qui souhaitent en finir avec ces basses
vibrations issues des fausses croyances.
Mais nous sommes tout de même de plus
en plus nombreux à devenir conscient de qui nous sommes, de tout ce que nous
pouvons réaliser simplement en acceptant ce qui est, en faisant confiance à l’amour, la paix et l'unité intérieures.
La
chose qui fait encore défaut, à mon sens, c’est le manque de solidarité entre
ceux qui se disent éveillés. Il y a encore trop d’illusions liées à ce terme
tout comme la notion d’autorité, de maitrise, de maitres considérés comme supérieurs.
Toute transformation réelle est intérieure, individuelle et tant qu’on essaie de prévoir,
d’anticiper, tant qu’on attend que ça change, tant qu’on veut changer, rien ne
change en réalité.
Il
nous faut faire confiance au cœur, à la puissance de l’amour, de la paix et de
l’harmonie aveuglément et en ce sens toutes les révélations au sujet des
anciennes autorités et leurs magouilles nous en donnent l’occasion.
Je pense que c’est la seule
chose à retenir dans ce chaos. Le fait que la situation géopolitique soit si
compliquée amène à se dire que ça ne sert à rien de chercher la vérité à l’extérieur.
C’est le même processus en soi. Quand on ne comprend plus rien, quand on ne se
comprend plus et qu’on accepte cela, qu’on cesse de vouloir comprendre avec la
tête, le cœur prend enfin le relais et alors on sait.
On sait juste que le cœur
a toujours raison, qu’on peut lui faire confiance, s’abandonner à la vie qui de
toute façon nous amène à changer, à évoluer, à lâcher prise.
Bon
je vais continuer à installer le nouveau frigo et d’ailleurs à ce propos, je me
disais justement hier que le fait de ne pas avoir le boulot me privait de pas
mal de choses et j’ai fait la liste de tout ce que je devais changer, enfin de
tout ce qu’un salaire mensuel régulier m’aurait permis de faire puis j’ai
commencé à me dire que je devrais peut-être me remettre à l’accordéon pour
aller jouer dans les rues puisqu’en période de fêtes, les gens sont plutôt
généreux. Puis j’ai laissé tombé, je me suis dit que ça ne servait à rien d’anticiper,
qu’il valait mieux continuer de faire comme je le sens, au jour le jour et simplement
avoir confiance.
Je
me retrouve aujourd’hui avec un nouveau frigo qui est quasiment neuf et ne fera plus sauter les plombs tous les quatre matins. En plus,
ça ne me coûte rien, c’est proposé gentiment, sans attente, sans me faire
remarquer qu’on m’aide, tout naturellement, comme une évidence et reçu de la
même façon.
Je le reçois comme un cadeau de la vie, un clin d’œil de mon âme à qui j'ai reproché d’ailleurs de me laisser dans la mouise alors que j'étais traversé par la colère et le désespoir. Comme un
encouragement à persévérer, à me faire confiance, à être juste qui je suis, à
être l’amour.
De
plus en plus, je me dis qu’en faisant du ménage dans l'appart, en nettoyant à fond dans les
coins, en triant et jetant ce qui ne sert à rien, en faisant cela en
conscience, en sachant que c’est de l’amour de soi, du respect pour la vie, une
façon d’accepter les règles du jeu de l’incarnation qui demande parfois de mettre les mains dans la merde, une façon d’honorer l’âme en
acceptant de plonger dans le quotidien, le nettoyage intérieur se fera tout
seul.
Il
est plus efficace de faire les choses en conscience plutôt que de parlementer
avec l’ego qui dans le dialogue interne ne fait que se parler à lui-même. Mais c'est une étape qui permet d'intégrer plus de confiance de foi.
L’âme
ne "parle pas", elle vibre et la conscience est, elle se manifeste dans ce
silence intérieur, dans la paix profonde derrière le bruit du mental.
Elle
observe la personnalité avec tendresse.
Et quand on se place en observateur, on
est la conscience et l’âme en chair et en os.
Mais il n'y a pas de blabla, de discours de bienvenue, lol! Ce qui n'empêche pas non plus d'avoir parfois des idées ou même des phrases en tête qui nous interpellent et nous appellent par notre prénom. Ça donne la sensation d'être entouré, compris, aimé et soutenu mais à mon avis, c'est le seul "intérêt" de la chose.
La rencontre ultime, c'est celle qu'on fait avec soi-même, dans la transparence et l'humilité, la reconnaissance par la gratitude qui monte en soi naturellement.
Symboliquement, j'ai l'impression de vivre le nettoyage, la purification des éléments intérieurs dans les obstacles rencontrés dernièrement; le feu et l'air, l'équilibre nécessaire entre les deux, l'harmonisation de la passion à l'amour inconditionnel qui fait passer de l'excitation à la joie simple du cœur, avec le poêle.
La puissance de la lumière et l'ombre alternée révélateurs mutuels avec la coupure électrique qui m'a permis d'entrer pleinement dans mon pouvoir intérieur, celui de la paix de l'être et la lumière qui donne l'espoir, se révèle dans les profondeurs de l'être au travers de l'expression des pensées émotions refoulées.
J'ai d'ailleurs dit à la source quand j'étais dégoûtée, "comment je peux avoir de l'espoir dans ce monde fou, quel intérêt de vivre dans ces conditions ?"
La réponse est donnée en directe, par la vie elle-même, l'espoir est là, en la focalisation sur mon cœur, la confiance qui grandit à chaque fois.
Puis avec le frigo en panne, l'eau, la fluidité, le froid, la conservation qui peut symboliser la peur de la perte, le besoin d'être en sécurité dans l'impermanence des choses, la capacité d'adaptation, la souplesse d'esprit et le flux du don et de la réception...
Je ne vais pas non plus m'embarquer dans des recherches de compréhension, d'explications, d'interprétation de mon ressenti, j'ai assez papoté pour aujourd'hui.
Les réponses viendront clairement (ou pas) comme d'habitude, dans l'abandon des attentes. C'est encore ce que j'ai constaté en lisant un commentaire d'un lecteur. Ça m'a fait plaisir de voir que je pouvais être crédible dans mon désir d'accompagner les autres sur ce chemin mais je n'ai pas été rassurée ni même contente, je ne me suis pas dit: "j'ai gagné" comme j'aurais pu le dire il y a quelques temps.
C'est de cette façon que je vérifie une fois de plus le fait que lorsqu'on n'a pas d'attente, ça vient naturellement et surtout quand on cultive l'amour en soi, le besoin de reconnaissance s'efface peu à peu.
J'ai même pleuré en lisant ce commentaire parce qu'une partie de moi attendait cela depuis 50 ans, être comprise et reconnue mais c'est l'enfant que j'étais qui a été soulagée.
Puis ces larmes n'ont pas eu un goût de tristesse parce que j'avais reconnu la veille même que quelque chose en moi attendait encore de la reconnaissance, de la compréhension vis à vis de l'extérieur et qu'elle en souffrait.
L'adulte que je suis sait cependant que seul l'amour véritable de soi, en soi, permet de se sentir crédible sans avoir besoin de le prouver, de l'afficher, de porter un masque d'autorité, une blouse blanche, une allure de gagnant...
Il semble que le seul fait de le reconnaitre et de le dire ait permis de libérer cette attente particulière.
17h, à nouveau il m'a fallu me poser dans le calme, le poêle continue de fumer...
Une fois calmée, j'ai eu l'idée d'appeler l'entreprise qui fait le ramonage.
Pas de possibilité de rendez-vous avant janvier...j'ai respiré encore calmement et après avoir expliqué que j'étais cliente chez eux, en disant les choses calmement, sans m’apitoyer sur mon sort, sans jouer la victime, sans tricher, sans agresser, simplement en parlant d'humain à humain, mon interlocutrice avec qui j'avais déjà eu l'occasion de parler de cette façon et qui m'a reconnue, m'a promis de trouver un moment pour faire venir un de ces employés.
Là encore, je vérifie non seulement la différence entre le dialogue d'ego à ego et celui de cœur à cœur puis le fait que je sorte vraiment du triangle victime/bourreau/sauveur!
Ça va très vite! La manifestation est instantanée.
Je n'ai pas fait attention aux pensées que j'émettais quand le poêle a commencé à fumer mais ce que je sais, c'est que ça correspond au moment où les cachets ne font plus effet. Et comme les émotions refoulées se manifestent alors ouvertement, il semble que ça ait suffit à créer le désordre.
Mais ce qui est "magique" c'est que je ne suis pas restée des heures à me lamenter, à hurler, à cogiter. J'ai juste trouvé le calme et suivi l'élan qui m'a poussé à téléphoner.
Avant, il m'aurait fallu peser le pour et le contre, chercher des solutions à l'extérieur, je me serais énervée de ne pas pouvoir avoir de rendez-vous, je m'en serais voulu...et j'en aurais voulu à la vie, aux gens, au monde, à mon âme, j'aurais accusé les chemtrails de perturber l'atmosphère puis j'aurais avalé un cachet de plus, dégoûtée de moi-même.
Tiens, je n'ai même pas pensé une seconde à user de ce moyen de décompression qui était pourtant le premier réflexe, la première chose que je faisais avant ! Rien que pour ça, ça valait le coup de respirer un peu de fumée!
Je crois que le menu de ce soir, ça sera un litre d'infusion de thym, citron, miel!
C'est quand même éprouvant tout ça mais malgré tout je ne suis pas aussi fatiguée que si j'avais cogité pendant des heures!
Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter
l’intégralité, l’auteur et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou l'adresse: http://lydiouze.blogspot.fr