vendredi 4 décembre 2015

« La raison du cœur... »





L’ancien moi qui est encore présent aurait dit de ce que j’ai vécu cette semaine : « Merde, fais chier, pas le temps de souffler ! » et le nouveau moi, le papillon que je deviens peu à peu, se rend compte que justement, il est plus que temps de souffler ! 
De respirer calmement dans la confiance et la sécurité qu’apporte le cœur; le désir d’unifier tout ce que je suis. 
Déjà, je peux constater combien la paix intérieure est stable, comment je reste moins longtemps accrochées à mes réactions, à ce qui arrive, à ce qui vient bousculer mon train train, mes habitudes sensées me sécuriser mais qui me maintiennent dans l’illusion et l’inaction. 
Je ne parle pas de se démener, de courir dans tous les sens mais déjà, de redéfinir mes priorités, d’appliquer le retour au cœur en toutes circonstances et en totale confiance.

Après le stress, la peur, les angoisses liées à la mort, la perte d’un être cher, par rapport à la maladie de Bilou, il y a eu les problèmes avec le poêle (qui ne sont apparemment pas tout à fait terminés...) qui m’ont remis face à cette peur instinctive de la mort, la peur d’être intoxiquée par les fumées qui refoulaient. 

Puis hier soir, alors que j’étais tranquillement en train d’écouter un conte qui me berçait dans la paix et me faisait voyager dans le monde de l’imagination, la totale; une coupure générale d’électricité m’a plongée dans le noir de 22h30 à ce matin!

Comme il était tard, je n’ai pas pu crier ma colère, ma révolte, mais j’ai tout de même laissé sortir toutes les pensées que l’ego génère lorsqu’il se sent menacé. 
Jusqu’à ce matin, des pensées de lassitude vis-à-vis de la vie sont apparues mais derrière ces paroles chaotiques, une paix intacte, profonde et même un sourire, des rires, face au ridicule de la situation venaient se superposer à la confusion.  

J’ai osé aller chez un voisin bricoleur qui m’avait proposé de la place dans son congélateur, pour lui demander de garder les produits qui était dans le mien, malgré l’heure tardive. 
Il m’a assuré qu’il viendrait vérifier l’installation électrique pour détecter la panne puisque je n’arrivais plus à remettre le compteur en marche.

Ça n’est pas la première fois que ça arrive mais jusqu’ici, il suffisait que je réenclenche le disjoncteur pour que le jus revienne. Hier soir, j’ai fini par laisser tomber les questions et j’ai mis ce qui était dans le frigo sur la fenêtre, sorti les bougies et me suis posée dans le calme, l’atmosphère spéciale de cette lumière tamisée, presque romantique. Surtout avec l'arrivée de Féliz qui est venu se coucher dans l'alignement des "filles", la chienne et Bilou!
Il a fallu offrir à la source tout ce qui montait, les peurs, la colère, la sensation de devenir folle, d’être persécutée par ces soucis à répétition, je suis même allée jusqu’à me demander si quelqu’un ne m’avait pas jeté un sort ! 
Bref, tout est sorti en vrac mais en même temps, j’étais en confiance, je sentais qu’il n’y avait pas de problème, que tout s’arrangerait et que la meilleure chose à faire était de me détendre, de profiter de cette coupure Internet, électrique pour m'intérioriser. 
J'ai pu, par la même occasion, mesurer mon attachement au monde extérieur, le besoin de m'affirmer, d'exprimer ma pensée, ma foi...qui ne sont plus si forts.
Les chats et la chienne étaient calmes et je sentais qu’ils voyaient ma détresse et me soutenaient par leur attitude sereine.

J’ai pu valider une fois encore, tout ce que j’affirme et écris sur ce blog ; la puissance de l’amour inconditionnel, du lâcher prise, de la confiance totale en la Vie, la source…
L’ego est tellement habitué à lutter, à en baver pour obtenir quelque chose, qu’il est tout à fait normal qu’il ait du mal à croire ces vérités, il se dit que c’est trop facile, trop beau pour être vrai et pourtant, c’est une réalité que j’expérimente chaque jour avec plus de clarté, ça devient une évidence. 
C’est justement ce qui fait que l’ego peut lâcher le contrôle, la raison pour laquelle il m’est beaucoup plus facile de m’identifier à l’amour lumière, à la paix intérieure, à ce que je suis en essence. 
Ça n’est pas évident par contre de définir cela parce que c’est un ensemble de sensations,  de sentiments, un état de conscience que les mots "amour inconditionnel", "paix", "harmonie", "être", "liberté" traduisent de façon juste mais le fait d’essayer de le définir est aussi réducteur. 
De toute façon, c’est à vivre, c’est un état d’être que chacun peut sentir intimement, de façon unique et c’est le chemin de vie unique, spécifique, qui mène à cela. 
Chacun possède les clefs en lui-même, le vécu, la personnalité, le quotidien sont précisément ce qui permet d’en faire l’expérience de façon unique. 

Chaque évènement du quotidien révèle ce qui a besoin d’être lâché, aimé, pacifié, et c’est toujours dans le but d’amener à vivre la grâce du lâcher prise, à connaitre son essence véritable, à s'en rapprocher un peu plus.
Les portes qui mènent à cela, ce sont le lâcher prise, l’acceptation, la confiance, le fait de prendre du recul sur les choses, sur les aspects de soi-même qui ne sont que la périphérie, les extensions multiples de l’être. En ce sens, tout est valide, nécessaire et parfait. 
Bien-sûr, pour la personnalité c’est de la folie mais c’est pourtant la vérité.

J’ai vraiment la sensation que notre monde et notre personnalité sont la manifestation inversée de la réalité. La projection inversée de l’être, exactement comme le miroir montre la gauche du visage à droite et la droite à gauche.  

Pour en revenir à l’aspect concret des situations difficiles de ces derniers jours, le poêle ne fume plus, le frigo qui faisait péter les plombs est parti à la poubelle et j’en ai un tout propre qui n’attend plus que je nettoie la place pour s’y coller. 
Ça ne m’a rien coûté, je n’ai pas eu à mendier, à séduire, puisque j’ai déjà eu l’occasion de rendre service à ce voisin de jardin avec qui j‘ai eu des conversations de cœur à cœur, sincères, pour qui j’ai toujours eu de l’écoute et des paroles rassurantes, bienveillantes, sincères mais jamais flatteuses. J'ai aussi su exprimer mon point de vue et parfois mon désaccord ou ma désapprobation face à son discours notamment politique puisqu'il vote pour "Marine" mais sans se prendre la tête. 
D’ailleurs dans le quartier, les gens savent que malgré mon originalité, je suis ouverte d’esprit et de cœur et il est fréquent qu’ils viennent me confier leur difficulté du moment. Je ne suis pas en train de me vanter mais juste de montrer comment en étant authentique et simple, on acquiert la confiance et le respect des gens qui nous entourent. 

Là encore, ce que les êtres de lumière nous enseignent tout comme certains humains le font, être soi, être vrai, dans la paix et l’unité intérieures suffit à attirer les autres dans leur aspect les plus fraternels, divins.

La loi d’attraction se vérifie encore ici et c’est très motivant. 
J’ai dû aussi revenir au centre pour offrir l’excitation à la source afin qu’elle équilibre et harmonise les énergies, demander à mes corps de s’unir, à se servir mutuellement parce que même la joie excessive n’est pas bénéfique. Toute pensée émotion exacerbée, quelle qu’elle soit demande à être harmonisée, amenée au point zéro.
Pour la dépendance aux médicaments, comme ça me fait réagir, nourrir la peur, je sens que la solution pour en finir avec ça, c'est vraiment la confiance. 
Et c’est justement ce que les expériences récentes me font acquérir.   

Il ne s’agit pas d’appliquer le lâcher prise comme une technique mais de savoir que la vie nous amène à vivre des situations qui nous permettent de lâcher prise en vrai, complètement, pas seulement mentalement, comme une philosophie de vie à appliquer bien que ce soit aussi une étape du processus de comprendre l’intérêt qu’il y a à s’abandonner en confiance. Et que tout cet abandon nous mène vers le meilleur, vers notre plus beau potentiel, notre réalisation.

Pour arriver à ne plus réagir paradoxalement, il faut commencer par ne pas s’empêcher de réagir, ne rien bloquer ou refouler mais seulement accepter de sentir ce qui monte sans y croire. Ne pas nier la sensation de tristesse, de colère, d’incompréhension mais ne pas s’y attacher. 
On peut se dire « c’est un film », « c’est du pipeau… » Mais c’est encore une façon de nier, de faire semblant. Malgré tout, c’est déjà un pas vers la paix, la confiance et la fois d’après, on ne bloquera pas autant l’émotion, puis finalement on la laisser vivre sa vie, en spectateur.

Une phrase me vient et je suppose que j’aurais à la valider, à la vivre pour ainsi la confirmer, aligner la pensée à la vérité du cœur, de l’être : 
« La peur c’est dans la tête, c’est une illusion ». 
C’est vrai que si on prend un peu de recul sur une situation, on voit que ce qui nous fait souffrir, ce sont les pensées qui émergent et le fait de les croire, de les nourrir. 

Par exemple hier, quand je me suis demandée si le fait d’affirmer ma vision et ma foi sur ce blog n’attirait pas des énergies négatives de personnes outrées par mes paroles, (celles qui croient au dieu vengeur ou autoritaire de la bible, par exemple) en observant cela, tout en me disant « arrête de te faire des films », la paix est revenue et j’ai même rit ! 
Ce rire n’est pas venu comme une victoire sur l’ego mais il est sorti tout seul quand la paix est revenue en moi. Je voyais alors la situation dans son aspect comique et tendre à la fois pour ma personnalité affolée.
Nous avons tellement de croyances, qui même si elles sont vraies dans un certain sens puisque les égrégores sont une réalité, que nous nous égarons dans les méandres de la pensée simplement en focalisant notre attention dessus. 
Et les croyances deviennent des superstitions qui nous enferment dans la peur et sont transmises de génération en génération. 
Et comme les pensées sont de l’énergie qui se manifestent dans la matière, on aura un accident un vendredi 13 ou après être passé sous une échelle. Ainsi, on validera nos croyances par les faits mais la seule vérité à retenir de tout ceci, c’est la puissance de l’esprit qui projette, manifeste ses pensées jusque dans la matière.  





Pour cette raison, en focalisant son attention sur le cœur et ses vertus, on va manifester de la même façon, par projection et dans nos actions qui seront alignées à l’amour, les qualités du cœur et tout naturellement en offrant cela au monde, à la vie, à l’univers puisque l’esprit n’a pas de limites, on recevra en conséquence des nouvelles rencontres, situations, relations, une qualité de vie de plus en plus agréable, confortable, épanouissante. 
Les galères vont continuer puisque la vie sur terre est encore soumise aux croyances collectives et chacun est ici pour apprendre à vivre dans la paix et l’harmonie intérieure de façon concrète mais à chaque fois, en réagissant de moins en moins par peur, on intégrera notre vraie nature, notre essence amour lumière en profondeur jusqu’à manifester l’amour en permanence, en toutes circonstances, en tous lieux...

Si on revient à la seule chose qui soit réelle, permanente, le simple ressenti de la vie qui s’exprime en nous, le cœur qui bât, la respiration, on constate que les pensées changent et par le fait même que ça n’a pas de valeur, de consistance, que c’est illusoire. 
Mais là encore, ça ne sont pas mes paroles qui doivent ou peuvent vous en convaincre, c’est l’expérience vécue qui peut vous le révéler. 
Et à mon sens, elle est précisément là la justice de la Vie, de la Source ou de Dieu. 
Dans le fait que chacun est libre de vivre sa vie tel qu’il l’entend, de croire ce qu’il veut et de choisir de se tourner vers son cœur ou vers l’extérieur, puis enfin, de pouvoir découvrir par lui-même, ce qu'il est en vérité. 

Ce qui est difficile, c’est que nous sommes en période de transition et encore trop peu de gens choisissent la paix, l’amour inconditionnel et surtout l’unité intérieure (puis avec les autres). 
Par le fait, il y a beaucoup d’égrégores de l’ancien mode de fonctionnement qui sont nourris continuellement par la peur, le déni, la dualité et le rejet. Ça crée une forme de résistance qui vient s’ajouter aux pensées individuelles de ceux qui souhaitent en finir avec ces basses vibrations issues des fausses croyances. 
Mais nous sommes tout de même de plus en plus nombreux à devenir conscient de qui nous sommes, de tout ce que nous pouvons réaliser simplement en acceptant ce qui est, en faisant confiance à l’amour, la paix et l'unité intérieures.
La chose qui fait encore défaut, à mon sens, c’est le manque de solidarité entre ceux qui se disent éveillés. Il y a encore trop d’illusions liées à ce terme tout comme la notion d’autorité, de maitrise, de maitres considérés comme supérieurs.

Toute transformation réelle est intérieure, individuelle et tant qu’on essaie de prévoir, d’anticiper, tant qu’on attend que ça change, tant qu’on veut changer, rien ne change en réalité.
Il nous faut faire confiance au cœur, à la puissance de l’amour, de la paix et de l’harmonie aveuglément et en ce sens toutes les révélations au sujet des anciennes autorités et leurs magouilles nous en donnent l’occasion. 
Je pense que c’est la seule chose à retenir dans ce chaos. Le fait que la situation géopolitique soit si compliquée amène à se dire que ça ne sert à rien de chercher la vérité à l’extérieur. 
C’est le même processus en soi. Quand on ne comprend plus rien, quand on ne se comprend plus et qu’on accepte cela, qu’on cesse de vouloir comprendre avec la tête, le cœur prend enfin le relais et alors on sait. 
On sait juste que le cœur a toujours raison, qu’on peut lui faire confiance, s’abandonner à la vie qui de toute façon nous amène à changer, à évoluer, à lâcher prise.

Bon je vais continuer à installer le nouveau frigo et d’ailleurs à ce propos, je me disais justement hier que le fait de ne pas avoir le boulot me privait de pas mal de choses et j’ai fait la liste de tout ce que je devais changer, enfin de tout ce qu’un salaire mensuel régulier m’aurait permis de faire puis j’ai commencé à me dire que je devrais peut-être me remettre à l’accordéon pour aller jouer dans les rues puisqu’en période de fêtes, les gens sont plutôt généreux. Puis j’ai laissé tombé, je me suis dit que ça ne servait à rien d’anticiper, qu’il valait mieux continuer de faire comme je le sens, au jour le jour et simplement avoir confiance.

Je me retrouve aujourd’hui avec un nouveau frigo qui est quasiment neuf et ne fera plus sauter les plombs tous les quatre matins. En plus, ça ne me coûte rien, c’est proposé gentiment, sans attente, sans me faire remarquer qu’on m’aide, tout naturellement, comme une évidence et reçu de la même façon. 
Je le reçois comme un cadeau de la vie, un clin d’œil de mon âme à qui j'ai reproché d’ailleurs de me laisser dans la mouise alors que j'étais traversé par la colère et le désespoir. Comme un encouragement à persévérer, à me faire confiance, à être juste qui je suis, à être l’amour.

De plus en plus, je me dis qu’en faisant du ménage dans l'appart, en nettoyant à fond dans les coins, en triant et jetant ce qui ne sert à rien, en faisant cela en conscience, en sachant que c’est de l’amour de soi, du respect pour la vie, une façon d’accepter les règles du jeu de l’incarnation qui demande parfois de mettre les mains dans la merde, une façon d’honorer l’âme en acceptant de plonger dans le quotidien, le nettoyage intérieur se fera tout seul.
Il est plus efficace de faire les choses en conscience plutôt que de parlementer avec l’ego qui dans le dialogue interne ne fait que se parler à lui-même. Mais c'est une étape qui permet d'intégrer plus de confiance de foi.
L’âme ne "parle pas", elle vibre et la conscience est, elle se manifeste dans ce silence intérieur, dans la paix profonde derrière le bruit du mental. 
Elle observe la personnalité avec tendresse. 
Et quand on se place en observateur, on est la conscience et l’âme en chair et en os. 
Mais il n'y a pas de blabla, de discours de bienvenue, lol! Ce qui n'empêche pas non plus d'avoir parfois des idées ou même des phrases en tête qui nous interpellent et nous appellent par notre prénom. Ça donne la sensation d'être entouré, compris, aimé et soutenu mais à mon avis, c'est le seul "intérêt" de la chose. 
La rencontre ultime, c'est celle qu'on fait avec soi-même, dans la transparence et l'humilité, la reconnaissance par la gratitude qui monte en soi naturellement.

Symboliquement, j'ai l'impression de vivre le nettoyage, la purification des éléments intérieurs dans les obstacles rencontrés dernièrement; le feu et l'air, l'équilibre nécessaire entre les deux, l'harmonisation de la passion à l'amour inconditionnel qui fait passer de l'excitation à la joie simple du cœur, avec le poêle. 
La puissance de la lumière et l'ombre alternée révélateurs mutuels avec la coupure électrique qui m'a permis d'entrer pleinement dans mon pouvoir intérieur, celui de la paix de l'être et la lumière qui donne l'espoir, se révèle dans les profondeurs de l'être au travers de l'expression des pensées émotions refoulées.
 J'ai d'ailleurs dit à la source quand j'étais dégoûtée, "comment je peux avoir de l'espoir dans ce monde fou, quel intérêt de vivre dans ces conditions ?" 
La réponse est donnée en directe, par la vie elle-même, l'espoir est là, en la focalisation sur mon cœur, la confiance qui grandit à chaque fois. 
Puis avec le frigo en panne, l'eau, la fluidité, le froid, la conservation qui peut symboliser la peur de la perte, le besoin d'être en sécurité dans l'impermanence des choses, la capacité d'adaptation, la souplesse d'esprit et le flux du don et de la réception... 
Je ne vais pas non plus m'embarquer dans des recherches de compréhension, d'explications, d'interprétation de mon ressenti, j'ai assez papoté pour aujourd'hui. 

Les réponses viendront clairement (ou pas) comme d'habitude, dans l'abandon des attentes. C'est encore ce que j'ai constaté en lisant un commentaire d'un lecteur. Ça m'a fait plaisir de voir que je pouvais être crédible dans mon désir d'accompagner les autres sur ce chemin mais je n'ai pas été rassurée ni même contente, je ne me suis pas dit: "j'ai gagné" comme j'aurais pu le dire il y a quelques temps. 
C'est de cette façon que je vérifie une fois de plus le fait que lorsqu'on n'a pas d'attente, ça vient naturellement et surtout quand on cultive l'amour en soi, le besoin de reconnaissance s'efface peu à peu. 
J'ai même pleuré en lisant ce commentaire parce qu'une partie de moi attendait cela depuis 50 ans, être comprise et reconnue mais c'est l'enfant que j'étais qui a été soulagée. 
Puis ces larmes n'ont pas eu un goût de tristesse parce que j'avais reconnu la veille même que quelque chose en moi attendait encore de la reconnaissance, de la compréhension vis à vis de l'extérieur et qu'elle en souffrait.
L'adulte que je suis sait cependant que seul l'amour véritable de soi, en soi, permet de se sentir crédible sans avoir besoin de le prouver, de l'afficher, de porter un masque d'autorité, une blouse blanche, une allure de gagnant... 
Il semble que le seul fait de le reconnaitre et de le dire ait permis de libérer cette attente particulière.

17h, à nouveau il m'a fallu me poser dans le calme, le poêle continue de fumer...
Une fois calmée, j'ai eu l'idée d'appeler l'entreprise qui fait le ramonage. 
Pas de possibilité de rendez-vous avant janvier...j'ai respiré encore calmement et après avoir expliqué que j'étais cliente chez eux, en disant les choses calmement, sans m’apitoyer sur mon sort, sans jouer la victime, sans tricher, sans agresser, simplement en parlant d'humain à humain, mon interlocutrice avec qui j'avais déjà eu l'occasion de parler de cette façon et qui m'a reconnue, m'a promis de trouver un moment pour faire venir un de ces employés. 
Là encore, je vérifie non seulement la différence entre le dialogue d'ego à ego et celui de cœur à cœur puis le fait que je sorte vraiment du triangle victime/bourreau/sauveur! 

Ça va très vite! La manifestation est instantanée. 
Je n'ai pas fait attention aux pensées que j'émettais quand le poêle a commencé à fumer mais ce que je sais, c'est que ça correspond au moment où les cachets ne font plus effet. Et comme les émotions refoulées se manifestent alors ouvertement, il semble que ça ait suffit à créer le désordre. 
Mais ce qui est "magique" c'est que je ne suis pas restée des heures à me lamenter, à hurler, à cogiter. J'ai juste trouvé le calme et suivi l'élan qui m'a poussé à téléphoner. 
Avant, il m'aurait fallu peser le pour et le contre, chercher des solutions à l'extérieur, je me serais énervée de ne pas pouvoir avoir de rendez-vous, je m'en serais voulu...et j'en aurais voulu à la vie, aux gens, au monde, à mon âme, j'aurais accusé les chemtrails de perturber l'atmosphère puis j'aurais avalé un cachet de plus, dégoûtée de moi-même. 

Tiens, je n'ai même pas pensé une seconde à user de ce moyen de décompression qui était pourtant le premier réflexe, la première chose que je faisais avant ! Rien que pour ça, ça valait le coup de respirer un peu de fumée! 

Je crois que le menu de ce soir, ça sera un litre d'infusion de thym, citron, miel! 
C'est quand même éprouvant tout ça mais malgré tout je ne suis pas aussi fatiguée que si j'avais cogité pendant des heures!

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