lundi 5 octobre 2015

« L’essence et le mouvement… »





Dimanche 4 octobre:
Une fois n’est pas coutume, j’ai dormi comme un gros bébé pendant huit heures ! La chatte Bilou a dormi avec moi et je suppose qu’elle est venue m’aider à intégrer le féminin, à équilibrer les énergies en moi. 
Le bien-être résulte de l’équilibre en soi, du juste dosage et quand je penche trop d’un côté ou de l’autre, mes assistants félins, viennent rétablir l’équilibre. Ça peut paraitre débile mais c’est comme ça que je le ressens puis c’est par l’observation, le recul et l’écoute intuitive, que j’en fais Ma vérité.

Chaque individu est guidé par l’âme ou l’intelligence divine, selon un plan déterminé à l’avance. Le choix des parents, du lieu de vie, de certaines circonstances, évènements ou trauma, tout est prédéterminé selon le but de l’incarnation, selon ce que l’être est venu expérimenter et manifester.
Je n’ai plus aucun doute à ce sujet bien que ça puisse sembler difficile à avaler quand on a eu une enfance difficile. Mais en lâchant les peurs, en guérissant les blessures et en retrouvant son pouvoir de création délibérée, cette vision devient évidente et réelle.

Le recul permet de voir que tout se succède de façon parfaite et forme la personnalité, celle d’aujourd’hui. Les choix conscients et inconscients, sont motivés par le divin en soi. Disons plutôt que la trame est fixée par l’âme qui se sert de l’inconscient, de l’intelligence du corps physique, pour susciter des rencontres, celles qui permettront de révéler et d’intégrer l’amour lumière en soi. La rencontre amoureuse sera déterminée par les phéromones, puis de façon inconsciente selon les blessures de l’enfance, que l’effet miroir mettra en évidence. 
Tous les corps, tous les systèmes internes, travaillent de concert selon les directives du divin et la personnalité devra essayer d’en trouver le sens. Mais le plus important et c’est la mission commune à chacun c’est que chaque chose pourra l’amener à se reconnaitre en tant qu’enfant de la source, à voir que tout est à sa juste place. 
L’âme choisit les outils de révélation, les personnes et les rôles, les archétypes qui permettront à l’être de se révéler à lui-même. 

Ce que beaucoup appellent mission de vie est encore marqué par des croyances ancestrales basées sur la peur, l’instinct de survie, le pouvoir par la domination, puis on laisse planer le mystère, on en fait tout un plat alors qu’il suffit de s’écouter, de voir ce qui nous porte depuis l’enfance pour en déterminer les grandes lignes. 
Ou encore de poser la question au divin, à la vie en soi pour recevoir les réponses. 
Ce qui revient au même puisque la vie elle-même nous montre la voie qui nous ramène au centre de l’être, au cœur de ce que nous sommes en vérité et en totalité. En ce lieu où nous communions avec les aspects invisibles de l’être, tant les aspects divins qu’humains puisque les deux ne sont pas séparés, sont des extensions, des reflets, l’un de l’autre. 
Selon le principe de dualité, nous pouvons connaitre une chose et son contraire et dans l’acceptation de ce qui est, découvrir celui de l’unité, laisser la source nous montrer que tout est dynamique et harmonie. 
Nous portons tout en nous et les pensées émotions refoulées, lorsqu’elles se montrent, mettent en évidence nos aspirations puis quand elles sont accueillies sans jugement, elles activent et révèlent l’amour lumière que nous sommes en essence, créent l’impulsion à agir depuis le cœur où l’être tout entier communie.

Ainsi, si je veux voir ma lumière, il me faut regarder mon ombre en face. 
Le processus peut être relativement long puisque selon mon expérience, il est sensé nous montrer la voie du juste milieu, de l’unité. Et il ne tient qu’à nous de le vouloir pour le voir se manifester et choisir d’emprunter ce sentier lumineux qui au départ est étroit mais s'élargit de plus en plus.

J’ai ouvert la porte à la chienne pour qu’elle aille faire son tour, je n’ai pas envie de sortir avec elle ce matin. Je suis encore électrique et les bouffées de chaleur ne calment pas le jeu mais j'accepte cela.   
Longtemps, je me trouvais trop sensible aux énergies, émotions extérieures et intérieures mais en ne luttant pas contre cela, je commence à y trouver la puissance, le potentiel à disposition.
Je prends conscience que mon point de vue passé était totalement inversé, que j’essayais d’agir sur la matière, bien souvent en force ou en tentant de contrôler alors que c’est en ne luttant pas, en cherchant la paix, que tout se place dans l’ordre, naturellement. 
Que la pensée s’aligne à l’intention profonde, essentielle, et que l’énergie du désir nourrit chacun des corps permettant de passer de l’idée à sa manifestation, naturellement. 
Pas facile pour quelqu’un de spontané, de sanguin, mais dans la paix, je ne perds pas du tout la passion, elle est juste orientée depuis l’espace du cœur, équilibrée.

J’ai envie d’encore plus de liberté, de faire totalement confiance à l’élan de l’instant. Parce que c’est celui qui me mène à ce que je veux au fond de moi, véritablement et pas à ce que je crois vouloir.
C’est seulement de cette façon, en apprenant à suivre le désir du moment, sans se juger, sans craindre la peur ou le doute qui peuvent se manifester que j’acquiers l’amour et la confiance véritables en soi, la liberté d’être, qui rend libre, heureux et en paix.

Chaque opposition que je crée en moi, chaque résistance amène des frustrations qui vont se reporter sur l’extérieur, se traduire en jugement, en accusation et c’est la meilleure façon de perdre son pouvoir. 
Celui-ci nait de la paix intérieure, de l’unité des corps qui fait que l’on se sent en sécurité. Mais ces frustrations, si elles sont accueillies sans jugement, vont me révéler mes aspirations profondes, mes besoins et la façon de les nourrir. Peu à peu, je vois avec les yeux de l’âme, comprend la trame et amplifie la confiance en la vie, en moi-même, aux autres.

Je suis allée en courses hier sous un beau soleil et suis revenue juste avant une averse. 
Je n’irais pas jusqu’à dire que j’ai créé cela, ce serait bien présomptueux, prétentieux, égotique et inconscient parce qu’il s’agit de cocréation mais ce que je vois en cela, c’est la confiance en soi, en sa propre guidance qui se révèle dans l’élan de l’instant. 
J’ai simplement écouté l’envie du moment, suivi l’élan sans le juger, l’interroger, sans y réfléchir puisque je sais que lorsque j’agis depuis la paix intérieure, c’est le meilleur qui adviendra.
Cet impulsion à agir au bon moment ma épargné la saucée, simplement en me focalisant sur ce que je veux et en me laissant guider.

Peu de gens savent ce qu’ils veulent vraiment parce qu’ils manquent de confiance en eux-même, ne s’écoutent pas, se conforment à la volonté des autres et du coup sont remplis de frustrations, de colère rentrée.  

Pourtant, tout est là, en soi et dans le reflet que l’extérieur nous renvoie. Puis selon la dynamique des contraires, le doute révèle la foi, la peur révèle l’amour…si je doute de quelque chose, ça veut dire que je remets en question ce qui est, et ça veut aussi dire qu’au fond de moi, je sais ce qui est juste et ce que je veux. 
Il ne s’agit pas de remettre les faits en question mais de voir les choses avec du recul, de façon neutre, élargie. D’apprendre à lire depuis le cœur et pas selon les références mentales habituelles.

Qu’est-ce qui est ? Qu’est-ce que je veux ? Sont les questions essentielles à se poser en toutes circonstances. Et comme les besoins essentiels sont d’ordre énergétique puisque c’est l’énergie, l’essence et l’orientation qui créent la forme, ce qui est à déterminer, c’est l’intention, la vibration sur laquelle ont veut manifester sa vie.

Après, il s’agit de faire confiance. J’ai déterminé mes besoins essentiels, vivre depuis le cœur, dans l’harmonie, la liberté, l’amour, la paix et le respect mutuel alors je commence à manifester cela en moi puis je ne me fais aucun souci quant au résultat, quant à la façon dont cela va se manifester dans la forme.

C’est cela qui est difficile à intégrer pour le mental puisque c’est exactement l’inverse de ce que nous avons vécu toute notre vie, de ce que notre mémoire connait. 
La mémoire n’est pas individuelle, elle est constituée du passé, de celle des ancêtres, du collectif, de la « race », la couleur, le sexe, la nation…

Mais ça n’est pas une prison, c’est une occasion de marquer sa singularité, de s’extraire de l’inconscient en devenant conscient de soi-même, en affirmant ses propres valeurs. 




Je commence à avoir faim et ça me pousse à aller au jardin. Je cherche ce qui est le plus digeste, ce qui me fait du bien, tant au corps physique qu’au mental parce que le plaisir est important pour ne pas dire essentiel. Il nait de la pulsion de vie, du désir et c’est le fait de l’orienter selon ses propres valeurs qui rend heureux, qui mène à un résultat satisfaisant pour l’être tout entier.

L’essence et le mouvement, tout est là, dans ce principe et la fluidité qui s’exprime dans la spontanéité, le geste non contrarié, éveille et manifeste la joie.
Le mental le traduit en terme d’action réaction, de cause à effet, mais c’est par la comparaison et le conflit qu’il agit, dans la contrainte et la peur du résultat qui entraine punition et récompense. 
C’est à mon sens une vision exacte à la base mais c’est sa mise en œuvre qui pêche. 
Une action entraine un résultat mais l’action posée depuis la peur ou le manque ne satisfait que momentanément l’ego qui croit en plus contrôler la vie.
Or la vie ne peut pas l’être, soit on lutte contre elle en essayant de la contenir, de la contrôler, soit on se laisse guider en toute confiance. 
C’est beaucoup plus nuancé en réalité parce qu’on ne passe généralement pas de l'un à l'autre d'un seul coup, mais par étapes successives, permettant d’acquérir sagesse, détermination et confiance.
Bon je vais au jardin récolter des carottes. Cette année, le résultat est stupéfiant, j’ai fait deux semis et l’un a complètement foiré tandis que l’autre est magnifique. Ce n’est pas un problème puisque les deux sont mangeables puis à travers cela, je vois que ma vision du masculin change petit à petit. C’est l’occasion d’utiliser mon imagination pour les utiliser au mieux.

Quand je suis allée chez ma mère cet été, j’ai observé sa façon de vivre et bien que j’aie trouvé que le fait de planifier ses journées avait un intérêt, c’était pour moi trop carré, ça manque d’imprévisible. 
Je me suis dit qu’il me fallait trouver le juste milieu mais en fait en revenant au cœur, au centre, l’impulsion qui suit étant inspirée, je résous la difficulté de l’ennui qui vient de la routine tout en arrivant à assumer mes besoins de base. 
Alors peu importe si je passe le balai à sept heures du soir, si je mange à n’importe quelle heure, ce qui compte, c’est l’énergie qui porte le geste et quant il nait du désir intérieur, le résultat est enchanteur, il y a de la magie ! C’est encore une question de confiance en soi, en tous les sois et leur capacité de s’accorder.

La petite heure passée au jardin m’a fait du bien. J’ai récolté quelques légumes et je vois là aussi qu’il m’enseigne continuellement. La question de l’abondance par exemple. Ça reste à définir pour chacun et en fonction des besoins parce que très souvent on l’associe à la propriété, l’excès, puis elle nait de la peur du manque que les choses matérielles ne peuvent pas combler.
Selon ma foi et mes valeurs, être dans l’abondance, ça veut dire "avoir ce qu’il faut quand il faut". 
Le manque est un moteur d’action, selon la dynamique des contraires et la souffrance vient de l’erreur de définition des choses. Le manque apparait comme une illusion quand on sait que tout est énergétique et que ce qui nous semble vide est en fait un réservoir de potentiel. Nous sommes cocréateurs par défaut, selon nos peurs et nos blessures. 
En les guérissant la vision des choses change. 
Je vois bien que même si les cachets ont un effet sur mon état d’être puisqu’ils agissent au niveau physiologique et psychologique selon la foi que j’accorde à leur puissance, mon bien-être et plus lié aux pensées que je nourris qu’au produit lui-même. 

Quand j’augmente les doses c’est la raison pour laquelle je le fais qui détermine l’état dans lequel je me sens. Si je le fais parce que je reconnais que je n’arrive plus à gérer mes émotions, je me sens submergée, l’effet sera décontractant, relaxant. Mais si je le fais par automatisme en culpabilisant alors là, je vais me sentir encore plus mal. 

Finalement, cette dépendance m’apprend à reconnaitre la puissance de la foi, des pensées de l’instant et leur impact sur mon état d’être. 
Je peux comparer les différentes façons d’agir, soit par le contrôle, soit en faisant confiance à tout ce que je suis. 
C’est un genre d’apprentissage de mon pouvoir créateur. 
Déjà, en percevant les choses de cette façon, ça change totalement les choses. 
L’intention n’est plus la même, le jugement disparait, la confiance s’installe et surtout la dépendance ne m’apparait plus comme un problème à combattre mais comme un sujet d’expérimentation
L’énergie n’est plus celle de la peur du manque mais celle de l’explorateur, de l’apprenti alchimiste. Je ne parle pas non plus d’étiquette, de justification ou quelque chose de ce genre puisque de toute façon, je suis libre d’expérimenter ce que je veux et je n’ai plus rien à prouver.

On en revient au sens de la vie, au sens qu’on lui donne qui forme l’intention et la direction. 
Tant qu’on ne sait pas ce qu’on fait ici, on ne peut évidemment pas savoir dans quelle direction orienter son désir et la dépression viendra tôt ou tard.
Le principe de dualité envisagé comme une dynamique créatrice révèle en même temps notre divinité, la source de toute vie que nous sommes et qui nous anime.
En tant que conscience dotée d’un cœur, nous pouvons créer notre vie, établir le scénario selon nos propres valeur, notre propre vision.
Celui qui croit être ici pour conquérir des biens, des personnes, manifester sa puissance agira selon cette intention et obtiendra le résultat souhaité. C’est le choix de la majorité des gens. Chacun apprend à choisir, à s'orienter et tout est expérience.
Ce qui nous différencie, c’est la façon de le faire plus ou moins respectueuse de l’autre.  
Si c’est envisagé depuis la peur, l’instinct de survie, l’idée que le pouvoir vient de la domination, la vie sera une lutte permanente et le plaisir viendra de la réussite, de l’excitation du chasseur qui se réjouit de séduire, de manipuler, de gagner. 
"L’autre" est envisagé comme une proie, une conquête et c’est par la force que les résultats seront obtenus. 
La force de séduction, d’intimidation, la capacité à dominer soit par les muscles, soit par l’esprit. 
L’évolution de l’homme est mesurée par le fait qu’on est sensé ne plus être dans la violence, le rapport de force mais ça c’est juste déplacé dans l’intellect. 
On est passé des chantiers de bataille aux joutes verbales où celui qui est estimé supérieur, l’est dans sa capacité de tromper ses adversaires. 
La force de conviction, les jeux de séductions basés sur l’image, le paraitre, la comparaison sont encore plus vicieux que les coups de massue. Il s’agit de ruser, de tromper, de mentir, d’embobiner l’autre. On voit bien que les célébrités, les gens qu’on place sur un piédestal le sont plus pour leur apparence, l’accumulation de biens que pour leur intelligence, leur altruisme, leur capacité d'aimer. Pourtant tout le monde cherche l'amour! Quel paradoxe!
C'est justement ce qui nous permet de tendre vers l'unité, de chercher finalement au centre de l'être, l'amour tant espéré qui s'y trouve. 
Cet amour qui est en nous-même, que nous sommes en essence et que nous pouvons voir et manifester, dans la transparence, la sincérité, la simplicité.

Si vous trouvez un intérêt à partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteur et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » http://lydiouze.blogspot.fr