Ce
matin, le ciel est tout gris et le soleil invisible. Dans ce genre de
situation, j’ai deux solutions, soit je me laisse envahir par les pensées
négatives, soit je me dis que j’ai tout pouvoir sur mes pensées émotions.
Quand
je parle de pouvoir, cela veut dire que je peux choisir de voir les choses à
partir de mes blessures, de l’idée que je suis malade, malheureuse à cause de
mon passé, ou alors je peux choisir de considérer ce qui est, à partir de
maintenant et d’orienter mes pensées dans la direction de mon objectif
principal, de ce que je veux.
Soit je pense que mon bonheur dépend des autres,
des circonstances extérieures, soit je considère que mon bonheur dépend de la
façon dont je comble mes besoins.
Quand
on arrive à définir ce que l’on veut vraiment dans la vie, ce qui est
prioritaire, il est beaucoup plus facile de s’orienter. Pouvoir répondre à ces
deux questions : « qu’est-ce qui est ? » et « qu’est-ce
que je veux ? », détermine le sens, l’essence et la direction, que je
donne à mes pensées et à mes gestes. C’est ce qui détermine la cohérence
intérieure, l’alignement des corps; de l’esprit de l’âme et du corps. Ce qui
permet à la pensée de s’orienter dans l’action et le résultat souhaité.
Parler
d’ancrage, de centrage et de connexion semble abstrait, on peut se dire que ce
sont des termes qui appartiennent à la spiritualité, des paroles répétées comme
des « formules magiques », des mantras, un langage tiré de la mode
New âge…
Mais si on développe ce thème d’une façon simple, ça veut dire être
conscient de qui on est et de ce que l’on veut ; Être conscient de son
potentiel et du libre arbitre dont chacun dispose.
D'ailleurs, il n'est pas nécessaire de connaitre sa nature divine pour créer sa vie selon ses aspirations. Qu'on s'identifie à la personnalité ou au divin intérieur ou encore au deux, on créé de toute façon et obtient les résultats que l'on souhaite si la pensée, l'intention et l'action sont alignés, accordés.
Celui qui suit les élans de son cœur, sans se soucier du qu'en dira-t-on, dans le respect de toute vie, créé son bonheur, une vie épanouissante dans tous les domaines.
Nous
sommes dans une phase de transition où nous abandonnons les croyances qui ont
maintenues l’humanité dans la peur, la dépendance et la domination à des
autorités ‘supérieures’. Que ce soient les chefs politiques, religieux ou les
parents, nous apprenons à nous en détacher en reprenant notre propre pouvoir ;
celui de penser par nous-même, selon notre cœur ego, selon nos valeurs
personnelles, véritables, selon ce qui en nous est vivant et véritable.
Puis
comme la pensée engendre l’action, nous apprenons à être vrais, à lâcher les
masques formés par les peurs, les blessures, les malentendus.
Nous apprenons à reconnaitre
et à dire ce que nous ressentons, à sortir du jugement pour formuler ce qui se
passe en nous dans l’instant, dans la relation aux autres.
L’être
humain est un mélange de plusieurs systèmes qui cohabitent dans l’harmonie. En
étudiant cette merveilleuse création de façon partielle ou globale, nous
pouvons constater que tout fonctionne de façon parfaite, synchronisée,
harmonisée.
Chaque corps, chaque système est autonome et interdépendant. De la cellule
au corps entier, tout est programmé, coordonné pour maintenir la vie, dans un
équilibre permanent.
Mais
pour voir cela, il faut abandonner le jugement arbitraire, l’idée de bien et de
mal, de bons et de méchants.
Chaque être humain aspire à aimer et à être aimé.
Selon notre compréhension de ce qu’est l’amour et de ce que nous sommes, nous
élaborons des stratégies différentes afin de nourrir nos besoins.
Selon
la façon dont nous nous voyons, dont nous nous traitons, nous aurons le même
regard et comportement vis-à-vis des autres.
Tout
ce qui est manifesté sur cette terre est l’expression de l’amour. De cette
vibration qui anime chacun et qui est traduite, manifestée de façon unique selon la personnalité, le vécu, les croyances.
Connaissant
le pouvoir de la pensée, de l’attention et de l’intention, on peut se dire
qu’il suffit d’être dans l’instant, de l’habiter pleinement, pour que nous
puissions exprimer l’amour lumière que nous sommes dans sa pureté, sans
les filtres des blessures et des croyances. Mais si on se regarde honnêtement, on constate que nous agissons de façon inconsciente la plupart du temps. Être présent ça s'apprend !
C’est
ce vers quoi nous allons, chacun à notre façon et chaque pas accompli en cette
direction nous permet de comprendre, de savoir qui nous sommes en vérité, de
connaitre l’amour lumière dont nous sommes issus et que nous portons en
nous-même.
Je
découvre le pouvoir immense de l’acceptation, de jours en jours, et la
tendresse remplace l’agressivité, la confiance remplace la méfiance, la
violence laisse la place à la paix…
Il est vrai que lorsqu’on parle d’amour et
de lumière, on imagine que l’ombre et la haine sont des sentiments négatifs qu’il
nous faut refouler, combattre ou nier. On pense que si on ne contrôle pas nos
émotions, elles vont nous submerger ou que si nous disons ce que nous pensons,
on sera incompris, rejeté.
Selon
le principe de la dualité, quand nous reconnaissons que nous portons la violence
en nous, quand nous laissons s’exprimer la colère, la paix se manifeste
ensuite.
En laissant le cri sortir, sans s’y attacher, notre être nous ramène naturellement
à la paix. Parce que c’est ce que nous recherchons tous.
Lorsque nous sommes en
colère, nous exprimons notre détresse, la douleur d’être incompris. Mais c’est
nous même que nous ne comprenons pas.
On a du mal à accepter d’être traversé
par une émotion qu’on ne veut pas vivre et plus on va tenter de la refouler, plus
elle va amplifier. Mais en acceptant ce qui est, ce qui se manifeste en soi, on
voit objectivement que la haine est un cri de désespoir, un appel à l’amour. Et
quand la paix revient lorsqu’on choisi d’exprimer ce que nous ressentons dans l’instant,
sans porter de jugement, on voit le pouvoir de l’acceptation, on en fait l’expérience
directe.
Nous
percevons la perfection de notre constitution, du monde, dès lors que nous acceptons
de faire confiance à la source, à la vie en nous. Ça demande de lâcher pour un
temps, le temps que l’émotion s’exprime, les jugements, les questions, les
raisonnements.
En
quelques respirations, nous changeons notre fréquence vibratoire, nos pensées
et notre état d’être. C’est tellement simple qu’on ne pense pas à le faire mais
pourtant, c’est très efficace.
Cette
nouvelle façon de traiter ce que nous portons à l’intérieur se met en place
progressivement et finit par devenir un réflexe.
On
ne change pas en cherchant à contrôler les choses mais en répétant le processus
afin qu’il s’imprègne dans les profondeurs de notre inconscient. L’inconscient
est malléable et quand on parle d’éclairer les zones d’ombre, il s’agit de
devenir de plus en plus conscient de la façon dont nous agissons, de
reconnaitre les pensées qui induisent un certain état d’être.
Puis
quand on reconnait que c’est la peur qui induit les comportements qui nous font
souffrir, on va apprendre à lâcher les peurs. En reconnaissant une peur, en l’offrant
à la source en nous, elle montre quel besoin n’est pas nourrit, elle nous
permet de mieux savoir ce qui compte vraiment pour nous. Elle nous aide à définir
ce que nous voulons.
Par
exemple, en ce moment même, je ressens une grande lassitude à répéter quotidiennement
les mêmes choses, à passer les trois quart de mon temps devant l’écran de l’ordinateur.
Et cela vient du fait que je suis frustrée de ne pas encore oser passer à l’action,
c'est-à-dire utiliser mon pouvoir créatif, diriger ma pensée.
En ne jugeant pas cela, en offrant les reproches qui montent, l'impulsion à agir se manifeste.
Je vérifie une fois de plus que les cachets ne sont pour
rien dans mon bien-être mais que celui-ci dépend réellement des pensées que je
choisis de nourrir dans l’instant.
Alors
allons-y, agissons ! Je vais commencer par m’occuper du poêle, vérifier que
tout fonctionne bien, démonter la plaque pour retirer les résidus qui sont
tombés tout au long de l’année et allumer un beau feu de joie !
C’est
hallucinant de pouvoir constater en directe le pouvoir de l’intention, du
centrage et du désir d’agir qui en émane.
Chaque
fois que je reconnais que je bloque, que j’aie des pensées négatives et que je
les offre à la source, déjà je me sens mieux puis les dites pensées négatives
me montrent une chose que je ne comprends pas bien. Il ne s’agit pas de demander pardon à la source, bien que ce soit une façon de cesser de lutter intérieurement, mais de reconnaitre qu’il y a incompréhension, tout simplement, pour que quelque chose devienne
plus claire.
Demander
pardon, c’est dire qu’on se sent coupable or je suis ici pour apprendre et le
faire dans la joie. Il n’est donc pas question de pardon dans le sens de
culpabilité mais plus de lâcher prise, d’accepter de ne pas comprendre et de s’en
remettre à la source, la lumière en soi pour y voir plus clair.
La
conscience divine est toujours prête à collaborer, à éclairer, à inspirer tout
comme l’âme à déverser son amour.
Pour
le mental, le divin est difficile à concevoir, il a besoin de repères.
Déjà, c’est
risqué d’utiliser le mot divin parce qu’il veut dire quelque chose de
spécifique pour chacun et d’une personne à l’autre ça peut vouloir dire quelque
chose de complètement différent.
Alors
peut-être qu’en parlant de père et de mère, de masculin et de féminin pour
concevoir la source, ce que les gens appellent dieu, est une façon de comprendre les choses de façon plus juste, intelligible. Enfin "juste" selon ma
conception des choses.
Une façon de rapprocher le divin de l’humain, de rendre
compréhensible l’énergie de vie, de la source, au mental afin de coopérer avec l’invisible.
Ma sœur est venue passer la journée avec moi hier et j’ai pu constater que mon enfant
intérieur continuait de se sentir agressé par sa présence, qu’il était sur la
défensive.
Je me suis contentée d’observer cela sans juger puisqu’il est
légitime que cet aspect intérieur soit encore réactif. En effet, on n’efface
pas dix ans de conditionnement à la peur, dix ans de domination par l’entourage,
du jour au lendemain. D’autant que ces dix premières années ont induit un
comportement de repli sur soi que j’ai reproduit toute ma vie.
Donc
en observant ce qui se vivait en moi, en présence de ma sœur, en plus sous
l’effet des cachets et sans leur effet, j’ai pu voir ce qui restait à
éclaircir, à libérer, à transformer. Toujours au niveau des pensées bien
évidemment puisque tout commence là. Puis en utilisant toujours la question qu’est-ce
que je veux ?, je reviens au centre, à l’essentiel. De cette façon je peux
voir objectivement les faits et savoir quoi faire.
Dans l’immédiat, ne pas réagir comme avant, ne pas
bloquer non plus la pensée ou l’émotion mais juste la regarder en respirant
calmement.
Puis chose essentielle, ne pas attendre de réponse, de résultat
immédiat sinon la paix qui revient et indique que l’émotion est libérée. C'est-à-dire
ne pas attendre que le comportement change de suite mais savoir que ça changera
naturellement par ce processus d’acceptation.
Pour
changer de comportement, il faut en comprendre, voir, le mécanisme et réviser les
croyances qui l’ont mit en place. En l’occurrence ne pas croire les pensées
dévalorisantes ni se comparer. Très souvent quand on se sent mal vis-à-vis de
quelqu’un c’est qu’on se compare, soit on se trouve inférieur, soit supérieur,
mais dans les deux cas, on est mal parce que ça n’est pas juste.
Bon,
voyons l’état du poêle…J’aime quand l’envie de faire vient naturellement et
avec enthousiasme et j’oublie trop souvent qu’il me suffit de revenir au cœur pour
que la fréquence s’élève et change totalement le point de vue et l’état d’esprit.
Et ça n’est pas faute de le rabâcher à longueur de journée ! Mais c’est
très bien puisque c’est comme ça qu’on change ses croyances et quand le mental
est réajusté par les énergies d’harmonisation, tous les corps s’alignent à l’intention
d’aimer.
Une fois que la pensée et l’intention sont sur la même longueur d’onde,
l’émotion suit et le désir se manifeste permettant l’action juste, alignée et
spontanée.
Et ce qui apparaissait comme une corvée quelque chose de chiant à
faire devient un jeu. La joie est là, avant, pendant et après ! Avant
parce que la pensée est enthousiaste, pendant parce qu’on agit sur cette
fréquence ce qui facilite le geste qui est efficace et après parce qu’on est
content d’avoir assumé quelque chose, de l’avoir fait soi-même, avec joie, sans
rechigner ou se plaindre.
C’est dans ces petites choses qu’on constate son
pouvoir. Et comme la vie est faite d’une succession de petites choses, elle
devient joyeuse, créative et révélatrice de l’humain divin que nous sommes!
Si
je parle du poêle, c’est que la vie m’enseigne encore une belle leçon à
travers cette situation apparemment banale. Non seulement, je peux constater
que j’étais portée par la joie en le nettoyant mais en plus, le fait d’apprendre
à être réceptive m’a épargnée bien des déconvenues. En effet, tout au long de l’année
j’entendais les résidus tomber du tuyau. J’aurais pu ignorer cela et allumer le
feu sans prendre la peine de démonter les plaques. Plusieurs fois mon intuition
me disait que je devrais le faire et j’aurais pu l’ignorer, ne pas l’écouter. Le
résultat c’est que j’aurais eu beaucoup de mal à allumer le poêle qui aurait
fumé. J’aurais pu me plaindre que le ramoneur était passé, que je n'aurais pas eu avoir à le faire, que c'était injuste... puis me reprocher de
ne pas avoir suivi mon intuition…
C’est
la même chose avec l'état d'être et la création délibérée, si on veut être dans le confort; la paix intérieure et disposer de l’énergie créative,
de la flamme, du désir d’agir, il est nécessaire de guérir les blessures ;
de nettoyer le mental, le corps émotionnel, des résidus du passé, des vieilles croyances et des émotions qui leurs sont associées.
Une
chose qui m'indique que l’énergie de vie est bloquée en moi, c’est la constipation et la difficulté à uriner. Maintenant que j’en suis convaincue parce que
ça se vérifie à chaque fois, ça ne m’angoisse plus puisque j’y vois un message
de l’être, une invitation à être attentive à ce qui se manifeste en moi et à
lâcher prise.
Bien que l'enfant intérieur montre encore des émotions relatives au passé, je constate néanmoins que beaucoup de ses croyances changent.
Pendant longtemps,
je voyais les adultes et surtout les parents selon la vision de l’enfant
intérieur, l’enfant que j’étais. Je trouvais injuste que la majorité des
gens fassent des enfants pour des raisons autres que l’amour, amour de la vie, des
êtres. Je me disais qu’ils se garantissaient l’avenir et donnaient vie à des
enfants afin de palier leurs propres carences affectives et pour se donner une
raison d’être, d’agir au quotidien. Une façon de se protéger de leurs peurs, de
l’ennui, de la solitude, du vide…
Puis,
peu à peu, à mesure que je guéris les blessures de l’enfance, mon regard change.
Je me dis maintenant que même si beaucoup de gens ont besoin d’avoir des enfants pour se sentir
adultes, pour avoir une place dans la société, se sentir utile et
exercer leur pouvoir sur leur progéniture, derrière tout ça, il y a le désir de
servir, de donner, de créer.
En lâchant la notion de bien et de mal mon regard
est beaucoup plus équilibré, objectif.
Je peux voir les raisons égotiques d’être
parent mais aussi l’amour qui motive cela.
Puis par effet miroir, je comprends mieux pourquoi j’ai
souffert de ne pas me sentir utile, pourquoi je ne trouvais pas d’intérêt à vivre
seulement pour moi, à m’occuper de mon corps, à m’assumer. Seul le désir d’autonomie
par crainte d’être assujettie me motivait à agir, me maintenait dans la survie.
Maintenant que j’apprends à prendre soin de l’enfant en moi, et que je goûte la
tendresse qui en résulte, la sensation d’intégrité, de plénitude, je vois que
mon désir de contribuer commence à prendre forme, qu’il se déplace vers l’intérieur
et se dessine vers l’extérieur.
Une belle flamme dans le poêle absorbe l'humidité qui commençait à remplir l'appart et le fait d'avoir placé mon énergie, mon attention sur ce feu de joie, mon intention d'être dans le confort, me porte sur des fréquences agréables malgré la grisaille extérieure.
J'ai eu la bonne idée d'aller au jardin au moment où le soleil s'est montré, simplement en suivant l'élan de l'instant, sans l'avoir calculé et j'ai pu en profiter pour prendre des photos plutôt jolies.
Comme quoi, en se laissant porter par l'élan qui vient du cœur, en agissant depuis la paix en soi, on peut trouver la joie dans l'action et profiter de la beauté du monde même quand l'ambiance extérieure est sinistre.
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l’intégralité, l’auteur et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » http://lydiouze.blogspot.fr