J’ai regroupé une série d’articles du site anti-deprime.com
à propos de l’amour de soi et du bien-être. Notre culture judéo-chrétienne nous
a maintenus dans l’idée qu’il fallait faire passer les autres avant soi mais ce
genre de comportement ne fait que créer des conflits, des malentendus, des frustrations et des attentes envers
les autres.
En effet, quand on sert les autres par devoir, par obligation ou
par pitié, on a tendance à vouloir qu’ils changent, qu’ils soient reconnaissant.
On devient exigeant et frustré qu’ils ne fassent pas ce que l’on veut, "qu’ils ne
rendent pas la monnaie de la pièce".
Le rôle de sauveur cache souvent un déni, un rejet de
soi, c’est une stratégie de l’ego, une façon de détourner l’attention de ses
propres problèmes, de ne pas affronter ses blessures…Et comme toutes les
stratégies, ça ne fait qu’éviter la réalité ça ne rend pas heureux au bout du
compte.
L’amour véritable de soi, celui qui vient de l’acceptation
de tout ce que nous sommes, de nos ombres, nos défauts, mais aussi de nos qualités, cet amour sincère qu’on
cultive patiemment, au jour le jour, nous rapproche des autres de la même façon
et surtout sans attentes ni besoins.
Nous sommes empathiques sans tomber dans
le rôle de sauveur, et pouvons faire preuve de la même compassion que celle que
nous éprouvons à l’égard de notre enfant
intérieur, de nos propres blessures. L'enfant intérieur qui est pris en compte, n'appelle plus de miroir pour nous interpeler, ne joue plus les tyrans quand il est écouté...
Quand on ne s’aime pas, on a beaucoup
d’attentes, d’exigences envers notre entourage qui se sent responsable de notre
bien-être. C'est immense poids qu'on leur fait porter!
Dans ce genre de situation, une interdépendance malsaine se crée et
on joue le scénario de la victime, du bourreau et du sauveur à tour de rôle au
mieux, ce qui donnera l’impression que la relation est équilibrée.
J’ai ajouté à ces deux articles, deux vidéos de conférences
de Marshall Rosenberg, le "père" de la communication non violente. Il s’agit en
fait du langage du cœur que nous connaissons tous et que nous utilisons lorsqu’on ose dire ce que
nous ressentons sur le moment, dans l’objectif d’améliorer la relation à l’autre.
Pour changer
l’énergie entre ma mère et moi, lors de nos appels téléphoniques hebdomadaires,
outre le fait d’amplifier l’amour intérieur, je pensais à la phrase suivante
quand j’avais a aborder des thèmes qui risquaient de nous opposer : « qu’est-ce
qui est vrai et compte le plus dans cette relation ? On s’aime. Du coup, l’ambiance
n’était plus du tout la même, je ne l’agressais pas, ne cherchais pas à la
convaincre que j’avais raison...
Je me contentais d’éliminer les sujets
polémiques et surtout, j’écoute vraiment ce qu’elle me dit, sans penser à ce
que je vais répondre.
Quand on apprend à s’écouter sans se juger, à reconnaitre
ses besoins essentiels, on est plus apte à écouter l’autre de la même façon. Il
est vrai que le processus de la CNV peut sembler difficile à mettre en place
puisqu'on est plus habitué à parler depuis nos peurs, dans la crainte d'être vulnérable si on est sincère mais en écoutant plusieurs conférences, on finit par
retenir l’idée majeure et par reconnaitre que le langage girafe est inné.
Cette forme de communication permet de savoir nommer ses ressentis et de détecter les besoins qui se cachent derrière nos réactions.
C'est très utile pour apprendre à connaitre ce que nous sommes en vérité, en profondeur. Pour déterminer quels sont les rêves de l'enfant en soi et ainsi de pouvoir les manifester. Pour créer sa vie selon son cœur, répondre au besoin vital d'aimer...
Communication NonViolente - CNV
Conférence de Marshall Rosenberg enregistrée à
Neuchâtel en février 2000
« Les 2 obstacles à l'amour de soi…et des autres »
Jeff
« Pour aimer les autres, il faut s’aimer
soi-même » nous dit Barbara Fredrickson dans son livre "Love 2.0". Et pour s’aimer soi-même, il est nécessaire de
commencer par bannir une phrase de notre langage :
« Si seulement j’étais… »
Parce
que nous sommes TOUS la somme de nos qualités et de nos défauts.
La perfection
est impossible à atteindre. Et il est important de savoir que ceux qui nous
jugent (ou nous ont jugé ou étiqueté) ont un ou plusieurs besoins insatisfaits.
Ils ne sont donc pas heureux et le jugement les éloigne de ce bonheur qu’ils
pressentent peut-être chez vous. Donc, tournez votre regard du côté qui vous
convient le mieux et adoptez le langage adéquat.
Le « truc »
Lorsque
vous êtes sur le point de penser ou prononcer cette phrase « Si seulement j’étais…« ,
remplacez-la par cette citation de Walt Whitman : « J’existe tel que je suis, cela suffit, et si
nul autre que moi ne le sait, je suis comblé, et suis comblé si tous le savent » .
Attention au narcissisme…
Une
surévaluation de soi est aussi un obstacle à l’amour de soi et donc des autres.
En fait, nous explique Barbara Fredrickson, cette surévaluation est souvent
« une défense destinée à masquer une vision plus négative de soi ».
« Les
études montrent qu’il est bien plus vital pour la santé et le bonheur de faire
preuve d’amour et de compassion envers soi-même que d’afficher cette haute
estime de soi si vantée. »
Auto-compassion et bienveillance
Pour
pouvoir s’aimer et s’accepter tel que nous sommes, je vous propose de pratiquer
une méditation de l’amour bienveillant en vous mettant
mentalement à la place de quelqu’un qui vous souhaiterez d’être heureux et
en bonne santé. Faites-le en vous dissociant de vous. Observez-vous à travers
les yeux de cette personne aimante, listez les qualités et les défauts qu’elle
apprécie chez vous. Imaginez que cette personne (ou ces personnes) émettent ces
vœux.
Maintenant
glissez progressivement à l’intérieur de votre propre corps car cette personne
que vous venez de décrire et à qui toutes ces bonnes choses ont été souhaitées,
c’est vous.
Exercice
de méditation de l’amour bienveillant :
Voici
les consignes de Barbara Fredrickson pour pratiquer cet exercice de méditation
de l’amour bienveillant :
Isolez-vous dans un lieu paisible où vous ne serez
pas dérangé.
Asseyez-vous sur une chaise en calant votre dos sur
le dossier.
Redressez votre colonne vertébrale vers le haut.
Penchez-vous en
avant en vous décollant légèrement du dossier.
Relâchez vos épaules et
ramenez-les en arrière. Vous aurez ainsi votre cage thoracique dégagée et votre
respiration créera un espace autour de votre cœur.
Posez vos pieds à plat sur le sol.
Posez la paume de vos mains sur vos cuisses.
Fermez les yeux.
Concentrez-vous sur les sensations de votre cœur.
Sur l’énergie que lui apporte votre respiration.
Focalisez ainsi votre attention sur votre
respiration pendant quelques instants.
Visualisez maintenant quelqu’un pour qui vous
éprouvez de l’affection (enfant, conjoint, amis, etc.).
Imaginez son visage souriant.
Évoquez les qualités de cette personne et tout ce
que vous aimez en elle.
Laissez monter la tendresse et la chaleur.
Accueillez-les et ressentez-la totalement, dans tout votre corps.
Maintenant, répétez en silence les phrases
suivantes au rythme d’une par cycle de respiration :
Puisse-t-il se sentir en sécurité.
Puisse-t-il être heureux.
Puisse-t-il être en bonne santé.
…
Imaginez à chaque fois ce que la réalisation
de ces vœux produirait sur cette personne. Quel bonheur elle éprouverait.
Faites ceci pendant quelques minutes.
Puis visualisez une nouvelle personne qui compte
pour vous.
Et recommencez ainsi cette méditation de l’amour bienveillant.
Une fois votre cercle de proches visualisé, faites
de même avec des personnes que vous connaissez peu et même pas du tout.
Cette
méditation d’amour altruiste répétée chaque jour, en plus de vous apaiser et
d’augmenter votre bien-être par un afflux d’émotions positives, va
progressivement modifier la teneur de vos rapports interpersonnels, les rendant
plus bienveillants et authentiques. Cela créera un cercle vertueux et même un
effet de contagion.
Synthèse
Si
on ne s’aime pas, on ne peut aimer les autres.
S’aimer nécessite de pratiquer
l’auto-compassion et la bienveillance envers soi-même.
La méditation de l’amour
bienveillant peut vous y aider et une communication positive aussi.
Vous
avez le pouvoir de vous accepter sans avoir besoin de quelconque preuve.
Décidez-le. Une fois en paix avec vous-même, vous pourrez vous tourner vers les
autres.
Je
vous invite à tester cet exercice de méditation sur l’amour altruiste. Elle est
proposée par Barbara Fredrickson dans son livre "Love
2.0".
Les effets, scientifiquement prouvés, sont très impressionnants dans
le cadre d’une pratique quotidienne.
En
effet, ce type de méditation augmente le tonus du nerf vague
qui relie le cerveau au cœur et à d’autres organes.
Ce
nerf vague a plusieurs fonctions dont certaines, étonnantes :
·
Il ralentit
le rythme cardiaque, régule la digestion et le sommeil.
·
Il
stimule les muscles faciaux pour adopter des expressions faciales en harmonie
avec celles de nos interlocuteurs
·
Il
active les muscles de l’oreille médiane qui permettent de se concentrer sur la
voix de quelqu’un
Rajoutons
qu’un tonus vagal élevé implique :
·
plus
de résistance aux crises cardiaques
·
un
système immunitaire plus fort
·
une
diminution de l’inflammation chronique
Le
nerf vague nous permet donc d’être en meilleure santé et nous rend plus
sociables.
Jeff
"Pour
être bien avec les autres, il faut déjà être bien avec soi-même".
C'est une vérité que chacun peut constater.
Je parle
beaucoup de l’amour véritable de soi, sur ce blog, parce que c’est un chemin
que je parcours depuis quelques années et qui a changé totalement ma vie. Et je
ne suis pas au bout de mes surprises !
Je passe de la survie à la Vie,
simplement en étant à l’écoute de ce qui se passe en moi, en apprenant à
accepter d’être traversée par des émotions quelles qu’elles soient.
Cette ‘pratique’
rend la peur moins effrayante et la confiance en soi augmente de jours en
jours. Le seul fait de ne plus vouloir se critiquer, se juger, même si on se
rend compte qu’on passe son temps à ça et depuis toujours, change la fréquence
vibratoire et automatiquement la vision de soi-même.
Notre
physiologie, notre système endocrinien, participe à notre bien-être et savoir
ces quelques ‘trucs’ peut aider à cultiver le bien-être et l’amour de soi par
la même occasion. Voici donc un autre article du site antide-prime.com :
« Ces 4 rituels vous rendront plus heureux
(selon les neurosciences) » Jeff
L’excellent
Eric Barker présente dans « Time », 4 rituels qui augmenteront votre
niveau de bonheur. La particularité de ces rituels ? Leur efficacité est
prouvée par les neurosciences.
1. La question à se poser
:
Pour qui suis-je reconnaissant ?*
La gratitude rend heureux. Le sentiment de reconnaissance active la région du tronc cérébral qui produit de la dopamine. De la même manière, la gratitude peut augmenter la sécrétion sérotonine dans le cortex cingulaire antérieur. Cerise sur le gâteau, en exprimant votre gratitude, vous déclencherez une boucle rétroactive. La gratitude s’auto-alimentera avec la personne qui l’a reçue !
La gratitude rend heureux. Le sentiment de reconnaissance active la région du tronc cérébral qui produit de la dopamine. De la même manière, la gratitude peut augmenter la sécrétion sérotonine dans le cortex cingulaire antérieur. Cerise sur le gâteau, en exprimant votre gratitude, vous déclencherez une boucle rétroactive. La gratitude s’auto-alimentera avec la personne qui l’a reçue !
2. Nommez les sentiments
négatifs :
je me sens …
Lorsque nous nommons une émotion, le cortex préfrontal calme l’amygdale dans notre cerveau. L’effet des émotions est donc moindre.
Lorsque nous nommons une émotion, le cortex préfrontal calme l’amygdale dans notre cerveau. L’effet des émotions est donc moindre.
3. Prenez une décision : la prise de décisions
réduit inquiétude et l’anxiété par la création d’intentions et
d’objectifs. Le cortex préfrontal rentre alors en action. Notons que la prise
de décision permet aussi de changer de perspective en s’orientant vers des
solutions, cela apaise le système limbique. Inutile de viser une bonne
décision, une assez bonne suffit pour se sentir bien.
4. Multipliez les contacts
physiques** : notre cerveau est neuro-social. Il a besoin
des autres pour s’épanouir. Et lorsqu’il y a un contact assez long, comme un
câlin, l’ocytocine se libère pour réduire l’activité de l’amygdale. On se sent
admirablement bien ! Notons que les massages contribuent à baisser fortement le
niveau de stress et améliore le sommeil.
Jeff
http://anti-deprime.com/2015/10/06/ces-4-rituels-vous-rendront-plus-heureux-selon-les-neurosciences/
*On
peut ajouter à cette question : pour quoi suis-je reconnaissant ? et
ainsi augmenter la liste, la durée de sécrétion de sérotonine, favoriser de nouvelles
connexions neuronales…Je remercie pour la Terre, pour la nourriture, un beau
soleil, et parfois même la pluie quand elle arrose le jardin ce qui en été me
donne une heure de repos. Je remercie la vie pour le confort matériel,
physique, mental, émotionnel, pour les petites joies du quotidien, les
découvertes, la guidance, le soutien de l’invisible, pour ma fréquence
vibratoire qui s’élève, la paix qui est maintenant constante…la liste est
longue !
**Il
est vrai que le contact est nécessaire mais ça n’est pas réservé aux relations
humaines. Tout sur cette planète est vivant, conscient ; les animaux, les
plantes, la terre, l’eau, les pierres. Puis avoir des gestes tendres envers soi
est une bonne façon de nourrir l’amour, de faire circuler cette énergie, d’amplifier
sa vibration…
Une autre conférence que j'aie déjà publiée mais comme c'est toujours utile...
Marshall Rosenberg - Éduquer sans récompense ni
punition - CNV Communication NonViolente - NVC
Conférence
de Marshall Rosenberg le 6 Juillet 2005 à Liège – Belgique
Merci
de laisser les références, les liens, si vous souhaitez diffuser cet article
dans son intégralité et de mentionner aussi ce blog (http://lydiouze.blogspot.fr )
afin d’honorer l’expression unique de chacun.