1
octobre ; Ce matin, ça n’est pas la super forme. J’ai eu du mal à
m’endormir et me suis réveillée tard enfin à 8 heures passées. Le chat a dormi
avec moi mais il m’a agacé à me réveiller en plein sommeil. J’ai encore du mal
avec ça mais je ne culpabilise plus d’avoir des réactions un peu agressives.
Dans mon rêve, je revenais sur des événements, pensées, de la veille, que
j’échangeais avec je ne sais qui.
Je suppose que c’est un ajustement des
croyances passées, une réécriture, un alignement à mes valeurs actuelles.
Elles
varient au fil du temps, des expériences et prises de conscience mais le fond
reste toujours le même, la nécessité de trouver le juste milieu, la paix et
l’harmonie.
Je lâche les croyances, l’attachement à l’ego pour me rapprocher de
ma vraie nature, de l’être multidimensionnel, conscient de n’être pas seulement
un corps physique.
Et en même temps consciente de la valeur de ce dernier.
Le
soleil est enfin de retour mais comme le ciel est déjà bariolé ça risque
d’amener soit du vent violent, soit des nuages plombés de produits chimiques.
J’ai fait mon tour dans la nature et l’air est déjà vicié, amer. La température
a brusquement chuté et l’humidité qui s’installe dans la maison a cause de la
pluie m’a plombé le moral.
Alors j’aère, profite des doux rayons du soleil
d’automne pour qu’ils absorbent l’humidité. Je vais commencer à m’occuper
sérieusement du poêle que je n’ai pas voulu allumer hier. Il fait encore doux
et si la pluie avait continué, j’aurais allumé.
Ce que je viens d'écrire est très banal, ça parle du quotidien mais ça relate aussi ma façon de gérer ce que je suis, les énergies, la liberté que je m'accorde, le confort que je m'autorise à ressentir, en bref, comment je gère mes corps. Il y a encore de la privation qui témoigne des croyances comme la nécessité de souffrir pour progresser, chose totalement folle mais relativement logique vu que c'est le credo de ce monde. Alors pour m'en détacher, il me faut revenir au centre de mon être, à mes propres valeurs, à ce que Je Veux.
Bon,
je vais au jardin photographier les cosmos qui sont enfin sortis ! Cette
année, ils sont montés en tige pendant trois mois, sans donner une seule
fleur ! Je dois aussi aller en course mais je ne suis pas motivée…
Sans
nier la réalité de l’écocide, génocide des épandages aériens, je choisi de
focaliser mon attention sur ce que je veux vivre. Je ne vais pas me laisser
envahir par l’ambiance morbide et pour ce faire, j’offre à la source, les
pensées émotions ‘négatives’ afin qu’elle les équilibre.
Un
petit café pour atterrir et direction jardin ! Je me suis pourtant
connectée à la terre mais je n’arrive pas bien à m’ancrer. Les activités au
jardin comme arracher des carottes pour ce midi, mettre les mains dans la
terre, et contempler, photographier les fleurs devraient m’aider à être plus
présente.
La rivière a grossi et elle gronde. Le bruit témoigne de la force du
courant. C'est le reflet des énergies de la nature qui se manifestent dans leur toute puissance et en même temps comme je suis constituée de ces mêmes éléments, ça me montre le parallèle entre ce que je vis et ce qu'elle vit.
Il faut que je ramène du thym du jardin aussi parce que la
consommation excessive de thé hier soir a certainement joué dans ma difficulté
à trouver le sommeil. Jusque là, je
n’avais pas fait le rapprochement puisque je m’endormais facilement.
Je ne me
fie pas à ce que disent les autres en matière d’alimentation même de médecine
puisque tout est faussé et chacun est unique mais il y a des généralités
concernant les vertus des plantes qui même si elle n’impacte pas de la même
façon les individus, sont indéniables. Tout comme l’anatomie du corps humain
peut varier dans la forme, la taille selon la personne mais pas dans les
fonctions, les systèmes.
Et c’est la même chose à tous les niveaux, les
croyances spécifiques d’une personne sont communes à l’ensemble. Les
sentiments, préférences et choix sont différents mais bien qu’il y ait autant
de chemins que d’être qui mènent au "bonheur", la voie d’excellence qui
satisfasse tout le monde, tient compte de l’individu et de l’ensemble, l’amour, le respect.
Vu
l’heure, je vais devoir revoir mes priorités. Soit je vais en ville auquel cas
je dois aller mettre de l’essence puisque j’ai rendez vous demain dans le bled
d’à côté, soit je reporte à samedi jour de marché et vais sur la réserve au
rencard. Rien que la phrase me fait marrer ! Bon, il serait bon de se
faire le rituel quotidien à nouveau !
« Je
me connecte au cœur de la terre mère pour sentir l’énergie de vie, du désir, de
l’action, et au soleil, au ciel, pour qu’il favorise la montée de l’énergie de
la terre et l’harmonise à la sienne ».
« J’appelle
mes corps à s’unir, à être solidaire afin de canaliser les énergies
cosmo-telluriques et les rayonner dans l’équilibre et l’harmonie ».
« Je
me centre en mon cœur et j’appelle mon âme à me guider en tout temps sur la
voie du juste milieu ».
Les
mots donnent la direction au mental, porte l’énergie de l’intention et le
lâcher prise est "proclamé" dans l’appel au divin, à la source père mère, au ciel
et à la terre. C’est simpliste mais plus c’est spontané, ressenti et plus c’est
efficace.
Maintenant,
il s’agit d’agir dans l’élan, sans le briser par des questionnements et d’être attentif aux mouvements
intérieurs afin de maintenir la paix. Puis de faire le premier pas pour que
tout se mette en mouvement dans la direction voulue.
J’ai
commencé le dessin mais je n’ai pas encore ajouté les couleurs. Pour le moment
ce ne sont que des cercles qui s’emboitent et s’étendent. Plus symbolique
qu’esthétique, ça m’aide à poser l’intention, à l’amener dans ma matière.
Quand
j’étais enfant, je m’ennuyais en classe et je gribouillais souvent. Les mêmes
sujets revenaient, un œil, un profil de femme, des lèvres mais je ne faisais
jamais un corps entier, de la tête au pied. C’était la projection de ce qui
m’importait tout comme celle du déséquilibre intérieur, de la focalisation
soutenue sur le mental, la conscience, la parole, la vision, celle du troisième
œil qui perçoit au-delà des apparences.
Bon,
j’arrête de papoter, j’y vais, enfin déjà au jardin on verra pour le reste…
La
priorité retrouver l’énergie, l’envie, le soleil, les courses attendront. J’ai
de quoi me nourrir au jardin, le truc, c’est de retrouver l’appétit en berne
depuis hier soir.
Et
bien ça m’a remis les idées en place et la faim se manifeste enfin. J’ai
toujours du mal à accepter de voir les fleurs dépérirent, s’étioler, l’été qui
fait place à l’autonome. D’autant plus que cette année le passage a été brutal
et le fait que tout soit dénaturé rajoute de la colère à la mélancolie. Ça me
renvoie au fait de vieillir, de changer, à l’impermanence des choses et au
caractère contradictoire de l’humain jamais satisfait de ce qu’il a.
Mais c’est
aussi cette insatisfaction qui impulse le désir et le mouvement. La raison
principale de ce mal être, c’est aussi la lumière qui perd en intensité et me
renvoie à la nécessité de puiser les ressources en moi. D’un côté, la peur de
ne pas assumer et de l’autre l’envie d’être autonome.
Et
c’est reparti à cogiter…et alors ?...
Ce
qui est difficile en ce moment, c’est la transition entre deux mondes. Le
processus est naturel et il suffit de s’y abandonner, de lâcher la tendance à
intellectualiser ce qui est à vivre tout simplement.
Ça y est, le ciel est à nouveau plombé ! Finalement je reviens toujours à me dire que ce qui est à intégrer sur cette terre c’est la persévérance qui permet de continuer de rester motivé, de s’habituer à lâcher prise sur tout ce qui dérange. Les bruits extérieurs qui avant me faisaient sursauter ne me dérangent plus, je ne les entends plus.
Ils n’ont pas disparu mais je me suis habituée à
ne plus réagir.
C’est la même chose pour tout ; arriver à se construire sa
vie en focalisant sur ses besoins en apprenant à les reconnaitre dans le contraste,
par tâtonnement.
J’ai
jeté un œil sur les infos et la première chose qui m’est apparue nettement c’est
que le journalisme est devenu un colportage de ragots où on dénonce les fautes
et faiblesses des autres, des gens de pouvoir, des célébrités.
Mais dans tout
cela il y a quelque chose de positif ; les révélations des scandales
montrent que la lumière touche tout le monde. Les stars qui confient leur
intimité cassent de vieux mythes comme celui de l’humain parfait, des modèles à
envier et à poursuivre.
On voit que nous sommes tous égaux dans notre intimité,
que nous avons les mêmes choses à transcender, à comprendre, les mêmes
faiblesses à accepter, les mêmes difficultés à dire ce que l’on pense.
La
période de transition en est à la phase de révélation qui entraine la
déconstruction des anciens comportements. Pour faire place à quelque chose de
nouveau il faut commencer par réviser ses croyances puis le comportement change
en conséquence.
Nous avons tout à réinventer ! Agir à partir de soi-même, loyalement, en toute sincérité
On
ne peut fonder un monde juste tant qu’il reste des inégalités et le mensonge
est la première chose à « abattre ». Ça demande de dire la vérité à
propos de tout ce qui a été falsifié mais c’est surtout en commençant au niveau
individuel, en changeant soi-même qu’on changera les choses.
Nous préparons notre personnalité à être
capable de "pardonner les erreurs des autres" quelles qu’elles soient parce qu’en
accueillant notre propre ombre qui révèle la lumière de l’être, on sera plus à
même de sortir du cycle de l’accusation, du désir de vengeance que demande
souvent la justice des hommes.
On ne peut pas vraiment parler de justice quand
on perpétue la violence, ni obtenir réparation en devenant soi-même meurtrier.
Le système basé sur l’argent roi, la ruse et la tromperie doit s’écrouler parce
qu’il nourrit toutes les illusions; Le pouvoir associé à la domination, le
système patriarcal qui définit l’homme comme chef suprême en méprisant la
femme, les plus faibles désignés selon leur inaptitude à être compétitif.
Choisir l’amour ne veut pas dire d’imposer sa vision à l’autre, c’est accepter
que l’autre soit différent et chercher à s’entendre à partir de nos points
communs, nos ressemblances.
Nous nous rejoignons soit dans nos peurs soit dans
notre pouvoir d’aimer.
Je me félicite de ne pas avoir d’enfant quand je vois
l’état du monde.
Mais d’un autre côté, les enfants viennent avec l’acquis des
générations précédentes et surtout leur propre conscience qui se développant
dans le contexte actuel et selon la loi d’évolution est en mesure de mieux
faire.
Bon
je vais faire une séance de relaxation et ensuite, je me colle au nettoyage du
poêle.
J’ai
écris cela il y a trois jours mais je ne l’ai pas publié un peu par autocensure
parce qu’une fois de plus ça me gonflait de répéter les mêmes choses, d’enfoncer
des portes ouvertes mais surtout parce que j’ai de plus en plus envie d’être dans
la réalité, enfin présente aux choses du quotidien. Je passe encore beaucoup
trop de temps sur l’ordi, l’écran est hypnotique et j’ai besoin d’être ancré
par l’action pour trouver le juste milieu.
Au
sujet du poêle, je l’ai enfin nettoyé, euh, juste la vitre !
Si je précise
ça, c’est que ça montre qu’il y a encore rupture entre la pensée et l’action.
Mais plutôt que de me le reprocher ce qui ne ferait qu’amplifier le « problème »,
je lâche prise et finalement en continuant d’accepter ce qui est, l’impulsion
du désir finit par venir.
Je ne peux plus faire les choses dans la lutte, la
contrainte mais c’est aussi de cette façon que j’amplifie l’amour en moi, gagne
en confiance, vis-à-vis de la guidance intérieure.
Je suis sur cette terre pour
manifester l’amour, la lumière et l’harmonie alors la compétition, la lutte
envers soi, le rejet, le déni, l’action en force, ne sont pas du tout compatible
avec ce que je veux vivre...
Si vous trouvez un intérêt à partager ce texte, merci d’en
respecter l’intégralité, l’auteur et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » http://lydiouze.blogspot.fr