La couleur, loin d’être un ornement superflu, teinte notre monde et nous informe de beaucoup de choses. Pourrait-elle parfois nous aider à retrouver notre équilibre ?
Depuis la
nuit des temps, les vibrations des couleurs sont connues…
« Toutes les cultures dans l’antiquité
utilisaient la couleur, la lumière pour guérir.
À partir du 19e siècle des
pionniers ont commencé à développer des systèmes plus cohérents et complets », rapporte le physicien
Anadi Martel, président de l’International Light Association – l’association
internationale de la lumière.
En 1903 le Dr Neils Ryberg Finsen reçoit le prix
de Nobel de médecine pour son utilisation de la lumière dans le traitement de
la tuberculose.
Depuis les années 1990, nous voyons une explosion de
publications sur les effets thérapeutiques des couleurs et de la lumière.
Les
souris du laboratoire de recherche sur l’épilepsie de la Faculté de Chatenay
Malabry sont exposées pendant un temps précis à la lumière jaune de la Chromatothérapie.
Leurs crises épileptiques disparaissent ou durent nettement moins longtemps
qu’à l’accoutumée.
Ces recherches font l’objet d’une publication scientifique
par les professeurs Nicole Page et Pierre Bac et le Dr Agrapart.
« Nous avons pu constater qu’en utilisant le
jaune pendant 50 secondes, les souris étaient protégées des crises d’épilepsie
et que cela avait des effets supérieurs à de nombreux antiépileptiques »,
rapporte le Dr Christian Agrapart, neuropsychiatre, acupuncteur et fondateur de
la Chromatothérapie. Étonnant.
Devenues très tendance, les approches
thérapeutiques utilisant la couleur et la lumière semblent offrir des pistes
prometteuses.
Et la lumière fut.
Couleur ? Lumière ? Pourquoi parler des deux ensembles ?
« La lumière est une octave de fréquence dans le spectre électromagnétique. Cette octave est perçue par notre système visuel comme une série de couleurs : les couleurs de l’arc-en-ciel », explique Anadi Martel par ailleurs co-inventeur du Sensora - un système de soin utilisant des stimuli lumineux.
Tout comme nous le voyons lorsqu’un prisme décompose un rayon de soleil, le rouge, l’orange, le jaune, le vert, le bleu, le violet… sont des fréquences particulières de la lumière, des vibrations lumineuses.
Ainsi,
parler de couleur nous conduit inévitablement à parler de lumière.
« Il suffit de choisir une longueur d’onde
dans la bande de rayonnement de la lumière pour voir apparaître une couleur.
Mais le terme de couleur ne veut pas dire grand-chose. Il y a des milliers de
rouges avec des longueurs d’ondes différentes, comme il y a des milliers de
bleus ou de verts. Il convient de définir exactement le rayonnement
électromagnétique avec lequel travailler », complète le Dr Agrapart
soucieux d'exactitude.
Et c’est parce que la
matière de notre organisme serait elle-même vibration, qu’une fréquence
lumineuse pourrait interagir avec.
En effet, la mécanique quantique nous
informe que nos atomes sont composés de particules élémentaires qui sont par
essence des paquets d’ondes - sauf lorsqu’ils sont mesurés auquel cas ils
deviennent des
particules.
Nous savons aussi maintenant que l’organisme humain émet à tous les
niveaux – atomique, moléculaire, cellulaire… - des ondes électromagnétiques.
Cela est par exemple illustré par l’utilisation dans le milieu médical de
procédés comme la magnéto ou encéphalographie, l’image à résonances
magnétiques, des procédés qui captent nos signaux électromagnétiques.
Ce n’est
plus un mystère : notre corps physique est aussi un « corps
énergétique ».
Et ce n’est rien de nouveau.
De nombreuses traditions
parlent de l’existence d’anatomies énergétiques - méridiens d’acupuncture,
chakras, nadis, aura...
« L’idée est
que la matière est une densification de la lumière et que différents stades de
densification existent autour du corps physique. Cela forme des enveloppes
énergétiques qui s’emboîtent comme des poupées russes », indique le
Dr Dominique Bourdin, co-élaborateur de la Chromothérapie.
Dialogues colorés.
« Lorsque nous comprenons que l’organisme est un ensemble de fréquences, nous comprenons que les couleurs qui sont des vibrations lumineuses spécifiques, peuvent entrer en résonance avec ses différents niveaux. Tout le travail consiste alors à étudier les couleurs et mesurer les modalités de leurs interactions avec les organismes vivants, afin d’avoir un effet thérapeutique », renseigne Ma Prémo, psychothérapeute co-développeuse du Sensora.
« Lorsque nous comprenons que l’organisme est un ensemble de fréquences, nous comprenons que les couleurs qui sont des vibrations lumineuses spécifiques, peuvent entrer en résonance avec ses différents niveaux. Tout le travail consiste alors à étudier les couleurs et mesurer les modalités de leurs interactions avec les organismes vivants, afin d’avoir un effet thérapeutique », renseigne Ma Prémo, psychothérapeute co-développeuse du Sensora.
Choix des fréquences lumineuses,
de la zone et du mode d’application sur le corps humain, élaboration d’un temps
et d’un rythme d’exposition…
Les possibilités sont nombreuses. Utilisation de
pigments, de supports colorés, de filtres de couleurs, de lasers de faible
niveau, de lumière continue ou pulsée, d’applications externes ou interne…
Il
n’existe pas « une » forme de thérapie par la couleur, mais de
multiples alternatives qui sont plus ou moins simples et accessibles par tout
un chacun, ou médicales et nécessitant une technologie avancée.
Les
effets ? Nombreux.
Tant sur le plan physique, qu’énergétique ou
psychologique.
« Prenons une
maîtresse de maison qui vient de se brûler. Vous irradiez. La douleur disparaît
dans la demi-heure qui suit et la cicatrisation se fait en 24h.
Une autre
possibilité est de travailler sur les yeux auquel cas, vous informez
directement le cerveau. Cela peut avoir un impact sur les déséquilibres
psychiques.
Enfin, vous pouvez travailler sur les points d’acupuncture,
l’approche devient encore plus complexe », spécifie le Dr Agrapart,
neuropsychiatre et acupuncteur. « J’ai
vu des cas qui frisent le miracle. Des personnes descendues à 35 kg à
cause de cancers très avancés, ont repris leur poids normal en l’espace de deux
mois et certaines se sont guéries. Et c’est sans compter les résolutions
émotionnelles que nos soins peuvent provoquer », rapporte le
Dr Bourdin qui propose, entre autres, avec la Chromothérapie des cycles de
couleurs. Certaines expériences d’élargissements de conscience pourraient même
être au rendez-vous.
Voyages psychiques
« Le cerveau a cette tendance naturelle d’entrer en résonance avec un stimuli externe. Lorsque nous l’exposons à des pulsations lumineuses, nous pouvons l’entraîner à aller dans des fréquences correspondant à différents états mentaux. Nous pouvons donc induire des états de conscience élargie qui peuvent être utiles dans le traitement de troubles psychologiques », renseigne Anadi Martel.
« Le cerveau a cette tendance naturelle d’entrer en résonance avec un stimuli externe. Lorsque nous l’exposons à des pulsations lumineuses, nous pouvons l’entraîner à aller dans des fréquences correspondant à différents états mentaux. Nous pouvons donc induire des états de conscience élargie qui peuvent être utiles dans le traitement de troubles psychologiques », renseigne Anadi Martel.
Gisèle,
qui souffre de dépression, est allongée sur le fauteuil du Sensora.
Plongée
multisensorielle : la séquence de couleurs proposées est accompagnée d’un
bain sonore, le fauteuil sur lequel elle est allongée lui impulse aussi de
fines vibrations.
Gisèle
se détend progressivement. Surprise, elle se voit dans un lac, accompagnée d’un
enfant. L’expérience est intense, elle sent qu’il se joue des choses
importantes pour elle. Percevant des trésors au fond du lac, elle fait rentrer
l’enfant à l’intérieur d’elle afin de le protéger et de pouvoir plonger.
« Là je vois des rayons, des
couleurs, la vie, les poissons qui sourient, le sable doux. Ils nous bercent
dans leur valse », témoigne-t-elle.
Gisèle
a la sensation d’être redevenue entière. Elle se sent en contact avec une
source de vie précieuse qui lui fait comprendre que tout ne fait qu’un.
Cette
séance sera décisive dans la progression de son état. « Cette combinaison particulière d’éveil et de
relaxation est induite par la modulation de lumière, sans aucun effort
conscient de la part des sujets. Elle a des points communs avec les états
méditatifs et possède un grand potentiel d’intégration thérapeutique »,
conclu une étude clinique menée en 2013 sur le Sensora et publiée dans le
Journal of advances in Mind-body medicine.
La couleur pourrait aussi nous
faire voyager dans d’autres dimensions ?
Myriam
Gablier
www.inrees.com
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