« Si vous remplacez
« ici » par « là-bas », tout ce que vous obtiendrez, c’est
que là-bas deviendra ici, et que vous penserez de nouveau trouver mieux
ailleurs. »
Nous
pensons souvent que nous serons plus heureux lorsque nous aurons atteint tel ou
tel objectif que nous nous sommes fixé. Certains rêvent d’amasser une fortune,
d’autres de perdre cinq kilos ou de trouver l’âme sœur. Il peut s’agir
d’exercer un métier plus gratifiant, d’acheter une nouvelle voiture, de gravir
les échelons de la gloire.
Quel que soit votre ailleurs, vous êtes persuadé
qu’une fois ce but atteint, vous toucherez aux sommets de la béatitude et de la
paix. Vous serez enfin heureux, généreux, comblé.
Le
plus souvent, les choses ne se passent pas du tout de cette façon.
Vous ne
cesserez pas de vous projeter ailleurs, au risque de ne pas remarquer ce qu’ici
a de bon.
Pensez à toutes ces situations où vous vous êtes dit : « Je
serai content lorsque… » et demandez-vous si vous étiez réellement plus
heureux une fois cette condition réalisée. Pendant un bref moment, peut-être,
et puis vous êtes repartis pour une autre quête.
Si
vous êtes perpétuellement insatisfait, vous ne serez pas en mesure de jouir du
moment présent. Vous finirez par projeter votre vie dans le futur, vous privant
ainsi des joies que le présent vous réserve.
L’objectif
de la règle n°6 est de vous apprendre à vivre au présent.
Depuis la nuit des
temps, les maîtres spirituels de toutes tendances débattent de la question de
savoir comment profiter de l’instant présent, un défi encore plus difficile à
affronter à l’époque actuelle, où nous sommes assaillis de promesses de gloire,
de beauté ou de fortune, et cernés par les miroirs aux alouettes offerts à
notre convoitise.
Il
est important de savoir que la condition d’être humain passe aussi par notre
manière de faire la paix avec nos désirs d’ailleurs.
D’un côté, nos aspirations
et nos rêves enrichissent nos vies ; ce sont ces élans naturels qui nous
permettent de nourrir nos espoirs et nos passions, sans parler de l’évolution
de la société.
D’un
autre côté, s’ils sont exacerbés, ces désirs risquent de nous faire perdre
contact avec la réalité et de nous empêcher de jouir de la vie.
Pour parfaire
son éducation, pour réussir sa carrière et sa vie privée, il est important de
se fixer des objectifs. Il est tout à fait légitime de chercher à améliorer sa
situation future. Mais il ne faut pas pour autant négliger le présent.
Le
secret est de tenir en équilibre, comme un danseur de corde, sur le fil ténu
qui marque la frontière entre présent et avenir.
C’est en apprenant les leçons
de la gratitude, du détachement, de l’abondance et de la paix que vous
parviendrez à vivre pleinement le moment présent.
La
gratitude
« Lorsque vous
cesserez de comparer ce qui est avec ce que vous aviez imaginé, vous pourrez
enfin jouir du moment présent. »
Cheri
Huber
La
gratitude suppose que vous appréciez à sa juste valeur ce que vous avez réussi
et ce que vous possédez maintenant.
Ce sentiment vous remplit de joie,
au fur et à mesure que vous prenez conscience des cadeaux qui vous sont faits
au quotidien et de toutes les bonnes choses qui jalonnent votre chemin.
En
concentrant votre attention sur le moment présent, vous vivez l’émerveillement
de ce qui se passe « ici ».
La
gratitude se cultive.
Il est facile d’oublier ce qui nous est donné au profit
de ce que nous aimerions obtenir.
Et la tentation est forte, si nous ne nous
donnons pas la peine d’y réfléchir, de diminuer la valeur de ce qui est, au
profit de ce qui sera peut-être un jour.
Il y a plusieurs façons de cultiver la
gratitude, et la liste qui suit est purement indicative :
·
Imaginez
ce que serait votre vie si vous perdiez tout ce que vous avez.
·
Dressez
la liste des évènements de la journée qui vous inspirent de la gratitude, de
façon à faire quotidiennement le point sur ce qui vous arrive de bon. C’est une
démarche particulièrement utile lorsque vous avez le sentiment que vous n’avez
pas de motif de satisfaction. Vous pouvez aussi consacrer mentalement quelques
minutes à cet exercice avant de vous endormir.
·
Offrez
votre aide à ceux qui ont moins de chance que vous, cela vous aidera à avoir
une vue plus juste des choses.
·
Interrogez-vous
sur ce que chaque évènement vous apporte.Peu importe le moyen que vous
choisirez. Ce qui compte, c’est que vous parveniez à créer un espace dans votre
conscience pour apprécier les aspects positifs de votre vie présente et en
retirer de la satisfaction.
Le
détachement
« La leçon la plus
difficile à apprendre, c’est de ne pas s’attacher aux résultats de ses
actes. »
Par
le biais du détachement, vous devez faire en sorte de ne pas attacher une
importance démesurée à un résultat espéré.
Pour la plupart des gens, c’est
l’une des leçons les moins évidentes. Nous sommes très attachés à la façon dont
nous envisageons le futur, et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir
pour que les choses se passent effectivement comme nous le souhaitons.
Mais la
vie, le plus souvent, n’a que faire de ces prévisions, et nous ne pourrons
qu’en souffrir, à moins d’apprendre le détachement.
Le plus sûr moyen d’y
parvenir est de nous convaincre qu’ailleurs n’est pas nécessairement plus rose
qu’ici.
Le
détachement est une des pierres angulaires du bouddhisme. Depuis des siècles,
on enseigne aux fidèles que l’un des principaux obstacles au bonheur est le
désir – désir d’une personne, des biens matériels, de l’argent, d’une position
sociale. Ces désirs sont à la source de nos attachements. Nous devenons
dépendants d’une personne, de l’argent, d’une nouvelle voiture, d’un poste de
vice-président.
En fin de compte, ces liens nous échappent, nous épuisons notre
énergie à les poursuivre, et nous en oublions de porter attention à ce qui est vraiment
important.
Le désir entraîne un sentiment d’insatisfaction permanente et
conduit à la souffrance.
Le chemin du bonheur passe donc par l’élimination du
désir, et le meilleur moyen d’y parvenir est de cultiver le détachement.
Être détaché ne signifie pas être indifférent ou absent. Cela veut dire que nous
devons nous efforcer d’être neutre dans notre manière de juger les
circonstances de la vie et notre désir d’une conséquence spécifique.
Pour
parvenir à ce détachement, vous devrez respecter les étapes suivantes :
1. Identifiez votre
souhait et les conséquences que vous prévoyez.
2. Imaginez une issue
heureuse, et envisagez aussi le scénario du pire. De cette façon vous mettrez
en lumière vos craintes secrètes et accepterez l’idée que les choses ne se passeront
pas forcément comme prévu.
3. Formulez clairement
votre objectif, par écrit ou à haute et intelligible voix.
4. Créer mentalement une
image de vous-même tenant votre objectif dans la paume de la main, les doigts
légèrement écartés.
5. Laissez votre objectif
voler de ses propres ailes, en acceptant d’avance les conséquences, quelle que
soit leur nature. Vous pouvez imaginer que vous l’attachez à un ballon gonflé à
l’hélium, ou toute autre méthode qui vous représente visuellement en train de
le lâcher dans l’univers.
Soyez
attentif à la nature de votre motivation. Il se peut que vous souhaitiez
devenir riche ou trouver un mari parce que vous estimez que c’est nécessaire
pour votre sécurité.
Hélas, la fortune ou la bague au doigt, ne conduit pas
forcément à la sécurité.
Les conséquences peuvent être exactement inverses.
La
sécurité vient de l’intérieur, elle ne naît pas de l’attachement à une
personne, à une chose ou à un concept.
L’abondance
« Le riche est celui
qui est satisfait de ce qu’il a. »
Maxime
des Pères
La
peur du manque est l’un des sentiments humains les plus répandus.
Nous
craignons toujours de ne pas avoir assez, si bien que nous avons tendance à
imaginer un moment du futur où nous aurons tout à satiété.
Un jour, pensent
certains, tout ira bien, j’aurais l’argent dont j’ai besoin, les objets qui me
manquent, l’amour dont je rêve, le succès que j’attends. Mais est-ce que nous
avons jamais « assez » ?
L’abondance,
cela signifie que tout est possible, et qu’il y a des richesses plus qu’il n’en
faut pour tout le monde, ici et maintenant.
Si vous modifiez votre perspective
pour passer du futur au présent, vous apprendrez à discerner les richesses et
les dons que vous avez déjà ; c’est cela, la leçon de l’abondance.
La
peur de manquer vient de ce que j’appelle le « syndrome du trou à
l’âme ».
Nous essayons désespérément de combler nos vides affectifs par
des biens matériels.
Mais il en est de la vie spirituelle comme d’un
puzzle : si on ne trouve pas la bonne pièce, elle ne s’adapte pas à
l’endroit où nous voulons la placer de force.
Nous
avons suffisamment de ressources en nous-mêmes, et les vides ne peuvent être
comblés que de l’intérieur.
Si vous découvrez l’abondance véritable, vous
n’aurez plus besoin de chercher ailleurs.
La
paix
« Il n’y a rien à faire,
sinon être.»
Stephen
Levine
Vivre
au présent entraîne dans son sillage l’un des bienfaits que la plupart des gens
poursuivent toute leur vie : La paix.
S’abandonner au moment présent
procure un sentiment de calme, de tranquillité physique et mentale et fait
taire la petite phrase infernale : « Je suis ici mais je
voudrais être ailleurs ».
Si vous jouissez pleinement du moment présent,
vous n’aurez pas le temps de penser à ce qui sépare votre situation de vos
attentes. Vous êtes bien trop occupés à vivre la situation pour songer à
l’analyser.
La
plupart des gens passent leur temps à courir après leur vie, en route pour
ailleurs.
Si, un beau matin, vous demandez à dix automobilistes ce qu’ils sont
en train de faire, neuf d’entre eux répondront : « Je vais
travailler ».
Le dixième – celui qui réplique : « Je conduis ma
voiture » – est le seul à avoir compris la leçon du moment présent et de
la paix.
Il n’arrivera sans doute pas plus tard que les autres au bureau, mais
il aura sans doute apprécié la promenade plus sûrement que les neuf autres,
obsédés par leur destination.
Source:
“Si la vie est un jeu, en voici les règles”, Chérie Carter-Scott, éditions Michel Lafon
C’est
marrant que je lise cette règle juste après avoir pensé retourner vivre dans ma
région natale. Encore une synchronicité qui me confirme la guidance intérieure
et la ‘clarté’ de ma vision, de ma façon d’interpréter ce que je vis en ce
moment et tout ce que j’ai vécu jusqu’à aujourd’hui.
Bien
plus symbolique qu’autre chose, ce désir de retourner aux sources est un signe
d’apaisement avec mon passé et la conséquence de tout le travail effectué au
niveau de mes croyances concernant l’amour.
Puis bien évidemment la traduction
dans la matière du cheminement spirituel du profond désir de retrouver la
source de toute vie, mais plus de façon mentale, au travers de l’incarnation.
Comme si tout mon parcours avait été de dessiner une boucle et d’arriver au
point de départ, lavée de toute rancœur, libérée du poids des souvenirs
sublimés, transcendés, par l’ombre amenée à la lumière.
Ce travail de
reconnexion à l’enfant intérieur, puis à l'adolescente, cette boucle, constituent un chemin initiatique
et marque la renaissance dont le divin intérieur a été le médecin accoucheur et
mon âme la sage femme…
Une
petite vidéo en guise de "moteur de réflexion" pour illustrer ce texte. Je la réutiliserais dans un futur article mais pour le moment, c'est l'heure de ma sortie connexion au soleil, à la rivière et à l'arbre...
Byron
Katie : « Vous avez besoin de plus d’argent ? »
Merci
de laisser les références, les liens, ainsi que celui qui mène au site de
l’éditeur, si vous souhaitez diffuser cet article dans son intégralité et de mentionner
aussi ce blog (http://lydiouze.blogspot.fr )
afin de respecter le travail, l'investissement de chacun.