vendredi 5 juin 2015

« Si la vie est un jeu, en voici les règles » Chérie Carter-Scott: Règle n°6: "L’herbe n’est pas plus verte ailleurs"






« Si vous remplacez « ici » par « là-bas », tout ce que vous obtiendrez, c’est que là-bas deviendra ici, et que vous penserez de nouveau trouver mieux ailleurs. »

Nous pensons souvent que nous serons plus heureux lorsque nous aurons atteint tel ou tel objectif que nous nous sommes fixé. Certains rêvent d’amasser une fortune, d’autres de perdre cinq kilos ou de trouver l’âme sœur. Il peut s’agir d’exercer un métier plus gratifiant, d’acheter une nouvelle voiture, de gravir les échelons de la gloire. 

Quel que soit votre ailleurs, vous êtes persuadé qu’une fois ce but atteint, vous toucherez aux sommets de la béatitude et de la paix. Vous serez enfin heureux, généreux, comblé.

Le plus souvent, les choses ne se passent pas du tout de cette façon. 
Vous ne cesserez pas de vous projeter ailleurs, au risque de ne pas remarquer ce qu’ici a de bon
Pensez à toutes ces situations où vous vous êtes dit : « Je serai content lorsque… » et demandez-vous si vous étiez réellement plus heureux une fois cette condition réalisée. Pendant un bref moment, peut-être, et puis vous êtes repartis pour une autre quête.

Si vous êtes perpétuellement insatisfait, vous ne serez pas en mesure de jouir du moment présent. Vous finirez par projeter votre vie dans le futur, vous privant ainsi des joies que le présent vous réserve.


L’objectif de la règle n°6 est de vous apprendre à vivre au présent

Depuis la nuit des temps, les maîtres spirituels de toutes tendances débattent de la question de savoir comment profiter de l’instant présent, un défi encore plus difficile à affronter à l’époque actuelle, où nous sommes assaillis de promesses de gloire, de beauté ou de fortune, et cernés par les miroirs aux alouettes offerts à notre convoitise.

Il est important de savoir que la condition d’être humain passe aussi par notre manière de faire la paix avec nos désirs d’ailleurs

D’un côté, nos aspirations et nos rêves enrichissent nos vies ; ce sont ces élans naturels qui nous permettent de nourrir nos espoirs et nos passions, sans parler de l’évolution de la société.
D’un autre côté, s’ils sont exacerbés, ces désirs risquent de nous faire perdre contact avec la réalité et de nous empêcher de jouir de la vie. 

Pour parfaire son éducation, pour réussir sa carrière et sa vie privée, il est important de se fixer des objectifs. Il est tout à fait légitime de chercher à améliorer sa situation future. Mais il ne faut pas pour autant négliger le présent.

Le secret est de tenir en équilibre, comme un danseur de corde, sur le fil ténu qui marque la frontière entre présent et avenir. 

C’est en apprenant les leçons de la gratitude, du détachement, de l’abondance et de la paix que vous parviendrez à vivre pleinement le moment présent.

La gratitude
« Lorsque vous cesserez de comparer ce qui est avec ce que vous aviez imaginé, vous pourrez enfin jouir du moment présent. »
Cheri Huber

La gratitude suppose que vous appréciez à sa juste valeur ce que vous avez réussi et ce que vous possédez maintenant
Ce sentiment vous remplit de joie, au fur et à mesure que vous prenez conscience des cadeaux qui vous sont faits au quotidien et de toutes les bonnes choses qui jalonnent votre chemin. 
En concentrant votre attention sur le moment présent, vous vivez l’émerveillement de ce qui se passe « ici ».

La gratitude se cultive. 
Il est facile d’oublier ce qui nous est donné au profit de ce que nous aimerions obtenir. 
Et la tentation est forte, si nous ne nous donnons pas la peine d’y réfléchir, de diminuer la valeur de ce qui est, au profit de ce qui sera peut-être un jour. 

Il y a plusieurs façons de cultiver la gratitude, et la liste qui suit est purement indicative :

·         Imaginez ce que serait votre vie si vous perdiez tout ce que vous avez.

·         Dressez la liste des évènements de la journée qui vous inspirent de la gratitude, de façon à faire quotidiennement le point sur ce qui vous arrive de bon. C’est une démarche particulièrement utile lorsque vous avez le sentiment que vous n’avez pas de motif de satisfaction. Vous pouvez aussi consacrer mentalement quelques minutes à cet exercice avant de vous endormir.

·         Offrez votre aide à ceux qui ont moins de chance que vous, cela vous aidera à avoir une vue plus juste des choses.

·         Interrogez-vous sur ce que chaque évènement vous apporte.Peu importe le moyen que vous choisirez. Ce qui compte, c’est que vous parveniez à créer un espace dans votre conscience pour apprécier les aspects positifs de votre vie présente et en retirer de la satisfaction.

Le détachement
« La leçon la plus difficile à apprendre, c’est de ne pas s’attacher aux résultats de ses actes. »
Par le biais du détachement, vous devez faire en sorte de ne pas attacher une importance démesurée à un résultat espéré. 
Pour la plupart des gens, c’est l’une des leçons les moins évidentes. Nous sommes très attachés à la façon dont nous envisageons le futur, et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que les choses se passent effectivement comme nous le souhaitons. 

Mais la vie, le plus souvent, n’a que faire de ces prévisions, et nous ne pourrons qu’en souffrir, à moins d’apprendre le détachement. 
Le plus sûr moyen d’y parvenir est de nous convaincre qu’ailleurs n’est pas nécessairement plus rose qu’ici.

Le détachement est une des pierres angulaires du bouddhisme. Depuis des siècles, on enseigne aux fidèles que l’un des principaux obstacles au bonheur est le désir – désir d’une personne, des biens matériels, de l’argent, d’une position sociale. Ces désirs sont à la source de nos attachements. Nous devenons dépendants d’une personne, de l’argent, d’une nouvelle voiture, d’un poste de vice-président. 
En fin de compte, ces liens nous échappent, nous épuisons notre énergie à les poursuivre, et nous en oublions de porter attention à ce qui est vraiment important. 
Le désir entraîne un sentiment d’insatisfaction permanente et conduit à la souffrance. 
Le chemin du bonheur passe donc par l’élimination du désir, et le meilleur moyen d’y parvenir est de cultiver le détachement.

Être détaché ne signifie pas être indifférent ou absent. Cela veut dire que nous devons nous efforcer d’être neutre dans notre manière de juger les circonstances de la vie et notre désir d’une conséquence spécifique.

Pour parvenir à ce détachement, vous devrez respecter les étapes suivantes :

1.      Identifiez votre souhait et les conséquences que vous prévoyez.

2.      Imaginez une issue heureuse, et envisagez aussi le scénario du pire. De cette façon vous mettrez en lumière vos craintes secrètes et accepterez l’idée que les choses ne se passeront pas forcément comme prévu.

3.      Formulez clairement votre objectif, par écrit ou à haute et intelligible voix.

4.      Créer mentalement une image de vous-même tenant votre objectif dans la paume de la main, les doigts légèrement écartés.

5.      Laissez votre objectif voler de ses propres ailes, en acceptant d’avance les conséquences, quelle que soit leur nature. Vous pouvez imaginer que vous l’attachez à un ballon gonflé à l’hélium, ou toute autre méthode qui vous représente visuellement en train de le lâcher dans l’univers.

Soyez attentif à la nature de votre motivation. Il se peut que vous souhaitiez devenir riche ou trouver un mari parce que vous estimez que c’est nécessaire pour votre sécurité. 
Hélas, la fortune ou la bague au doigt, ne conduit pas forcément à la sécurité. 
Les conséquences peuvent être exactement inverses. 
La sécurité vient de l’intérieur, elle ne naît pas de l’attachement à une personne, à une chose ou à un concept.

L’abondance
« Le riche est celui qui est satisfait de ce qu’il a. »
Maxime des Pères

La peur du manque est l’un des sentiments humains les plus répandus. 
Nous craignons toujours de ne pas avoir assez, si bien que nous avons tendance à imaginer un moment du futur où nous aurons tout à satiété. 
Un jour, pensent certains, tout ira bien, j’aurais l’argent dont j’ai besoin, les objets qui me manquent, l’amour dont je rêve, le succès que j’attends. Mais est-ce que nous avons jamais « assez » ?
L’abondance, cela signifie que tout est possible, et qu’il y a des richesses plus qu’il n’en faut pour tout le monde, ici et maintenant.

Si vous modifiez votre perspective pour passer du futur au présent, vous apprendrez à discerner les richesses et les dons que vous avez déjà ; c’est cela, la leçon de l’abondance.

La peur de manquer vient de ce que j’appelle le « syndrome du trou à l’âme ». 
Nous essayons désespérément de combler nos vides affectifs par des biens matériels. 
Mais il en est de la vie spirituelle comme d’un puzzle : si on ne trouve pas la bonne pièce, elle ne s’adapte pas à l’endroit où nous voulons la placer de force.

Nous avons suffisamment de ressources en nous-mêmes, et les vides ne peuvent être comblés que de l’intérieur. 
Si vous découvrez l’abondance véritable, vous n’aurez plus besoin de chercher ailleurs.

La paix
« Il n’y a rien à faire, sinon être.»
Stephen Levine
Vivre au présent entraîne dans son sillage l’un des bienfaits que la plupart des gens poursuivent toute leur vie : La paix. 
S’abandonner au moment présent procure un sentiment de calme, de tranquillité physique et mentale et fait taire la petite phrase infernale : « Je suis ici mais je voudrais être ailleurs ». 
Si vous jouissez pleinement du moment présent, vous n’aurez pas le temps de penser à ce qui sépare votre situation de vos attentes. Vous êtes bien trop occupés à vivre la situation pour songer à l’analyser.

La plupart des gens passent leur temps à courir après leur vie, en route pour ailleurs. 
Si, un beau matin, vous demandez à dix automobilistes ce qu’ils sont en train de faire, neuf d’entre eux répondront : « Je vais travailler ». 
Le dixième – celui qui réplique : « Je conduis ma voiture » – est le seul à avoir compris la leçon du moment présent et de la paix. 
Il n’arrivera sans doute pas plus tard que les autres au bureau, mais il aura sans doute apprécié la promenade plus sûrement que les neuf autres, obsédés par leur destination.

Source: “Si la vie est un jeu, en voici les règles”, Chérie Carter-Scott, éditions Michel Lafon





C’est marrant que je lise cette règle juste après avoir pensé retourner vivre dans ma région natale. Encore une synchronicité qui me confirme la guidance intérieure et la ‘clarté’ de ma vision, de ma façon d’interpréter ce que je vis en ce moment et tout ce que j’ai vécu jusqu’à aujourd’hui.
Bien plus symbolique qu’autre chose, ce désir de retourner aux sources est un signe d’apaisement avec mon passé et la conséquence de tout le travail effectué au niveau de mes croyances concernant l’amour. 
Puis bien évidemment la traduction dans la matière du cheminement spirituel du profond désir de retrouver la source de toute vie, mais plus de façon mentale, au travers de l’incarnation. 
Comme si tout mon parcours avait été de dessiner une boucle et d’arriver au point de départ, lavée de toute rancœur, libérée du poids des souvenirs sublimés, transcendés, par l’ombre amenée à la lumière. 
Ce travail de reconnexion à l’enfant intérieur, puis à l'adolescente, cette boucle, constituent un chemin initiatique et marque la renaissance dont le divin intérieur a été le médecin accoucheur et mon âme la sage femme…

Une petite vidéo en guise de "moteur de réflexion" pour illustrer ce texte. Je la réutiliserais dans un futur article mais pour le moment, c'est l'heure de ma sortie connexion au soleil, à la rivière et à l'arbre...


Byron Katie : « Vous avez besoin de plus d’argent ? »





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