lundi 1 juin 2015

« Grosse fatigue…bonne détente »






Ce matin, je me sens toute bizarre, j’ai dormi longtemps comme hier et je n’arrive pas à être présente. Il y a tant de bouleversements physiques et émotionnels que je ne sais plus trop où j’habite mais ça ne m’angoisse pas. 
Le mental continue de cogiter à propos de tout et de rien et je me dis qu’il est temps de le questionner, de remplir les feuilles téléchargées hier sur le site de Byron Katie. 
Mon intérêt accru pour son travail fait ressortir des peurs et des questions à propos du sens même de la vie. 
Comme si tout ceci était une immense farce et que je m’accroche à mon passé pour exister, comme si sans lui tout allait s'écrouler. 
La peur de n’être rien m’empêche de franchir le pas. 
La peur d’oser tout lâcher, les préjugés, les croyances. 
Une part de moi n’en peut plus de vivre à moitié et l’autre s’accroche à ce qui ressemble de plus en plus au film, "un jour sans fin". 
Je l’ai regardé hier soir, pour une fois, je ne suis autorisée à être ‘passive’, enfin si on peut dire parce que ça soulève aussi des questions. Je me rends compte que cette façon de cogiter semble donner un sens à ma vie, une façon de passer le temps, enfin de le rendre ‘intéressant’. Le hic, c’est que je ne vis pas dans la réalité, je ne fais pas grand-chose, je vis une vie entre deux états d’être. Deux identités, voire trois. Il y a Lydia du passé, Lydia du présent et Lydia du futur qui sont toutes aussi immatérielles les unes que les autres.  Comme si je n’arrivais toujours pas à m’incarner complètement, comme si je flottais sans arrêt entre ses lignes du temps. Les nuits depuis deux jours, sont longues et je me réveille plus fatiguée que lorsque je dors moins.


Je continue de parler à l’enfant que j’étais à différents moments de la journée mais ça ne se fait plus de la même façon qu’avant. Peu à peu, je prends conscience qu’il n’y a pas de séparation dans le temps, entre le passé, le présent sans même parler du futur puisque je ne m’y projette pas. 
Je sais seulement que cet aspect interne a besoin d’écoute, de reconnaissance et quand je me tourne vers lui je peux sentir de la compassion et même de l’enthousiasme. Hier soir, c’est l’inverse que j’ai senti, comme si c’était l’enfant en moi qui consolait l’adulte d’aujourd’hui. J’avais la forte impression qu’il était beaucoup plus en paix que je ne le suis la plupart du temps. Beaucoup plus léger et présent malgré qu’à l’époque, j’étais souvent barrée dans je ne sais quel monde parce que finalement, j’ai très peu de souvenir de l’enfance. 
Quand je remonte dans le passé, à part quelques images précises, deux ou trois, je ne revoie que des images qui sont en fait des photos. Les moments où je suis proche de cet enfant, je me sens complète, et bien que des pleurs émergent naturellement, ils sont libérateurs, comme si l’amour en moi se lâchait. 

Bon, je vais aller marcher. Pouah, la journée continue dans le flottement et l’envie d’aller me recoucher tellement je suis fatiguée. Le chat nous a suivi mais s’est caché quand on a croisé un coureur à pied. Impossible de le retrouver. Je suis retournée à l’endroit où il était supposé être mais suis revenue à la maison seule. 
Il m’attendait près du jardin ! Je me suis moins fait de films qu’avant, j’ai eu moins d’émotions, de peurs et la sensation d’être paumée a été bien illustrée par la situation. J’étais soulagée de le retrouver mais pas aussi expansive que je l’étais en pareilles circonstances autrefois.

Quelque chose en moi se désagrège et je suppose que c’est encore les conséquences de l’épuration interne. Je me suis assise au pied de l’arbre pour lui demander son aide afin de m’ancrer mais je suis toujours aussi perchée. Je n’ai même pas envie d’aller au jardin avec la chaleur qui est déjà écrasante. Les trainées d’avions se dessinent dans le ciel, en ligne parallèle, ça, c’est habituel…

C’est comme si j’étais face à mes envies de mourir, comme si toutes ces énergies émergeaient en moi. En théorie, c’est une invitation à regarder cela à partir du cœur mais comme je suis en plein dedans, je ne vois rien. 
Tout me semble si illusoire que l’envie de vivre est absente. Ce n’est pas un dégoût bien que ça s’en approche mais une grande fatigue qui me plombe littéralement. 
J’offre tout ce poids à la source de Vie. 
Là aussi je ne sais même plus comment "nommer" cet aspect de moi. 
Enfin dès que je lui colle une étiquette, un nom, ça me semble complètement illusoire, débile même. Cette envie de ne pas exister, de ne pas être ici est l’inverse de la vie que je suis et finalement je me demande si ça n’est pas une façon justement de s’identifier, d’exister, d’avoir l’impression d’être un individu, de me démarquer de l’ensemble. Comme si le fait de dire ‘non’, de refuser ce qui est, de n’avoir envie de rien, donnait une densité à ce que je suis, un corps à mes pensées.
C’est le principe même de l’incarnation, de la dualité ; se croire séparé du tout, des autres. Mais en fait, c’est surtout à l’intérieur que ça se passe puisque nous projetons nos croyances, notre état d’être à l’extérieur. Je me demande si cette contradiction, ce refus inconscient d’habiter le corps n’est pas tout simplement la connaissance innée de ce que je suis en vérité. 
Et toute la difficulté réside dans le fait de ne pas arriver à faire la jonction entre ces deux réalités. Je continue à parler aux multiples aspects internes mais il semble que ça soit plus épuisant et que ça contribue à accentuer l’idée de séparation. Comme si la peur d’être absorbée dans le tout, le néant, affrontait la certitude de n’être rien et tout à la fois.
Le fait de s’observer, de s’écouter penser, de se voir agir est une façon de ne pas être incarnée, de se désidentifier de soi et ça constitue une forme de fuite pourtant, je vois bien que je suis double, que cette dissociation est réelle et bénéfique puisqu’elle me permet de ne pas m’accrocher à ce qui est, de relativiser. Mais en même temps, ça ne m’aide pas du tout à être présente, incarnée. 







Voyons les feuilles de travail…
Avant de fermer le navigateur, j’ai cliqué sur la boîte à idées de Lulumineuse et j’ai pioché une phrase qui me semble être la ‘réalité’ : « une guérison est en cours ». 
C’est ce que je ressens au fond de moi et cette certitude bien ancrée me permet de ne pas m’identifier aux pensées émotions, de ne pas m’angoisser, je suis plutôt à me dire : "voyons ?"  Quelque chose en moi dit ; « c’est normal, naturel...patience ».
C’est déjà énorme que tout ceci ne m’angoisse pas ! 
C’est vrai que le fait de ne pas s’identifier aux pensées émotions est à double tranchant cependant il me semble que cette dissociation momentanée est nécessaire à mon évolution, ma ‘guérison’. 
Ce terme perd peu à peu son sens parce que quelque chose en moi sait qu’il n’y a rien à faire mais juste à laisser faire pour être, juste être. Ce n’est pas vraiment pratique pour la vie de tous les jours, c’est très abstrait, à dix mille lieux de la réalité visible, tangible. 
J’ai les oreilles qui sifflent, je vais me recoucher ! 9h44 et je suis debout depuis 7h30 !
Je commence à avoir faim mais je n’ai même pas la force de manger !
Le mental n’a même plus peur de ce « je m’en fous » généralisé. D’ailleurs ça va au-delà de je m’en fous parce qu’il n’y a même pas d’émotion qui accompagne cette pensée. J’ai pioché cette clef au hasard, sur le site de Monique Mathieu pour voir…pour savoir ce que je porte. En insérant le lien et en vérifiant sa validité puisque je tape l'adresse de mémoire, j'ai vu qu'il y avait un nouveau message...on verra après...

Clef 209
« Dans vos méditations, dans vos prières, dites :
 « De tout mon cœur, de toute mon âme, je désire servir la Lumière ! De tout mon cœur, de toute mon âme, je désire servir l’Amour ! De tout mon cœur, de toute mon âme, je désire servir Dieu mon Père ! De tout mon cœur, de toute mon âme je désire servir mes frères humains ! Que la volonté du Père s’accomplisse pour ce monde ! »

Et bien ce qui me vient, c’est « y’en a marre de "fait ceci", "fait cela" » ! 
J’ai l’impression de vivre une crise d’adolescence ! C’est peut-être le moment de parler avec l’ado que j’étais, que je suis encore…
"Servir l’amour", c’est n’importe quoi, ça ne veut rien dire, sans parler de Dieu mon Père. Déjà, le mot Dieu me gave parce que ça réduit l’essence de toute vie à une image et la réalité est loin d’être cela. L’image appartient à l’illusion, c’est une projection. 
Même dire le divin, c’est débile parce que ça implique qu’il y ait une séparation entre l’humain et le divin, une hiérarchisation. 
C’est impossible que la source, l’amour, puisse ‘avoir des préférences’ ! Puis servir...être...

Et la dernière phrase est totalement débile aussi. Déjà qui peut prétendre connaitre le dessein de la Vie à part le fait qu’elle se déploie naturellement, qu’elle soit. C’est une vision mentale de ce qu’est la vie, le divin et l’humain. Un positionnement en dehors de la conscience, une dissociation qui tente de répondre aux questions existentielles et la réponse est celle d’un gamin de quatre ans et encore, un gamin qui est déjà imprégné des croyances de son entourage.
Bon, je vais m’allonger. 
La pensée du jour de Neale Donald Walsche :



En ce jour de votre vie, je crois que Dieu souhaite que vous sachiez …
que « Pourquoi ? » est la plus inutile des questions dans l’univers.
La seule question qui a du sens c’est « Que faire de cela ? »
Poser la question « Pourquoi cela arrive-t-il ? » peut seulement vous
enlever votre pouvoir. Poser la question « Que souhaiterai-je faire
de cela ? » crée exactement l’effet inverse.
Voici un grand secret : la raison de n’importe quelle chose
est de produire chez vous un choix par rapport à cette chose.
Pensez à cela pendant un moment. En fait,
pensez-y pour le reste de la journée.
Avec tout mon amour, votre ami ..
Neale

Je n’ai même pas la force ni l’envie de réfléchir à ce qu’il dit

Ce qui suit est pioché "au hasard"



En ce jour de votre vie, je crois que Dieu souhaite que vous sachiez …
que la bonté dans votre vie ne vient pas de quelqu’un d’autre.
Quand vous verrez cela, vous serez libre.
Il n’y a pas de raison et pas besoin de flatter quelqu’un, ou
d’essayer de rester dans ses bonnes grâces. Restez vous-même,
en ne vous trahissant pas vous-même. Exprimez simplement
votre vérité, avec gentillesse et amour.
Et ayez du courage, car ce que vous cherchez n’est pas à
l’extérieur de vous
. Ce n’est pas un cadeau de quelqu’un d’autre.
C’est le vôtre, à donner, et non pas à acquérir. Ne laissez personne,
par conséquent, vous garder en otage. Pas votre partenaire, pas votre
chef, pas votre famille .. et certainement pas votre Dieu.
Vous savez maintenant exactement pourquoi
vous avez reçu ce message aujourd’hui.
Avec tout mon amour, votre ami ..
Neale

En ce jour de votre vie, je crois que Dieu souhaite que vous sachiez …
que tout changement arrive pour le mieux.
Le « changement pour le pire » n’existe pas. Le changement
est le processus de la Vie Elle-même, et ce processus pourrait
être appelé « évolution ». Et l’évolution ne va que dans une seule
direction: en avant, et vers l’amélioration.
Par conséquent, quand le changement s’immisce dans votre vie,
vous pouvez être sûr que les choses arrivent pour le meilleur. Cela
peut paraître différent sur le moment, mais si vous attendez un peu
et gardez la foi dans le processus, vous verrez que c’est vrai.
Avec tout mon amour, votre ami ...
Neale








Accompagnée par Féliz, ‘mon’ chat ‘préféré’, j’ai voyagé entre le tout et le rien, dans l’immobilisme physique total et le flot incessant des pensées. Par elles, j’ai voyagé dans la maison, le jardin, le passé, en vrac, passant du coq à l’âne, sans aucun lien, sans aucune logique, raisonnement cohérent, juste des pensées, de images sans émotions, sans même avoir l’impression que tout ceci n’avait aucun sens. Sans même me demander si ça devait avoir un sens. 
« Juste être » c’est la pensée qui venait de temps en temps mais même pas comme une injonction, une volonté, elle venait comme ça, sans raison. Peut-être une tentative du mental de s’accrocher à quelque chose mais ça ressemblait plus à un constat. 
L’idée que je pourrais me lever et faire quelque chose n’est même pas venue je me suis levée juste parce que la faim m’a invitée à bouger. 
Alors, je mange, je croque mon bol de céréales avec du lait d’amande sans trouver ça bon ni mauvais. J’ai sorti un bout de poisson du congélo pour après. J’irais chercher de la viande demain et au jardin ce soir, voilà les seules choses que je suis capable de projeter, dans une totale indifférence. 
En cherchant le chat tout à l’heure et en voyant les trainées dans le ciel, j’ai eu la sensation de vivre "un jour sans fin", comme l’acteur du film d’hier qui butte sur les mêmes trucs. J’ai d’ailleurs changé le lien parce que ça cafouillait avec l’ancien que j’avais trouvé sur google. En toute logique, les sites les plus visités apparaissent en premier et comme les films sont beaucoup regardés, ça rame, ça peine à télécharger.

La vie me semble dénuée de sens, d’intérêt et si ce sont des pensées que je porte depuis l’enfance, aujourd’hui, elles ne créent plus de colère, d’angoisse, de révolte. 
Je suis en paix avec ça et j’ai tendance à me dire « tout ça pour ça !? » En plus, j’ai le sentiment qu’elles ne m’appartiennent pas vraiment. 
Tout ça pour reconnaitre l’amour et connaitre la paix. 
Depuis le jour où je suis devenue dépendante de la drogue, j’ai eu la sensation de vivre la même histoire tous les jours, un éternel recommencement, j’ai écris spontanément "renoncement" au lieu de "recommencement", ce qui est vrai aussi. 

Une quête, la recherche incessante du bien-être et de la paix. Même si elle a été trouvée avec des produits, elle semblait être la seule façon d’exprimer, de retrouver mon essence primordiale. De m’en approcher, de raviver le souvenir, la foi.
Maintenant, la seule chose qui importe, c’est de laisser émerger ce que je suis, et je sais comment le faire. Mais bien que ce soit très simple, il m’a semblé que ça devait nécessairement être compliqué, est surtout difficile alors qu’il suffit d’être soi-même. Avec ou sans produit, ça ne change rien dans le fond.
Là aussi, il y a tellement de peurs, de restrictions, d’images fausses à propos de la guérison, de la libération, de la liberté même qu’on se complique drôlement la vie.

Et en laissant les croyances s’exprimer, soit par l’écriture, le dialogue avec les aspects internes de soi, ou tout autre forme d’introspection lorsqu’on est rempli de blocages, en se contentant de les observer et de les mettre à jour, d’oser les remettre en question, on redevient soi-même, libre, sans limites, sans peurs et sans reproches. 
Il ne s’agit pas d’avoir raison mais juste d’exprimer son identité véritable. 
D’oser exister depuis l’intérieur, dans la transparence, l’authenticité, et la liberté. 
Sachant que tous les jugements à propos de soi ou de l’extérieur, sont des erreurs de perception, en les offrant à l’amour, en les laissant tout simplement tomber, c'est-à-dire qu’on ne les croit plus, on s’en libère. 
J’avais besoin de lâcher la peur d’incarner le vide pour toucher l’être profond et le laisser émerger. Toutes les lectures spirituelles ou autres, sont des histoires, des croyances auxquelles on s’attache pour se donner de l’importance parce qu’on ne s’aime pas tout simplement tel qu’on est. 
On peut avoir mille raisons ‘valables’ pour cela mais au bout du compte, on n’en tire aucune existence réelle, aucune jouissance, on ne fait que résister à la vie, à l’amour et survivre péniblement. 




Le travail de Byron Katie est vraiment puissant, et son effet est indicible "comme elle le dit". C’est sûr que c’est plutôt déstabilisant pour le mental puisque tous ces repères partent en vrille mais comme c’est réalisé avec amour, dans la paix du cœur, on constate que ça n’amène aucune douleur, aucune souffrance. Évidemment si on se contente d’observer le phénomène, si on accepte de tout lâcher, de perdre pour un temps ‘la raison’. 

La raison qui n’en est pas une, puisque ces croyances créent une vie de souffrance. 
C’est sur qu’on flotte dans le néant mais il n’est pas rien, il est tout, au contraire, il apparait comme un plein réservoir de potentiel, une renaissance, une libération totale et complète. Une magnifique opportunité de pouvoir écrire mais surtout de vivre sa vie au jour le jour et même si je n’ai absolument aucune idée de la façon dont les choses vont se dérouler, même si pour le moment, je suis juste capable de planifier le strict minimum, assumer les besoins des corps, ça ne pose aucun problème puisque ma vie toute entière m’a amenée à désirer profondément et intensément ce changement majeur, cette transmutation qui s’inscrit jusque dans le corps physique. 
Alors évidemment, ça remue de l’intérieur, ça s’ajuste, ça fait un grand ménage, un balayage des illusions, mais quel soulagement ! Quelle sensation de légèreté, de paix, de renouveau !

Je me contente de manifester toute la tendresse dont je suis capable envers tout ce que je suis et surtout envers tout ce auquel j’ai résisté, tout ce que j’ai voulu nier, écarter, rejeter. Oui, je sais, je me répète mais ce que j’écris est mon journal, mon vide crâne, ma thérapie et mon carnet de bord, celui qui me permet de garder le cap. De laisser une trace à défaut de pouvoir vivre la réalité. Toutes les frustrations que j’avais niées apparaissent mais comme elles sont reconnues, acceptées et accueillies avec tendresse, ça ne créé pas de souffrance. 
Le fait de ne pas avoir d’enfant, de vivre seule, de ne pas pouvoir être indépendante financièrement…Tout ceci est ma volonté profonde, ce sont des choix qui apparaissent douloureux si je me compare, aux autres, et surtout à l’image que je me fais de ce que peut-être une vie épanouie, mais au fond de moi, j’ai toujours su que c’étaient des choix pertinents. 
Des choix qui correspondent à ma véritable raison d’être, au-delà des rôles, des masques, de pouvoir vivre en toute liberté afin de comprendre la valeur de l’amour, de la paix et de la liberté. Au-delà des raisons que j’avais de les faire au moment où je l’ai décidé, ils sont exactement ma volonté, celle de la Vie en moi. La volonté de n’avoir aucune attache, aucune raison d’être qui m’a permis justement de trouver l’être, sans raison. Non, je ne deviens pas folle, tout est clair, je suis et je ne suis pas, au milieu. Entre les deux présente et absente à la fois, ici et là. Je retourne m’allonger.
Le ciel est couvert, ça c’est logique vu le nombre d’allers et venues des avions. Du coup, le boulot au jardin est remis en question, tout m’amène à remplir les feuilles de travail de Byron Katie. Je sens bien qu’il y a une résistance mais je vais essayer de le prendre comme un jeu. Ne serait-ce que pour vider mon sac complètement, aller au bout des jugements, des raisonnements, des hypothèses, des cloisonnements, des croyances mentales. Les portes des voisins recommencent à claquer…bienveillance à l’égard du mental, il flippe et c’est naturel. 

En cherchant les pdf de questions, je suis tombée sur cette méditation du docteur Véronique Baudoux qui est justement « Apaisez les turbulences de votre mental » !
Mon intention en faisant cette méditation guidée est de voir si le silence se manifeste ne serait-ce qu'une seconde..., si c’est possible…
Comme il faut écouter, l'attention est focalisée, dirigée, c'est reposant et bien que je l’aie depuis pas mal de temps dans mes dossiers, je ne pensais pas à l’utiliser. Déjà, je suis en confiance avec la voix qui parle, je peux donc me laisser guider sans résistances, chose qui était impossible avant ! 
Certainement, le fait que ce soit une femme qui allie médecine classique et énergétique a favorisé la confiance tout autant que le contenu de ses articles et les échanges par mail. 
J'aime quand la logique et le cœur sont associés, unifiés.






Le désir d’unifier tout ce que je suis se manifeste dans mes préférences, mes attirances et me portent naturellement vers des gens qui sont sur la même longueur d’ondes. 
L’intérêt de la dualité, c’est d’amener finalement à chercher l’unité puisque c’est en l’absence de division que la paix se manifeste. 
Tant qu’on lutte contre un aspect de soi-même, on vit dans le conflit et la résistance qui causent de la souffrance. 
Une fois qu’on accepte cette contradiction permanente en soi, entre le tangible et l'intangible, la sensation que le mental lutte contre le corps, qu’il tente de contrôler le mouvement de la vie, on se rend compte qu’il ne fait que poser des repères, des limites, qui sont sensées nous sécuriser. 
Et c’est ce qu’elles font jusqu’à ce qu’on réalise que le conflit, le danger, sont des croyances qui ne font qu’interpréter cette sensation de séparation. Elle vient du fait qu’on oppose le mental et le corps, qu’on pense que l’un est plus important que l’autre. 

Il est clair que lorsqu’on porte des pensées douloureuses de colère, de ressentiment, et que celles-ci nous envahissent au point d’être invalidantes, de ne pas pouvoir fonctionner de façon spontanée, la sensation d’être en conflit intérieur semble être vraie. 
Mais encore une fois, ce n’est qu’une croyance et en se posant la question de savoir si nous sommes réellement en danger, est-ce que dans l’instant, il y a un problème, la réponse est non.

Après une petit méditation repos, focalisation sur rien de spécial, il apparait que le mental émet des hypothèses, des idées qui sont elles-mêmes émises par "l’âme" ou la conscience, ou le divin... afin que soit vécue une expérience. 
L’hypothèse devient une croyance si la personne croit en celle-ci, ça parait tout con mais il semble bien que ça fonctionne de cette façon. 
L'hypothèse devient une croyance lorsque l'action est déclenchée en conséquences et les cellules reçoivent des messages spécifiques qui vont activer certaines hormones et créer ainsi des connexions neuronales spécifiques. A partir de là, en répétant l'action appuyée par la pensée, l'intention, l'hypothèse est validée et devient une croyance. 
Elle sera plus ou moins facile à libérer selon que la croyance a été longtemps nourrie, validée, mais je suis persuadée que si on lâche la croyance, les nouvelles connexions neuronales se créent. 
En arrêtant de nourrir la croyance, on commence à casser la chaîne et ça demande d'être attentif à ses pensées. Simplement en la remettant en question au moment du geste, sans arrêter le geste. 
Je vais essayer ça quand j'aurais envie de prendre un bout de cachet, juste me poser la question: "est-ce que j'en ai besoin?" histoire de faire un break dans le cycle. 

J’ai dû couper la box donc la connexion internet parce qu’un orage gronde au loin et se rapproche. Je viens de recevoir l’échéance de l’assurance maison qui a augmenté de 30 euros ! Évidemment ça me met en colère et ça réveille la peur du manque. C’est exactement le thème qu’il m’est suggéré d’interroger alors allons-y.
La phrase à questionner est la suivante :
« j’ai besoin de médicaments pour vivre »
Il ne s’agit pas de laisser  le mental répondre à la question puisqu’il va sortir les arguments habituels, les raisons même de cette croyance ; la justification…

Le fait de se justifier indique clairement qu’on se sent impuissant et victime d’une situation, qu’on ne peut pas la changer. Ce qui est vrai mentalement puisque c’est la solution qui a été trouvée pour répondre à un besoin inassouvi, celui de la confiance en soi. Manque de validation dans l’enfance, rejet des parents, déni de soi…

Depuis l’âme, une hypothèse a été émise, une suggestion d’expérimenter la sensation de manque afin de connaitre, reconnaitre l’amour, le plein potentiel en soi, par effet contraste. C’est donc juste une expérience, un jeu et savoir cela permet déjà de ne pas dramatiser, de voir la question avec plus de légèreté. Moins de jugement.

Est-ce que c’est vrai ? Est-ce que j’ai besoin de médicament pour exister, oui dans les faits
« Pouvez-vous être sûr que c’est absolument vrai ? » Dans l’absolu non
« Comment réagissez-vous lorsque vous croyez cette pensée ? » je me sens limitée, emprisonnée, immature, dépendante de la société des autres, handicapée, malade.
« Qui seriez-vous sans cette pensée ? » Je pourrais être en paix, utiliser mon potentiel pour devenir indépendante
On retourne la phrase :
« Je n’ai pas besoin de médicaments pour vivre » là, je vais m’allonger, méditer ou dormir parce qu’évidemment ça ne passe pas, ça bloque.J'ai lâché le questionnaire, je laisse juste venir des idées. Entre temps, j'ai quand même réussi à me faire une super gamelle et un petit bol de framboise. Le sourire est revenu bien que je n'étais pas non plus à faire la gueule ni triste, juste fatiguée. Demain sera peut-être une journée plus active? 
La pluie a arrosé le jardin et bien que ce soit léger, ça ira jusqu'à demain...

Clefs de sagesse trouvées sur le site de Monique Mathieu : http://ducielalaterre.org

Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr  et ces trois lignes. Merci