« Les leçons se répètent sous des formes
variées tant qu’elles n’ont pas été assimilées. Une fois qu’une leçon est
apprise, on peut passer à la suivante ».
Avez-vous
remarqué que les mêmes leçons se répètent ?
N’avez-vous pas constaté que
vous avez aimé ou épousé plusieurs fois la même personne sous des apparences et
des noms divers ?
Ne vous êtes-vous pas heurté encore et encore au même
patron ?
Ne rencontrez-vous pas des problèmes relationnels similaires avec
des collègues différents ?
Dans
le film intitulé "Un jour sans fin", Bill Murray interprète un personnage
qui se réveille tous les matins à la même date (le jour de la fête de la
marmotte) et qui revit la même journée jusqu’à ce qu’il ait assimilé les leçons
qu’elle lui réserve.
Les mêmes évènements se répètent jusqu’à qu’il trouve la
bonne façon de les gérer.
Est-ce que cela vous rappelle quelque chose ?
Les
leçons se répètent à l’infini, jusqu’à ce qu’elles soient apprises.
La
même leçon, encore et encore, viendra frapper à votre porte.
Vous susciterez
autour de vous des « professeurs » qui vous répèteront la leçon
jusqu’à ce que vous l’ayez assimilée. La seule façon d’y échapper, c’est de
changer votre façon de voir les choses et de tenir compte de cet enseignement.
Inutile de chercher à éluder, la leçon vous rattrapera un jour ou l’autre.
Relever
le défi suppose que vous acceptiez le fait qu’à l’intérieur de vous-même,
quelque chose vous attire vers le même genre de personne ou le même type de
problème, aussi difficiles à supporter qu’ils vous semblent au premier abord.
Selon Carl Jung, « aucune prise de conscience n’est exempte de
souffrance* ». Et de quoi d’autre s’agit-il, si vous acceptez enfin de
revoir votre comportement pour pouvoir passer à l’étape suivante ?
L’objectif de la règle
n°4 est d’identifier vos schémas de pensée répétitifs et de vous en débarrasser.
Changer
n’est jamais simple. Préserver le statu quo ne va pas dans le sens d’une
progression spirituelle, mais c’est beaucoup plus rassurant.
Vous avez creusé
le sillon il y a très longtemps, afin de vous protéger du monde extérieur. Se
risquer hors des sentiers battus est toujours inconfortable, sinon effrayant.
Parvenir
à identifier vos schémas de pensées et accepter de les modifier implique que
vous vous rendiez compte dans un premier temps que votre façon de faire ne
marche pas.
La bonne nouvelle, c’est qu’en prenant conscience de vos
faiblesses, vous apprenez à changer.
A
l’occasion de mes séminaires, je rappelle fréquemment que tout changement
implique six étapes. Les voici :
1. La prise de conscience – identifier le schéma ou la situation
qui pose problème ;
2. Le constat – admettre que vous avez besoin de vous
débarrasser de ce problème ;
3. Le choix – accepter consciemment d’évacuer le
problème ;
4. La stratégie – mettre sur pied un plan réaliste ;
5. L’engagement – agir, éventuellement avec une aide
extérieure ;
6. La célébration – vous féliciter de votre succès.
Aucun
changement durable ne peut se faire, aucun problème ne peut être définitivement
évacué, si vous ne respectez pas ces six étapes successives.
Pour faciliter le
processus, il vous faudra apprendre les leçons de la prise de conscience, de la
bonne volonté, de la causalité et de la patience.
Une fois assimilés ces
enseignements, nul doute que le renoncement aux schémas qui vous gênent dans
votre progression vous semblera beaucoup moins impressionnant.
La
prise de conscience
« Nous ne sommes
conscients de l’aurore que lorsque nous sommes éveillés. »
Henry
David Thoreau
La
prise de conscience est souvent un processus assez lent.
Il faut du temps pour
que la vérité émerge des recoins de votre esprit, malgré les toiles d’araignées
accumulées à votre insu.
Mais lorsque c’est fait, la lumière s’allume
brusquement, comme cette ampoule rayonnante qui figure sur les bandes dessinées
pour signifier la naissance d’une idée.
C’est une première étape indispensable
vers le changement que vous envisagez.
Il
s’agit d’un état d’esprit qui se cultive. Chaque moment de votre vie vous donne
l’occasion d’être en éveil ou au contraire de rester assoupi, bien à l’abri de
vos habitudes.
On
peut vivre sa vie après avoir branché le « pilote automatique », ou
choisir de naviguer à vue, avec les
risques mais aussi les satisfactions que cela comporte. Parvenir à une
prise de conscience claire suppose que vous sachiez identifier les raisons qui
vous incitent à reproduire les mêmes schémas. Après cela, vous pourrez entamer
le processus qui vous conduira à vous en débarrasser.
L’occasion de prendre
conscience d’un problème se présente chaque fois que vous vous sentez mal à
l’aise dans votre vie.
La
bonne volonté
« La vie ne nous
demande pas d’être les meilleurs, mais seulement de faire de notre
mieux**. »
H.
Jackson Brown Jr
Pour
réussir un changement, la clé du succès est la bonne volonté. Si vous ne
parvenez pas à vous débarrasser d’habitudes encombrantes, il faut d’abord
chercher à définir la nature exacte de ces entraves. Ce n’est qu’après que vous
pourrez évacuer ce type de conduite.
Mais
si vous voulez vraiment changer, il faut choisir ce changement et vous engager
volontairement dans le processus adéquat.
Si vous vous contentez de penser que
vous devriez changer, vous déciderez peut-être de le faire, mais vous le
vivrez comme un sacrifice.
Suivre la mode, l’avis de ses amis ou les conseils
de sa famille conduit à des décisions.
C’est votre intime conviction et
pas autre chose qui peut guider votre choix.
La
causalité
« A toute action
s’oppose nécessairement une réaction similaire. »
Isaac
Newton
Selon
le principe de causalité, les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Il faut
donc bien que nous admettions que nous
sommes nous-même la cause de nos ennuis.
En d’autres termes, ce qui nous arrive est provoqué par notre
façon de nous projeter dans le monde.
Vous aurez quelques difficultés à
abandonner l’idée que les circonstances nous assaillent pour penser qu’elles
sont en fait les conséquences logiques de votre propre conduite.
Si vous restez
dans votre tête une victime innocente du destin, vous n’aurez à endosser aucune
part de responsabilité dans ce qui vous arrive, et vous pourrez rester bien à
l’abri derrière le bouclier de vos schémas de pensées.
La
patience
« Soyez patient.
Lorsque l’heure sera venue de vous réveiller et d’aller de l’avant, vous le
saurez. »
Ram
Dass
Être patient, c’est garder une humeur égale même lorsque les conséquences de ses
actes se font attendre. Chaque fois que vous tentez d’opérer un changement en
vous, vous êtes confronté à la leçon de la patience. Vous attendiez des
résultats immédiats et vous êtes obligatoirement déçu, parce que les premières
tentatives sont rarement réussies.
Changer
quelque chose à sa façon de vivre est difficile, vous le savez bien.
Vous devez
apprendre à être patient, à ne pas trop vous brusquer.
Rome ne s’est pas faite
en un jour.
Le développement personnel est un processus qui demande du temps et
des efforts, et la patience vous sera d’un grand secours en chemin.
Si
vous détestez vous trouver bloquer dans un embouteillage, et si la patience
n’est pas votre fort, les épreuves vont se succéder. Il est même probable que
vous attirerez les embouteillages plus que d’autres – peut-être parce que le
destin a le sens de l’humour ?
La vérité, c’est que vous ressentirez les
encombrements plus douloureusement que vos congénères moins enclins à
l’énervement.
Rappelez-vous :
la même leçon se représente jusqu’à ce qu’elle soit apprise. Alors, un peu de
patience.
Source:
“Si la vie est un jeu, en voici les règles”, Chérie Carter-Scott, Éditions Michel Lafon
*Il
y a souffrance s’il y a résistance. Résistance à ce qui est, négation de soi,
jugement critique envers soi face au constat, à la prise de conscience.
Mais en
général, quand on voit les choses à partir du cœur, quand on comprend ce que la vie veut nous enseigner,
le jugement ou la culpabilité qui peuvent survenir sont juste à offrir à la
source; être humain, c’est faire des erreurs. Ce sont ces mêmes erreurs qui
nous permettent d’ajuster notre tir, de mieux nous connaitre, de savoir avec plus de précision où on
veut aller et comment.
**Quoiqu’on
en pense, quoi que disent les autres (qui ne font que refléter ce que nous pensons de nous-même), nous faisons toujours de notre mieux
sinon nous aurions agit différemment. Selon mon expérience et mon vécu, la vie
nous enseigne toujours à aimer, à nous aimer premièrement puisque tant qu’on ne
s’aime pas, on attirera des gens, des situations, qui nous renverront ce
reflet. En apprenant à s’aimer, en totalité, on acquiert la sagesse parce que l’amour
est l’essence divine qui constitue notre être.
Une "leçon" n'est peut-être pas le bon terme à utiliser, j'aurais plutôt dit enseignement; apprendre à aimer, à s'aimer.
Le terme de "leçon" amène la notion de punition, de mérite, de récompense, qui sont des croyances de l'ancien monde. Si ces pensées apparaissent, il est bon de les interroger, "façon Byron Katie" ( en fin ou milieu de texte), de les observer sans jugements et d'écouter ce que le cœur en dit.
Byron Katie – « Je déteste mon corps »
Merci
de laisser les références, les liens (sauf celui du film), ainsi que celui qui mène au site de
l’éditeur, si vous souhaitez diffuser cet article dans son intégralité et de mentionner
aussi ce blog (http://lydiouze.blogspot.fr )
afin de respecter le travail, l'investissement de chacun.