dimanche 31 mai 2015

« Si la vie est un jeu, en voici les règles » Chérie Carter-Scott Règle n°4 Une leçon se représente tant qu’elle n’est pas apprise







« Les leçons se répètent sous des formes variées tant qu’elles n’ont pas été assimilées. Une fois qu’une leçon est apprise, on peut passer à la suivante ».



Avez-vous remarqué que les mêmes leçons se répètent ? 
N’avez-vous pas constaté que vous avez aimé ou épousé plusieurs fois la même personne sous des apparences et des noms divers ? 
Ne vous êtes-vous pas heurté encore et encore au même patron ? 
Ne rencontrez-vous pas des problèmes relationnels similaires avec des collègues différents ?

Dans le film intitulé "Un jour sans fin", Bill Murray interprète un personnage qui se réveille tous les matins à la même date (le jour de la fête de la marmotte) et qui revit la même journée jusqu’à ce qu’il ait assimilé les leçons qu’elle lui réserve. 
Les mêmes évènements se répètent jusqu’à qu’il trouve la bonne façon de les gérer. 
Est-ce que cela vous rappelle quelque chose ?

Les leçons se répètent à l’infini, jusqu’à ce qu’elles soient apprises.
La même leçon, encore et encore, viendra frapper à votre porte. 
Vous susciterez autour de vous des « professeurs » qui vous répèteront la leçon jusqu’à ce que vous l’ayez assimilée. La seule façon d’y échapper, c’est de changer votre façon de voir les choses et de tenir compte de cet enseignement. Inutile de chercher à éluder, la leçon vous rattrapera un jour ou l’autre.


Relever le défi suppose que vous acceptiez le fait qu’à l’intérieur de vous-même, quelque chose vous attire vers le même genre de personne ou le même type de problème, aussi difficiles à supporter qu’ils vous semblent au premier abord. 

Selon Carl Jung, « aucune prise de conscience n’est exempte de souffrance* ». Et de quoi d’autre s’agit-il, si vous acceptez enfin de revoir votre comportement pour pouvoir passer à l’étape suivante ?
L’objectif de la règle n°4 est d’identifier vos schémas de pensée répétitifs et de vous en débarrasser.

Changer n’est jamais simple. Préserver le statu quo ne va pas dans le sens d’une progression spirituelle, mais c’est beaucoup plus rassurant. 
Vous avez creusé le sillon il y a très longtemps, afin de vous protéger du monde extérieur. Se risquer hors des sentiers battus est toujours inconfortable, sinon effrayant.

Parvenir à identifier vos schémas de pensées et accepter de les modifier implique que vous vous rendiez compte dans un premier temps que votre façon de faire ne marche pas. 
La bonne nouvelle, c’est qu’en prenant conscience de vos faiblesses, vous apprenez à changer.

A l’occasion de mes séminaires, je rappelle fréquemment que tout changement implique six étapes. Les voici :
1.      La prise de conscience – identifier le schéma ou la situation qui pose problème ;
2.      Le constat – admettre que vous avez besoin de vous débarrasser de ce problème ;
3.      Le choix – accepter consciemment d’évacuer le problème ;
4.      La stratégie – mettre sur pied un plan réaliste ;
5.      L’engagement – agir, éventuellement avec une aide extérieure ;
6.      La célébration – vous féliciter de votre succès.

Aucun changement durable ne peut se faire, aucun problème ne peut être définitivement évacué, si vous ne respectez pas ces six étapes successives. 
Pour faciliter le processus, il vous faudra apprendre les leçons de la prise de conscience, de la bonne volonté, de la causalité et de la patience
Une fois assimilés ces enseignements, nul doute que le renoncement aux schémas qui vous gênent dans votre progression vous semblera beaucoup moins impressionnant.

La prise de conscience
« Nous ne sommes conscients de l’aurore que lorsque nous sommes éveillés. »
Henry David Thoreau

La prise de conscience est souvent un processus assez lent. 
Il faut du temps pour que la vérité émerge des recoins de votre esprit, malgré les toiles d’araignées accumulées à votre insu. 
Mais lorsque c’est fait, la lumière s’allume brusquement, comme cette ampoule rayonnante qui figure sur les bandes dessinées pour signifier la naissance d’une idée. 
C’est une première étape indispensable vers le changement que vous envisagez.

Il s’agit d’un état d’esprit qui se cultive. Chaque moment de votre vie vous donne l’occasion d’être en éveil ou au contraire de rester assoupi, bien à l’abri de vos habitudes.

On peut vivre sa vie après avoir branché le « pilote automatique », ou choisir de naviguer à vue, avec les risques mais aussi les satisfactions que cela comporte. Parvenir à une prise de conscience claire suppose que vous sachiez identifier les raisons qui vous incitent à reproduire les mêmes schémas. Après cela, vous pourrez entamer le processus qui vous conduira à vous en débarrasser.
L’occasion de prendre conscience d’un problème se présente chaque fois que vous vous sentez mal à l’aise dans votre vie.

La bonne volonté
« La vie ne nous demande pas d’être les meilleurs, mais seulement de faire de notre mieux**. »
H. Jackson Brown Jr

Pour réussir un changement, la clé du succès est la bonne volonté. Si vous ne parvenez pas à vous débarrasser d’habitudes encombrantes, il faut d’abord chercher à définir la nature exacte de ces entraves. Ce n’est qu’après que vous pourrez évacuer ce type de conduite.
Mais si vous voulez vraiment changer, il faut choisir ce changement et vous engager volontairement dans le processus adéquat. 
Si vous vous contentez de penser que vous devriez changer, vous déciderez peut-être de le faire, mais vous le vivrez comme un sacrifice. 
Suivre la mode, l’avis de ses amis ou les conseils de sa famille conduit à des décisions
C’est votre intime conviction et pas autre chose qui peut guider votre choix.

La causalité
« A toute action s’oppose nécessairement une réaction similaire. »
Isaac Newton

Selon le principe de causalité, les mêmes causes produisent les mêmes effets. 
Il faut donc bien que nous admettions que nous sommes nous-même la cause de nos ennuis
En d’autres termes, ce qui nous arrive est provoqué par notre façon de nous projeter dans le monde
Vous aurez quelques difficultés à abandonner l’idée que les circonstances nous assaillent pour penser qu’elles sont en fait les conséquences logiques de votre propre conduite. 

Si vous restez dans votre tête une victime innocente du destin, vous n’aurez à endosser aucune part de responsabilité dans ce qui vous arrive, et vous pourrez rester bien à l’abri derrière le bouclier de vos schémas de pensées.

La patience
« Soyez patient. Lorsque l’heure sera venue de vous réveiller et d’aller de l’avant, vous le saurez. »
Ram Dass

Être patient, c’est garder une humeur égale même lorsque les conséquences de ses actes se font attendre. Chaque fois que vous tentez d’opérer un changement en vous, vous êtes confronté à la leçon de la patience. Vous attendiez des résultats immédiats et vous êtes obligatoirement déçu, parce que les premières tentatives sont rarement réussies.

Changer quelque chose à sa façon de vivre est difficile, vous le savez bien. 
Vous devez apprendre à être patient, à ne pas trop vous brusquer

Rome ne s’est pas faite en un jour. 
Le développement personnel est un processus qui demande du temps et des efforts, et la patience vous sera d’un grand secours en chemin.

Si vous détestez vous trouver bloquer dans un embouteillage, et si la patience n’est pas votre fort, les épreuves vont se succéder. Il est même probable que vous attirerez les embouteillages plus que d’autres – peut-être parce que le destin a le sens de l’humour ? 
La vérité, c’est que vous ressentirez les encombrements plus douloureusement que vos congénères moins enclins à l’énervement.
Rappelez-vous : la même leçon se représente jusqu’à ce qu’elle soit apprise. Alors, un peu de patience.

Source: “Si la vie est un jeu, en voici les règles”, Chérie Carter-Scott, Éditions Michel Lafon








*Il y a souffrance s’il y a résistance. Résistance à ce qui est, négation de soi, jugement critique envers soi face au constat, à la prise de conscience. 
Mais en général, quand on voit les choses à partir du cœur, quand on comprend ce que la vie veut nous enseigner, le jugement ou la culpabilité qui peuvent survenir sont juste à offrir à la source; être humain, c’est faire des erreurs. Ce sont ces mêmes erreurs qui nous permettent d’ajuster notre tir, de mieux nous connaitre, de savoir avec plus de précision où on veut aller et comment.


**Quoiqu’on en pense, quoi que disent les autres (qui ne font que refléter ce que nous pensons de nous-même), nous faisons toujours de notre mieux sinon nous aurions agit différemment. Selon mon expérience et mon vécu, la vie nous enseigne toujours à aimer, à nous aimer premièrement puisque tant qu’on ne s’aime pas, on attirera des gens, des situations, qui nous renverront ce reflet. En apprenant à s’aimer, en totalité, on acquiert la sagesse parce que l’amour est l’essence divine qui constitue notre être. 
Une "leçon" n'est peut-être pas le bon terme à utiliser, j'aurais plutôt dit enseignement; apprendre à aimer, à s'aimer. 
Le terme de "leçon" amène la notion de punition, de mérite, de récompense, qui sont des croyances de l'ancien monde. Si ces pensées apparaissent, il est bon de les interroger, "façon Byron Katie" ( en fin ou milieu de texte), de les observer sans jugements et d'écouter ce que le cœur en dit.

Byron Katie – « Je déteste mon corps »





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