C’est très souvent par des petits détails que nous pouvons
constater notre degré "d’évolution". Déjà, quand je parle d’évolution, j’entends
celle qui permet de devenir autonome, responsable et heureux, de trouver son
propre pouvoir de guérison, de manifestation consciente et éclairée, dans la
matière.
Le dialogue intérieur, l’écoute du corps physique qui se manifeste par
des envies, des douleurs, des sensations, des émotions, créent une intimité qui
donne une forte et très agréable sensation d’unité, de sécurité.
Il est évident qu’on n’apprend pas d’un seul coup à décrypter
le langage du corps mais en ayant foi en sa capacité de communiquer, en sa
force, son intelligence et en ayant conscience que notre nature essentielle,
c’est l’amour et la lumière, les réponses arrivent. Puis en abordant les choses avec légèreté, comme le ferait un enfant, on se préserve de l'orgueil et de l'identification exclusive, aux aspects de soi les plus lumineux. Il est aussi
indispensable de ne pas s’arrêter sur une erreur d’interprétation. Auquel cas,
le pardon à soi permet de réajuster le tir.
Nous apprenons par une succession d’erreurs, de ratés, qui
viennent nous enseigner, nous permettent de trouver l’équilibre intérieur. Puis
comme à chaque fois que nous réintégrons un aspect de soi autrefois rejeté,
l’amour grandit en dedans, la confiance amplifie.
On parle de mouvement
ascendant dans la mesure où nous élevons notre conscience au-delà des
apparences mais en fait, comme c’est par le cœur que l’alchimie se réalise, on
devrait plutôt parler d’expansion.
Chaque défaut porte en lui une qualité et en amenant l’un
ou l’autre en son cœur, celui-ci réalise l’harmonie. Il n’y a rien à faire mais
juste à laisser faire, à permettre et pour cela, il faut être ouvert de
cœur et d’esprit. Cela demande de l’humilité parce que tout ce sur lequel nous
avions fondé nos certitudes, est ébranlé. En venant en son cœur, c'est-à-dire
en respirant calmement et profondément, tous les corps s’apaisent et on peut déjà
y voir plus clair. La vision devient plus objective et on va commencer à
relativiser nos certitudes fondées sur des croyances qui s’avèrent fausses.
Si je parle beaucoup du cœur, c’est parce qu’il est
l’organe majeur tant au niveau physique, psychologique, énergétique que
spirituel. Il est au centre de l’être et ouvert sur toutes les dimensions,
qu’il sait harmoniser, unifier. Il communique avec la personnalité par des
ressentis, par l’intuition, au travers des autres corps, par les pensées, les
émotions, les rêves…
Cette nuit m’a encore amenée à l’école où cette fois-ci,
c’est moi qui enseignait.
J’ai réfléchi à cette envie de devenir institutrice
quand j’étais enfant et bien que j’aie associé ce désir à l’identification à
mon instit de l’époque, puisque ce fut la première personne à me reconnaitre des
qualités, il semble que ce soit inscrit profondément en moi.
Mais, je
n’anticipe plus. Je me suis désinscrite des listes de sites de marketing qui
remplissaient mes boîtes mails sans que je ne les ouvre tellement je me suis
gavée de ces enseignements dont la plupart ne me correspondent pas. Ils mêlent
les lois d’attractions au désir de s’enrichir tout en considérant les clients
potentiels, au travers de chiffres, de statistiques et de stratégies marketing.
Je me fous de gagner de l’argent et encore moins par la
ruse.
Il y a une différence entre devenir autonome et devenir riche
financièrement.
L’équilibre est à trouver mais ça n’est pas l’ego, aussi futé
soit-il, qui peut réaliser cela.
D’un côté on critique l’état actuel du monde
et de l’autre, on espère se faire des c…en or ! La misère, la souffrance
humaine ont toujours été exploités et il est plus que temps de changer de façon
d’agir !
Tant qu’on considérera l’argent comme la clef de la
réussite, on continuera de nourrir l’injustice, le superficiel, le mensonge,
les blessures et les guerres.
On ne peut pas jouer sur deux tableaux, soit on
nourrit l’orgueil, soit on nourrit l’amour. Oui, je sais, l’argent est
nécessaire pour vivre et on peut me dire que c’est facile pour moi puisque je
suis assistée.
Je vois cette situation comme un choix de mon âme qui de cette
façon, me donne l’opportunité de puiser dans mes propres ressources intérieures
pour trouver l’autonomie à tous les niveaux. Je ne culpabilise plus à ce sujet
puis ça vient équilibrer le passé.
Peu à peu, tout se met en place pour que
l’autonomie, qui pour le moment est affective, devienne totale. Le stage à
venir, arrive au bon moment, avec les bonnes personnes et l’activité par
elle-même me correspond. J’ai pu libérer des peurs et des croyances invalides à
ce sujet et c’est déjà énorme parce que j’aurais pu me complaire dans ce rôle
d’assistée en me disant qu’après tout, le système est corrompu alors autant
sauver mes billes…
Il est clair que cette situation est momentanée et qu’elle
me maintient dans le rôle de la victime mais en acceptant ce fait, en écoutant
l’enfant intérieur et en laissant les émotions me traverser, il trouve l’équilibre.
J’ai aussi réfléchit au moyen de « rentabiliser »
le temps passé sur le blog mais en étant objective, honnête, je constate que je
suis déjà rétribuée. C’est une thérapie d’écrire son vécu, au jour le jour,
c’est un premier bénéfice. Puis le fait d’être lue, c’est une forme de
reconnaissance qui amplifie l’amour en moi. Cette reconnaissance bien qu’elle
ne soit plus indispensable favorise la guérison puisque j’ai longtemps souffert
de ne pas être entendue. Puis comme cet amour grandit par le centrage, comme
c’est par l’acceptation de tout ce que je suis, qu’il amplifie, je ne
m’accroche plus au blog. Enfin, disons plutôt que je « travaille » à
lâcher prise à ce sujet, en limitant le temps passé dans le monde virtuel et en
allant vers les autres dans le monde réel.
J’ai pris conscience de ma dépendance à l’écriture quand je
suis revenue chez moi cet été. J’ai vu que j’en avais besoin mais je ne me suis
pas critiquée, j’ai constaté que j’avais besoin d’amplifier l’amour en moi.
Peu
à peu, le monde réel m’attire de plus en plus. Je crains moins d’aller vers les
autres parce que j’ai libérées les peurs qui se manifestaient en moi et la
confiance envers tous les aspects intérieurs, cette unité vécue de plus en plus
régulièrement et durablement me donne un sentiment de sécurité qui me permet
d’oser être moi-même.
C’est vrai que lorsqu’on connait le fonctionnement du
mental, les stratégies de fuite, d’agression ou de déni, lorsqu’on est
conscient des jeux de rôles qui se jouent et qu’on le comprend par
l’observation neutre, on peut se lasser de voir les autres jouer les mêmes scenarii.
Puis j’ai réalisé que si j’avais ce sentiment, c’est parce qu’il existait
d’abord en moi.
Quand on réalise que l’ego mène la danse, on peut se sentir
divisé intérieurement et vouloir éliminer cet ego qui devient le coupable de
tous nos maux. On va avoir tendance à le regarder de haut, à penser qu’il est
notre ennemi, ce qui se traduira par un enfermement, un rejet des autres. Mais
quand on accepte cet aspect de soi, on commence à comprendre qu’il n’y a pas
d’ennemi, que ce sont nos croyances qui nous font penser ainsi.
L’idée du blog est venue par un élan puissant de l’âme et
j’aurais pu croire que c’était une mission. Ce qui n’est pas tout à fait juste
puisque la mission première de toute âme, c’est de s’éveiller à sa vraie nature
et d’aimer toutes les dimensions de l’être afin de devenir l’humain divin
unifié et conscient. D’élargir sa conscience, sa capacité d’aimer, de rayonner sa vraie
nature d’être d’amour et de lumière, en essence, jusque dans la matière la plus
dense. Apprendre à maitriser les énergies pour manifester son individualité, en
ayant conscience d’être UN au niveau divin, donc sur un pied d’égalité. Pour
créer son monde selon ses aspirations les plus belles, celles que les
nombreuses incarnations ont révélées, ont permis de choisir par l’expérience
des rôles de victime, bourreau, sauveur, endossés tour à tour.
La mission de chacun est déjà de reconnaitre son essence
puis sa filiation à la source et d’en faire l’expérience intime. Puis cette
reconnaissance amène à vouloir unifier les aspects de l’être et ainsi trouver
sa souveraineté.
Comme je sais que chacun est doté de tous les attributs
nécessaires à sa réalisation, l’idée d’aider l’autre se limite au partage
d’outils et d’expérience.
Même si c’est l’objectif initial, il y a eu beaucoup
d’ajustements, de changement de point de vue, de remise en question…
Maintenant je sais qu’il est bon que je suive l’élan du
moment, que je ne prévoies rien et même s’il est clair que le détachement est
nécessaire, je me donne le temps d’intégrer les choses. Je suppose certaines
choses par intuition mais ne m’y accroche pas comme je pouvais le faire avant.
Je suis comme une gamine ce matin ! J’ai été invitée à
l’anniversaire d’une amie et pour une fois, j’ai dit oui, sans réfléchir. Il
faut dire qu’elle ne boit pas d’alcool et qu’il n’y en aura donc pas, ce qui
est plutôt rassurant. J’ai beaucoup de mal avec ce produit qui ramène l’humain
dans la bestialité, la schizophrénie, la folie…Il est vrai que ça peut ‘aider’
à oser être vrai mais dans quelles conditions ! Puis il faut savoir doser
et ça, je ne sais pas le faire, du moins j’apprends. C’est d’ailleurs ce qui
m’a incitée à céder à l’envie de fumer de l’herbe. Je n’ai jamais su doser mais
là, en agissant avec cette envie comme je le fais avec les émotions, peu à peu,
ça change. Le fait de ne pas chercher à contrôler mais de laisser le cœur agir,
m’amène, sans contrainte, à utiliser ce produit d’une façon plus sage,
tempérée. Je ne force rien mais je fais selon le ressenti, tout en accueillant
les émotions qui amènent le geste.
Déjà, je dose la quantité par cigarette de façon à être
présente, consciente. J’utilise ce geste pour apaiser le mental et fais en
sorte d’aller me coucher sans être perchée. J’ai remarqué que je perdais le
souvenir de mes rêves et que le sommeil n’était pas aussi réparateur. J’ai dû
libérer la culpabilité afin de lâcher le besoin de contrôle.
Il est clair que cette expérience est personnelle, qu’elle
correspond à ce que je suis, à un instant précis, même si cette période tire un
peu en longueur et qu’il est bon de ne pas généraliser. Puis le fait d’en
parler ici est déjà en accord avec la volonté de transparence, d’honnêteté.
L’addiction aux produits concerne beaucoup de personnes, beaucoup plus que les
chiffres ne le démontrent.
De temps en temps, l’idée que je n’assure pas, que je
compense le manque dû au sevrage, que je régresse…se manifeste mais comme j’ai
toujours fait selon la notion de bien et de mal et que ça n’a rien changé au
problème, je teste l’acceptation de ce que je suis, jusque dans ce que je
considérais comme très négatif.
Je ne me suis pas vautrée dans l’effet du produit, je n’ai
jamais fonctionné comme ça mais le seul fait de ne pas retenir l’envie, de
jouer le jeu et d’être à l’écoute des voix intérieures pour comprendre un peu
mieux les choses, a nettement amplifié l’amour en moi et le sentiment d’unité.
Je peux apprécier par contraste, l’effet du produit et voir
que l’état d’être dans les relaxations et méditations est sur le point de
surpasser celui obtenu avec les produits. Puisqu’en dedans, la croyance aux
produits que j’aie adoptée par le passé, continue d’agir, il me faut la
voir et la libérer.
Pour le mental, il s’agit de passer d’une croyance vérifiée
et approuvée pendant des années, à la foi en la puissance de l’amour vrai de
soi. Il est clair qu’il ne va pas lâcher si facilement ce qui a marché pendant
près de quarante ans, avant d’être sûr du pouvoir de l’amour.
Et pour qu’il gagne en confiance à ce niveau là, il est
indispensable qu’il en goûte la saveur, qu’il en fasse l’expérience. En cela,
l’alchimie émotionnelle est idéale.
Et bien la journée est déjà bien remplie ! J’ai un
regain d’énergie et je n’anticipe pas du tout pour ce soir. Avant, déjà,
j’aurais refusé l’invitation puis si j’avais eu le courage de dire oui,
j’aurais imaginé des scènes possibles, projeté mes peurs, mes manques, au point
de devoir augmenter les doses de médocs pour ne pas être déstabilisée. J’aurais
passé du temps à me changer sans trouver la tenue "appropriée", en me trouvant moche
dans chaque fringue essayée…
Là, je suis juste contente d’avoir répondu
spontanément en me réjouissant d’y aller.
Je n’ai pas besoin de me prendre la
tête avec l’apparence, je m’en fous. Non pas que je sois négligée mais je ne
change rien de mes nouvelles habitudes ; suivre l’élan du moment. Pour les
fringues, le confort passe en premier puis l’harmonisation des couleurs suffit
largement à me sentir à l’aise.
Le fait que je sois consciente de la façon dont je change,
est déjà en soi, la conséquence de l’acceptation, du fait de pouvoir prendre du
recul sur les situations. La preuve aussi que je libère le besoin de contrôle
qui démontre que la confiance en soi amplifie grandement.
Prendre du recul,
observer les pensées, les émotions, les réactions et ne pas juger, c’est aussi
se libérer de l’identification à tout ce qui n’est pas ma vraie nature. L'identification à un seul aspect de l'être, au corps mental ou physique. Bien sûr
que je continue de penser que ce qui me traverse m’appartient mais je m’en
détache de plus en plus simplement en observant et en acceptant ce qui est.
Tant qu’on s’accroche à quelque chose, c’est qu’on doute de soi, de son essence
divine et éternelle.
Comme c’est agréable de constater les fruits du « travail »
sur soi. C’est un réel cadeau de la vie, de l’âme. Là encore, les mots que j’utilise
pour décrire ce que je ressens n’ont pas la faculté de refléter fidèlement la réalité. C’est frustrant de ne pas pouvoir transmettre son expérience de
façon vivante mais en même temps c’est très bien puisque ça oblige chacun à
sonder ses profondeurs, ses hauteurs et ainsi à trouver son propre pouvoir, son
essence divine.
Puis, le fait de reconnaitre les progrès effectués, par des
petits détails, est aussi un signe que la conscience se libère de l’orgueil qui
est une forme d’amour de soi inversée, polarisée à l’extrême, et qui trahit
justement un manque profond d’amour vrai de soi.
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci