samedi 13 décembre 2014

« L'amour......... »





Le sujet qui me trotte en tête aujourd’hui, c’est encore et toujours l’amour. Je ne parle pas de romantisme mais pour le moment, je me contente de libérer toutes croyances à ce sujet, d’observer, de ressentir. 
Je sais que c’est une énergie qui anime toute vie, qui créé, guérit, magnifie. 
Nous l’avons associée aux émotions, aux vertus, aux sentiments, à ce qui nous semblait juste, bien et beau. 
Je sais que c’est mon essence primordiale, qui se manifeste dans la densité, au travers du désir, de l’élan créatif. Et on l’associe dans sa version la plus sensationnelle, à la sexualité puisqu’alors, elle imprègne les corps subtils, le mental, l’émotionnel, en même temps que le corps physique et le cœur. C’est cet alignement qui semble créer l’état de bien-être intérieur dans les premiers temps d'une relation à deux. 
Déjà, si on laisse les émotions de côté, l’amour, enfin ce que nous qualifions ainsi, perd de son intensité. La passion s’éteint et on peut constater que les sentiments étaient liés aux émotions agréables. Si en plus on libère les croyances auxquels on associait l’amour, on se rend compte que sa force était alimentée par celles-ci.


Il reste un mystère parce qu’on ne peut pas le commander, le contrôler, le susciter, il semble qu’il nous « tombe » dessus. On ne choisit pas vraiment consciemment de « tomber amoureux » mais il semble que pour notre inconscient, notre âme, ce soit un choix et que le hasard n’ait rien à faire dans cette histoire. 
L’instinct de survie pousse tout le monde à se reproduire et pour ce faire, des paramètres hormonaux, chimiques, physiques, nous font choisir une personne plutôt qu’une autre, selon son odeur, son apparence plus ou moins solide. 
Nous choisirons quelqu’un qui sera perçu comme fort et capable d’assurer une descendance viable. 
Selon les cultures, les croyances, les références, le modèle de perfection, l’étalon, la forme changera ainsi que les critères de sélection mais la puissance restera la recherche commune à tous les peuples du monde. 
Ici, le mental, les croyances inconscientes en partie, déterminent le choix et si on change de croyance, nos choix s’aligneront sur ces nouveaux critères. 
L’inconscient prédomine dans l’attirance, les préférences, par les phéromones mais aussi par les émotions refoulées. 
L’âme en mal de guérison et de fusion, participe aussi grandement à ce choix et poussera l’individu à s’orienter vers la personne "idéale", celle qui sera capable de mettre en évidence, nos blessures. Notre personnalité pensant trouver un complément s'imaginera vivre le bonheur mais l'objectif de l’invisible n'est pas le même. Les énergies bloquées veulent être vues et libérées, l'âme veut guérir, libérer le passé.
L’effet miroir et la puissance émotionnelle rendront la relation difficile si nous ne sommes pas conscient de ce fait. Et même lorsqu’on sait que l’autre nous renvoie ce que nous occultons, il faudra être capable d’en parler, de faire la part des choses. 
Ce sera une « réussite » si l’autre est aussi conscient de la nécessité de libérer les masques, d’être sincère et de dire ce qu’il ressent dans l’instant, sans accuser son partenaire.

Puis au niveau des croyances, tant qu’on croit que l’autre va nous compléter, on ne peut pas parler d’amour mais de besoin et de manque. Il est clair que ça n’est pas de l’amour puisqu’avant toute chose, aimer, c’est donner. 
En étant soi-même, sincère, authentique, transparent, on manifeste l’amour que nous sommes. Il ne s’agit pas de faire plaisir à l’autre mais d’être entièrement soi-même. 
La sincérité du cœur, l’honnêteté, sont le contraire de la manipulation et bien que le concept soit évident et clair, on ne l’applique pratiquement jamais. 
Tant qu’on joue un rôle, même si c’est celui du sauveur, on est dans un jeu de pouvoir avec ses dérives habituelles, la jalousie, la possessivité, le besoin d’avoir raison, la peur de l’abandon, l’abus…
Tous ces états sont la manifestation de nos peurs, de notre inconscient qui nous donne l’occasion de voir comment nous fonctionnons. Aller vers l’autre chargé de ses blocages, de ses blessures, est un appel de l’âme, du cœur en attente de guérison mais on rate la cible si on croit que l’autre pourra nous combler. Non seulement on lui colle une pression énorme mais en plus comme il vient aussi chargé de son passé, de ses attentes et espérances, on passera son temps à exiger de l’autre qu’il soit tel que nous le souhaitons, des deux côtés.
Avec du recul, je peux voir que chaque histoire d’amour passée, correspondait aux besoins du moment. La séparation était vécue comme un échec mais en fait, j’avançais tout de même malgré le fait que ça ne tenait pas. C’est d’ailleurs face à ce constat que j’ai commencé à m’interroger à propos de ce qu’est vraiment l’amour.  Avec le temps les ruptures étaient moins douloureuses et les coups de foudre moins violents. 
Déjà la peur de manquer, ne pas trouver de « remplaçant » disparaissait puisque malgré la douleur de la rupture je retombais amoureuse. 
Je voyais bien, avec du recul, que ce qui m’attirait chez l’autre correspondait à mes croyances, mes références, mes critères de sélection, et au fil du temps, l’apparence avait moins d’importance. C’est en considérant ce point que j’ai compris que l’attirance provenait de parts inconscientes. Le cœur s’enthousiasmait alors que l’image ne correspondait pas à mes préférences esthétiques. Puis la science et ses recherches en matière d’endorphines, de chimie amoureuse, d’attirance due aux phéromones, a brisé les croyances les plus enfouies ; le prince et la princesse ont été remis dans leur livre de conte. Idem concernant les âmes sœurs et les flammes jumelles. 
Ces concepts sont l’extension des croyances idylliques à propos de l’amour tel qu’il est vendu dans les films, les séries et les contes de fées. 
L’idée des flammes jumelles est encore un concept qui s’oppose à la notion de complétude de l’humain divin. C’est une distorsion de la réalité puisque les énergies masculines et féminines habitent tout un chacun et la fusion tant espérée de l’âme impulse le mouvement qui pousse à chercher vers l’extérieur. 
Mais l’invitation est à se tourner en soi, à fusionner l’âme avec la conscience, à reconnaitre l’état d’unité intérieure.  

On souffre d’incomplétude lorsqu’on croit être isolé, seul et qu’on ne sait pas comment remplir le vide en nous. Alors on le comblera de mille et une façons sans y parvenir jusqu’à comprendre l’appel à revenir au centre.
Je peux constater tout de même que lorsque je choisis d’ouvrir mon cœur, une rencontre s’en suit. Je ne fonce plus tête baissée puisque je sais que tant que je n’aurais pas libéré les peurs et les fausses croyances au sujet de l’amour et de la sexualité, tant que la charge énergétique sera trop importante, il n’y aura pas d’épanouissement. Puis au niveau des guérisons, même si l’autre est un miroir, il n’est pas nécessaire de passer par le couple, pour se connaitre, pour savoir ce que recèle l’inconscient, l'invisible.

Au stade où j’en suis, envisager une relation est non seulement prématuré mais ça risque de devenir un laboratoire expérimental faisant de l’autre un objet d’étude. 
L’effet miroir existe dans toute interaction, la vie elle-même me renseigne sur mes ombres, me montre ce que je tente d’occulter. 
Utiliser son partenaire pour sonder ses profondeurs n’a rien à voir avec l’amour et pour que la guérison se produise, il faut un amour inconditionnel pour soi et pour l’autre. 
J’ai observé les réactions de mon corps physique, mes pensées et émotions en présence d’une personne qui avant, ne me laissait pas indifférente. J’ai été surprise de constater que ma capacité à prendre du recul sur moi-même était aussi valable vis-à-vis de l’autre. J’ai vu la trame des jeux de rôle, au travers de mes pensées et du comportement de l’autre. Le fait de ne pas associer la réaction physique à de l’amour m’a permis de ne pas être manipulée par ce qui aurait pu sembler être un désir. 
En fait, en présence d’une personne du sexe opposé, tout un comportement se met en place inconsciemment. Un jeu de séduction commence sur la base d’une sensation intérieure qui est un mouvement de l’énergie de vie, de l’énergie sexuelle se traduisant par une sécrétion pour la femme et une érection pour l’homme.
Tout un tas de pensées viennent amplifier la sensation initiale qui semble être une réaction physiologique, énergétique, naturelle. On va ajouter des croyances et les émotions qui y sont associées puis on pensera être amoureux. Si l’autre est sensible à notre jeu de séduction ou encore s’il est flatté par notre intérêt envers lui, une histoire commencera et sera entretenue par les croyances. Une interdépendance sexuelle, émotionnelle et mentale s’en suivra, amplifiant l’attachement, les peurs et les attentes. 
Mais si on retire les croyances, si on accueille les émotions, on pourra constater qu’il ne reste pas grand-chose.
C’est une chance de savoir accueillir les émotions et les pensées enfouies parce qu’elles nous libèrent du passé et laissent la place au nouveau. De cette façon, on n’agit plus selon l’inconscient, on n’est plus manipulé par les forces invisibles en soi puisqu’on les pacifie et surtout, on se voit objectivement, en dehors de toute étiquette.
Cette clef piochée hier sur le site de Monique Mathieu m’a ramenée à l’essentiel.  

Clef 663
« Vous essayez d’aimer les autres mais vous vous aimez tellement mal, vous ne savez pas vous aimer ! Consciemment ou inconsciemment vous vous jugez trop souvent, vous êtes dans la culpabilité et dans les peurs. Essayez d’oublier tout cela, essayez de vous voir le plus parfait possible, car c’est en portant sur vous un regard de perfection que vous arriverez à atteindre la perfection. Ce regard d’Amour sur vous-même est important pour que vous puissiez faire émerger de vous-même l’immense Amour qui s’y trouve ».  

Je suis allée faire des courses entre midi et deux pour éviter la foule et j’ai pu constater le changement à plusieurs niveaux. Il n’y a plus de peur, de jugement ou si c’est le cas, je me contente de le voir, de le reconnaitre. C’est suffisant pour rester dans le cœur et comme il n’y a pas de critiques ou de commentaires, il n’y a pas d’identification aux pensées ou aux émotions qui se font de plus en plus rares, calmes. Quand on se dit que c’est « normal » d’avoir une opinion qui nait d’une forme de jugement et qu’on n’en fait pas une vérité imposée aux autres ou à soi-même, il n’y a pas d’attachement ni de rupture dans la circulation de l’énergie. Les convictions sont très souvent des croyances fortes qui naissent du manque, de la peur et du besoin. Elles cadrent la personnalité, lui impose des limites parce que cette dernière manque de confiance en elle et d'amour. Les valeurs sont plus de l’ordre du ressenti profond, d’une certitude, de notre vraie nature, mais elles ne sont pas limitées à un cadre spécifique même si elles ont des références ou des formes d’expression spéciales.  
Il me semble que l’amour soit une chose précieuse pour tout le monde et quand celui-ci s’exprime dans l’élan du cœur, il n’a pas de frontières, de genre, de race, d'âge, de couleur, de raison d’être même. Ce genre d’amour qu’on peut qualifier d’universel et qu’on manifeste spontanément quand on est en paix. 
On a longtemps cru que la nature de l’homme était sauvage, mauvaise, mais c’était pour mieux nous manipuler et nous éloigner de notre cœur. Cette manipulation extérieure est la projection de celles que nous exerçons sur nous-même. Le rejet de parts de soi, le déni, la poursuite d’un modèle de perfection, l’obligation de réussite, sont autant de filtres qui nous empêchent de vivre l’amour que nous sommes.



Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr  et ces trois lignes. Merci