dimanche 9 novembre 2014

« Apaisez les turbulences de votre mental grâce à la Focalisation » par le Dr Véronique Baudoux





Votre cerveau surchauffe à force de faire des heures supplémentaires ?
Vous aimeriez pouvoir débrancher sur commande vos neurones hyperactifs ?
Vous ressassez, vous ruminez… ? Vos questions tournent en boucle et vos pensées tournent en rond ?
Faire le vide dans votre tête vous semble aussi accessible que d’escalader l’Everest à mains nues ?
Il est possible de calmer votre brouhaha intérieur et de découvrir les bienfaits d’un mental apaisé…
Apprendre à mettre le mental en mode « pause », à calmer le brouhaha de vos pensées est le premier pas à franchir pour retrouver l’accès à votre Être et donc à vos véritables pouvoirs…
Car vos pensées se basent sur vos fausses croyances et déterminent votre réalité sur des fondations qui sont parfois (souvent) erronées.


Dans l’exercice audio de cette semaine, vous allez découvrir comment ralentir l’hyperactivité de votre mental et le mettre au repos pour laisser votre voix intérieure s’exprimer. (allez sur le site, dont vous trouverez le lien en fin d’article où l’audio est proposé pour 10 euros)

Grâce à la focalisation, vous apprendrez comment vous rendre disponible facilement pour entendre cette « petite voix » de votre intuition, de votre sagesse profonde…
Je devine que vous allez me dire que vous avez tout essayé et que jamais vous ne parvenez à faire le vide dans votre tête…

Rassurez-vous, vous n’êtes pas la seule personne qui est confrontée à cette difficulté : durant les ateliers de développement personnel, c’est le principal problème que les participants rencontrent (même s’ils ne le disent pas tout haut).

Mais, le plus souvent, on vous dit « Faites le vide dans votre tête » et cela s’arrête là…
Les animateurs/formateurs vous donnent cette instruction comme si c’était une évidence connue de tous, un peu comme s’ils vous disaient de compter de 1 à 10.

Ce qui vous laisse avec la sensation désagréable d’être le cancre de la classe, celui qui devrait savoir mais qui ne sait pas.
N’osant pas poser la question « Comment on fait pour faire le vide dans sa tête ? » de peur que les autres vous regardent bizarrement et que le formateur ne vous renvoie chez vous, considérant que, vraiment, vous n’avez rien à faire là, parmi ce groupe d’initiés avancés.

Au mieux, vous attendrez la pause pour aller confesser votre horrible péché en espérant que personne ne remarquera rien.

Mais, jusque là, vous voilà en colère contre votre ÉNORME INCAPACITÉ à empêcher vos pensées de se bousculer dans votre cerveau (notez au passage qu’aux pensées habituelles se rajouteront en plus toutes celles qui vous parlent de votre épouvantable incapacité) et en colère contre ce fichu mental qui va, bien évidemment, vous empêcher de faire les exercices et de profiter de ces expériences pour lesquelles vous avez payé si cher.

Votre cerveau produit 60.000 pensées par jour !… Alors, honnêtement, faire le vide total est impossible.
Par contre, il est tout à fait possible de les diminuer petit à petit pour que les espaces entre les pensées s’allongent et laissent ainsi de plus en plus pour autre chose.

Mais toute cette colère ressentie contre vous-même et contre votre mental constitue un obstacle important… 
Alors, je vous propose de voir comment vous pouvez contourner cet obstacle…

Le mental n’est pas notre ennemi
La plupart des mouvements de développement personnel parlent du mental comme s’il était un ennemi qu’il nous faut absolument supprimer si nous voulons progresser sur notre chemin.

Pour ma part, je n’aime pas beaucoup cette notion d’ennemi parce que cela nous place alors dans une énergie de combat, de lutte de pouvoir contre quelque chose que nous jugeons comme étant «mauvais».

Cette énergie du combat n’est jamais une énergie constructive nous permettant de suivre de nouveaux chemins dans notre vie.

Au contraire, cette énergie du combat nous oblige à mettre le focus sur le négatif et, en mettant le focus sur quelque chose, nous lui accordons de l’importance et donc nous l’amplifions !

J’observe que de nombreuses personnes qui souhaitent méditer sont déçues d’elles-même ou «en colère» contre le fait qu’elles ne parviennent pas à supprimer leurs pensées.

Cette colère ne fait qu’amplifier le phénomène et cela d’autant plus qu’elle s’accompagne le plus souvent d’un jugement sur soi-même.

Pour moi, le mental n’est QUE le porte-parole de notre ego.

Souvent, on confond l’ego et l’orgueil.

Mais l’ego est simplement le personnage que nous avons construit pour survivre dans le monde de la matière suite aux expériences que nous avons vécues dès notre naissance. 
L’ego a mis en place des stratégies nous permettant de reproduire les expériences positives, agréables et des stratégies visant à éviter les expériences négatives, désagréables, qui pouvaient nous mettre en danger, le danger principal étant celui de perdre l’amour.

L’objectif de notre ego est donc principalement de nous protéger, d’assurer notre sécurité, de nous permettre de prendre notre place dans le monde.
Il n’est donc pas une partie mauvaise de nous, c’est même, au contraire, une partie positive de nous-même.

Le mental, dans son rôle de porte-parole de l’ego est celui qui va nous souffler des avertissements, des mises en garde…

Il va nous dire : «Fais attention à ceci, méfie-toi de cela… tu vas te faire avoir…»

Le mental, c’est un avertisseur de risques, un peu comme le système d’aide au parking de votre voiture qui émet une sonnerie stridente si vous vous rapprochez trop d’un obstacle. 

Une sonnerie stridente, cela génère toujours un certain stress et donc la sécrétion d’adrénaline. (et, je l’expliquerai plus loin, l’adrénaline, en provoquant la vaso-constriction des vaisseaux sanguins, diminue l’afflux de sang au cerveau et l’empêche donc de fonctionner de manière optimale).

Mais le mental ne peut offrir que des solutions du passé
A partir des expériences positives et négatives que nous avons vécues, notre mental a tiré des conclusions et élaboré des stratégies.
Mais, ce sont des stratégies et des solutions du passé.

Et, lorsque nous voulons évoluer, nous transformer, expérimenter autre chose, cette énergie du passé, ces solutions du passé ne peuvent plus nous aider. 
Mais notre mental est incapable d’imaginer de nouvelles solutions plus créatives : il va chercher dans sa banque de données les stratégies qui ont bien fonctionné (ou qui ont semblé bien fonctionner) et ce sont toujours celles-là qu’il nous propose
Nous allons reproduire les mêmes actes, avoir les mêmes réactions et donc faire inévitablement l’expérience des mêmes résultats.

Lorsque l’on veut avancer dans une transformation personnelle, nous avons besoin de solutions nouvelles, plus créatives, plus adaptées aux nouvelles expériences que nous voulons faire. 

Nous ne voulons plus « réagir »…

Nous voulons agir en conscience…

Nous voulons choisir des solutions plus constructives et plus porteuses…

Et là, nous avons besoin des solutions offertes par notre « petite voix » intérieure…

Mais le brouhaha de notre agitation mentale nous empêche bien souvent de l’entendre, cette petite voix qui sent, cette petite voix qui sait…
Le mental fonctionne avec l’énergie de la peur
Lorsque nous regardons nos comportements, lorsque nous regardons tout ce qui se passe autour de nous, nous pouvons tout classer en deux types d’énergies : l’énergie de l’amour ou l’énergie de la peur.

Ce sont deux énergies contradictoires : on ne peut pas être à la fois dans l’une ET dans l’autre…

Nous sommes connectés à l’une OU à l’autre…

La fonction de notre mental étant de veiller à notre sécurité à tous les niveaux, il est en permanence dans l’énergie de la peur…
Peur que nous soyons en danger, peur que nous nous fassions avoir, peur que les choses se passent mal, peur que nous fassions à nouveau des expériences négatives.

Il est donc un frein à la connexion que nous souhaitons avoir avec cette petite voix qui parle au nom de notre cœur et de notre âme.

Car notre cœur et notre âme, eux, ne peuvent fonctionner que dans l’énergie de l’amour. 

Et, pour pouvoir entendre ce que cette petite voix veut nous dire, il est donc essentiel de se brancher sur la bonne « fréquence »…
Sinon, ce n’est pas elle que vous entendrez.
Un peu comme si vous vouliez écouter un programme de musique classique tout en réglant votre radio sur la fréquence d’une station de Heavy Métal.

Apaiser le mental, cela vous permet donc de choisir sur quelle fréquence vous réglez votre radio pour pouvoir écouter la musique que vous avez envie d’entendre.

Si vous voulez pouvoir entendre la voix de votre intuition, la voix de votre cœur, la voix de votre âme, c’est important de savoir débrancher le mental.
Apprenez à mettre le mental en mode « pause »
C’est l’hémisphère gauche qui est le siège de l’activité de votre mental.

Le cerveau gauche, c’est le cerveau analytique, logique, orienté vers les détails…

Évidemment, il est très utile pour maîtriser les volets pratiques de votre quotidien.

Mais comme il parle le langage de la peur et qu’il ne propose que des solutions du passé, il ne vous aide pas à trouver de nouvelles solutions, plus créatrices, plus constructives…
Il vous enferme dans vos anciennes croyances et risque donc de tuer dans l’œuf tous vos élans de transformations.

Pour pouvoir entendre la voix de votre hémisphère droit, et avoir ainsi accès au langage des symboles, à une vision globale, et donc vous connecter à votre source personnelle d’inspiration, il est important de savoir comment mettre la voix de votre mental en arrière-plan.

Un peu comme si vous étiez dans votre fauteuil, occupé à regarder votre série favorite, et que le voisin a des invités qui parlent un peu trop fort.
Quand vous vous focalisez sur ce qui se passe chez le voisin, enrageant intérieurement contre ces nuisances, vous n’entendez plus que cela.
Si vous entrez en réaction contre ce qui se passe, vous augmentez alors le son de votre télévision à un point tel que l’ensemble devient un brouhaha assourdissant.

Mais si vous réussissez à faire abstraction de ce qui se passe chez le voisin, et que vous reportez votre attention sur votre télévision, les conversations du voisin sont en arrière-plan et deviennent un bruit de fond qui ne vous gêne plus vraiment.

D’accord, me direz-vous peut-être…

En théorie, cela paraît évident…

Mais, en pratique, comment faire ?



Clé n°1 : Remerciez votre mental

Puisque le mental est là pour assurer votre sécurité, évitez de lui mettre une étiquette négative. 

Quand vous diabolisez quelque chose, vous ne faites que le renforcer.

Tout ce à quoi on résiste persiste.

En mettant votre focus sur le fait de résister, de combattre, vous y portez votre attention et vous lui donnez donc encore plus de pouvoir.

La meilleure manière de mettre votre mental un peu en sourdine, c’est d’abord de le remercier de bien remplir son rôle de vous protéger, de vous mettre en garde et de veiller à votre sécurité.
Ensuite, rassurez votre mental sur le fait que vous gardez bien sa mise en garde à l’esprit et que vous y serez attentifs.

Clé n°2 : Ramenez doucement le bateau

Lors des exercices de style méditatif, votre mental sera toujours là : il est illusoire de croire que nous pouvons rester 10 ou 15 minutes sans avoir de pensées, sans que notre mental intervienne avec des petites questions, des doutes du style « Qu’est-ce que tu fais là ? », « Tu perds ton temps », « Tout cela c’est des bêtises »… ou « N’oublie pas de passer acheter du pain en rentrant ».

Votre mental sera toujours là…

Si vous culpabilisez en pensant : «Ce n’est pas bien, j’ai des pensées, je ne vais pas réussir l’exercice», c’est encore l’énergie de la peur… Cette énergie qui nourrit le mental…
Moins vous mettrez de jugement sur les pensées qui vous traversent l’esprit lorsque vous méditez, plus vous serez tolérant avec vous-même, plus vous avez de chances que les pensées s’apaisent.

La méthode que je préfère et que je vous propose d’essayer, c’est d’imaginer que votre esprit est comme un petit bateau que vous tenez au bout d’une corde…

Lorsque vous constatez que le bateau s’éloigne avec le courant, vous le ramenez vers le rivage en tirant doucement sur la corde.

Vous n’auriez pas l’idée de penser que c’est «mal» que le bateau s’éloigne… puisque vous savez que c’est inévitable, que c’est dans l’ordre des choses que le bateau suive les mouvements de l’eau.

L’important, c’est donc simplement de prendre conscience que votre esprit s’éloigne, que les pensées sont là…  puis de remettre le focus sur l’exercice que vous êtes en train de faire, quel qu’il soit.

Clé n°3 : Soyez attentif à votre respiration

Peut-être allez-vous me dire que je radote un peu et que j’en reviens toujours à la respiration…

J’en parle en effet en détails dans différents articles
Je ne reviendrai donc pas dans cet article sur les différentes explications physiologiques qui expliquent comment la respiration permet de diminuer les décharges d’adrénaline engendrées par le stress.

Mais il est important de savoir que l’adrénaline a comme effet de provoquer une constriction des vaisseaux sanguins… Sous adrénaline, votre cerveau reçoit  moins de sang, est moins oxygéné et a donc moins d’énergie.

Il va donc plutôt se contenter de fonctionner de manière automatique plutôt que de manière créative.

Prolonger la phase expiratoire permet de diminuer la production d’adrénaline : votre cerveau sera plus oxygéné et aura plus d’énergie pour sortir des sentiers battus.

Mais, en plus de l’effet bénéfique de la diminution de la production d’adrénaline, le fait de porter votre attention sur votre inspiration et sur votre expiration peut vous aider à apaiser votre mental simplement parce que cela l’occupe de se concentrer sur ces 2 phases respiratoires.

La Focalisation : un outil simple pour apaiser le mental

Le mental, très utile dans la gestion du volet pratique de votre vie, devient souvent un piège dans les exercices de méditation mais aussi, au quotidien, parce qu’il nous empêche de vous détendre, de savourer l’instant présent, de sortir de vos ruminations, de vous endormir le soir…

Avec son cortège de doutes et de peurs, il est également un grand générateur de stress.

Un de mes outils préférés pour débrancher mes neurones lorsqu’ils surchauffent est un exercice simple que j’ai mis en place intuitivement et que j’appelle la Focalisation.

J’ai d’ailleurs découvert récemment que ce type d’exercice était également proposé dans les outils de la méditation de Pleine Conscience bien que la pleine conscience n’aborde pas les points d’acupuncture que j’aime utiliser.

Le principe est de s’entraîner à porter volontairement votre attention sur des choses très concrètes : votre respiration, votre corps, les sensations perçues par vos différents sens: l’ouïe, l’odorat, le goût, le toucher…

Puis sur des points d’acupuncture situés au dessus de vos oreilles et qui sont appelés les points « Ici » et « Maintenant ».

Croquis trouvés sur le site autresdimensions.com*

Et enfin, de porter votre attention sur la zone située entre les deux sourcils et qui est la zone énergétique siège de votre intuition et de votre Conscience.
(Les points sont montrés avec précision dans le document pdf qui accompagne l’audio)

Beaucoup de vos pensées sont des phénomènes qui vont et viennent, apparaissent et disparaissent si vous vous contentez de les observer, tout comme vous observez des nuages qui passent dans le ciel, des feuilles qui volent dans le vent…

Vous pouvez alors laisser votre conscience se glisser dans l’espace libre entre vos pensées.  Et expérimenter le va et vient de vos pensées… identifier quand votre mental repart et expérimenter comment ramener votre attention en focalisant à nouveau sur cette zone énergétique.
Faites cette exercice d’apaisement du mental et profitez du profond bien-être qui en découle… !

Plus vous ferez cet exercice consciemment, plus cela deviendra facile et naturel pour vous de mettre votre mental sur pause afin de pouvoir entendre la « petite voix » de votre sagesse.

Et surtout : expérimentez, jouez et amusez-vous !
Dr Véronique Baudoux
Cliquez sur le lien ci-dessus pour lire l’article et acheter le fichier audio (accompagné d’un pdf) 
*Vous trouvez les points IM pour "ici" (3è croquis) et IS pour "maintenant"(4è croquis)