lundi 1 septembre 2014

« Pourquoi est-ce si dur d’aimer » partie 2, par Laurent Van der Wee







Dans le processus de connaitre nos croyances, la prise de conscience de la croyance est seulement une partie de la solution. Si je prends conscience d’une croyance passée qui m’a fait vivre une sensation de peur, sans me permettre de la vivre, je ne règle pas le problème et la croyance restera incrustée. 
Une croyance s’installe dans le cerveau gauche et le cerveau droit. 
Voir la croyance et son origine c’est le cerveau gauche, vivre la peur que cette croyance me fait vivre c’est le cerveau droit. 
Lorsque j’ai peur ça aide beaucoup de connaitre la croyance derrière, mais ce qui aide davantage c’est de vivre pleinement la peur, je veux dire vivre pleinement la sensation. 

C’est là que la plupart des gens bloquent dans leur cheminement ils reconnaissent la croyance, mais ne réussissent pas à vivre la sensation que procure la peur. Pourquoi? Parce que nous avons comme croyance depuis des milliers d’années que c’est mauvais de nous connecter à notre corps. Plus encore, nous portons une croyance très profonde que c’est dangereux pour notre vie de se connecter à notre corps et si on se laisse vivre une sensation en lien avec un manque d’amour notre corps ne pourra pas le supporter, nous pourrions en mourir.


En premier lieu nous devons permettre à notre corps de revivre, de ressentir. Nous avons la croyance de très longue date que c’est mauvais de ressentir. Ceux qui on autour de mon âge entre 40 et 50ans ont eu des parents qui avait comme croyance que c’était mal de se connecter à son corps. Donc l’intuition qui vient d’une sensation du cœur a complètement été mise de côté par la société. C’est l’époque où c’était les médecins qui disaient aux mères quoi faire avec leur bébé, celles-ci étant incapable de se connecter entièrement à leur enfant. C’est à partir de ces croyances que la médecine populaire est née. On se déconnecte de notre corps et on demande au médecin de le réparer. Comme le médecin n’est pas dans notre corps il ne peut que travailler sur la partie mécanique ou chimique de celui-ci. C’est impossible pour lui de travailler sur la totalité de notre être. Il n’y a que nous pour le faire.

Le plus grand défi présentement, à mon sens, c’est d’accepter de vivre. Vivre veut dire sentir et ressentir. Il ne faut pas s’en vouloir, car si on y pense, lorsque nous étions bébé, chaque fois que nous avons vécu un manque d’amour ou une peur de manque d’amour, nous nous sommes crispés pour ne pas ressentir tellement c’était douloureux. Ainsi nous avons donné l’instruction à notre corps, de façon très renforcée, de se crisper à l’intérieur pour ne pas vivre une sensation de manque d’amour soit une sensation de peur. Pour débloquer cette croyance, c’est très simple. Pas facile pour la plupart des gens, mais très simple. 
Nous devons prendre la décision de ressentir tout ce que nous vivons comme sensation y compris nos peurs. Si vous prenez la décision de ressentir tout ce qui se passe dans votre corps sans jugement, juste comme une grande expérience, si c’est votre priorité, très rapidement vous aller vivre à nouveau. L’énergie d’amour qui peut se vivre uniquement si on se permet de vivre ces peurs, surgira et vous fera voyager. Nous devons débloquer notre corps pour ressentir des énergies plus douces et plus subtiles.

En fait, ce qui se passe quand je me permets de vivre ma peur, c’est que je donne un nouveau message à mon corps. Je donne le message suivant, « ce n’est pas dangereux pour moi de ressentir, je ne suis pas en danger ». Lorsqu’une situation dans votre vie fait surgir de la colère ou de la peur, prenez la décision de la ressentir le plus que vous pouvez. Prenez de grandes respirations en la ressentant le plus possible.
Aussi ce qui peu aider, et je le suggère fortement, est de dire à la personne le plus calmement possible; « ce que tu viens de faire me met vraiment en colère, je suis hors de moi. Je sais que ça m’appartient, mais quand même je dois te le dire.» Vous savez maintenant que c’est seulement une programmation venant d’une croyance où vous avez pris la décision de ne pas aimer ou de ne pas vous aimer dans un évènement passé. Le verbaliser permet à notre croyance de vulnérabilité de se dissoudre. En verbalisant on renforce une nouvelle croyance qui est : « je retrouve mon pouvoir, je suis là pour moi, je ne suis pas vulnérable »*.

Parfois la colère peut survenir dans un évènement où je pense que dans un autre évènement je ne m’aimerai pas. Je vous donne un exemple. 
« Je suis en colère, car tu veux que je rencontre Pierre et moi je ne veux pas ». Ce que ce scénario peut vouloir dire c’est, « je ne veux pas voir Pierre, car je n’aime pas comment je suis en sa présence ». Dans les couples, entre autres, beaucoup se disputent pour des situations qui ne sont pas complètement mises au grand jour. Imaginez si vous disiez, « tu veux que Pierre vienne, mais j’aimerais te dire que je ne suis pas à l’aise en sa présence. En fait j’ai peur. Je ne sais pas quelle croyance il y derrière, mais il me fait peur». Tout le monde vit des peurs, pourquoi ne pas se l’avouer et le travailler ensemble. De toute façon c’est la transparence dans un couple qui fait durer la passion.

Les sensations de peur qui surgissent dans notre corps fonctionnent comme des montagnes russes. Si je me permets de vivre la sensation complètement comme la première côte d’une montagne russe, les suivantes seront moins intenses. Si à chaque fois je me permets de les vivre pleinement, l’intensité redescend et la suivante est plus petite. Ne vous découragez pas si vous n’arrivez pas à vivre complètement la première. Soyez sûr que vous aurez l’occasion de réessayer. C’est bien fait n’est-ce pas?

Maintenant dans ce travail qu’est-ce qu’on essaye de faire au final. On essaye d’aimer davantage. Lorsque vous dites, je travaille sur moi. Je lâche prise plus qu’avant. J’accepte plus qu’avant. Avant je me fâchais pour ça, mais plus maintenant, etc.. Ce que vous dites c’est; « je réussis à aimer davantage ». Tout le travail abouti à aimer davantage seulement on lui donne d’autres noms.


Laurent Van der Wee
 
Source:

*Je dirais plutôt ; « Je suis un humain qui a des aspects fragiles mais je suis aussi capable de prendre soin de ces parts de moi-même, par la puissance d’aimer qui coule en moi. »