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Antonio Javier Caparo |
Il n’y a que deux blocages à l’amour, nos croyances et
notre décision de ne pas aimer. Par conséquent, vous constaterez dans les
prochaines lignes que dans le fond, il n’y a qu’un obstacle en fait, c’est
notre décision de ne pas aimer. Parce que ce sont nos décisions de ne pas aimer
qui ont formé nos croyances, d’une façon inconsciente bien sûr. Donc pour aimer
c’est simple, nous devons remplacer nos décisions de ne pas aimer par la
décision d’aimer. Pour ce faire nous devons prendre conscience de nos
croyances.
Pour mieux comprendre, je vous propose l’exemple
suivant pour démontrer comment se forment nos croyances.
Imaginez, vous
avez 5 ans vous êtes sur une plage avec vos parents. Vous décidez d’avancer
seul dans l’eau et lorsque vous avez de l’eau aux
cuisses, soudain un petit garçon vous pousse et vous tombez dans
l’eau. Votre tête se retrouve sous l’eau, vous en avalez et vous avez de la
difficulté à vous relever. Enfin vous réussissez, en larme vous sortez de
l’eau. Quelques minutes plus tard, vous ne voyez plus le petit
garçon qui vous a poussé, alors vous décidez donc d’y retourner. Aussitôt de
l’eau aux cuisses le petit garçon surgi de nulle part et vous pousse aussi fort
à nouveau, la tête sous l’eau vous tentez tant bien que mal de vous relevez,
mais encore une fois en larme vous sortez de l’eau.
Beaucoup de choses se passent lors de moment pareil.
Votre être enregistre une multitude d’informations inconsciemment qui pourra
être lourd à porter toute votre vie.
Exemple, dix ans plus tard vous marchez
sur le trottoir et vous croisez du regard un homme. Tout à coup, vous vous sentez
mal à l’aise, et vous avez peur de cet homme. Vous ne le connaissez pas, vous
ne savez rien à son sujet et pourtant au croisement de son regard la peur monte
en vous. La peur monte, car vous avez enregistré dans votre subconscient le
regard du petit garçon qui vous a poussé jadis, en l’associant à du danger pour
votre vie. En fait, vous avez pris la décision, d’une façon inconsciente, que
ce regard était dangereux pour votre vie.
Tant que vous n’en prenez pas
conscience pour changer cette décision, vous le portez toute votre vie. De
plus, chaque fois que vous avez croisé ce regard et que vous l’avez associé à
du danger, vous avez renforcé votre croyance. Toujours, même si vous ne
connaissez pas les personnes, même si c’est faux. Vous pourrez même transmettre
à d’autre, exemple vos enfants, cette peur qui pourtant n’est pas justifiée. Si
nous ne prenons pas conscience de nos croyances, nous passons notre vie à
réagir à des évènements ou à des gens en pensant que c’est normal. Ainsi nous
vivons comme des zombis.
Nous avons appris depuis des générations à ne pas nous
soucier de ces situations qui nous font réagir. Notre réflexe est de ne pas
interagir avec les gens qui nous dérangent. On dira donc « Oh moi ce genre
de personne je suis incapable » ou « je n’aime pas l’énergie de cette
personne » ainsi on dira les gens sont comme si, les gens sont comme ça,
etc, sans prendre conscience que l’origine de notre réaction vient de notre
prise de décisions dans le passé.
C’est pire si nous sommes plusieurs à avoir la même croyance. Exemple si vous avez été éduqué dans un environnement social où les gens sont racistes envers une nationalité en particulier. Il y a de fortes chances pour que vous aussi vous ne vouliez pas interagir avec cette nationalité. Et tout le monde de cet environnement renforcera la croyance de chacun en associant dans la colère des évènements qui discréditeront cette nationalité. C’est le cas, entre autres, pour ce qui se passe en Israël. Ceux qui n’aiment pas ou qui on peur d’un des groupes, tant qu’ils ne prendront pas le temps de comprendre pourquoi ils sont mal à l’aise envers eux et quelles sont leurs propres décisions passées qui créent ce malaise, rien ne changera et cette croyance perdurera.
Nos croyances sont très puissantes et font de nous des
robots. C’est très simple, sachez qu’a chaque fois qu’une situation vous fait
réagir, il y a dans votre subconscient une information qui vous dit de réagir.
Et cette information a été mise que par vous seul.
C’est impossible pour
quelqu’un d’autre de mettre une information dans le subconscient d’un autre.
Exemple, imaginez que votre père était absent lorsque vous étiez jeune. Il y a
de fortes chances pour que votre décision du moment ait été qu’il ne vous
aimait pas, ou encore, vous avez peut-être pris la décision que personne ne
vous aimera ou que vous n’êtes pas aimable. C’est important de savoir que votre
décision vient de vous et non pas de votre père.
Dans ce chemin on se rend compte que les plus grandes
souffrances émotionnelles viennent de la très petite enfance. Le bébé est même
arrivé avec des situations non résolues provenant de vie antérieure. Ces
situations ne sont pas résolues, car nous avons enregistré des croyances en
lien avec un manque d’amour provenant de ces situations. Ensuite il y a de fortes
chances pour que dans la jeune enfance autour de 5ans nous ayons renforcé les
mêmes croyances de manque d’amour. Les souffrances d’abandon et de rejet qui
ont résulté d’un manque d’amour.
À l’adolescence, si nous n’avons toujours pas
pris conscience nous allons encore les renforcer. En fait, il y a des gens qui
vivent toute leur vie dans le renforcement des vieilles croyances. Vous
connaissez des gens qui répète, « Ah les femmes sont comme ci ou les
hommes sont toujours comme ça, les étudiants sont tous comme-ci ou les
gouvernements sont toujours comme ça » . Rappelez-vous que tout ce
qui vous fait réagir vient de votre intérieur à vous et vous seul, car ce sont
vos propres croyances qui créent vos réactions.
Maintenant que nous savons que nos croyances sont
porteuses de douleurs émotionnelles, quelles sont les plus douloureuses ? J’ai
trouvé que les croyances qui me faisaient vivre les plus grandes sensations de
peur étaient en lien avec la façon que je me voyais moi, ou plutôt,
comment je m’aimais moi.
Dans mon exemple de la plage, la décision que vous
avez prise de vous-même représentera celle qui sera la plus douloureuse.
Exemple, « je ne m’aime pas, car je n’ai pas réussi à me défendre quand le
garçon m’a renversée ». J’ai réalisé avec le temps que tous les moments
passés, où j’ai pris la décision de ne pas m’aimer, ont eu une répercussion
très douloureuse émotionnellement alimentant une telle peur que j’avais
beaucoup de difficulté à vivre.
Je suis né dans les années 60 où beaucoup de mères et
pères avaient la croyance que le travail devait passer avant tout et que
l’enfant n’avait pas besoin de présence physique. C’est la génération des parcs
(petit enclos intérieur pour bébé) pour ceux qui s’en rappellent. Pour ma part
j’avais la croyance que je les dérangeais, donc à chaque fois qu’il y avait une
situation où je les dérangeais je renforçais cette croyance. Ma vraie croyance
était plutôt « Je ne m’aime pas lorsque je dérange ». Je suis arrivé
dans ce monde avec cette croyance et c’est cette croyance envers nous-mêmes qui
est douloureuse.
Lorsqu’une croyance de cette envergure s’installe dans
le subconscient, elle nous fera vivre de la peur à chaque fois qu’on
s’approchera d’un évènement qui nous fera croire que nous pouvons déranger, pas
lorsque nous dérangeons, mais lorsque nous pensons pouvoir déranger. Les peurs
viennent d’une perception du futur où nous imaginons un évènement, donc ici on
aura peur d’un évènement où nous ne nous aimerons pas en train de déranger.
Nous avons peur des choses qui peuvent arriver, non
pas des choses qui arrivent dans le présent. Je peux avoir peur de me cogner,
mais si je me cogne sans avertissement je n’aurai pas peur. Si j’ai peur, c’est
que j’ai peur de quelque chose qui peut survenir dans le futur après m’avoir
cognée. Je peux avoir peur que ça s’infecte ou de la réaction de l’autre, etc.
Donc la plus grande peur est la peur de ne pas réussir à m’aimer dans une
situation précise ou en présence d’une personne précise.
Les situations qui nous font vivre une sensation provenant
d’une émotion négative comme la peur, la colère et la culpabilité, viennent
d’une décision de notre part de ne pas aimer ou de ne pas s’aimer. Si dans
toutes les situations que je vis, je prends la décision d’aimer et de m’aimer,
j’arrête de souffrir. Donc, c’est très positif de vivre une situation qui me
fait réagir, car elle me donne la possibilité de prendre conscience d’une
croyance enfouie. Elle me permet de prendre conscience d’une peur. Lorsque je
remplace mes décisions passées de ne pas aimer par des décisions d’aimer, tout
change. Lorsque je vis dans l’amour de tout ce qui est, il n’y a plus de place
pour des situations qui me font vivre de la peur, car il n’y a plus de croyance
pour les créer.
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Laurent Van der Wee |
À suivre…