mercredi 16 avril 2014

"Tout se défait et se fait "sans moi"...musique





Une nuit relativement longue m’a permis de récupérer et me prépare à "attaquer" la journée avec enthousiasme. Je sens une immense vague de changement intérieur et comme je fais de plus en plus confiance à la source, j’ai moins besoin de me rassurer en cherchant à comprendre. Je ne lis plus rien et passe les journées dans l’action, depuis le début de la semaine. Les énergies de la lune qui me rendaient électrique sont dirigées vers l'action, par l'acceptation de ce qui est.

Quand on se libère de la peur, le mental n’a plus trop besoin de savoir et se met au service de la vie. Les suppositions, les interprétations, les questions, éloignent de l’être vivant que nous sommes et nous plongent dans un genre d’illusion permanente entre passé et futur. Pas étonnant de se sentir balloté ! 

Je vais à l’essentiel dans l’instant, dans ce que l’élan me propose d’expérimenter. Je ne fais plus de drame lorsque les choses ou les gens viennent me "contrarier". J'essaie d'appliquer la technique du miroir sans en faire non plus une obligation, une nécessité.

Plus je projette ma vision de la vie, plus je suis dans l’attente et plus je souffre mais ça ne veut pas dire non plus que je n'ai plus de projet, d'envie, bien au contraire, mais c'est en lien avec ce que je suis vraiment, mes vrais besoins et non ceux de mes fantasmes. 
En plus, de cette façon, en idéalisant, en me comparant à ce que je devrais être, je me maintiens dans le rôle de la victime impuissante. 
Je sais l’essentiel de ce que j’ai à savoir pour bien vivre pour oser me regarder en face et aller vers l’inconnu, créer ma vie selon qui je suis en totalité.

Le besoin de contrôler, d’anticiper et de prévoir, rend la vie impossible, on est incapable d’apprécier le moment présent. Même si cette expression m’agaçait parce que je n’arrivais pas à le vivre, en m’abandonnant au rythme de la vie, en laissant être, en m’autorisant à être ce que je suis dans l’instant, je comprends ce que ça veut dire, de l’intérieur.

Oui, les explications peuvent rassurer le mental un temps mais c’est un cercle fermé, une spirale sans fin parce qu’on reste prisonnier de ses croyances et l’action, le mouvement sont perçus comme des choix inférieurs, bassement matériels alors qu’ils sont l’expression de la pulsion de vie en nous.

Tenter de comprendre la vie par l’intellect, la raison, nous enferme dans le mental et le jugement, les comparaisons. On se prend pour nos pensées alors que la vérité de la vie, c’est le corps physique dans harmonie intérieure et en mouvement.

Enfin c’est ce que j’ai fait toute ma vie, croire que l’important, le salut était « l’esprit », que ma capacité de comprendre, d’imaginer, de rêver était essentielle. 
La vérité de qui je suis, c’est l’ensemble de mes corps unifiés. 
Et non une part que je privilégie parce qu’elle me maintient dans l’illusion de pouvoir maitriser la vie.




Je peux gérer mes pensées, mes émotions, enfin disons plutôt que je peux éviter de tomber dans le piège de l’identification mais si je n’apprend pas à accepter ce qui est, à voir les choses d’un point de vue global, à relativiser, je vais toujours souffrir de manque, je serais déçue, frustrée…
Maintenant que je fais confiance à Tout ce que je suis et que je comprends que mon pouvoir réside dans l’harmonisation intérieure, la tempérance et l’équilibre, je m’autorise à être. 
Je vois que je peux être une multitude de personnes et en l’acceptant ça ne me fait plus souffrir puisque ça bouge en permanence et que je ne tente pas de me limiter à un rôle. 

Tant que je résiste à ce qui est, que je me dis que ça devrait être autrement, des tensions se créent, ma relation à l‘autre est conditionnée par mes crispations intérieures, tant au niveau physique, qu’émotionnel et mental.
Si je ne cherche pas à interpréter, à décortiquer tout ce que je vis mais me contente de le vivre, tout ce qui doit être libéré l’est naturellement sans que j’intervienne. La compréhension, ou le mental qui capte et interprète l'intuition de façon juste, vient toujours de la paix du coeur, du désir d'unité intérieure.

Je suis de plus en plus convaincue que tout se fait "sans moi", et d’autant plus facilement si je n’interviens pas dans le processus, je n’ai qu’à maintenir propre et claire ma maison intérieure. 
Prendre soin de mon corps physique, de mon environnement. Le corps physique constitué des corps subtils, ça veut donc dire que je dois faire le ménage dans mes pensées, laisser mes émotions se vider de leur charge énergétique sans que le mental intervienne de façon à ce que ce soit la conscience qui agisse. 

Dès que le mental parle, il s’exprime systématiquement en terme de jugement. Il compare, se réfère au passé, projette dans le futur pour évaluer les situations. Le seul fait de comparer induit qu’il y ait estimation, jugement, en termes de bien-mal, valable non valable, correct, incorrect…
Je me trouve donc prisonnière de mon propre jugement, enfermée, tétanisée, en souffrance parce que la focalisation sur ce que j‘aurais déterminé comme étant juste ou non, amplifiera le mal-être, la distance, la séparation, la disharmonie.

Vivre à partir du cœur facilite grandement la vie parce que le mental bien qu’actif se contente de suivre l’élan, mais il ne juge plus. 
C’est le cœur qui détermine l’action dans le juste milieu. 
Même si elle est « décidée » à partir d’une blessure, si le mental ne vient pas condamner, la libération du passé se réalise, la charge énergétique s'harmonise et la guérison est réalisée.  
Ceci dit comme nous sommes en mouvement, comme l'énergie est mouvement permanent, la guérison qui résulte de la paix et de l'harmonie intérieure, demande à faire ce choix quotidiennement, à se maintenir en cette vibration.




Ce qui l’empêche, c’est le fait de bloquer le processus par la pensée et ainsi de refouler l'émotion
Comme hier matin, si j’avais continué de laisser le mental tourner en boucle, je serais restée bloquée dans les énergies de la colère, du ressentiment de la peur…
Si je m’étais reproché d’avoir réagit violemment en étant grossière, je serais encore à souffrir de culpabilité, à me flageller, nourrissant l’illusion de ce que j’aurais dû être. 

En acceptant d’avoir encore ces impulsions, je me suis autorisée à vivre le processus de libération du passé, en totalité. En totalité dans ce moment précis mais comme l'énergie évolue au fil du temps, rien n'est jamais acquis, le retour au coeur à la paix doit devenir un réflexe. 
 C’est souvent là qu’on bloque, on a peur de rester coincé en mode agressif, mais c’est justement en essayant de retenir, de refouler ce qui vient, que ça s’installe et amplifie.

Nos corps sont "programmés" pour être autonomes et exprimer la vie éternelle pour peu qu’on leur fasse confiance. Ils ont été créés pour fonctionner ensembles, dans l’harmonie alors on peut soit accompagner ce mouvement soit s’y opposer.

Le processus de guérison, de transformation comprend une étape qu’on pourrait qualifier de « mort ». Dans la nature, comme celle-ci est consciente de son caractère éternel, ou juste parce qu’elle se contente d’être, la mort précède le renouveau.

La confiance en ce passage, en sa nécessité, favorise la renaissance. Pour que je puisse changer vraiment, il me faut accepter de lâcher premièrement les attentes puis de faire face à l’inconnu. Faire confiance au processus, savoir que c’est pour mon bien, ma progression.

Oui je suis un être divin mais ma personnalité a des limites que seule la confiance en la part éclairée intérieure peut transcender. 
Si j’accepte le jeu, si j’honore mon potentiel humain sachant que je ne suis pas seulement ça donc sans m’identifier à ce seul aspect, le divin fait sa part.

Mon champ de compétences, en tant qu’humain, c’est le mouvement, l’action dans la matière, la capacité de choisir mes pensées, celles que je veux croire et comment je réagi aux stimuli extérieurs et intérieurs, ce sur quoi je focalise mon attention.

L’aspect divin n’a pas à me dire ce que j’ai à faire, à me conseiller, c’est à moi de lui ouvrir la porte pour qu’il collabore, pour qu’il imprègne tout ce que je suis. 
Au niveau subtil, au niveau des pensées et des émotions, si je les considère comme des indicateurs qui me montrent que je ne suis plus en mon cœur, au centre, je ne cherche plus à les dissimuler mais je vais les écouter et agir en conséquence. 
En focalisant mon attention sur ma respiration, mon corps physique, mon cœur, je reviens à ma réalité tangible et l’intangible apparait. 

Mais il se manifeste au niveau énergétique, d’une façon que je peux capter, ressentir. Il ne sera pas envahissant mais se contentera de rester à sa juste place afin que je ne sois pas subjuguée, bloquée dans l’action. Je reconnaitrais sa présence par le fait d’être en paix, de ne plus me poser de questions.

Une fois que son énergie se diffusera librement, mes corps en seront élevés, plus affinés, clairs, légers et harmonieusement guidés par le cœur. Je saurais alors que le divin est toujours là et qu’il me suffit de lui laisser sa place. 

Je l’autorise à agir, à faire "son job", quand je lâche prise, cesse les questions, n’attends plus de réponses, cesse d’agir si le besoin s’en fait sentir. Marquer une pause le temps de revenir à la raison du cœur lorsque mes émotions sont trop envahissantes, exubérantes, suffit à ramener la paix, l’harmonie.
Quand j’accepte le fait que le mental n’ait pas la solution, c’est alors la sagesse intérieure qui agit. Une fois que je fais silence ou que je n’accorde pas mon attention aux pensées, la lumière divine m’éclaire et les choses peuvent alors apparaitre comme une évidence. 

Plus c’est complexe mentalement et plus je peux me dire que je m’éloigne du divin, du cœur. 
Le cœur sait et pousse à l’action, par des élans, des impulsions. 
Le mental s’interroge et fige l’action, le mouvement et le temps.
Plus mes gestes sont fluides, naturels et faciles et plus ça veut dire que c’est mon cœur qui initie le mouvement. En libérant les peurs, le jugement, le mental est allégé, il n’a plus trop de raison de s’interroger. 




La peur de l’inconnu accueillie, l’élan de vie qui se manifeste me donne le courage, l'envie irrésistible d’aller de l’avant et je ne verrais plus cet inconnu comme un danger mais comme une formidable opportunité de découverte, d’exploration, une gamme élargie de potentiels s’offrira alors à moi. 

Cette perspective nouvelle, me motive à lâcher la dépendance et je ne la vois plus comme un mur infranchissable mais comme la levée progressive des voiles, découvrant tout ce que je suis, tout ce que je peux créer, réaliser, simplement en ayant confiance en moi, au divin et en la vie.

Le manque affectif ne peut être comblé par l’attente d’être rempli d’amour par la source. 
Il peut l’être par mes actions, par l’accueil des émotions qui libèrent le flux de la source, par le positionnement dans le cœur, en lâchant le mental pour vivre tout simplement selon mon élan du moment. Quand je n'émets plus de jugement envers moi, comme je n'ai plus d'attente, j'ai le même comportement vis à vis de l'extérieur et il y a alors un véritable échange, dans la simplicité de l'être. Une interaction nourrissante qui vient s'ajouter à mon entièreté et dont je ne suis plus dépendante.

Quand je cesse de juger, de m’accuser, l’énergie d’amour ne rencontre aucune barrière et je le sens en mon corps physique. Comme ça n’est pas un ressenti émotionnel, je ne suis pas bouleversée mais la paix ressentie, vécue, me permet d’être ce que je suis, naturellement, ni plus ni moins.

"Changes" David Bowie




Nina Hagen « The change »




Lou Reed « Take a walk on the wild side » 




Encore une "preuve de l’efficacité" du lâcher prise ; la voisine avec qui j’étais en « froid », vient de frapper à la porte pour me demander si je voulais des croquettes pour chien. Je n’ai rien provoqué, rien retenu, j'ai juste été moi-même, je ne suis pas retournée dans le passé à me demander comment je devais réagir à son égard puisque son attitude abusive aurait pu me fermer à une quelconque réconciliation. 
Je lui ai "pardonné" au niveau de l’âme et j’ai même remercié cette occasion de me voir en profondeur et de lâcher la victime, de pouvoir changer, ce qui a ramené la paix intérieure. Je n’ai pas essayé de faire la paix avec elle puisque c’était réalisé au niveau divin. 
Je n’ai pas jugé non plus ma personnalité qui émettait des critiques en la voyant, je me suis contenté de laisser dire sans y accorder de crédit même si je me disait que ces pensées étaient injustes. 

C’est quand j’ai cessé de juger mes réactions à son égard, qu’une ouverture s’est produite. Tant que je m’en voulais de ne pas réussir à cesser de la juger, je ne faisais qu’amplifier le non amour de soi et me projeter vers un idéal fictif et illusoire. 

En étant pleinement moi-même, en m’acceptant telle que je suis, l’entourage, ses réactions ne viennent plus me déstabiliser et comme ça m’est égal, les relations s’améliorent…


Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr  et ces trois lignes. Merci