Dans la série « les masques tombent »,
je suis à me rendre compte de toutes les illusions que je nourris mentalement. Je
ne renie pas ma foi au divin, loin de là, mais je me dis que tout mon
vocabulaire est à revoir totalement. Depuis quelques temps déjà, par moments, l’impression
que toutes mes lectures n’étaient que des amuse-mental, me venait comme une
évidence mais ça me déstabilisait beaucoup. Il y a eu le film choc « The man of the Earth » qui a mis en évidence mes attachements à la forme puis
la conscience que le fait de personnifier le divin était une façon de se
rassurer, de guérir l’enfant intérieur. Mais pour qu’il devienne mature, n’aurait-il
pas besoin plutôt d’être affranchi de toute illusion ?
Le mental est puissant au point de créer des mondes,
mais ceux-ci sont totalement factices, basés sur des croyances et une croyance
n’est jamais qu’un scénario mental, une façon d’interpréter ce que l’on est et
ce qui nous environne. J’ai pu voir combien la paranoïa, la peur d’être abusée
pouvait faire des autres des ennemis potentiels, je les voyais comme tels. J’y
croyais fermement. Je le croyais parce que je focalisais uniquement sur tout ce qui
confortait ma croyance.
J’ai aussi longtemps cru que la révélation du divin, l’émergence
du christ intérieur serait un changement miraculeux, la descente de l’être de
lumière fusionnant avec la matière de mon corps physique mais bien que j’y
crois toujours, je me rends compte que j’ai pas mal fantasmé, mélangé mes rêves
issus du manque affectif, du besoin d’évasion, de grandiose avec la réalité de
l’être, de la conscience divine. Oui, c'est immense mais l'imagerie mentale est à double tranchant. Elle peut aider à sortir de la noirceur, à espérer, mais elle peut aussi bercer dans l'illusion. En même temps, ôter les masques un à un, par étape, c'est de l'amour de soi mais il ne faut pas non plus retomber dans de nouveaux conditionnements...
Mon mental imagine selon ce qu’il connait, selon les
images qu’il reçoit de l’extérieur, se figure les choses selon son entendement,
selon sa vision du divin mais ça reste une vision, fruit de l’imagination.
De
tous temps, l’humain a figuré, personnifié le divin sous les traits d’un
vieil homme à barbe blanche, pour d'autres sous l’apparence d’un animal fantastique, d'une femme...
Toutes les cultures ont essayé de mettre des mots et des images sur une
sensation intérieure difficilement descriptible puisqu’elle n’a pas de forme.
Les peintres, les poètes, les chanteurs qui tentent de décrire une émotion le font selon leur
personnalité, leur vécu, leur culture et leur succès dépendra de la reconnaissance des autres, qui auront adhéré à sa vision puisqu'elle fait écho en eux…Le chant par la vibration au-delà des mots les transmets. Les écrivains y arrivent plus ou moins
mais ils sont incapables de permettre au lecteur d’en goûter la saveur.
Le message de Jeshua qui parle de faire ses propres
choix est tombé au moment où je me demande si continuer de faire appel au divin
intérieur n’est pas encore un leurre puisque cet aspect de l’humain n’est pas
séparé et que le propos est bien plus de faire confiance à la personnalité
humaine, de lui accorder suffisamment de valeur pour que l’humain et le divin
que nous sommes, marchent dans les mêmes chaussures.
Dès qu’on nomme ou qu’on tente de mettre une forme à l’énergie
de la source, on l’enferme, on lui colle une étiquette, on bâtit des églises au
nom de cette image et ça devient un commerce, une institution où l’esprit n’a
plus sa place, où l’énergie divine est imperceptible. Même utiliser le mot
divin, c’est créer une distance entre la personnalité humaine et l’énergie qui
l’habite. Même en terme d’énergie, on la classe en rayons, équivalent à des
vertus et le même processus se met en route.
On attribue un maitre au rayon et
on retombe dans un cadre où on vénère le maitre plutôt que de ressentir l’essence
de l’énergie, de la laisser faire son œuvre.
En l’occurrence, le rayon violet
de la liberté va pousser la personnalité à s'affranchir, à se
défaire des étiquettes mais c’est le contraire qui se produit, on vend des
protocoles, des initiations alors que l’énergie est en chacun, à portée de
tous.
Mais il nous nommer pour transmettre, il nous faut ce cadre pour y croire, il nous faut recevoir l’enseignement
pour être sûr de ne pas se tromper, pour faire les choses comme il faut.
Le « concept »
de liberté, c’est déjà qu’il n’y ait pas de mur, de formule, de maitre, mais
une recherche de sa vérité, de sa propre maitrise or comme la personnalité cherche à être rassurée,
elle va se créer un modèle à suivre, donner un nom à l’énergie qu’elle ressent
ou à sa propre sagesse pour oser l’exprimer.
La majorité des gens ont besoin de références, de cadre
alors on leur vend des titres mais ça n’est qu’une connaissance théorique.
La vérité, sa vérité,
se connait de l’intérieur, par l’expérience dans la vie de tous les jours, dans
les interactions entre son cœur, son esprit, son corps et avec les autres êtres
constitués de la même manière, lorsqu'il y a communion.
Mais on a tellement peur de se regarder en dedans qu’on
préfère construire des objets à admirer, des idoles à vénérer, des maitres à
suivre,...des fusées pour aller conquérir l’espace au lieu de contacter celui qui
est en notre cœur.
Parce que ça peut faire mal, parce qu’on y a tellement
souffert qu’on s’en protège.
Alors on nourrit l’illusion et quand on a des enfants,
on leur parle du père noël, puis de dieu, du diable, et devenu adultes ils font
la même chose.
Et quand ça n’est pas une famille dite spirituelle, on lui parle
des joueurs de foot, des mannequins, des miss, des auteurs, des peintres, de
tous ces gens qui ont osés faire quelque chose de leur vie, qui ont osé croire
en eux.
Mais ces gens sont comme tout le monde, ils ont juste préféré suivre
leur propre cœur ou encore leur fantasmes mais aussi leurs besoins. Exprimer leur perception de la grandeur. Mais ont-ils trouvé le divin intérieur ou en ont-ils donné une image?
Je ne suis pas en train de dire que tout est vain mais
quelque part, l’illusion de ce monde, dont parlent quelques rares messages spirituels,
m’apparait de plus en plus évidente.
Tant qu’on n’habite pas pleinement son corps, on vit
en dehors de soi, dans la projection, dans l’espoir d’être autre chose que ce que
l’on est. Et pourtant, cette autre chose derrière laquelle on court, elle est
en nous !
Je dis nous mais je devrais dire « je » parce
que ce constat vient de l’intérieur et n'accuse personne. Il vient du fait que j’écoute de plus en
plus mon cœur et que je ne trie pas les idées qui me viennent selon ce que je
crois être inspiré ou pas. J’avais une idée de ce qui correspondait au divin,
toujours selon la notion de séparation avec d’un côté tout ce qui est lumineux,
divin et donc valable et de l’autre ce qui est humain, egotique, sombre,
aléatoire…
Plus ça va et plus je reconnais en ma personnalité, un
tout bien constitué, entier et autonome de par sa complétude. Tant que j’invalidais
une part de moi, je me privais d’un aspect important, d’une pièce du puzzle
indispensable. même si j'en parle depuis un certain temps, les réflexes sont tenaces et l'illusion se loge là où on ne s'y attend pas.
En cessant de juger, d’accuser un ou des aspects de ma
personnalité et en intégrant une paix intérieure de plus en plus constante par
l’acceptation de ce que je suis et de ce qui est, tout s’équilibre et retrouve
sa place.
Tant que je maintien ce regard objectif et aimant sur toutes les
facettes de ma personnalité, qu’il y a cohérence et harmonie, plus rien n’est
remis en question.
J’agis dans l’élan, naturellement et ne pense même plus à
douter de ce que je fais, à me demander si c’est juste ou pas, c’est, point. Comme
je n’ai rien à prouver, je ne suis pas dans l’exubérance ou l’excès, la
provocation ou l’agressivité, je suis ce que je suis, sans même un soupçon d’affirmation. Mais je reste tout de même attachée à ce blog et y vois un transfert de la dépendance...
Pas de jugement là-dessus non plus, ce qui est efficace, c'est de maintenir le désir de se regarder vraiment, d'être présente, consciente et de ne pas s'effrayer, ni rejeter ce que je peux découvrir.
J’ai trouvé ça sur face de bouc hier, (je traduis à ma façon) :
Illusion
What did you see in the picture? I bet you saw a
couple in an intimate pose, right?
Interestingly, research has shown that young children
cannot identify the intimate couple because they do not have prior memory
associated with such a scenario.
What they WILL see, however, is the nine dolphins in
the picture!
Now the question is, can you find the dolphins at all
Que voyez-vous dans cette image ? Je parie que
vous voyez un couple, dans une posture intime, pas vrai ?
Des recherches intéressantes ont montré que des jeunes
enfants ne pouvaient pas identifier un couple parce que leur mémoire ne trouve
pas d’association antérieure à un tel scénario
Cependant, ce qu’ils vont voir, dans cette image, ce
sont neuf dauphins !
Maintenant la question est : pouvez-vous trouver
tous ces dauphins ?
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci