Le texte qui suit, aborde la guérison de la même
façon que j’apprends à le faire. L’amour vrai de soi, la joie, la
reconnaissance de tout ce qui nous constitue, le fait que nos croyances, qui ne
sont pas alignées avec la vérité de ce que nous sommes réellement, de l’énergie
d’amour et de lumière issue de la source, créent des blocages, des ruptures
énergétiques, des cristallisations dans le corps physique qui dégénèrent en
maladie. Aimer les personnages intérieurs qu’on qualifiait de démon,
reconnaitre qu’ils créent un équilibre et s’efforcent de maintenir l’harmonie,
est un premier pas vers la guérison. Puis, apprendre à s’écouter, respecter ses
vrais besoins, connaitre ses limites et savoir les poser vis-à-vis de l’extérieur,
participe à la régénération cellulaire. Notre corps contient de programmes
internes, celui de l’amour et celui de la mort. Même si le corps physique est
appelé à mourir un jour ou l’autre, ce qui compte c’est comment nous vivons l’espace
entre naissance et mort. Si nous choisissons de suivre le chemin de la peur ou
celui de l’amour…
« La maladie nous demande un effort amoureux »
Guy Corneau
Quelles sont nos capacités de réparation intérieures,
et comment pouvons-nous nous connecter à elles afin de nous guérir ?
D’après
Guy Corneau, survivant d’un cancer, il nous faut commencer par renouer un lien
d’amour et de joie avec nous-mêmes.
Psychanalyste québécois formé à
l’Institut Carl Gustav Jung de Zurich, bien connu du grand public, Guy Corneau
a été diagnostiqué en 2007 d’un cancer de grade 4, potentiellement terminal.
Suivant différents traitements pour se soigner, à la fois conventionnels et
holistiques, il a surtout contacté à travers cette épreuve la profonde
nécessité de se reconnecter à la vie créative. Puissamment humain, son récit a
impacté le public du congrès "Nouvelle approche du vivant" de Quantique
Planète en novembre 2013. Témoin légitime qu’une guérison est possible, Guy
Corneau nous parle de cet effort amoureux envers nous-même, que la maladie nous
invite à faire.
Vous parlez de la maladie comme d’un signal pour nous réveiller à la vie
Oui. La maladie vient nous déranger et nous cherchons bien sûr à la guérir. Mais nous ne pouvons pas changer une chose en nous-mêmes, si nous ne sommes pas tout d’abord capables de la respecter et d’être à l’écoute de ce qu’elle veut dire.
Vous parlez de la maladie comme d’un signal pour nous réveiller à la vie
Oui. La maladie vient nous déranger et nous cherchons bien sûr à la guérir. Mais nous ne pouvons pas changer une chose en nous-mêmes, si nous ne sommes pas tout d’abord capables de la respecter et d’être à l’écoute de ce qu’elle veut dire.
Qu’est-ce que la maladie vient éclairer ? Souvent elle parle d’une partie
en soi que nous avons abandonnée, d’une partie de notre élan créateur qui est
négligée, pour toutes sortes de raisons. Et si à la longue ces éléments-là ne
sont pas écoutés, bien sûr ils se transforment en maladie pour que nous
puissions les ressentir avec un peu plus d’acuité.
Donc je parle de la maladie comme faisant partie de la santé, comme une parole
de l’intelligence intérieure, mais aussi universelle, qui vient nous interpeller.
Car la maladie parle de toutes sortes de choses, de nos zones de fragilités
personnelles certes, mais aussi de notre environnement, de nos lignées
familiales et de la relation que nous entretenons avec tout ça.
Les épreuves
m’ont par exemple permis de trouver des ressources, autant extérieures
qu’intérieures, que j’ignorais complètement. Notre corps est donc comme un
témoin de notre union ou de notre désunion avec la vie. Il témoigne de notre
rapport ou de notre absence de rapport avec l’unité fondamentale qui sous-tend
notre monde. Les maladies sont des invitations à des retrouvailles avec la
sensation, pas juste le savoir, mais la sensation, d’une union avec la vie en
nous et autour de nous.
Qu’en est-il de nos capacités d’auto-guérison ?
J’ai découvert, à travers le cancer, que rien ne pouvait me sauver de moi-même. J’ai eu à sortir d’une attente irréaliste et magique, celle que la chimiothérapie, les médicaments, mon acupuncteur, mon homéopathe, mon énergéticien, mon tai chi, pouvaient me sauver. J’ai avant tout compris que toutes ces approches rassemblées constituaient un environnement soignant, favorable à l’éveil du médecin intérieur en moi.
Qu’en est-il de nos capacités d’auto-guérison ?
J’ai découvert, à travers le cancer, que rien ne pouvait me sauver de moi-même. J’ai eu à sortir d’une attente irréaliste et magique, celle que la chimiothérapie, les médicaments, mon acupuncteur, mon homéopathe, mon énergéticien, mon tai chi, pouvaient me sauver. J’ai avant tout compris que toutes ces approches rassemblées constituaient un environnement soignant, favorable à l’éveil du médecin intérieur en moi.
L’environnement soignant est
absolument nécessaire pour stimuler nos mécanismes d’auto-réparation, mais il
est important de prendre conscience que ces mécanismes viennent de l’intérieur.
Les mécanismes de guérison sont constamment là, prêts à nous aider. Il n’y a
pas besoin de les inventer. Tout en nous veut guérir et tout veut se régénérer.
Il s’agit d’accompagner de notre volonté, de nos intentions conscientes, ce que
la nature fait déjà.
Notre état intérieur est donc primordial dans cette remise en santé, pour ce processus de régénération.
Notre état intérieur est donc primordial dans cette remise en santé, pour ce processus de régénération.
J’ai vu l’importance de renouer avec une présence à
moi-même beaucoup plus respectueuse, tendre, qui amène inévitablement de la
joie. Et c’est cette joie intérieure qui guérit. Elle donne le message à nos
cellules qu’il y a de la vie, et nos cellules répondent en fabriquant de
l’immunité, parce qu’elles veulent vivre.
Devons-nous donc agir sur notre état intérieur pour guérir ?
Notre état intérieur est la seule chose sur laquelle nous avons un peu de maîtrise.
Devons-nous donc agir sur notre état intérieur pour guérir ?
Notre état intérieur est la seule chose sur laquelle nous avons un peu de maîtrise.
Nous avons structuré des façons d’être, des façons de faire, des
croyances, des peurs, pour éviter l’impact de la répétition des blessures. Donc
chez chacun, une personnalité s’est mise en place à notre insu, au départ parce
qu’il fallait survivre. Mais avec le temps cette personnalité devient aussi une
prison, elle se rigidifie. Alors nous cherchons le bonheur et l’ouverture, mais
en même temps, nous craignons de nous ouvrir. Nous voulons changer mais ne pas
bousculer notre zone de confort. Du coup, sans vraiment le vouloir, nous sommes
aussi beaucoup dans la fermeture.
Donc oui, il faut agir sur nos états intérieurs pour stimuler la vie et nos
capacités de guérison qui n’attendent que nous. Je ne dis pas que c’est facile,
mais nous sommes beaucoup plus que le petit personnage auquel nous nous sommes
identifiés.
Donc ça commence par se concevoir comme un ensemble énergétique
intelligent et en évolution, qui donne naissance à l’être que nous sommes, et
qui est connecté au monde et à d’autres champs énergétiques intelligents
visibles ou invisibles.
Il faut élargir le connu pour se redécouvrir, et
redécouvrir la réalité dans laquelle nous baignons. De toute façon, si nous
restons avec nos rigidités nous allons mourir avec elles alors qu’il est
peut-être encore temps de suivre le chemin de la vie, de retrouver la fluidité.
Mais c’est vrai que ça va toujours demander une sorte d’effort parce que le
personnage a prouvé son efficacité par rapport à la survie, et on y est
attachés.
Et la peur de ne pas être aimé est aussi très ancrée en nous.
Une
voix nous dit « si tu changes, si tu oses autre chose, on ne va plus t’aimer, tu
vas être rejeté, tu vas de nouveau souffrir ».
Changer nous demande un effort
amoureux envers nous même.
Il y aurait un choix de vie à réitérer constamment ?
Oui, petit à petit, nous apprenons à dépasser les peurs et les rigidités.
Il y aurait un choix de vie à réitérer constamment ?
Oui, petit à petit, nous apprenons à dépasser les peurs et les rigidités.
Cela
demande une attention consciente pour être en mesure de choisir la joie,
l’amour, l’ouverture. C’est pour cela que les tibétains parlent du guerrier de
lumière.
Nous devons choisir et cultiver nos états intérieurs, et les nourrir.
Vous pouvez choisir aujourd’hui d’aller vers la sérénité et tenter de rester
dans cette position intérieure, qui est joyeuse et qui est tranquille en même
temps. Et là, toutes sortes de choses vont venir vous percuter. Toutefois, à
chaque fois, vous allez choisir de retrouver votre axe de sérénité
consciemment.
Peut-être faudra-t-il le faire 100 fois dans la journée pour que
ça s’installe de façon plus permanente.
C’est un peu comme faire du sport, même si on sait que c’est bon pour nous, il y a toujours un petit effort à faire. Je pense que la chose la plus radicale qui puisse arriver sur notre chemin c’est de pratiquer un amour sans conditions et sans attentes, de pratiquer une joie sans raison, comme une offrande à l’univers.
C’est un peu comme faire du sport, même si on sait que c’est bon pour nous, il y a toujours un petit effort à faire. Je pense que la chose la plus radicale qui puisse arriver sur notre chemin c’est de pratiquer un amour sans conditions et sans attentes, de pratiquer une joie sans raison, comme une offrande à l’univers.
Peu importe ce qui arrive aujourd’hui, je choisis d’être joyeux et
c’est une sorte d’ascèse. Ce qu’il faut comprendre c’est que ce choix, qui
demande une auto-discipline, est au final un cadeau que l’on se fait à
soi-même. Et ce cadeau, personne d’autre que nous ne peut nous l’offrir.
Vu sur Inrees.com
"Le meilleur de soi" Guy Corneau
Éditions Robert Laffont (Mars 2007 ; 312 pages)
Éditions Robert Laffont (Mars 2007 ; 312 pages)
En
parlant d’environnement soignant, l’amitié en est un d'excellence qui vaut toutes
les thérapies…