Jack Hood |
Depuis hier après midi, je réfléchis sur la notion de bien
et de mal. En théorie, c'est relativement simple, mais à appliquer au quotidien, c'est autre chose!
Après avoir dormi en faisant ma séance de relaxation, j’ai vu le
chat par la fenêtre, qui tenait quelque chose dans sa bouche. Je suis allée
voir de plus près et c’était un serpent enroulé sur lui-même. Je suppose que c’était
un bébé couleuvre puisqu’une vipère se serait défendu en le piquant ou le
mordant, je ne sais plus, et une couleuvre adulte peut faire plus d’un mètre de
long. J’ai réussi à attraper le chat alors qu’il venait de lâcher sa proie et
je l’ai vite rentré dans l’appart.
Comme depuis quatre ans, j’observe ma vie
en ayant la foi que celle-ci m’enseigne, par la loi d’attraction, je regarde ce qui
est, en cherchant ce que ça révèle de mon inconscient. J’ai commencé à me
demander si j’avais bien fait de « sauver » cet animal des griffes du
chat. Déjà, vu comment il saignait par endroit, ça n’était pas sûr qu’il
survive. Plusieurs idées se sont succédé et chacune me semblait « valable ».
La première : est-ce bien raisonnable, légitime même, d’interférer dans le
courant de la vie ? Selon ma foi en la mort qui n’est qu’un passage
vers d’autres sphères, n’ai-je pas privé ce serpent d’une rédemption, d’une
forme de délivrance. La vie d’un serpent ne semble pas des plus agréables,
ramper continuellement, être perçu comme un nuisible par l’humain qui à sa vue,
dégage la peur ou le dégoût…
N’étais-je pas une foi de plus à nourrir le rôle
du « sauveur » ? Déjà là, je me suis dit que je n’avais pas à me
reprocher quoi que ce soit face à ce constat. Après tout, vouloir préserver la
vie n’est pas si « mauvais ». Ces questions m’ont ramenées aux
manipulations de l’humain, à la notion de karma, de bien et de mal et à tout
ceux que je voyais comme persécuteurs ou profiteurs.
Ce n’est pas tant le
fait de savoir si c’est bien ou mal puisqu’au niveau de l’âme, tout est choisi.
Il y a d’une part le fait d’agir en étant porté par des énergies qui ne sont
pas de l’amour, lorsqu’on manipule les autres, et de l’autre ma foi en la vie
qui permet d’apprendre ce qu’est ce même amour.
Sans vouloir juger qui que ce
soit ni tomber dans le rôle de l’accusateur, si personne ne dénonce les
injustices, comment les gens pourraient-ils prendre conscience qu’ils sont
manipulés ?
C’est ce qui me dérange en voulant adopter la voie du juste
milieu. D’un côté, on espère une ascension collective et de l’autre, la
neutralité suppose de ne pas réagir aux injustices.
Il est un fait que celui
qui accuse, s’accuse lui-même puisque s’il réagit selon l’effet miroir qui
vient réveiller une blessure en lui. En accusant, on nourrit l’injustice en
soi. Il a donc un comportement injuste envers soi-même qui ne saurait être
guéri en accusant mais plus en prenant en compte son manque d’amour pour l’enfant
intérieur, pour ses propres « faiblesses ». Ce qui reviendrait à penser que celui qui accuse, s’accuse
lui-même et tente par le fait, d’obtenir réparation.
Quand on n’est pas conscient des jeux de rôles qui maintiennent
dans la souffrance et l’impuissance, on cherche à réparer les dégâts intérieurs
par la vengeance, par la recherche d’un sauveur et c’est une impasse puisque ça
ne fait qu’empirer le déséquilibre. Le manque de reconnaissance de ses ombres
intérieurs, le manque d’amour véritable de soi amène à rechercher cette
reconnaissance à l’extérieur. Dès lors, on accepte d'être manipulé par l'autre.
Mais quand on sait qu’on attire ce que l’on vit
selon la loi d’attraction, on se rend compte que par l’attention bienveillante vis-à-vis
de l’enfant intérieur, on guérit les blessures et on amplifie l’amour en soi, l’harmonie
est alors trouvée.
Selon qu’on choisisse l’amour ou la peur et en même temps, la
vie ou la mort, on aura différentes réactions. Savoir que tout ce qui arrive au
niveau de l’âme et que la notion de bien et de mal est obsolète, ne doit pas
amener à faire n’importe quoi. Mais pour qu’il y ait évolution, il faut que l’auteur
des faits lui-même, prenne conscience de son comportement. Plus il sera accusé
et plus il se perdra dans les arguments défensifs, légitimant son attitude de
mille et une façon. Il cherchera à se convaincre de son bon droit.
Savoir que
le bien et le mal sont des notions faussées, que le karma n’est plus, ne
devrait pas amener à choisir de nourrir ce qui n’est pas l’amour mais il semble
qu’au contraire ça ouvre les portes aux pires abus et du coup, ça remet en question l'idée de la loi de grâce.
Chacun ayant une conscience, il est inutile de vouloir
accuser mais les choses pourraient elles avancer si tout restait caché, opaque ?
La lumière divine qui révèle les manipulations, utilise des humains pour ce
faire. N’est-ce pas une forme de trahison vis-à-vis de l’amour que de se taire ?
Peut-on espérer que le monde change si tout reste en l’état ?
Le juste milieu serait de ne pas réagir, de libérer les masques,
de devenir transparent afin de ne plus participer aux jeux de rôles du triangle
de Karpman, victime/bourreau/sauveur. Et par cette attitude, influencer son
entourage par les émanations de fréquence d’amour divin. Parce que dans le rôle
du sauveur, il y a une forme de gratification à vouloir être celui qui dénonce à
travers son positionnement, il obtient la reconnaissance des victimes.
Je fini par me dire, que le seul moyen de faire changer l’entourage,
hormis au niveau énergétique, serait de parler uniquement des moyens de guérir,
de se libérer des masques et de mettre en évidence des injustices juste en
montrant les faits comme cette photo, par exemple, en n’ajoutant aucun
commentaire.
Mais c’est difficile de ne pas réagir quand on ressent
fortement les énergies et que celles-ci sont sur les fréquences du mensonge, de
la trahison, de la manipulation…Puis pour les victimes de ce genre de choses, c’est
peut-être l’expérience elle-même qui les amènera à changer. Elles auront
peut-être besoin de souffrir suffisamment pour se rendre compte de la supercherie
et user de discernement à l’avenir. Bien que la trahison vécue par quelqu’un
afin justement qu’il prenne conscience de sa blessure intérieure, risque de l’amener
à vouloir se venger, à se mésestimer encore plus, s’il ne vit pas tout le
processus par lui-même, il ne pourra pas être conscient de sa position de
victime puis de bourreau.
D’autant plus que dire à quelqu’un qu’il est manipulé, tout
comme accuser quelqu’un de manipuler, ne fait qu’amplifier son positionnement
initial. Au fond de lui il sait qu’il n’agit pas selon l’amour de soi et de
toute vie et sa seule défense, sera d’argumenter encore plus en sa faveur. La
victime qui déjà tombe dans le piège parce qu’elle ne veut pas voir ce qui est
en dedans, sera vexée de s’entendre dire qu’elle se voile la face. Au bout du
compte, victime et bourreaux seront plus solidaire dans leurs jeux de rôles et
celui qui aura dénoncé, se verra accusé à son tour. On n’en sort pas !
C’est ce qui se passe lorsque quelqu’un dénonce un complot,
il devient le mouton noir, l’empêcheur de tourner en rond. Et le seul fait de
parler de complot, amène les pires réactions. On peut voir ce jeu avec
Dieudonné. Il a « raison » de dire que les souffrances et les
injustices faites aux africains et à tous les pays colonisés, ne sont pas
reconnues et indemnisées, que ça continue de plus belle, puis de comparer les différentes façons dont les
victimes sont traitées, mais au final, il devient l’ennemi public numéro un, ça
ne fait que creuser le fossé entre les peuples. « Malheur à celui par qui
le scandale arrive » disait Jésus.
Si en plus on tient compte de la notion de karma, on peut
supposer que les victimes d’aujourd’hui, sont les bourreaux d’hier. Mais pour s’extraire
de ce cycle, il faut arriver à pardonner et ça n’est pas en légitimant sa
position quelle qu’elle soit, qu’on peut sortir de la roue karmique.
Toutes ces réflexions m’amènent à penser que tant que je ne
serais pas totalement transparente et guérie de mes propres blessures, j’aurais
toujours tendance à pointer du doigt ! J’ai déjà fait ce constat mais il y
avait alors une forme de culpabilité à nourrir le jeu, que je n’ai plus aujourd’hui.
Puis je retenais plus ou moins mon ressenti, de peur de ne pas "bien faire", j’étais
partagée entre dire et me taire, par peur d’être considérée comme quelqu’un qui
n’est pas spirituel, qui n’avance pas. Je craignais la critique, ce qui n’était
que l’écho du critique intérieur mal aimé. J'avais peur de perdre l'approbation de certaines personnes...
Aujourd’hui, j’y réfléchis de façon
plus neutre et peu à peu, ça devient de plus en plus clair. Le juste milieu
peut-être trouvé dans la façon de dire les choses, d’exposer les faits, en
commençant par libérer la charge énergétique de l’injustice, on peut
subtilement ou même carrément dire ce qui est, sans accuser. Par l'humour, la dérision, enfin jusqu'à un certain point puisque tout est exacerbé et ça va en augmentant! J'ai regardé les spectacles de Dieudonné et il montre les abus et les travers de tous les peuples. Certainement que le fait d'avoir été rejeté et incompris au départ, l'a amené à l'extrême.
Ce qui compte, c’est mon propre équilibre intérieur, je
suis responsable de mon monde intérieur, de la gestion de ma vie et pas de
celle des autres. Je ne peux pas guérir en continuant de nourrir un des trois
personnages du triangle.
L’amour vrai de soi, est le seul chemin de guérison
valable, qui amène à sortir du jugement, de l’accusation.
L’effet miroir n’aura
plus d’impact lorsque les personnages intérieurs seront reconnus et aimés. C’est
alors que je pourrais voir le côté positif des choses, par le fait que ma
reconnaissance révélera leur utilité dans le sens où ils participent à révéler la lumière et l’amour que je suis.
Aujourd’hui, je continue de faire selon mon ressenti, d’être
à l’écoute de mes désirs, de mes vrais besoins, à y répondre et à prendre soin
de tous mes corps afin qu’ils s'harmonisent facilement. Ils le font
naturellement mais avec plus ou moins de résistance de ma personnalité humaine.
Je n’oublie pas que dans le processus de libération de la dépendance, il y a
toujours une phase de doute le jour où je diminue même si c’est d’une très
faible quantité et que ceci se calme au bout de deux ou trois jours, selon que
je me pose trop de questions ou que je laisse aller en toute confiance.
Confiance en mon désir sincère de regarder mes ombres, mes peurs refoulées et
tous les sentiments contraire à l’amour divin que je suis. J’ai confiance en la
bienveillance de tous les personnages intérieurs et en la puissance de l’amour
qui équilibre et harmonise.
Le chat à l’œil qui cligne depuis hier après midi et je commence
à me demander si je n’ai pas fait une connerie de vouloir sauver ce serpent qui
n’était peut-être pas un bébé couleuvre mais un bébé vipère ! Je n’ai pas bien vu ses yeux quand je l’ai attrapé
avec un bâton parce que je n’étais pas très rassurée et faisait attention à ce
qu’il ne glisse pas.
J’ai peut-être sauvé un animal qui risque de me piquer à l’avenir
puisque je l’ai mis dans le jardin ! Peut-être que le chat venait tout
fier de me montrer qu’il avait lutté, au péril de sa vie, pour me préserver d‘un danger potentiel !
Là encore, les croyances, influencent grandement note comportement et tant qu’on
ne s’en libère pas, on continuera à interpréter les choses selon elles. En même
temps, elles nous permettent de faire des choix et si on accepte le risque de
faire des erreurs, on peut finalement grandir en sagesse et dans l’amour de
soi, l’amour en soi.
Bon, ça n’est pas des plus éclairé ce matin ! Mais là
encore, je ne fais que témoigner d’un parcours parmi tant d’autres, qui peut résonner
en certains, en ceux qui se posent les mêmes questions.
Libérer la notion de
bien et de mal n’est pas si simple ! Pour cette raison, on se facilite la
tâche en étant centré en son cœur, ce qui veut dire de ne pas s’occuper de ce
que font les autres mais de se voir en profondeur dans nos réactions à leurs
agissements et d’utiliser cet effet miroir pour amplifier les énergies de la
source en soi ; l’amour, la vérité divine, la transparence…
Faire totalement confiance à la source, au plan divin et laisser faire, me semble non seulement un moyen de rester centré, dans l'harmonie et d'augmenter la foi mais aussi de rester humble, de ne pas nourrir l'orgueil, en voulant s'interposer...
J'embrasse la victime intérieure, le justicier, l'accusateur, les entoure de l'amour et de la lumière de ma conscience divine afin qu'elle équilibre les énergies portées par ces personnages et qu'ils me soutiennent alors dans mon désir d'être dans le juste milieu.
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci