Il y a bien longtemps que j’avais écouté de la musique !
Ce mélange de points de vue, de musique diverses et variés, m’amène à
considérer la vie comme une succession de chansons, de scénettes, qui peuvent
émouvoir, donner à réfléchir ou seulement divertir, inviter à se laisser aller
à suivre le rythme, le tempo. Chaque instant nous pouvons choisir si nous sommes
acteur ou spectateur, selon notre envie de sentir de l’intérieur ou de l’extérieur.
Tant qu’on croit que la scène est réelle, qu’on s’identifie au personnage, on
va souffrir, ou rire, selon le décor, l’ambiance, le scénario.
Ce qui me réjouit, maintenant que je peux avoir un peu de
recul sur ce qui arrive, c’est que peu à peu, je me détache du rôle, du
personnage, tant celui de l’acteur que celui du scénariste. Même si j’ai l’illusion
de croire que je dirige ma vie, chaque fois que je pense en comprendre le sens,
quelque chose vient tout bouleverser pour m’amener au-delà du mental. Oui je créé ma vie, j’attire des
choses, événements selon ce que j’émane mais, je ne suis pas seule sur la
scène. D’autres envoient leurs ondes qui viennent croiser les miennes, les
amplifier ou les choquer. C’est un tel fatras qu’il est
impossible de faire entendre sa propre mélodie sans que ça créé un genre
cacophonie. On peut le voir comme un gros bazar ou comme une explosion de vie
et la question finale est à quoi ça sert ? La réponse semble être : à
rien.Il y a certainement une logique, un sens a tout ça mais je ne cherche plus, enfin en ce moment.
Aujourd’hui, je m’en fous, je me fous de tout ! Je chante, je danse. Il semble que le temps soit venu de tout lâcher, de vraiment incarner la liberté d’être, sans retenue. De ne plus s’attacher à rien du tout, pas même à la vie puisque elle ne fait que passer.
Par l’écoute
de ces morceaux de musique que je traine depuis bientôt cinquante ans, je peux
voir que je ne m’identifie plus aux paroles qui étaient comme l’expression de mes convictions,
de ma personnalité. Elles ne suscitent plus d’émotions, même si certaines d’entre
elles me ramènent à des périodes spécifiques de ma vie, c’est comme un diaporama
qui défile.
Il y a tout de même un brin de nostalgie qui se manifeste face à l’inconnu
qui s’en vient, comme l’impression que le temps de l’inconscience amenait des "plaisirs"
que je ne retrouverais plus.
La question pour le mental ou l’ego, c’est "qu’est-ce que je
vais devenir sans tous ces repères, je vais perdre le sens de qui je suis" !
La réponse c’est tout simplement on verra bien, lâche l’affaire, tant qu’on est
dans ce corps, on existe et c’est suffisant. Ce qui est marrant c’est que la liste
aléatoire me sort beaucoup de chanson de Renaud, spécialiste de la
revendication en 3mn, de la rébellion, mais surtout de la démystification…
Tantque je suis dans cette période de libération des masques, plus rien n'est sûr, je ne sais même pas qui je suis au bout du compte mais ça ne m'inquiète pas plus que ça. Le fait d'avoir vécu au jour le jour, pendant pas mal de temps était comme une préparation à vivre, ce que je traverse maintenant.
Tantque je suis dans cette période de libération des masques, plus rien n'est sûr, je ne sais même pas qui je suis au bout du compte mais ça ne m'inquiète pas plus que ça. Le fait d'avoir vécu au jour le jour, pendant pas mal de temps était comme une préparation à vivre, ce que je traverse maintenant.
En ouvrant la boite mail, j’ai trouvé une nouvelle vidéo de Darpan et en accueillant les émotions, en même temps que la personne qu'il accompagne, quelques larmes sont sorties au moment où il a parlé de la liberté, de l’oiseau dans la cage...
Je m’en vais accueillir la peur de la liberté, si j’arrive à la
trouver !
Darpan : « L’instant présent et ce qui l’encombre »
21mn
J'ai essayé de localiser la peur de la liberté, pendant ma
méditation quotidienne mais rien! Je n'ai pas senti grand chose. J'ai commencé
à me demander si j'avais perdu ma sensibilité puis j'ai préféré aller au jardin
plutôt que de cogiter encore et encore.
La journée se termine d'une drôle de façon! J'étais au
jardin en train de nettoyer les fraisiers et j'ai entendu une petite voix
derrière moi. Je me retourne, un petit bout de trois ans gambadait autour de la
pelouse, très à l'aise et personne à proximité! Je l'ai regardé faire le tour, tomber et se relever comme si de rien n'était,
puis venir vers moi après s'être approché de la chienne pour la toucher. Au
passage, la réaction de la chienne m'a fait rire, elle a remué la queue comme
d'habitude, contente de cette rencontre. J'observais de loin un peu stupéfaite
par la situation, par son assurance que je ne voulais pas troubler.
Allister, le seul enfant du quartier, est arrivé et je lui
ai demandé s'il connaissait ce petit qui ne savait pas encore parler. On a
commencé à essayer de communiquer, en français puis en anglais, puis en espagnol
et finalement Allister a eu la bonne idée d'aller voir chez des gens qui
viennent d'emménager pas loin, s'ils n'étaient pas les parents de ce curieux vagabond. Selon une voisine, il se baladait dans le coin
depuis le début d'après midi!
On a tous halluciné par cette situation et
chacun selon sa réaction a montré sa personnalité.
Je suis contente de ne pas m'être affolée, de ne pas avoir
critiqué ou accusé la mère qui n'est même pas venue le chercher, il a fallu le
faire passer par l'endroit d'où il avait dû atterrir, un escalier couvert d'un
grillage. On a supposé qu'il avait glissé avec sa trottinette qui était encore
au bas de l'escalier. C'est sa sœur d'à peine six ans qui l'a attrapé en le
soulevant par les bras! Elle non plus n'avait pas remarqué sa disparition!
Drôle de temps, drôle de mœurs, drôle de journée...
Il y a peu de temps, j'aurais fait un scandale, dramatisé,
mais là rien. Une des voisines, une bretonne au caractère borné, a bien essayé
de gueuler mais comme personne ne l'a suivie, elle a fini par se taire.
Je ne peux pas imaginer ce que c'est que d'être parent et
je suppose qu'il est impossible de surveiller des enfants à longueur de temps, de
prévoir, prévenir, en tous cas, accuser, culpabiliser ou critiquer n'aurait
rien arrangé. Je suppose que la mère réfléchira après cet épisode, à
s'organiser autrement, à être plus attentive...
J'ai pu constater que je n'étais pas très douée pour
communiquer avec des enfants qui ne savent pas parler, je me contente de ne pas
l'avoir fait pleuré en dramatisant, en ayant peur. Ils sont très sensibles aux
énergies et sa réaction tout a fait tranquille me montre un beau reflet de mon
état intérieur!
Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter
l’intégralité et de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la
source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces deux lignes. Merci