Réveillée à quatre heures par un coup de tonnerre
puissant, je me suis levée avec quelques
vagues souvenirs du rêve de la nuit. Plutôt l’impression d’avoir encore
« voyagé », rencontré d’autres âmes, en d’autres lieux…
Le fait que je
ne m’en souvienne pas vraiment mais qu’il me reste tout de même une légère
sensation de retour aux sources, me permet d’être libre d’agir et de penser,
d’avoir la curiosité et l’enthousiasme de suivre mon cœur. Je suis tellement
sure maintenant que la source divine s’écoule en moi et en toute vie, que je
n’ai plus besoin de « voir ».
Chaque représentation du divin
correspond à un besoin, une peur et je me rends compte que lorsque je suis en
confiance vis-à-vis de la vie, de moi-même aussi donc, la forme n’a aucune importance,
je suis même heureuse que le divin soit « de l’énergie », qu’on ne
puisse pas le limiter, l’enfermer, ce qui le rend réel, éternel, omniprésent.
Chaque fois que je lui donne une forme, que ce soit celle d’un ange, d’un
maitre ou d’un guide, chaque fois que j'essaie de l’expliquer en concept, je sais que
c’est mon mental qui a besoin de repères, qui s’exprime et cherche à comprendre, à "s'emparer". Je
n’invalide pas pour autant cette vision puisqu’elle est normale, légitime,
c’est en cherchant qu’on trouve encore faut-il savoir ce que l’on cherche...Puis l'image, l'imagination créé une multitude d’œuvre d'art, d'objets...
Lisa Nilsson (sculpture papier!) |
Le "vouloir" correspond à une tension et l’acceptation m’en
délivre, enfin disons plutôt l’accueil puisque l’acceptation c’est aussi un
mouvement mental, l’accueil aussi remarque. Puis pour être plus précise, le vouloir est nécessaire mais il est bon de l'alléger par l'accueil de l'énergie de l'attente qui plombe l'intention, freinant le processus de création.
Certains arrivent à
lâcher prise sans même le savoir, s’en rendre compte, puisqu’ils n’ont jamais
été crispés, mais c’est très rare puisque sur cette planète de contraste, les
stimuli sont nombreux et notre constitution même est créée de façon à ressentir
et donc à réagir.
Les méditations, relaxations, sont utiles pour apprendre à se
détendre et ainsi capter d’autres « mouvements » plus subtils. On a
une vision énergétique de ce qui se passe en dedans et les émotions qui sont
apaisées, délivrent parfois leur sens. Apprendre à s’écouter est primordial si
on veut se connaitre.
Le but c’est évidemment, à mon sens, de s’aimer, de
s’accepter, de découvrir les faces cachées de qui nous sommes afin de les
embrasser. Si on veut aborder l’humain uniquement par l’intellect, le mental,
on passe à côté de l’essentiel et les interprétations sont si changeantes et
aléatoires qu’il est utile de sentir, d’apprendre à développer l’intuition et
la sensation.
Nos différents corps traduisent la vie selon leur constitution
propre et c’est la vue d’ensemble, les visions réunies qui donnent une idée
plus profonde de notre réalité sur terre. Quand on se détache de la vision bien
mal, on élargit considérablement sa compréhension de soi-même et du monde.
C’est clair que ça n’est pas uniquement par l’intellect que c’est réalisable
puisque celui-ci, tel un ordinateur, se réfère à la mémoire, au passé, tout
comme les émotions qui sont associées.
La vision à partir du cœur est beaucoup plus étendue et comme il est
l’endroit où la communion avec le divin est possible, ça peut aller très
« loin » !
Quand on a le cœur ouvert, très souvent c’est parce
qu’on a souffert, qu’il s’est brisé, attendri, mais ça n’est pas non plus
nécessaire bien que ça permette de développer l’empathie et donc la communion
de cœur avec les autres humains.
Dans le cœur, lorsque les énergies de la source s’écoule
librement, on entre alors en communion avec l’énergie de l’âme, celle des
guides et des maîtres qui ne sont autres que des "concentrés énergétiques", comme les couleurs de
l’énergie de la source. C’est dans le centre du cœur que la vue s’élargit en
long, en travers, en large et en profondeur et nous connecte aux différentes dimensions
qui ne sont pas des lieux mais des fréquences vibratoires. On peut tout autant
se relier aux élémentaux, aux divers règnes et tout le monde le fait sans le
savoir. Le fait de « vibrer » au contact de la nature, d’une pierre,
d’un arbre, d’une rivière, est le « signe » que la reliance est
reconnue.
Quand on ressent cette proximité, le respect devient naturel parce
qu’on prend conscience du vivant en toute chose, la même énergie que celle qui
nous traverse continuellement. Mais ce contact est au-delà des mots, de la
compréhension mentale, c’est juste une sensation, une impression, une
connaissance inscrite en chacun. Être sensible aux énergies, avoir le cœur
ouvert, permet cette communion avec toute vie. Il ne s’agit pas forcément de la
voir mais juste de le savoir.
L’effet miroir avec l’extérieur est une approche
de soi-même, de son monde intérieur et des fréquences des diverses dimensions.
Puis quand on connait un peu mieux son monde intérieur et que la peur a été
absorbée dans l’amour, la communion avec toute vie remplace la méfiance, on
sent que l’autre est une « part » de soi-même, une forme différente
mais qui porte la même essence. Quand on se purifie, qu’on libère les peurs,
les limitations, les restrictions, le ressenti s’affine et la communion est
évidente, on sent les choses derrière les mots, les apparences, mais c’est
difficile à expliquer pare que ça ne passe pas par le mental.
Selon les retours, les reflets que l’autre nous envoie, on
peut savoir où en est notre cœur, les peurs qu’il continue d’abriter. Les
enfants sont des parfaits reflets et l’expérience d’hier m’a révélée quelque
chose que je supposais mais qu’un voile d’énergie sombre m’empêchait de bien
distinguer.
Joe Maccer, Deviant Art |
Cet enfant de trois ans m’a renvoyé à celle que j’étais au même âge.
J’ai toujours eu beaucoup de mal à "cerner" les enfants qui ne
parlent pas. Les bébés "m’effrayaient" et je ne comprenais pas pourquoi j’avais
cette réaction. Maintenant que je vérifie l'effet miroir, ça change tout. Tant que je collais des étiquettes, cherchais à justifier ce
comportement par des choix de vie tel que le besoin de liberté qui m’avait
amené à ne pas être mère, je ne voyais pas les choses honnêtement.
Il y a plusieurs choses qui expliquent cette réaction
« contre nature ». Premièrement l’effet miroir me renvoie à une
période de ma vie où je ne pouvais pas exprimer ce que je vivais, au point
d’avoir fait une tentative de suicide autour de trois ans. Même si à l’époque
je n’avais pas prémédité le truc, les faits revisités avec mon mental adulte et
ma compréhension des mécanismes conscients et inconscients, ne laissent aucun
doute quant au sens de ce geste. Manger des médicaments amères en se persuadant
qu’ils sont bons, que ce sont des bonbons et les faire passer en croquant une
pomme…Même si j’ai compris, à peu près les raisons de ce geste, ce n’est que
par l’attention et surtout l’acceptation de ma vulnérabilité, de ma fragilité
que je peux enfin approcher des enfants sans craindre les réactions de mon
enfant intérieur. Je me tourne vers lui dès que des enfants crient ou
lorsqu’ils se trouvent face à moi, comme hier. Je ne l’ai pas fait sur le
moment mais comme j’ai pu prendre un peu de recul et ainsi observer avec
neutralité ce reflet. Avant, je culpabilisais de
ne pas être affectueuse avec les petits enfants et restais bloquée à ce stade.
Hier j’ai constaté que j’étais naturellement, spontanément beaucoup plus tendre
avec les animaux parce que je connais leur langage, leur mode de communication
et que j’en ai l’habitude, mais ça n'a pas suscité de critique.
J’ai associé la parole à la survie, la capacité de se
défendre et c’est certainement ce qui m’a fait aimer mon corps mental beaucoup
plus que mon corps physique. J’ai donc développé naturellement l’intellect et
délaissé le ressenti. Tout comme les émotions qui trahissaient les souffrances
intérieures jamais exprimées. J’arrivais
à extérioriser la charge énergétique par la colère, l’agressivité mais comme je
ne gérais pas les émotions, j’en étais l’esclave, ça me tombait dessus et puisque je rejetais ces états, puisque je m’accusais, refoulais ou culpabilisais, le
processus de libération n’était pas complété.
J’ai piqué une colère envers Allister, le gamin du
quartier, il y a quelques jours et bien que je savais que ça n’était pas la
meilleure solution, je n’ai pas entretenu, par la culpabilité, la vibration énergétique très basse
qui m’a envahie au moment où j’ai crié. Ce simple changement
a suffit à m’ouvrir la vision et l’épisode d’hier a permis que je puisse "réparer" mon "erreur" auprès d’Allister.
J’ai été
épatée par sa capacité à entrer en contact avec l’enfant perdu. (Ceci dit, dans le constat que la scène d’hier faisait ressortir les personnalités de chacun,
je n’ai pas précisé cet aspect de la mienne, ni relaté cette colère, comme quoi
la notion de jugement est encore en moi).
Dire que je voulais lui parler de la technique d’accueil des
émotions ! Comme c’est simple, puisqu’il suffit de se détendre par la
respiration, c'est accessible à tous.
Mais là encore, ma vision faussée m’aurait amené à croire qu’il avait besoin
d’être enseigné, que je pouvais le faire, alors que c’est plutôt l’inverse en
réalité.
Les enfants sont des enseignants par leur nature intrinsèques. Le fait qu'ils n'en soient pas conscients les préserve de l'arrogance. Les à
priori au niveau de l’âge, de la sagesse, des connaissances, sont tenaces !
Mais comme je ne fais pas un drame d’être ignorante, d’avoir des carences, que
mon objectif est de devenir totalement vraie et que j’ai acquis une
forme d’amour de soi qui me préserve des ravages de l’auto-critique, je laisse la vie
m’enseigner, les autres me refléter ce qui en moi est encore caché, sans que
l’ego en fasse tout un plat et ne bloque l’entendement. Puis je me dis que
c’est aussi un bon moyen de l’épurer, de le calmer, de lui éviter de se la péter.
Mon âme ou le divin intérieur, peu importe, connaissent bien
ma personnalité et ses blocages ! J’ai beaucoup de mal à être enseignée
par des adultes, des gens qui s’imaginent « détenir » la sagesse
pure. Je crois que ce qui me dérange le plus c’est dans le fait de
« croire détenir ».
Un enfant t’enseigne sans le savoir et comme
l’ego ne s’en mêle pas, le mien n’a pas de raison de réagir non plus ce qui
simplifie les choses. Tant qu’il y a un rapport de force, je ne peux pas, ça
bloque. Peut-être que mon enfance, mon vécu, m’ont permis de constater que la
sagesse des adultes était bancale, pas vraiment juste, que je décelais le
caractère dualiste, les conflits intérieurs d’un adulte, qui n’existent pratiquement pas
chez l’enfant ni chez les animaux.
Enfin, certainement que j’aurais d’autres éclairs de
lucidité même si pour le coup, c’est explicite peut-être seulement pour
moi ! Toujours-est-il que je peux vérifier une fois de plus la réalité de
l’effet miroir. Ce qui me rassure c’est d’avoir vu quelque chose de relativement
équilibré et pacifié et surtout d’avoir porté un regard neutre.
J’ai parlé à
mon enfant intérieur, à celle que j’étais à l’âge de trois ans. Enfin je
devrais plutôt dire que je me suis allongée en fœtus en mettant mes mains sur
mon ventre et en envoyant de l’amour à
cet endroit, en revoyant une photo de moi à cet âge là, mais surtout en vibrant
un amour sincère.
Je reconnais maintenant quand je suis dans le cœur parce
qu’un sourire discret mais sincère et surtout spontané se dessine sur mes
lèvres, à chaque fois.
J’ai l’impression que ma petite séance jardinage va être
compromise aujourd’hui ! Un des avantages d’être dans cette région c’est
que le temps peut changer en l’espace de quelques heures. D’ailleurs, le ciel commence à laisser apparaitre un beau bleu! M’enfin la terre
trempée n’est pas idéale à travailler.
J’ai changé ma façon de préparer la
terre, au lieu de bêcher, de la retourner, je plante la bêche et écarte un peu
la terre pour ameublir le sol. C’est suffisant pour pouvoir la travailler avant
de semer et surtout, ça ne bousille pas l’écosystème sous terrain. J’ai vu la
vidéo d’un jardinier qui fait comme ça et pendant que je m’activais au jardin,
l’idée que dans la nature, il faut au moins qu’il y ait un tremblement de terre
assez violent, pour que ça produise
l’effet du bêchage, m’est venue en pleine tête. En effet, dans la nature, la
terre n’est jamais soulevée, c’est drôlement violent en fait ! Je ne sais
pas si ça aura une incidence sur les récoltes mais au moins, je me sens plus
respectueuse de cet élément, de la vie en lui et en même temps de la Terre Mère
et par le fait, des mêmes éléments qui sont en moi. Je vais essayer de retrouver la vidéo
postée par ma pote Sophie, sur face de ‘’. Sophie, si tu me
lis…bizzzzzzzzzzzzz
"Le Jardin du Marais" d'Yves Gillen
A propos de face de bouc
(je l’écris de cette façon pour limiter le champs des moteurs de recherche) ,
j’ai laissé un commentaire que je considère comme de l’humour, de l’ironie, après
avoir lu le titre d’un texte qui liste les prières, affirmations, décrets,
comme les "meilleures proclamations"…J’ai failli l’effacer en me disant que c’était
critique puis je me suis dit, si la personne le prend mal, c’est qu’il manque de
l’auto dérision à sa grande sagesse !
C’est très souvent ce qui fait
défaut aux textes écrits par des gens qui, s’ils captent effectivement une
certaine lumière, n’en reste pas moins humain. Tant qu’on est dans un corps
physique, on reste soumis à l’apesanteur et tout ce que ça implique, au contraste...
Les êtres de lumière dont celle-ci n’est pas filtrée par l’émotionnel et le
mental, restituent l’info avec plus de justesse, de transparence et de
légèreté, en général. C’est aussi un des critères de validation pour moi. Si la
simplicité, l’humilité et la légèreté, sont associées à la profondeur, c’est
bon signe, l’équilibre semble être là. Quand on est conscient du caractère
illusoire et éphémère des masques de l’ego, on ne peut qu’en rire ! Le
contraire est l’effet de l’attachement au personnage, me semble-t-il.
Même si les prières, affirmations peuvent être utiles, c'est encore un schéma du triangle émotionnel, tant qu'on considère le divin comme lointain, il le sera effectivement. mais bon, chacun suit son propre rythme et si ça existe encore c'est que le besoin s'en fait sentir. Voyons si je culpabilise après ça? Si je ressens le besoin de demander de l'aide au divin aujourd'hui, je pourrais le prendre comme le signe que je suis encore dans le besoin de justification, dans le personnage du persécuteur, après avoir porté la casquette de victime...De toute façon, retenir, réfréner ce qui est spontané, c'est aussi se mentir. Une fois que la chose est sortie, on peut l'examiner et la délaisser en l’accueillant avec neutralité.
Les nuages se dissipent lentement mais sûrement, chouette, pas besoin d'allumer le poêle!
Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter
l’intégralité et de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la
source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces deux lignes. Merci