lundi 6 janvier 2014

"Perceptions diverses"


Lydia Féliz



Premier réveil à 1h30 après 5h d’un profond sommeil. Depuis hier matin, je me dis que le fait que j’écrive des détails de mon quotidien est fortement inspiré par mon âme parce que derrière cette inimité partagée, se cache le sens du Nous et la conscience que le quotidien, la vie dans son expression la plus simple, la plus « banale » lorsqu’elle est vécue, à partir de la conscience divine, du cœur, révèle toute sa beauté, son caractère exceptionnel et le privilège de pouvoir être ici et maintenant. Ce ne sont jamais des moments où nous exprimons l’extravagance d’un ego surdimensionné, à travers des gestes que nous qualifions d’altruistes ou que nous croyons amoureux, héroïques, que le divin se manifeste. Dès lors qu'on s'identifie à une fonction, un rôle, on n'est pas le soi authentique. Dès que l'on se définit, qu'on se colle une étiquette, on joue un jeu. L'élan du cœur est selon ce que je croie, ce qui se rapproche le plus de notre vraie nature, de notre état d'être, amour et lumière. Mais le cœur ayant ses propres blessures, cette conscience, tout comme celle de l'âme n'est pas la source elle-même, elle est une de ses nombreuses expressions. La conscience de la source, c'est l'ensemble de toutes les manifestations et elle est "accessible" lorsqu'on a conscience d'être tout. Mais pour reconnaitre ou vivre cet état, il nous faut reconnaitre avant tout, ce qui en nous, en est le plus désidentifié. Amener la lumière de la conscience et aimer tout ce qui nous constitue afin de réunir toutes ces parts dispersées par l'illusion de la séparation. Plus nous englobons nos ombres, notre petitesse dans l'amour, le cœur, l'âme, la présence et plus nous devenons conscient d'être la source. Plus elle peut éclairer nos parts sombres, dépourvues d'amour et plus nous nous reconnaissons en elle.


Lydia Féliz
 

Les deux appels téléphoniques successifs avec mes parents m’en ont appris beaucoup sur la relation à deux. L’amour en couple est très souvent basé sur la peur et par ce fait, aboutit à la souffrance et la séparation. Une communion censée permettre de magnifier la source, de réaliser l’unité, amène très souvent à vivre encore plus profondément l’illusion de la séparation.
D’une certaine manière, c’est une "bonne" chose puisque l’échec démontre que l’amour conditionnel est une souffrance, un enfermement et incitera à rechercher l’unité intérieure, seule garante d’une communion avec l’extérieur, quel qu’il soit. Lorsque le contact avec l’âme et le cœur est établi, que cette connexion est reconnue comme une réalité, une évidence, un lien qui nous permet d’exister dans la chair en tant qu’incarnation de notre présence divine, sur cette planète, toute interaction est portée par l’énergie d’amour inconditionnel en la reconnaissance que nous sommes UN avec Tout ce qui est.
Je commence à connaître un peu mieux l’histoire de mes parents, du moins à défaire la trame, à remonter à la source et je me rends compte que ni l’un ni l’autre n’étaient motivés par l’amour pur, inconditionnel. Je ne les blâme pas puisque mon origine essentielle est celle de la source divine tout comme eux et que leur rencontre m’a permise de m’incarner telle que je suis, telle que je l’ai choisi. Je constate seulement que lorsque la peur n’est pas profondément libérée, celle-ci conditionne totalement un être humain et sa perception de l’amour.
J’ai parlé à mon chakra sacré, à ce centre où les énergies père mère, masculine et féminine, se rejoignent en une danse éternelle, et lui ai demandé de me "raconter son histoire". Dans le vente de chaque femme, de chaque homme, se loge des souvenirs, des blessures qui trouvent leur origine dans les nombreuses incarnation vécues dans l’illusion de la séparation.
Comme si le masculin et le féminin s’étaient éloignés pour mieux se retrouver. L’histoire d’Adam et Eve semble relater cette division lorsque le principe féminin est extrait de l’homme. Mais ce première homme, selon ce que je crois, était complet, androgyne et le mot « homme » exprime l’humain, qu’il soit masculin ou féminin.
A partir de là, les deux principes de vie ont vécu leur propres expériences en tant que moitié. Homme et femme, le divin séparé de l’humain, le masculin du féminin, l’amour (substance vitale) et la lumière (mouvement), les ténèbres et la lumière...ce qui a donné vie, matérialisé la planète terre, telle que nous la connaissons aujourd’hui. Enfin pas vraiment puisque nous réalisons que celle-ci est consciente d’être un Tout dont nous faisons partie.
Nous retrouvons nos origines à tous les niveaux, le lien avec la terre mère et celui avec les étoiles, le soleil, l’univers. 



Lydia Féliz


En voyant mes origines humaines, ceux qui m’ont donné la vie et leur façon d’appréhender celle-ci, je constate que chacun d’eux m’a donné un héritage qui réunis, forme un tout parfaitement complet. Même si l’énergie exprimée par chacun d’eux était inversée, c’est justement ce qui m'a poussée à l'amour vrai et à rechercher l’équilibre. Ils ont manifesté l’extrême opposé de ce que je veux vivre, de ce que je sais être et ce reflet m’a permis de me construire à partir de mon intime conviction, de ma foi.
Il a fallu que je me désidentifie de mes gènes afin de trouver mon essence et de renaitre à partir de cet aspect divin.

Mon enfant intérieur souffre encore de constater que l’amour maternel est fondé sur le devoir, motivé par la peur et la culpabilité mais comme je le comprends et lui explique que ce sont les blessures de trahison, d’injustice et d’abandon non guéries, qui s’expriment, la douleur est minimisée.
Enfin, c’est bien plus le fait de lui dire que je suis là pour lui, que c’est moi; ma personnalité humaine, ma présence divine et mon âme qui sommes ses vrais parents, qui l’aide à guérir. 
Le fait de comprendre comment se jouent les relations de couple, basées sur l’amour conditionné, qui s’exprime à travers la passion excessive, la possessivité, le besoin de garder pour soi....me libère de l’auto-jugement, de la culpabilité, même si je suis convaincue d’avoir choisi ses parents là, pour guérir ces mêmes blessures et que je les portais depuis de nombreuses vies passées.
Enfant, lorsqu’on est rejeté ou plutôt lorsqu’on n’est pas aimé tel qu’on le voudrait, on s’imagine qu’on n’est pas « aimable », que c’est notre comportement qui a fait qu’on n’a pas été aimé et on construit sa personnalité sur cette croyance qui va conditionner notre vie.
On reproduit sur soi-même, ce même manque d’amour, ce rejet, cet amour conditionné et c’est pour cette raison que la guérison vient par l’amour véritable de soi, de l’enfant blessé qui demeure bien vivant en nous.  
Vouloir l’ignorer, le cacher, le faire taire ou le faire prendre en charge par un conjoint, un ami, ou tout autre personne, autre que soi-même revient à mettre un pansement sur une fracture ouverte. 
Ce sont nos cellules qui se régénèrent et permettent la réparation de l’os brisé, ce ne sont pas celles de notre conjoint, aussi aimant, attentionné soit-il. Il en va de même au niveau de l’amour ou de son manque, ça n’est pas un cœur extérieur qui pourra guérir la blessure du cœur. Il peut diminuer la souffrance, à force de patience et si son amour est inconditionnel mais il s’oubliera lui-même tout en devenant notre sauveur et là, c’est notre conscience divine qui sera effacée tout comme la sienne.  
  

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Un humain divin qui occulte une part de lui-même, que ce soit le masculin, le féminin ou l’enfant intérieur, n’est pas complet et ne peux donc pas être autonome et souverain. Il passera sa vie à rechercher ce qui lui manque et souffrira de cet état puisqu’il se manifestera dans toutes les sphères de sa vie.   
Chacun de ses aspects porte en lui des qualités intrinsèques qui ont besoin de se compléter pour pouvoir vivre dans l’amour inconditionnel et ainsi être conscient de la connexion permanente au divin intérieur.
Cette reconnaissance permet de se détacher en douceur, de tout ce qui empêche de manifester la source, l’union de l’amour inconditionnel et de la conscience pure.
C’est difficile de décrire avec des mots ce que je ressens parce qu’aucun mot aussi sophistiqué soit-il, ne peut transcrire réellement l’énergie de la source. En plus, chacun a sa propre définition d’un mot ce qui complique encore plus la chose. Ce qui est magnifique c’est qu’elle s’exprime par le ressenti, le corps physique, puis par des éclairs de lucidité qui apparaissent bien souvent comme des « formes » qu’il est bien difficile de mettre en mot. Peut-être que les mathématiques sont plus précises mais ce langage est réservé à quelques initiés. La physique quantique essaie de conceptualiser le divin mais ça ne remplacera jamais l’expérience vécue de l’intérieur.
D’une certaine manière, c’est la justice de la source qui s’exprime ici, le principe même de la vie ici bas. Seule l’expérimentation, le fait de le vivre à travers tous ses corps permet d’accéder à son essence.
Celle-ci s’exprime dans la relation à soi-même, aux autres, chaque fois que l’énergie d’amour divin se déverse. Ce genre d’amour n’a rien à voir avec un sentiment, une émotion, un concept, il est tout, en même temps.

Pendant ma « méditation » d’hier, j’ai été émerveillée par la profusion de couleurs dont certaines m’étaient jusqu’alors inconnues. Je me suis allongée avant de prendre toute la dose de cachet quotidienne, pour voir, pour sentir, si ça faisait une différence. Il est clair que la perception n’est pas du tout la même, c’est beaucoup plus accessible et intense ! J’avais besoin de sentir le soutien du divin dans ma démarche, mon désir puissant d’être enfin une version la plus authentique de qui je suis et je n’ai pas été déçue !
Tant que j’essayais d’aborder le divin par le mental, je ne pouvais pas vraiment en faire l’expérience. Même si j’avais eu des moments où le doute ne pouvait plus exister, ça ne restait que très éphémère et ponctuel. De plus ça n’arrivait jamais après l’avoir voulu même si certains états sont plus propice à percevoir, ressentir. 


Helen Nelson Reed

Quand on demande à voir, à connaitre le divin en soi, très souvent c’est le mental qui fabrique des « images » selon nos croyances, qui fait en sorte de répondre à nos attentes. Mais il y a tout de même une « réponse » qui s’exprime par le ressenti physique.
C’est ce qui permet d’amplifier la foi et de continuer à vouloir explorer ce monde intérieur mais on reste dans le besoin de preuves, dépendants de ces expériences.
Quand on commence par vouloir vivre dans l’amour, par ce donner ce même amour, en accueillant les émotions crées par nos blessures, peu à peu, on accède à une version plus proche de ce que nous sommes en vérité.
Par définition, l’essence divine est sans forme et tant qu’on attend de voir quelque chose qui ressemble à ce que nous connaissons, une figure issue de notre imaginaire, on ne voit que ce que notre mental peut produire.
Dès qu’on cesse d’imaginer et qu’on se prépare à accueillir l’inconnu, ce qui est vécu est alors plus intense et marquant.  
Le processus d’intégration de la lumière semble toujours le même, c’est à mesure que nous accueillons l’ombre que celle-ci se manifeste dans sa forme inversée, réelle ; la lumière.
Pour accéder à cette vision, il faut libérer la notion de bien et de mal qui nous maintient dans le mental et comme celui-ci n’a aucune idée de ce qu’est réellement le divin, on ne peut rien "voir". On se trouve face à ce qu’on appelle le vide. Mais en fait celui-ci est un immense champ de possible.
Par le cœur, on peut "voir" des entités qui sont constituées de lumière manifestée dans des formes plus subtiles qu’un humain mais ça n’est que le monde de l’astral, des projections de l’imaginaire. C’est de l’information manifestée en vertus, en « qualités », en attributs divins mais ça reste une « image ».
Comme l’astral semble être une projection du mental, selon nos croyances, notre perception du divin, il peut nous apparaître des entités de lumière tout autant que des entités de "l’ombre".
C’est un monde qui correspond à l’inconscient collectif et qui n’est qu’une illusion. Une conception de la source, qui même si elle est plus élargie que celle de la personnalité humaine, reste limitée au cadre de la pensée. Pour cette raison, c’est très souvent à travers la notion de bien/mal, ombre/lumière, que les images nous parviennent.

Cependant, ça peut nous « aider » à nous rapprocher de notre essence divine pour peu que ça développe l’amour inconditionnel de soi. Mais le piège est immense lorsque nos filtres émotionnels et mentaux ne sont pas épurés, libérés de la peur et du jugement. Et très souvent, le résultat c’est que le fossé entre l’ombre et la lumière s’élargit au lieu que ce soit la conscience qui s’ouvre. 


Vladimir Kalinin Rito


Quand c’est un cœur purifié qui reçoit cette forme de lumière, il peut alors restituer fidèlement ce qu’il perçoit et ainsi participer à une ouverture de conscience. Mais très souvent, c’est l'ego spirituel qui s’en empare et le récepteur pense être élu pour éclairer le monde, au lieu de prendre en considération l’information pour lui-même, pour sa propre évolution et la digérer, c'est-à-dire l’intégrer au niveau de tous ses corps, alignant la pensée, à l’émotion et à la parole, aux gestes, avant de pouvoir le transmettre. 
Chacun reçoit l’information qui peut l’aider à ouvrir son cœur, sa conscience et croire que seul une poignée d’élu a ce « privilège », c’est continuer de nourrir la division, la manifestation inversée de l’amour.
Ces infos reçues en channel peuvent être utiles si elles permettent à chacun de trouver sa propre divinité intérieure, sa souveraineté et il faut les considérer comme des clefs de guérison au même titre que celles données par les humains, à travers la psychologie, le développement personnel, la science...Au moins le risque d’idolâtrer est minimisé!

Cette façon de recevoir l’info peut être un bienfait tout comme elle peut maintenir le besoin d’idoles, la dépendance à quelque chose ou quelqu’un d’extérieur à soi. Dans notre monde de dualité, si on envisage tout comme une occasion d’user de discernement, d’élargir son cœur et sa conscience de façon à acquérir plus d’autonomie, on peut effectivement s’élever. Là encore en libérant la notion de jugement, le point de vue permet de valoriser toute expérience, mais dans la grande majorité de cas, ça maintient encore plus dans la dualité.
Je suis motivée à continuer de m’ouvrir à ces expériences vibratoires, au ressenti de la source d’amour, d’eau vive. Et maintenant que je suis convaincue que ça se réalise par la grâce et que celle-ci se déverse par l’ouverture du cœur, l’amour pur de l’enfant, tout autant que du divin intérieur, dont les manifestations sont la joie, la spontanéité, la légèreté, je fais en sorte de me maintenir le plus souvent possible dans ces énergies.
7h, je retourne m’allonger !